• il y a 6 mois
Alors que le président des Républicains Eric Ciotti refusait toujours son exclusion ce jeudi, la présidente du parti dans les Pyrénées-Orientales, Christine Gavalda-Moulenat, se dit "affligée" par son comportement. "Il fait preuve d'un comportement surréaliste."

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Transcription
00:00Avec notre invité, on va revenir sur cette journée complètement folle hier pour le parti Les Républicains.
00:04Éric Ciotti exclut de la présidence du parti parce qu'il s'est allié avec le Rassemblement National pour les élections législatives.
00:11Et c'est dans ce contexte que le Bureau Départemental dans les Pyrénées-Orientales, donc des LR, s'est réuni hier soir
00:18pour en parler. Et bien la présidente des Républicains dans les Pyrénées-Orientales est ce matin votre invitée, Suzanne Chojaï.
00:25Bonjour Christine Gavaldamouléna.
00:27Bonjour, merci de votre invitation.
00:28Alors on va parler bien sûr des candidatures que vous allez présenter ou pas le 30 juin dans les Pyrénées-Orientales.
00:33Mais avant, on va revenir sur cette scène complètement surréaliste hier après-midi au siège de votre parti à Paris.
00:40Le président Éric Ciotti retranché dans ses bureaux, fermé à clé. Il s'accroche à sa fonction de président alors qu'il a été destitué.
00:48Quel mot vous choisiriez pour qualifier la situation ? Est-ce que c'est désolant ?
00:53Oui, c'est affligeant. Mais on vit une crise politique qui est majeure et on a des individus qui, par peur de perdre leur mandat
01:04ou pour en gagner un, deviennent dingues. Il n'y a pas d'autre mot.
01:09Éric Ciotti est dingue ?
01:10Mais on a un comportement qui est surréaliste. S'enfermer dans son bureau, retranché, en ayant exclu les permanents du siège auxquels je parle,
01:21c'est affligeant et surréaliste. Mais je tiens à revenir sur cette crise politique.
01:28On voit ces comportements-là. On voit Marion Maréchal qui, vendredi, nous jurait qu'elle ne retournerait jamais aux ARN, qui est le lundi matin.
01:36Elle a été exclue d'ailleurs.
01:37On voit des socialistes qui nous juraient qu'ils ne s'allieraient jamais plus à LFI et qui, le lundi matin, se retrouvent dans cette alliance à nouveau qui est honteuse.
01:47Cette crise politique est quand même orchestrée, et c'est le plus grave, par le président de la République qui a pris cette décision là aussi folle
01:58de dissoudre l'Assemblée nationale au soir d'une élection européenne parce qu'elle est vexée du score de sa candidate.
02:07Dès dimanche soir, vous avez dit que ce n'était pas du tout le bon moment pour le faire.
02:11Mais on ne parle jamais des Français, on ne traite jamais leurs problèmes.
02:15Tout est à l'arrêt à nouveau pour des élections pour lesquelles on ne pourra pas organiser un débat.
02:21Elles auront lieu dans deux semaines et demie.
02:24Il y a des problèmes de logistique, des problèmes financiers, et on ne traite pas le problème des Français.
02:31Pour revenir à Éric Ciotti qui souhaite une alliance avec le Rassemblement national,
02:34on se souvient qu'ici dans les PO, en 2021, aux élections départementales, votre candidat, le sénateur LR Jansol,
02:40avait dit qu'il n'était pas contre le fait de travailler avec des représentants RN s'il était élu.
02:46Pourquoi ça vous choque pour Éric Ciotti et pas pour Jansol ?
02:49D'abord, ce n'est pas ce qu'avait dit Jansol. Jansol avait dit qu'il travaillerait avec les personnes qui seraient élues.
02:56Et c'est bien évidemment ce qui se passe.
02:58Et notamment des personnes RN.
03:00Avec les personnes élues, les personnes que choisissent les électeurs.
03:03Mais pour revenir sur Éric Ciotti, même si je ne vais pas faire très long, mais que vos auditeurs sachent,
03:09mercredi dernier, il était sur une scène aux côtés de François-Xavier Bellamy.
03:14Il n'avait pas de mots assez durs à l'endroit de Jordan Bardella, qu'il trouvait incompétent,
03:20qu'il trouvait peu assidu au Parlement européen, qui portait un programme qui n'était pas adapté.
03:26Dans le même temps, il se roulait par terre pour avoir un poste de ministre dans le gouvernement de Gabriel Attal.
03:32Et puis dimanche soir, dissolution, il regarde les scores dans sa circonscription et il change de banc.
03:39C'est tout ce que les électeurs détestent en politique.
03:42Est-ce que vous savez si ici, dans le département, il y a des représentants LR qui souhaitent rallier la cause d'Éric Ciotti,
03:49en tout cas pour une alliance avec l'URN ? Est-ce que vous savez si ici, il y en a ?
03:53Nous, nous avons fait un bureau politique hier soir, local.
03:57Nous sommes tous sur la même ligne, celle du bureau politique national auquel j'ai participé hier.
04:02Aucun dissident ?
04:03Aucun dissident. Nous sommes sur une ligne à droite, indépendante, qui a une histoire, qui porte ses valeurs, qui a des adhérents.
04:12Vous savez, nous sommes dans un département où le RN, le Front National, fait 30% au premier tour des élections municipales depuis 30 ans.
04:20Donc les adhérents, les électeurs qui ont voulu aller au RN, ils sont libres et ils y sont allés.
04:26Nos adhérents, ils tiennent sur d'autres valeurs, ils tiennent sur une autre histoire.
04:31Et moi j'ai vu, j'ai des adhérents qui m'appellent, qui me disent qu'ils ont adhérents depuis 30 ans,
04:37qu'ils ont une histoire, qu'ils ne veulent pas être vendus en 5 minutes.
04:40Ou des jeunes, j'ai vu des jeunes hier soir, les lames aux yeux, qui sont engagés il y a quelques mois et qui nous demandent de tenir.
04:47Après, nos adhérents, nos électeurs, bien évidemment, ils sont libres, ils sont responsables, ils savent choisir.
04:53Mais moi j'ai vu l'unité hier de ma famille politique et je pense que l'unité sans la compromission
04:59est peut-être que c'est le premier acte fondateur, refondateur, de cette droite à laquelle je crois.
05:048h10 sur France Bleu au Sillon, notre invitée Suzanne Chaudjahi, Christine Gavalda à Mouléna,
05:08chef de file des Républicains dans les Pyrénées-Orientales.
05:11Vous vous êtes donc réunis hier soir à Perpignan.
05:13Qu'est-ce que finalement vous avez décidé pour les législatives ?
05:16Est-ce que vous allez présenter un candidat LR dans chacune des 4 circonscriptions du département ?
05:21On est dans ce processus, on a des procédures dans ce processus.
05:25Nous avons recueilli des candidatures que nous allons examiner jusqu'à vendredi midi.
05:33C'est la date que nous nous sommes fixées, puis que nous soumettrons à la commission nationale d'investiture de notre parti.
05:41Mais là encore, c'est clair, on aura des candidats soit qui auront demandé l'investiture LR,
05:48et qui auront cette investiture, soit nous n'aurons pas de candidats et nous n'allierons à personne.
05:56Il n'y aura pas de soutien de plusieurs parties.
05:59Il n'est pas question de discussion avec Renaissance, la majorité présidentielle ?
06:02Non, la droite indépendante, c'est une droite indépendante.
06:05Donc soit on a une investiture LR et cette seule investiture, soit il n'y a pas d'investiture et les électeurs choisiront.
06:13Il y a des noms qui circulent, on parle de Marc Médina, le maire de Thoreil, d'Annabelle Brunet, conseillère départementale,
06:19de Christophe Eusée, qui est professeur de droit à Perpignan et ancien député dans l'Hérault.
06:24Est-ce que vous confirmez ces noms-là, que ce soit pour une investiture LR ou peut-être un soutien de votre part ?
06:31Le soutien, je vous le redisais, ne s'ajoutera pas à d'autres soutiens.
06:38Si ces personnes souhaitent une investiture LR, comme toutes les autres candidatures, on la soumettra à nos instances.
06:44Donc c'est soit LR, soit Renaissance, pas les deux ?
06:47Ah non, pas les deux.
06:48Il n'y aura pas de candidat unique pour vous deux ?
06:51Non, il n'y aura pas de droite indépendante, c'est seulement investiture LR.
06:57Et ces personnes-là ont proposé leur candidature ?
07:01Non, pas demandé pour l'instant l'investiture Les Républicains.
07:05C'est quoi votre priorité pour ces législatives ? Est-ce que c'est de faire barrage au RN ?
07:09Non, mais ça c'est un temps qui est dépassé. Les électeurs nous le montrent et les électeurs choisissent.
07:16Il ne s'agit pas de faire barrage, il s'agit de défendre des convictions et des valeurs sans regarder les autres.
07:23Donc pour vous, le principal objectif pour ces législatives, c'est pas d'empêcher le RN d'accéder au pouvoir ?
07:30Non, nous c'est de défendre nos valeurs et de dire aux électeurs, faites-nous confiance, c'est la droite républicaine qui peut demain mettre fin au chaos que subit notre pays.
07:42C'est ce que nous dirons aux électeurs.
07:44Et à quoi ça sert, on va dire, d'envoyer des candidats peut-être au casse-pipe pour votre parti, au vu de ce que vous pesez en nombre de voix ?
07:52De défendre ses convictions, ce n'est jamais aller au casse-pipe.
07:57Sauf si vous faites moins de 5% et dans ce cas, les frais de campagne ne seront pas remboursés ?
08:01Oui, c'est un risque, en effet, mais c'est un risque que l'on peut prendre quand on a des convictions.
08:07Et quand est-ce que vous allez prendre votre décision finale ?
08:09La commission d'investiture va se réunir en continu, compte tenu du timing, jusqu'à dimanche matin, jusqu'à dimanche 18h.
08:19Et timing très serré, vous l'avez rappelé tout à l'heure, on vote dans deux semaines et demie, le 30 juin pour le premier tour des élections législatives.
08:25Merci beaucoup Christine Gavaldamouléna, la présidente du parti Les Républicains dans les Pyrénées-Orientales.
08:31A bientôt.
08:32A bientôt, merci.

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