Le bureau politique des Républicains a décidé l'exclusion d'Éric Ciotti, en réaction à son accord passé avec le Rassemblement national pour les élections législatives. Annie Genevard, secrétaire générale du mouvement, et François-Xavier Bellamy, tête de liste lors des élections européennes, assureront la présidence par intérim
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00:00Vous pensez bien que prendre une décision qui consiste à inverser toutes les orientations générales, toutes les décisions les plus importantes qui ont précédé,
00:10la décision qui est de rejoindre le rassemblement national, de faire cette alliance-là, ce n'est pas quelque chose qui concerne l'intendance,
00:18ce n'est pas une décision mineure, non, c'est quelque chose de majeur, en rupture totale avec tout ce qui avait été décidé.
00:26Que disent les statuts ? L'article 4 par exemple, mais il y en a bien d'autres que je pourrais citer, c'est que l'organisation, le fonctionnement de notre mouvement
00:35est fondé sur le principe de la démocratie. Eh bien, Éric Ciotti s'est exclu par lui-même parce qu'il n'a pas observé les statuts, pourquoi ?
00:45Parce qu'il ne pouvait pas, seul, sans consultation du bureau politique, de nos instances collégiales suprêmes, il ne pouvait pas prendre une décision aussi majeure.
00:56Oui, mais lui, il conteste la légalité de votre bureau politique, donc on voit bien que c'est une bataille juridique qui commence.
01:02Non, non, non, qui sera très vite tranchée, je le souhaite. Comment ? Nous ne sommes pas en Corée du Nord, et la vie politique, comme associative d'ailleurs,
01:11d'un groupe d'hommes et de femmes, un seul homme ne peut pas en disposer pour les décisions les plus fondamentales. Il s'est mis en dehors des statuts, il ne les a pas respectés
01:21jusqu'au bout, c'est lui seul. D'ailleurs, regardez, mon groupe, pourtant, les sénateurs, croyez-moi, ce sont des gens, des femmes qui sont très indépendants.
01:30Eh bien, à l'unanimité, on a dit non. Je n'ai jamais vu, vous savez, le bureau était organisé, il y avait une très forte présence. Unanimité, unanimité.
01:39Sauf qu'aujourd'hui, il affirme qu'il y aura autour de 80 candidats LR soutenus par le Rassemblement national. C'est pas rien.
01:48Qu'affirmait-il il y a quelques jours ? Vous vous souvenez ? Il y avait une dizaine de parlementaires. Il y en a combien ? Il y en a un.
01:55Il affirmait aussi il y a quelques heures que Céline Limard, la numéro 2 élue avec François-Xavier Bellamy, députée européenne, allait le rejoindre.
02:04Le numéro 3, le général Christophe Gomart, c'est faux. Donc il dit n'importe quoi. C'est faux. Il ment. Il ment d'ailleurs aussi au Rassemblement national
02:13parce que quand il dit qu'il y aura 80 candidats qui porteraient les couleurs LR, c'est faux. Nous l'interdirons tout simplement. Il y a une commission d'investiture
02:23qui est présidée par Michel Tabarro et là encore, on fera prévaloir le droit. Mais est-ce que vous allez consulter vos militants sur son avenir ?
02:32Parce que ce qu'il dit lui, c'est que de nombreux militants LR partagent ses idées et son initiative.
02:39Bien, consultons-les. Est-ce que vous avez l'intention de le faire ? Est-ce que ça a été évoqué aujourd'hui ?
02:44Ça a été évoqué, absolument. Regardez, les parlementaires, c'est pas rien un mouvement politique, c'est aussi un mouvement qui porte des parlementaires
02:52au Sénat et à l'Assemblée. Il y a une quasi-unanimité chez les députés, unanimité chez les sénateurs, unanimité au bureau politique. C'est ça la démocratie.