Dimitri Pavlenko analyse l'affaiblissement de la majorité après la dissolution de l'Assemblée nationale
Dimitri Pavlenko, journaliste d'Europe 1, analyse l'affaiblissement de la majorité présidentielle après la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron dimanche, au soir des résultats des Européennes.
Category
🗞
NewsTranscript
00:00 Oui, parce que le président a pris tout le monde de court.
00:03 Mais en fait, comme d'habitude, alors, le journal Le Monde a raconté hier
00:06 qu'Emmanuel Macron songeait à dissoudre l'Assemblée depuis six mois
00:09 pour sortir de cette situation, c'est vrai,
00:11 qui n'était pas terrible de majorité relative à l'Assemblée,
00:14 qui compliquait tout, qui ne rendait pas l'art de gouverner totalement impossible.
00:17 Elisabeth Borne, d'ailleurs, s'en est défendue quand on lui a dit...
00:19 Elle a dit non, non, l'Assemblée fonctionnait quand même,
00:22 pas si bien que ça, mais ça tournait.
00:24 Et donc, l'idée de faire cette dissolution le soir des Européennes
00:28 serait venue lors d'un dîner assez récemment, le 20 mai,
00:31 entre Emmanuel Macron et sa garde rapprochée,
00:33 et ses conseillers, ce soir-là, lui disent
00:35 qu'en fait, il vaudrait mieux un grand coup d'éclat à kit ou double
00:39 plutôt que de mourir politiquement à petit feu.
00:41 Voilà, c'est l'expression qui tourne en ce moment pour expliquer
00:43 pourquoi Emmanuel Macron a annoncé cette dissolution.
00:47 Bon, très bien, moi, je veux bien, pourquoi pas ?
00:48 Mais c'était quoi le message de l'exécutif avant les élections, là ?
00:52 C'était "il ne va rien se passer jusqu'à la fin des Jeux olympiques".
00:55 Pendant l'été, on garde tout le monde.
00:57 Regardez le patron de la SNCF, Jean-Paul Farrand.
00:59 Tout le monde a pensé ça.
01:00 Oui, oui, on va garder le patron de la SNCF qui devrait partir,
01:03 on le garde jusqu'en septembre.
01:04 Gérald Darmanin qui voulait partir, il reste jusqu'en septembre,
01:06 à l'intérieur, le temps des Jeux olympiques.
01:07 On ne change rien, le monde entier nous regarde, il faut être stable.
01:11 Voilà, et le message qu'on attendait après les élections européennes,
01:14 c'était celui que délivrent tous les pouvoirs en place
01:17 après les Européennes, qui ne sont jamais des scrutins favorables
01:19 aux pouvoirs en place, c'était "ce n'est pas un scrutin à portée nationale", etc.
01:23 Donc, place au sport, voilà.
01:24 [Musique]
01:27 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]