Proposition d'alliance RN/LR: "Éric Ciotti n'est pas un allié fidèle", pour Loïc Signor (porte-parole de Renaissance)
Le président des Républicains, Éric Ciotti, a annoncé son souhait de parvenir à un accord entre son parti et le Rassemblement national pour les législatives. Une position dénoncée par de nombreux cadres de son camp.
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00:00Je préviens Marine Le Pen, attention à Éric Ciotti, qui n'est pas un allié fidèle.
00:04Nous avons, nous, essayé de compter sur les Républicains, menés par Éric Ciotti ces deux dernières années au Parlement.
00:10Lorsque nous avons passé la réforme des retraites, c'est Éric Ciotti qui se débine au dernier moment
00:15et retire les voix des Républicains, ce qui nous force et nous conduit au 49-3.
00:19Sans doute qu'avec les Républicains responsables, la réforme des retraites passait au vote.
00:24Ce n'est pas un homme fiable, Éric Ciotti ?
00:25Non, pas du tout. Le Sénat, les Républicains, a voté la réforme des retraites.
00:29C'est le groupe parlementaire et le parti des Républicains et mené par Éric Ciotti
00:34qui n'a pas voulu voter la réforme des retraites.
00:36Bis repetita avec la loi Immigration.
00:38La loi Immigration, c'est Éric Ciotti et Marine Le Pen, main dans la main,
00:41qui nous tendent un piège au dernier moment.
00:43Ce ne sont pas des alliés fiables, les Républicains d'Éric Ciotti.
00:46Donc c'est une clarification, mais attention, je préviens Marine Le Pen.
00:49Éric Ciotti fait ça pour son intérêt personnel, en dépit du bon sens, en dépit des valeurs
00:55qui doivent normalement guider cette famille politique des Républicains,
00:58héritière du général de Gaulle, de Jacques Chirac.
01:00Je crois à vous entendre qu'ils ne seront pas nombreux à suivre la démarche d'Éric Ciotti,
01:06et tant mieux, et ça va aussi dans le sens de ce que nous disons
01:10aux membres de ce que nous avons appelé le champ républicain,
01:12hors LFI, hors Rassemblement National Reconquête.
01:16Nous devons travailler ensemble.
01:17Sinon, le péril est à nos portes, est aux portes de Matignon,
01:21le péril Rassemblement National, Jordan Bardalla et Marine Le Pen.
01:23C'est Mme Macron qui a voulu dissoudre.
01:25Ça peut permettre chez les Républicains de clarifier les choses,
01:28certains sur la ligne Ciotti et d'autres qui pourraient revenir vers vous ?
01:31Oui, je pense que c'est une clarification qui s'impose, elle est nécessaire.
01:34Ce n'est pas la ligne d'un Gérard Larcher ou d'un Bruno Retailleau
01:37qui parlent d'indépendance, c'est-à-dire ni Macron ni Bardella.
01:40Oui, alors Gérard Larcher et Bruno Retailleau, nous devons reconnaître que, au Sénat,
01:44ils ont travaillé de manière constructive ces deux dernières années,
01:49sur l'assurance-chômage, sur la réforme des retraites, sur la loi immigration,
01:52sur un certain nombre de textes qui ont au moins fait la une de l'actualité.
01:54Mais le Sénat a bien travaillé avec cette ligne, les Républicains,
01:59et aussi avec l'union centriste d'Hervé Marseille,
02:02avec laquelle nous étions en campagne ces derniers mois pour les élections européennes.
02:06Il y a un chemin de travail avec les Républicains responsables.
02:10Nous ne disons à personne, venez nous rejoindre,
02:12nous ne disons à personne, dans la situation qui est la nôtre,
02:14donner un blanc-seing à Emmanuel Macron, tamponner le projet en bas et on sauvera...
02:18Tout ce que vous avez fait pendant sept ans.
02:20La dernière prise de guerre, c'était Rachel Atti.
02:22Je ne confonds pas les prises de guerre, les débauchages, les ralliements,
02:27et ce que nous allons proposer, ce que le Président de la République va proposer.
02:30Un projet sur lequel les forces républicaines doivent s'entendre.
02:33Ni en allant chercher le plan de l'Antille avec Jean-Luc Mélenchon, ni avec Marine Le Pen.
02:38C'est une sorte de coalition à l'allemande, c'est-à-dire avec...
02:40C'est ce qui se passe partout en Europe.
02:41Avec la gauche raisonnable, on va l'appeler comme ça, et la droite raisonnable, c'est ça ?
02:46Exactement, et je pense que...
02:47Pour l'instant, ils n'en veulent pas, mais vous voulez forcer ces forces-là à vous rejoindre.
02:51On ne force personne.
02:51À part ces dissolutions.
02:52On ne force personne.
02:53Je pense que quelqu'un de gauche, aujourd'hui,
02:55j'ai vu le témoignage de Bernard Cazeneuve, j'en ai vu d'autres aujourd'hui,
02:58de gauche responsable, républicaine, n'a rien à faire avec Jean-Luc Mélenchon.
03:02Rien à faire avec Jean-Luc Mélenchon.
03:03Vous dites à Bernard Cazeneuve, rejoignez-nous.
03:05Non, encore une fois, nous ne disons à personne, rejoignez-nous.
03:08Nous disons aux gens responsables de cette classe politique,
03:12nous pouvons trouver des voies et moyens qui nous protègent
03:16et nous prémunissent d'une arrivée de Jordan Bardella à Matignon
03:19ou de Jean-Luc Mélenchon à Matignon.
03:22Par ailleurs, je dis, je pense que Ségolène Royal le sait pertinemment,
03:26aux partis socialistes, personne, personne ne peut s'entendre avec Jean-Luc Mélenchon
03:31une fois les élections passées.
03:32Personne.
03:32Ça a été le cas pendant deux ans, ça a été le cas pendant toute la campagne des élections européennes
03:37où Olivier Faure a multiplié les invectives à l'endroit de la France insoumise.