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Sélectionné en Équipe de France à seulement 19 ans, Daniel Bravo manque de peu la Coupe du Monde 1982. Deux ans plus tard, il participe au premier titre du football tricolore en remportant l'Euro 1984 sous les ordres de Michel Hidalgo.

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Transcription
00:00J'étais un peu surpris d'être sélectionné, parce que c'est vrai que ça marchait très
00:14bien avec Nice, mais je ne m'attendais pas à être déjà en équipe de France.
00:20Mais je l'ai bien accueilli, disons qu'à cette époque-là j'étais insouciant et
00:25tout me réussissait bien avec mon club, donc je ne connaissais pas le doute et c'est
00:33dans cet esprit-là que j'ai abordé cette sélection, je l'ai très bien vécu et
00:40en plus ça s'est bien passé, mais c'est vrai aussi que j'ai le souvenir d'être
00:45arrivé un peu comme un supporter au milieu de joueurs, Platini, Giresse, il y avait même
00:51Marius Trésor à l'époque encore, donc c'était rigolo, j'avais presque le carnet
01:01avec le stylo pour demander les autographes, parce que ça avait fait quand même du bruit,
01:05on avait fait un gros match, Platini, énorme, qui avait marqué le premier but, et moi j'ai
01:11eu la chance de marquer, oui après être rentré en jeu à la fin, le dernier quart
01:15d'heure de marquer aussi, comment je l'ai vécu, c'était un rêve, j'ai l'impression
01:23après le match d'avoir rêvé et puis de ne pas trop m'être rendu compte sur le terrain
01:32de ce que je vivais, d'avoir pas trop, j'étais presque, je touchais pas terre, et c'est
01:40bizarre parce qu'on s'aperçoit après que finalement on joue presque par réflexe à
01:45ce moment là, on joue mais on a l'impression de ne pas être dans son corps, c'est quelque
01:50chose d'assez incroyable, mais bon j'avoue que ça s'est plutôt bien passé.
01:55Michel Hidalgo à l'époque m'avait envoyé une lettre en me disant qu'il ne fallait
02:00peut-être pas burbruler les étapes, que c'était trop tôt, bon je l'ai à ce moment
02:05là bien pris, c'est vrai que j'ai aussi raté le coche parce que le dernier match
02:08avant l'Espagne, je crois que c'était la Bulgarie à Lyon, on avait fait 0-0, j'étais
02:14titulaire, j'avais pas fait un bon match, la France avait pas fait un bon match et donc
02:21c'était pas illogique que je ne sois pas sélectionné, simplement aujourd'hui j'ai pas fait de
02:29coupe du monde et c'est le regret que j'ai, parce que je me dis que là j'étais tout
02:32proche, qu'il aurait suffi que je fasse un bon match ce jour-là et j'aurais certainement
02:39été sélectionné, donc ça tient parfois à très peu de choses.
02:44J'étais un vrai remplaçant mais franchement je l'ai accepté parce que là encore une
02:48fois, 21 ans, Michel Hidalgo faisait confiance aux joueurs plutôt confirmés, il y avait
02:58Bernard Lacombe, Dominique Rocheteau, Didier Six, il n'y a que Bruno Bellone qui a joué
03:06davantage devant et puis bon même, malgré tout, on a eu beaucoup de mal à marquer des
03:11buts, c'est Michel Platini qui s'en chargeait.
03:13J'ai bien accepté ce rôle, en plus 21 ans, on ne peut pas demander grand chose, j'ai
03:23essayé de bien m'entraîner, j'ai eu le plaisir d'ailleurs de m'entraîner souvent
03:27avec Michel Platini quand on faisait des courses en forêt et tout ça, j'étais un peu son
03:32sparring partner et donc j'en garde de très très bons souvenirs.
03:39J'ai le sentiment au fond de moi d'avoir eu le niveau pour faire quelque chose de mieux
03:45en équipe de France.
03:46Après je me dis que j'aurais pu faire pire aussi dans ma carrière, donc pas vraiment
03:50de regrets mais le regret aussi de ne pas avoir participé à une Coupe du Monde par
03:56exemple.
03:57J'ai fait l'Euro donc ce n'est pas si mal que ça quand même et puis j'ai vécu de
04:02belles choses.

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