• il y a 6 mois
Pour ce premier numéro, retour sur le coup d'envoi de la compétition pour les Bleus face au Danemark au Parc des Princes le 12 juin 1984. Lors de cette rencontre de poule, les Tricolores s'imposent 1-0 sur un but de Michel Platini (78ème). Manuel Amoros, titulaire en défense, évoque ses souvenirs et notamment son expulsion à la 87ème minute. Au prochain numéro, retour sur France-Belgique (5-0) avec Alain Giresse.

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Transcription
00:00Pour le premier match de son championnat d'Europe 1984, la France retrouve le Danemark au Parc
00:15des Princes.
00:16Face à un adversaire difficile à manoeuvrer et bien regroupé en défense, les tricolores
00:20trouvent l'ouverture par Michel Platini à 10 minutes de la fin, obtenant 3 points précieux
00:26dans leur course au titre.
00:27Manuel Amoros, titulaire sur le côté gauche de la défense, se souvient de ce match inaugural
00:32accroché et de cette victoire importante en ouverture d'un grand tournoi international.
00:36L'objectif était clair depuis le début, après la Coupe du Monde en 1982, l'objectif
00:42était de le gagner le championnat d'Europe, puisqu'il se jouait en France, toute la
00:48fédération avait mis tous les moyens nécessaires pour pouvoir gagner cet Euro.
00:53C'est vrai que ce premier match conditionnait pratiquement tout, parce qu'en gagnant ce
00:56premier match, il y avait la confiance, la pression qui sortait de là, parce que mine
01:01de rien on avait une pression qui était énorme sur nos épaules, moi j'étais jeune
01:06encore donc j'étais un peu insouciant de cette pression qui régnait, mais il fallait
01:11absolument gagner.
01:12On était dans une espèce de bulle où personne, entre guillemets, ne pouvait y rentrer et
01:20c'est vrai que quand on est rentré une heure et demie, deux heures avant le match,
01:27où on a vu le stade qui se remplissait au fur et à mesure et après quand on est rentré
01:32à l'échauffement, c'était quelque chose de merveilleux, c'était quelque chose de
01:36fantastique, c'était quelque chose où on s'est dit il ne va pas falloir dessoirs.
01:40Cette équipe danoise était compliquée, très difficile à manœuvrer, on rappelle
01:45qu'on n'a pas eu énormément d'occasion mais on a su garder le ballon, essayer de
01:50le faire tourner.
01:51On avait la chance d'avoir Michel Platini et Alain Giresse qui étaient très complémentaires
01:54l'un et l'autre, dans le sens où si Michel était pris au marquage individuel ou il était
01:59serré de près quand il avait le ballon, on pouvait s'appuyer sur un Gigi qui pouvait
02:04nous débloquer la situation et je crois que sur le but de Michel Platini, on voit une
02:08action de Giresse qui par ses petits pas, ses petits mouvements, arrive à bien trouver
02:17les autres joueurs et le ballon revient à Platini avec de la réussite puisque le ballon
02:20est contré.
02:21Pour nous ça a été plus facile après que pendant et avant ce but là parce qu'on butait
02:27sur eux, on n'arrivait pas à trouver beaucoup de solutions pour pouvoir les mettre en porte-à-faux
02:32donc ce but nous a complètement libérés, nous a donné de la confiance et on savait
02:37qu'on allait tenir jusqu'au bout.
02:39Outre la victoire, ce match reste dans les mémoires pour ce coup de sang du jeune défenseur
02:43monégasque à la 87ème minute suite à une faute commise par Jesper Olsen, un geste
02:48d'humeur instinctif qui lui valut l'expulsion et la crainte de ne plus rejouer durant le
02:53reste de la compétition.
02:54Un peu comme une injustice, pourquoi ? Parce qu'il me tacle, il me retient le pied, j'ai
03:00le ballon, je loupe avec le ballon, je vais vers lui, je fais le geste de donner un coup
03:05de tête mais je ne le touche pas, bon c'est tout à fait normal et logique que je sois
03:08expulsé, que je prenne autant de matchs, je n'avais pas l'intention de vouloir l'agresser
03:14complètement, je pense que si je l'avais touché avec le ballon je me serais replacé
03:18tranquillement mais là le fait de l'avoir loupé, ce tac qu'il fait, qu'il me retient
03:23la jambe alors que j'avançais vers l'avant, mais bon c'est comme ça, c'est un geste
03:29qu'on fait de jeunesse, impulsif, sans chaud, espagnol bien sûr, mais bon, ça fait partie
03:38des aléas de la vie d'un joueur de football parce qu'on est amené des fois à ne pas
03:44se contrôler.
03:45J'ai pris cher des gens quand même, mais c'est vrai qu'on a toujours tendance à
03:50se dire pour le reste de la compétition ça va être compliqué, difficile, peut-être
03:55que j'aurai plus, mais je dirais en quelque sorte que ça a permis à Jean-François Daumergue
04:03de faire un superbe championnat d'Europe, je crois qu'il a su être dans l'ombre,
04:11m'aider avant la compétition, pendant les entraînements, pendant le stage, tout ça,
04:19et après il a su être un remplaçant fantastique.
04:22J'ai fauté, j'ai payé, mais je fais partie de l'équipe qui a gagné l'Euro et je me
04:29suis investi d'une autre manière dans le groupe.

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