Le président des Républicains, Éric Ciotti, a annoncé son souhait de parvenir à un accord entre son parti et le Rassemblement national pour les législatives. Une position dénoncée par de nombreux cadres de son camp.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Voyons maintenant avec François Gapillan si c'est une première dans l'histoire de ce parti, ce rapprochement avec, aujourd'hui c'est le Rassemblement National, avant c'était le Front National, bonsoir François.
00:10Bonsoir, bonsoir à tous. Une date d'abord, 11 mars 2007, Jacques Chirac prononce sa dernière allocution présidentielle, il annonce aux Français son choix de ne pas se présenter pour un troisième mandat et à cette occasion il dit ceci.
00:25« D'abord, ne composez jamais avec l'extrémisme, le racisme, l'antisémitisme ou le rejet de l'autre. Dans notre histoire, l'extrémisme a déjà failli nous conduire à l'abîme. C'est un poison. Il divise, il pervertit, il détruit. Tout dans l'âme de la France dit non à l'extrémisme. »
00:54Des propos qui renvoient notamment à l'histoire des relations entre la droite et l'extrême-droite faites de cordon sanitaire et d'ambiguïté. Premier tournant, 1983, une liste d'union entre Chiracien et Le Peniste gagne l'élection municipale de Dreux en Neu-et-Loire.
01:091985, alors patron du RPR, l'ancêtre de LR, Jacques Chirac lance la consigne. Aucune alliance avec l'extrême-droite, même au niveau local. Un an plus tard, l'introduction d'une dose de proportionnel lors des législatives conduit à l'élection de 35 députés FN.
01:23Au même moment, les reports FN permettent à la droite républicaine de remporter plusieurs régions dont la région PACA à la tête de laquelle est élu Jean-Claude Godin. Pendant la première cohabitation, Jacques Chirac, Premier ministre, avait pourtant mis en place un premier cordon sanitaire en excluant tout accord avec le Front national.
01:40L'idée est réellement adoptée lors des législatives de 1998. Jacques Chirac dénonce alors l'alliance proposée par le FN aux candidats de droite 4 ans avant le séisme du 21 avril 2002. Jean-Marie Le Pen se qualifiant pour le second tour de la présidentielle. Pas question alors pour son adversaire de débattre avec lui.
01:59Pas plus que je n'ai accepté dans le passé d'alliances avec le FN, et ceci quel qu'en soit le prix politique. Pas plus que je ne l'ai accepté dans le passé. Je n'accepterai demain de débats avec son représentant.
02:23Je ne peux pas accepter la banalisation de l'intolérance et de la haine.
02:30On connaît la suite. Je parlais de séisme à l'instant. On mesure d'autant plus l'ampleur de la déflagration de l'annonce d'E.Siotir aujourd'hui.