Le président des Républicains, Éric Ciotti, a annoncé son souhait de parvenir à un accord entre son parti et le Rassemblement national pour les législatives. Une position dénoncée par de nombreux cadres de son camp.
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00:00– Vous avez une belle prise de guerre avec Éric Ciotti, mais enfin il vient tout seul quasiment.
00:04– Il vient tout seul, c'est à voir, comme on le disait précédemment,
00:07beaucoup de cadres de terrain et de députés sortant LR,
00:11feront probablement alliance avec nous, pour des raisons de fond,
00:15c'est-à-dire pour une raison de proximité…
00:16– Mais ça c'est un souhait, vous ne le savez pas finalement.
00:18– Comment ça c'est un souhait ?
00:19– Soudan-Loiret-Cher où visiblement c'est déjà fait.
00:21– Écoutez, bon, je ne suis pas au cœur du dispositif.
00:25– Ou alors vous avez des petites informations qui commencent déjà à remonter.
00:27– Oui, et puis des informations comme ça, que je ne suis pas qualifié pour vous lire.
00:32– Donc ça veut dire que vous savez déjà qu'il y a des députés de LR
00:38qui vont basculer dans les heures qui viennent ?
00:40– Oui, c'est certain, je ne sais pas combien, mais c'est certain.
00:43– Combien ?
00:44– Je ne sais pas.
00:45– Une dizaine ?
00:46– Non, non, non, non, mais si.
00:47– Il faut une soixantaine en ce moment.
00:48– Non, non, mais je n'ai pas la moindre idée techniquement du nombre,
00:51je ne peux pas…
00:52Je suis certain que ce qui s'est passé dans Loiret-Cher n'est pas une exception,
00:54ce serait quand même extraordinaire, pourquoi Loiret-Cher ?
00:56– Non, non, non, c'est un phénomène de fond, il y a une lame de fond.
00:59Et ce qui a changé d'ailleurs, c'est le vote des Français,
01:03c'est la lame de fond qui fait changer M. Ciotti de position
01:07par rapport au RN, c'est un homme politique qui écoute des Français
01:11et qui d'une certaine manière est logique avec son mandat et le mandat qui lui a été…
01:14– Oui, mais que pensez-vous de ce qu'ils disent,
01:16Christophe Barbier l'a un peu dit tout à l'heure,
01:18les Européennes ce n'est pas législatif,
01:19c'est-à-dire que les Européennes on peut effectivement un peu « se lâcher »,
01:23manifester une colère, un rejet de l'exécutif,
01:26mais législatif c'est autre chose, on va dramatiser d'ailleurs,
01:29Emmanuel Macron a commencé avec ses équipes à dramatiser le scrutin,
01:32on voit bien les prises de position des uns et des autres.
01:35– Vous avez raison, ça va être dramatisé.
01:36– Il peut y avoir quand même, c'est-à-dire que les Européennes
01:38étaient peut-être un scrutin anti-Macron,
01:40mais législatifs peuvent se transformer en scrutin anti-Le Pen ?
01:42– Ça me semblerait aberrant, je ne sais pas, il faut rester humble
01:46parce que de toute façon c'est vox populi, vox dei,
01:49et là-dessus personne ne peut jouer les devins.
01:51Non, non, non, mais les choses ont changé radicalement,
01:53je pense quand même que l'élection…
01:55– Vous n'avez pas peur du front républicain dans une élection à deux jours ?
01:57– Non, non, mais il paraît qu'il y a un front populaire même,
01:59les gens n'ont pas peur d'être ridicules,
02:01ils oublient que l'histoire ne se répète jamais
02:03sauf sous forme de comédie, un front populaire,
02:05c'est plutôt une vaste comédie, et faire alliance avec la NUPES,
02:09avec l'EFI qui est le seul parti antisémite de France,
02:12le seul parti antisémite revendiqué de France,
02:14c'est une honte pour la gauche.
02:16– La France Insoumise ne se revendique pas antisémite.
02:18– Ah ben si, ils se revendiquent pro-Hamas,
02:20quand on est pro-Hamas on est antisémite,
02:21c'est pas anti-israélien, c'est pas anti-sioniste, c'est antisémite,
02:25c'est du Jourdain à la mer, n'est-ce pas,
02:27c'était bien sur la fiche de campagne de numéro 7
02:30de la liste LFI aux élections européennes.
02:34Ces gens-là sont des antisémites, ce sont des islamofascistes,
02:38il y a des fascistes en France, ils sont à l'extrême gauche.