Jean-Sébastien Ferjou, directeur d'Atlantico, à propos de la vague Rassemblement national aux européennes : «On a une Assemblée nationale particulièrement faible, avec des députés qui sont beaucoup moins capables de faire remonter le sentiment des Français».
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00:00 -Décomplexé, exactement, Arnaud.
00:02 -Qui s'est décomplexé, mais sur la responsabilité,
00:05 regardons les responsabilités politiques,
00:07 qui nous a menés à cette rupture entre la France périphérique
00:11 ou la France de Paris.
00:13 C'est aussi tout ce qui a relevé
00:15 de la soi-disant moralisation de la vie politique.
00:18 L'interdiction du cumul des mandats, par exemple,
00:21 a abouti à une Assemblée nationale
00:23 avec des personnalités très faibles.
00:25 Tous les gens enracinés dans la politique
00:28 ont eu un mandat de président de conseil régional
00:30 ou de conseil départemental.
00:32 Ils ont envoyé ceux dont ils pensaient
00:34 qu'ils ne seraient pas des concurrents,
00:36 donc leur assistant ou un peu le nul qui passait par là.
00:40 Et donc, ça fait... Non, mais je suis désolé.
00:42 Parlez Laurent, vous verrez ce qu'ils vous en disent.
00:45 On a une Assemblée nationale particulièrement faible,
00:48 et donc avec des députés qui sont beaucoup moins capables
00:52 de faire remonter le sentiment des Français.
00:54 C'est ça, la réalité.
00:56 C'est le message qu'il y a.
00:57 C'est aussi pour ça que le Sénat est devenu
01:00 une Assemblée parlementaire
01:01 qui a plus de poids dans les institutions à l'heure actuelle
01:05 parce que les sénateurs ont gardé un peu,
01:07 même s'ils ne sont pas élus au suffrage universel direct,
01:10 un peu plus de liens avec les territoires.
01:13 Méfions-nous de ceux qui nous vendent
01:15 des solutions de moralisation de la vie politique
01:18 car ça produit l'effet contraire de celui recherché.
01:21 ♪ ♪ ♪
01:23 [SILENCE]