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Georges-Louis Bouchez: le président du Mouvement réformateur se livre après la victoire aux élections

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00:00 Vous n'êtes pas assuré que le Roi va aller vite conforme à un gouvernement ?
00:04 Je ne peux pas vous dire ce que j'ai dit au Roi.
00:07 Mais la seule chose que je peux vous indiquer, c'est qu'effectivement, on est en position de...
00:12 À mon sens, il y a quand même des éléments assez clairs qui se dégagent du résultat électoral
00:19 et qui donc peuvent laisser penser qu'on pourrait mettre sur pied des gouvernements assez rapidement, oui.
00:24 Plus rapidement encore, je suppose, en Wallonie qu'au fédéral. En Wallonie, la voie est dégagée, donc c'est catégorique.
00:31 On peut avancer rapidement, mais je pense qu'au fédéral aussi, il n'y a pas nécessairement énormément de possibilités,
00:39 mais il y a des possibilités assez claires et qui semblent praticables.
00:43 Par ailleurs, l'EPS a simplifié le jeu en signalant également...
00:48 Mais simplifier le jeu, oui et non, pas à Bruxelles.
00:54 Oui, à Bruxelles, on verra.
00:56 Ce sera difficile de faire ça.
00:58 Si la volonté, c'est de se faire prier, on ne va pas jouer à ce jeu-là.
01:01 Ça ne veut pas dire que vous ne pouvez pas avancer en Wallonie.
01:05 On va avancer en Wallonie, en fédération Wallonie-Bruxelles, indépendamment de ce qui se passe à Bruxelles.
01:11 On va faire des consultations à Bruxelles, mais il y a d'autres possibilités que de le faire avec les socialistes.
01:15 C'est ce que le Conseil de l'Observatoire veut savoir.
01:17 Je pense que la campagne menée par Ahmed Lawège nous interpelle fortement.
01:22 On peut discuter aussi peut-être avec d'autres personnes.
01:26 Est-ce que c'est un handicap de ne pas avoir le VLD au niveau fédéral ?
01:32 Ça aurait été mieux que le VLD y soit, surtout que vu le score qu'on a réalisé,
01:39 il suffisait d'un siège en plus pour le VLD, pour qu'on soit première famille politique.
01:44 Donc c'est évident.
01:46 Maintenant, le paysage politique flamand est quand même moins hostile à un parti de centre-droite.
01:53 Il y a d'autres personnes qui peuvent également faire le boulot,
01:56 mais on aurait préféré y aller avec l'Open VLD, ça c'est clair.
01:59 Après, nous on avait pris un engagement, l'engagement de pouvoir le faire avec eux.
02:05 Mais si eux ne souhaitent pas monter, on n'a pas l'embarras de jouer.
02:08 Vous n'allez pas tenter de convaincre Alexandre de Crooz de changer d'avis ?
02:11 On aura encore des discussions, on verra, mais je ne veux pas forcer la main non plus.
02:15 Il y a des réalités internes à une formation politique,
02:18 qu'on ne peut pas nécessairement juger ou estimer de l'extérieur.
02:21 Et eux, ça veut dire Alexia Bertrand aussi, et ça vous met à 19 ?
02:26 Oui, ça on va peut-être discuter aussi.
02:28 Ah, il y a encore moyen de...
02:30 Écoutez, on aura la discussion, mais il faut quand même être assez raisonnable.
02:36 C'est un peu particulier, à partir du moment où nous on va dans la majorité
02:40 et eux vont dans l'opposition, que un des sièges cher va alimenter l'opposition.
02:44 Vous ne l'avez pas dit avant ?
02:46 C'est un point sur lequel on avait parlé, et l'OPTD disait "on n'ira pas dans l'opposition".
02:52 Vous êtes un peu trahi ?
02:55 Pas que je suis trahi, je pense que j'avais peut-être un peu plus de lucidité
03:00 sur le résultat qui pouvait advenir, et qui semblait probable,
03:05 compte tenu des enquêtes d'opinion depuis tant de temps,
03:08 et de la situation politique de ce que j'entendais sur le terrain.
03:11 Moi je savais que cette éventualité-là existait fortement.
03:15 Je n'ai pas le sentiment qu'elle ait vraiment été considérée par l'OPTD.
03:21 Pour être franc, compte tenu de la tendance depuis tant de temps,
03:26 je suis surpris qu'ils aient été surpris.
03:29 Je ne vois pas ce qui était surprenant dans le résultat qui est le leur aujourd'hui.
03:33 7, 8, ok, tous les scores, tous les sondages donnaient ça depuis des mois et des mois.
03:39 Les sondages ne se sont pas beaucoup trompés en fait.
03:42 L'NVA fait un peu mieux ? Ben non, c'est des effets de campagne sur les derniers jours.
03:46 Sur le Vlam Sampoenheim, ou même sur votre résultat en Wallonie, les sondages n'étaient pas...
03:51 Oui, mais ce qu'il faut regarder quand on regarde un sondage, ce sont les dynamiques.
03:54 La dynamique en Wallonie montrait qu'à chaque sondage, on faisait de mieux en mieux,
03:58 on passait de 20, 21, 22, 23.
04:00 Et je pense que si on avait refait les sondages dans les deux jours qui suivaient,
04:03 on était à 24, 25.
04:04 Et puis à un moment donné, il y a aussi un élément dont je me suis très clairement rendu compte.
04:08 Il suffit d'analyser les statistiques des réseaux sociaux.
04:11 Où on a été sur les trois ou quatre derniers jours,
04:13 j'ai vu des vidéos qui sont parties en flèche,
04:15 parce qu'il y a plein de gens qui ne s'intéressent pas à la politique le reste du temps,
04:18 et qui à un moment donné se disent "bon c'est dans deux, trois jours, il faut quand même que je me décide".
04:22 Et donc là, il y a un paquet de gens qui se décident,
04:24 que les sondages ne savent pas nécessairement interpeller.
04:27 En tout cas pour le VLD, manifestement...
04:30 En fait c'est bizarre, mais c'est plus facile de prévoir une défaite qu'une victoire.
04:34 C'est-à-dire que si votre trend sera baissé, baissé, baissé, baissé, baissé,
04:37 bah oui, il n'y a pas de raison qu'à un moment donné, en fin de campagne...
04:41 Par contre quand vous montez, montez délicatement,
04:44 à un moment donné, vous avez tout le paquet d'indécis qui tombent de votre côté,
04:48 parce que si vous montez, ça veut dire que votre dynamique est bonne.
04:51 Et ça, ils ne savent pas, ils ne savent pas le sonder, effectivement.
04:53 Allez, le dernier sondage en date qu'on a eu du côté francophone avait été fait avant le 1er juin.
04:59 Mais entre le 1er et le 9 juin, on l'a dit, il y a 20-25% des gens qui devaient se décider.
05:07 Donc c'est un paquet de gens quand même, qui modifient fatalement le résultat.
05:11 Directement après les autres...
05:13 - Moi je me dis que ça peut aller assez vite, mais est-ce qu'il y a un but pour vous, comme tagging, par exemple ?
05:19 - Oui, j'ai un but, mais la différence entre 1999, enfin 2019, pardon, et aujourd'hui,
05:28 c'est que j'ai appris, j'ai de l'expérience,
05:31 et donc il ne faut jamais donner une information concrète à un journaliste dans une phase de négociation,
05:37 parce que c'est le meilleur moyen pour que la négociation ne se fasse pas.
05:40 - Oui, mais ça peut même être intéressant qu'avant les communales,
05:44 il y a déjà un gouvernement qui fait des réformes, disons.
05:49 - Mais ça c'est une analyse politique qui est assez juste,
05:52 et donc c'est pour ça que je dis que ça peut aller vite.
05:54 Et c'est clair que pour moi, aller vite, c'est pas avant octobre, c'est juste l'histoire de quelques semaines.
06:00 Mais c'est pas pour autant que je vais donner une date, 21 juillet, 30 juin, 12 juillet, non on va pas faire ça.
06:08 Mais c'est l'histoire de quelques semaines, je pense que tout le monde peut calculer quelques semaines.
06:12 Je pense qu'au niveau régional, on peut aller très très vite, et le fédéral peut...
06:17 Si même vous n'avez pas le gouvernement total, vous pouvez au moins la constellation des partis,
06:21 ça je pense qu'elle peut se fixer maintenant en quelques jours.
06:24 - Directement après les élections, alors hier soir, Bart de Weer dans son speech,
06:31 a dit qu'il n'a jamais eu autant de soutien pour une autonomie flamande.
06:37 Qu'est-ce que vous pensez, est-ce qu'il a raison, et que faire avec ce constat ?
06:42 - Moi je pense qu'il n'a jamais eu autant de Belges, parce qu'en fait,
06:46 les francophones ont voté de la même manière que les flamands.
06:51 Ils ont voté pour des réformes de centre droit.
06:54 Et donc je trouve que... C'est même la Flandre qui a une petite tendance à être un peu à gauche,
06:59 parce qu'on voit que vos reuilles ne résistent pas trop mal, voilà.
07:03 Alors que nous, on a été clairement à droite.
07:06 Il n'y a pas un parti de gauche qui progresse du côté wallon.
07:09 Tous les partis de gauche perdent.
07:11 - Ça veut dire quoi quand M. De Bever arrive à la table avec un projet communautaire ?
07:16 Parce qu'il doit quand même respecter un peu...
07:18 - Moi je l'ai déjà dit, nous on est prêt à travailler sur un État plus efficace,
07:23 sur la responsabilisation financière des régions.
07:25 Donc il y a des possibilités, il y a des marges.
07:27 La seule chose, c'est que je pense que la réforme de l'État,
07:30 en fait, ce sont les citoyens qui viennent de la faire.
07:33 C'est la première fois qu'ils créent un paysage politique national homogène.
07:39 Et donc à partir de là, on ne doit pas louper cette occasion historique.
07:44 Barthe et moi, on a déterminé depuis des années que les problèmes de ce pays,
07:49 c'est le parti socialiste qui empêche les réformes structurelles.
07:53 Maintenant que le PS n'est pas là, qu'est-ce qu'on va faire ?
07:55 On va perdre du temps ? Non.
07:57 On va faire un gouvernement très vite.
07:58 On va prendre des décisions.
07:59 Et encore une fois, moi je suis fermé sur rien.
08:01 Il faut respecter tout le monde. Il faut trouver des points d'accord.
08:04 Mais je pense objectivement que sur la socio-économique,
08:06 la migration, la sécurité et les questions relatives à la fiscalité,
08:11 on peut avancer beaucoup plus vite.
08:13 D'ailleurs, une des premières réformes qui seraient intéressantes
08:15 et qu'on pourrait adopter dans cette coalition,
08:17 c'est par exemple annuler toute une série de règles
08:20 qui ont été prises sous la Vivaldi et qui sont des règles inutiles.
08:23 Je pense que sur le plan fiscal, on doit pouvoir revenir sur certaines choses.
08:26 Sur le plan économique, sur certaines restrictions,
08:31 il y a des mécanismes comme les droits d'auteur, par exemple,
08:33 qui ont été revus.
08:34 On peut peut-être à un moment donné, maintenant que la gauche n'est plus là,
08:37 on peut peut-être revenir sur des choses plus positives.
08:40 Pardon ?
08:41 Vorheit est encore là.
08:42 Oui, Vorheit est encore là, mais Vorheit sans le PS,
08:45 on peut espérer que ce soit peut-être un peu différent.
08:47 Vous dites qu'il y a plusieurs possibilités,
08:50 mais il y en a une à laquelle on pense.
08:51 C'est un gouvernement de centre droit sans l'OPED VLD,
08:55 mais avec les engagés.
08:56 Et Vorheit, il n'y a pas tellement d'autres possibilités que ça.
08:59 Mais ça, moi, je n'ai pas à commenter.
09:01 Je dis juste que tout le monde sait compter,
09:03 tout le monde sait analyser le nombre de sièges qu'il y a dans une assemblée.
09:07 Est-ce que fournir un gouvernement rapidement et commencer à travailler,
09:11 est-ce que c'est une manière d'essayer de contrer aussi
09:15 la montée de l'extrême droite en Flandre ?
09:18 Non, c'est la question de répondre à l'idée de dire,
09:23 les politiques ont, enfin, les gens ont voté
09:27 et les politiques font un gouvernement rapidement.
09:30 C'est le meilleur moyen de réconcilier les citoyens avec la politique.
09:34 C'est aussi simple que ça.
09:35 Il ne faut pas perdre de temps avec des parcours dont on ne va pas gouverner.
09:38 Ça, et en plus, c'est déjà un superbe signal de dire aux gens,
09:43 voilà, vous avez voté clairement, il y a déjà quelque chose qui a changé.
09:46 Et ce qui a changé, c'est que c'est efficace.
09:48 Mais par exemple, moi, à Wallonie,
09:49 bien évidemment, je vais avoir un coup de téléphone avec mes collègues,
09:53 mais je ne vais pas aller à Namur faire des rounds d'inviter tout le monde,
10:02 un snuffle contact, quoi, comme ça, un peu,
10:05 renifler les gens un peu pour voir comment ils vont.
10:07 Je ne vais pas recevoir le président du PS.
10:09 Il a dit qu'il allait dans l'opposition.
10:10 De toute façon, ce n'était pas mon choix.
10:11 J'avais dit lors du dernier débat, si je peux me passer du PS, je le ferai.
10:14 Je ne vais pas recevoir les écolos.
10:15 Je crois qu'ils ont trois élus, donc on ne va pas perdre son temps.
10:18 Donc en réalité, à part les engagés,
10:20 qui aujourd'hui a une représentation au Parlement de Wallonie
10:23 qui justifie d'être reçu ?
10:26 Ça peut vouloir dire à ce moment-là…
10:28 Je ne vais pas recevoir le PTB pour rigoler.
10:30 Le maire prend la vice-présidence à Jean Wallonne
10:33 et les engagés sur la Fédération Wallonie.
10:35 Déjà, les engagés doivent pouvoir s'exprimer eux-mêmes sur ce qu'ils souhaitent.
10:40 Donc ça, il faut respecter.
10:42 Et pour le reste, on va déjà, si on arrive à le faire,
10:45 commencer les négociations.
10:47 Et puis quand on aura négocié,
10:49 on regardera les questions des ministres présidents.
10:52 Il faudra trouver des équilibres dans les fonctions pour que ça fonctionne.
10:57 Il faudra surtout faire en sorte qu'on mette en œuvre les réformes.
11:03 C'est surtout ça le point le plus important.
11:05 Et vous voyez dans quel rôle, après,
11:08 l'éventuelle formation des gouvernements ?
11:12 Est-ce que vous vous voyez comme ministre président
11:14 ou plutôt au niveau fédéral ?
11:17 Je verrai.
11:18 Je suis dans une position où il y a beaucoup de fonctions qui sont possibles.
11:23 Mais ce qui compte, c'est l'endroit où je peux le plus mettre en œuvre
11:28 les promesses qui ont été faites pendant la campagne.
11:30 Et donc ça peut être...
11:33 Pardon ?
11:34 C'est au niveau fédéral ?
11:36 Je ne suis pas certain.
11:38 L'activation des demandeurs d'emploi, par exemple,
11:40 les révisions de budget,
11:42 l'arrêt de toute une série de subsides,
11:45 c'est plutôt au niveau...
11:47 Enfin, plutôt au niveau fédéral, oui,
11:49 à la mesure de l'animation à deux ans de la question de chômage.
11:51 Mais après, derrière, il y a tout le reste qui se fait
11:53 au niveau des régions, par exemple.
11:55 Donc il y a la région, il y a le fédéral, il y a le parti.
12:00 Et je dois bien réfléchir.
12:01 Et je ne vais pas vous mentir que
12:03 j'ai quand même montré une certaine détermination.
12:06 Et donc la question maintenant à se poser,
12:08 c'est qui a la détermination d'aller...
12:10 Et ça va être mon critère.
12:12 Il me faut des gens.
12:13 Il faudra des gens qui ont vraiment la détermination
12:16 de faire les réformes jusqu'au bout.
12:17 Parce que dire une réforme,
12:20 il faut un peu de courage.
12:22 Faire une réforme, il faut beaucoup de courage.
12:24 Vous avez tout fait pour faire gagner votre parti,
12:29 pour arriver à ce seuil de 30%
12:32 que vous avez prédit dès le début.
12:34 Maintenant, est-ce que l'approche bouchée va changer un peu ?
12:39 Est-ce que vous pouvez être un peu plus...
12:41 Je ne sais pas, timide comme président ?
12:44 Je ne réponds pas à des questions théoriques.
12:46 Est-ce que tu vas avoir un autre jour joli bouché ?
12:48 Ça fait 38 ans que je n'ai pas changé.
12:52 Non, la question n'est pas là.
12:55 La question n'est pas théorique.
12:57 La question, elle est qu'à un moment donné,
12:59 j'ai toujours eu le comportement que j'estime le plus utile
13:03 pour mettre en œuvre le projet de société qui est le bien.
13:06 Et donc voilà.
13:07 Je n'ai pas d'inquiétude.
13:10 J'avais annoncé certaines choses, un certain mode de campagne, etc.
13:13 Les faits m'ont donné raison.
13:16 Maintenant, je sais aussi ce que je dois faire
13:18 pour essayer de le mettre en œuvre.
13:20 Et donc, il ne faut pas s'inquiéter par rapport à ça.
13:22 C'est toujours la même personne.
13:24 C'est juste qu'à un moment donné,
13:25 les situations dans lesquelles vous êtes ne sont pas les mêmes.
13:28 Quand vous êtes dans une phase où vous avez besoin de convaincre,
13:33 ce n'est pas la même chose que quand vous êtes dans une phase
13:35 où vous devez résister ou vous épouser.
13:38 Je veux dire, on a tous ça dans la vie.
13:40 On ne s'habille pas de la même manière
13:41 quand on fait la vidange de sa voiture
13:43 que quand on est invité à un mariage.
13:46 L'attitude, c'est aussi cela.
13:49 Le tempérament, lui, ne change pas.
13:52 Mais l'attitude est le fruit aussi, à un moment donné,
13:55 de l'action à laquelle vous êtes soumis.
13:57 Bart De Wever n'a pas toujours eu des mots très sympathiques à votre égard.
14:01 Ce dernier temps, ça va mieux ?
14:02 Vous avez réduit le contact ?
14:03 Ça se passe plus correctement ?
14:05 Ça a l'air de se passer un peu mieux.
14:09 Mais pour le reste, toutes les questions de personnes et les rancœurs,
14:12 vous savez, je ne suis pas là-dedans.
14:17 Bien sûr qu'il y a plein de gens qui me félicitent.
14:19 J'ai l'impression qu'ils sont nés hier matin.
14:21 Parce que je crois qu'il y en a qui oublient parfois.
14:24 Mais ça, c'est juste une question que je dois régler moi
14:27 dans mes relations personnelles.
14:29 Mais ça ne doit pas influencer ma gestion politique.
14:33 Aujourd'hui, les Belges ont voté de façon très claire,
14:36 de la même manière au nord et au sud du pays,
14:38 pour des réformes de centre droit.
14:40 La N-VA a quand même évité qu'un parti d'extrême droite soit premier parti.
14:44 Bart De Wever a montré encore pendant toute cette campagne
14:47 les qualités qui sont les siennes.
14:49 À un moment donné, le résultat est là.
14:52 Il doit être respecté, il doit être mis en œuvre.
14:54 Et le résultat, c'est que d'un côté, on a la N-VA,
14:56 de l'autre côté, on a l'EMR.
14:58 Il y a d'autres parties qui ont progressé comme engagées,
15:01 d'autres qui ont bien résisté, comme CDNV par exemple.
15:05 Maintenant, il faut juste appliquer ceux-là. C'est tout.
15:08 C'est la première fois depuis très longtemps
15:11 que les résultats d'une élection n'ont pas été aussi clairs.
15:15 Et ça, c'est assez extraordinaire.
15:17 Je l'ai dit, la meilleure, la plus belle réforme de l'État,
15:19 aujourd'hui, ce sont les citoyens qui l'ont faite.
15:21 Il n'y a pas dix mille possibilités.
15:23 Il y en a. Objectivement, aujourd'hui, je pense qu'il n'y en a même plus qu'une,
15:28 qui est une possibilité qui arrange tout le monde.
15:30 Je ne vois pas pourquoi on essaierait de calculer beaucoup.
15:32 Oui, ça risque de compliquer les choses.
15:36 S'il n'y a qu'une possibilité, tout le monde est nécessaire.
15:40 Oui, mais le fait que chacun soit nécessaire,
15:43 c'est un élément qui permet de rassurer tout le monde
15:46 et de respecter tout le monde.
15:47 Donc, il faut juste chercher à se respecter.
15:50 Je pense que c'est quand même des parties qui ont des points de convergence.
15:53 Les parties les plus antinomiques, c'est quand même les verts et les bleus.
15:57 Ce problème-là est déjà évacué.
15:59 Et les rouges du sud ne sont pas les rouges du nord.
16:02 Les rouges du sud, c'est une possibilité.
16:04 Ça, c'est un problème qui est évacué aussi.
16:06 Bon, la relation avec Samy Mehdi, elle est bonne.
16:09 On l'avait annoncé avant qu'on allait ensemble.
16:11 La proximité de programme entre NVA et MR sur socio-économique, sécurité, migration,
16:17 elle est quand même forte.
16:18 Donc, quand vous continuez à analyser tout ça, vous vous dites, ça va, quoi.
16:21 On a déjà eu des coalitions plus compliquées dans ce pays.
16:23 Surtout que je rappelle que ce serait quand même une coalition
16:25 un peu plus ramassée en nombre de parties.
16:27 – J'ai bien compris que dans la personne de Samy Mehdi,
16:31 vous voyez un potentiel premier ministre ?
16:35 – Je dis juste que Samy est quelqu'un qui a des qualités.
16:38 Mais quand vous aimez bien quelqu'un, il ne faut surtout pas l'annoncer à un poste.
16:43 Parce que c'est le meilleur moyen pour qu'il ne l'ait pas.
16:45 Et donc, je ne ferais pas de pronostics pour Samy.
16:48 – Alors, vous savez, Bart B, il vous ferait un premier ministre ?
16:51 – Après, sur la question de Bart, puisque je sais que Bardo Hever
16:55 aurait une légitimité à l'être, je ne dis pas que c'est obligatoire qu'il le soit,
16:59 mais je ne dis pas non plus que c'est impossible qu'il le soit.
17:02 Je pense qu'il a une légitimité, il est le chef du plus grand parti.
17:06 Bref, dans une démocratie, encore une fois,
17:08 il faut respecter le résultat de l'électeur, tout simplement.
17:11 – Est-ce que ce rivulès va rester au Parlement européen ?
17:16 – Ce qu'elle a en tout cas déclaré, c'est que c'était son objectif.
17:19 – L'objectif, oui.
17:21 – Elle a bien fait d'insister pour y aller, finalement,
17:24 quand on votait 540 000 voix de préférence.
17:28 – Non, non, mais de toute façon, quand on gagne, tout est corrigé.
17:36 Après, je ne vais pas rentrer dans l'analyse de siège,
17:38 mais je peux vous dire que le plus important,
17:40 c'était d'avoir trouvé un mode de fonctionnement pour le parti.
17:46 Après, les résultats, vous pouvez les analyser sous plein d'angles.
17:51 Je pense qu'on a, enfin, c'est pas je pense, on a fait un résultat historique.
17:56 Est-ce qu'il était encore possible de le maximiser ?
17:59 Si je ne pense pas qu'il était pas possible,
18:01 si je ne pense pas qu'il est possible de le maximiser,
18:04 alors je ne suis pas dans mon rôle.
18:06 Est-ce qu'il y avait encore moyen d'aller chercher
18:09 deux sièges complémentaires à la Chambre avec le même résultat ?
18:12 Oui, c'était possible, parce que ça se joue à rien du tout, parfois.
18:15 Vous avez des sièges qui se jouent à dixième de point.
18:18 Vous avez aussi des choses, comme le deal avec le VLD, avec le recul,
18:22 c'était indispensable pour avoir quatre sièges à Bruxelles.
18:25 Donc, voilà, vous pouvez retourner le problème dans tous les sens.
18:28 Oui, je pense qu'il y avait encore moyen d'optimiser au moins deux sièges.
18:32 Bon, les choses se sont passées comme ça.
18:35 Il n'y a pas de regrets à avoir quand on a une telle victoire, je pense.
18:38 Et vous avez envie d'entrer dans l'exécutif
18:41 ou rester comme avant, parce que les autres pays désarroient.

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