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00:0018h20 de retour dans Punchline sur CNews et sur Europe 1. On accueille Christelle Niasme,
00:17bonsoir. Vous êtes la nouvelle maire de Ville-Neuve-Saint-Georges. Vous venez d'être élue
00:21hier parce que la municipale s'est déroulée hier, le second tour. Ce n'était pas une élection comme
00:26les autres. Vous aviez un enjeu quasi national sur les épaules, madame la maire, parce qu'en
00:31face de vous, il y avait un candidat de la France Insoumise, Louis Boyard. Comment vous sortez de
00:35cette campagne pas comme les autres, encore une fois, au niveau municipal ? Bonsoir déjà, merci
00:39de m'accueillir. Effectivement, c'est encore très frais. Notre conseil d'installation sera
00:43samedi certainement, donc il va falloir le temps d'endosser le costume de maire et donc les
00:50responsabilités qui vont avec pour une ville comme Ville-Neuve-Saint-Georges, c'est pas rien. Ça a
00:55pris une ampleur nationale, effectivement, parce qu'on a un candidat qui est, avant tout,
01:00avant de faire de la politique, qui, à mon sens, fait beaucoup de communication, est un influenceur,
01:05si je peux me permettre. Voilà, un influenceur politique, c'est comme ça que je le traduis. Et
01:09je crois que ce qu'on a fait hier soir, c'est qu'on a démontré que la politique, ce sont des vrais
01:14gens. C'est le quotidien, c'est le terrain. C'est ça qui a fait la différence pour vous ? Je le
01:17pense, je le pense. Parce qu'il était député de cette circonscription, Louis Boyard, mais vous
01:24avez fait un travail de terrain qui vous a permis de l'emporter ou c'est une alliance des parties ?
01:27C'est quatre ans de travail, quatre ans de travail avec toutes nos familles sur la ville de
01:33Ville-Neuve-Saint-Georges. C'est une reconnaissance, je crois, de l'ancrage local. Bien évidemment,
01:40un rejet profond aussi de ce que représente le candidat et l'idéologie qu'il porte,
01:45bien évidemment. Là, c'est clairement transpartisan. Donc tout ça lié nous permet
01:52de porter aujourd'hui avec mon équipe un projet de renouveau pour Ville-Neuve-Saint-Georges.
01:57Gauthier Lourette, on va écouter Louis Boyard, si vous voulez. On l'écoute d'abord parce que
02:02évidemment... Si vous vous préférez à Louis Boyard, il n'y a aucun problème. Vous avez raison,
02:06je rectifie, c'est vous qui avez la parole en premier. Allez-y. Vous dites, Louis Boyard a
02:09effectivement perdu de manière assez claire. Il fait quand même 39 %, il n'a pas fait 2 %, il a
02:15fait 60 % dans cette ville lors des élections législatives. Donc il y a quand même une partie
02:21de la ville, un bastion de la France insoumise. Comment ramener les électeurs de Louis Boyard
02:27auprès de vous, j'allais dire, et les sortir du communautarisme, sans doute, dans lequel la
02:32France insoumise veut les enfermer ? Je pense que ça passera par beaucoup de pédagogie. C'est ce
02:38qu'on s'est attelé à faire pendant cette campagne, expliquer qu'à un moment donné, quand on est
02:43élu, c'est ce que je disais un peu hors plateau, quand on est élu, on travaille pour tout le monde,
02:46on travaille pour quelle que soit l'origine, la religion, et on est face à des candidats qui se
02:52servent du fait communautaire, du fait religieux, pour essayer de récupérer, faire de la récupération.
03:00Moi, je l'ai vu, je l'ai constaté au quotidien. Il fonctionne aussi avec la peur. La peur,
03:04ça, je l'ai vu, en agitant le grand fait de lutter... Alors, on l'a vu sur législative,
03:11c'était... Le débat a été tronqué puisque c'était, finalement, je suis désolée de le dire comme ça,
03:15mais sur législative, et c'est sûr qu'il a été élu, c'était pour ou contre la Palestine. Et puis,
03:19après, le deuxième sujet, ça a été pour ou contre le Front national. C'est comme ça qu'il
03:22s'est fait élire, M. Boyard. Donc, je pense que lutter contre ce type d'idées qui sont clairement
03:28le moyen d'utiliser nos populations, ce qui est proprement inacceptable, parce que derrière,
03:32ce qu'il emmène, c'est... Il a dit, je vous retirerai les caméras de vidéosurveillance
03:35en ville. Mais qui sont les premiers qui trinquent quand il n'y a plus de sécurité sur un territoire ?
03:40Désarmer la police, aussi.
03:40Désarmer la police municipale. Mais qui sont les premiers qui trinquent ? Ça veut dire qu'il n'y
03:43a plus de services publics. Ce sont les habitants, et c'est précisément encore plus les familles
03:48défavorisées, qu'il prétend défendre et qu'il prétend représenter. Parce que ces familles-là,
03:53elles n'ont pas les moyens de quitter un territoire qui est complètement réservé.
03:56Et elles veulent qu'il y ait de la sécurité.
03:56Exactement. Et tout le monde a droit de vivre dans de bonnes conditions.
04:00On écoute Louis Boyard, adversaire battu hier, qui dit que c'est la faute de tout le monde,
04:04mais pas de lui, évidemment.
04:05Ah bah oui, c'est moi, ça.
04:06On avait tout le monde contre nous. On avait le ministre de l'Intérieur,
04:10qui a fait des ingérences dans des élections qu'il est censé lui-même organiser.
04:14On avait le Front National, on avait Éric Zemmour, on avait Valérie Pécresse,
04:18on avait les médias de Vincent Bolloré. On avait tout le monde contre nous.
04:21Et malgré tout, regardez-nous, on est là, forts, fiers, dignes, solidaires.
04:26Et je le dis aussi, où étaient nos camarades ? Où étaient les écologistes ? Où étaient les
04:31communistes ? Où étaient les socialistes ? Où était-il quand on a imploré la fusion ? Il n'était
04:36pas là. Où était-il quand on a eu besoin d'avoir du soutien, quand on a qualifié notre liste de
04:42communautaristes ? Il n'était pas là. Où était-il quand on a eu besoin de leur voix,
04:45aujourd'hui, pour battre l'extrême droite ? Il n'était pas là.
04:48Bah là, pour Louis Bouillard.
04:49Il oublie juste une chose, Louis Bouillard. Il oublie juste une chose, c'est que sous votre
04:53contrôle, il avait déclaré qu'il passerait au premier tour. Et donc, par définition,
04:58qu'il n'aurait jamais besoin des écolos, du PS.
05:01Bien sûr. Alors, Rachel.
05:02Là, c'est vraiment la quintessence de la victimocratie.
05:06Exactement.
05:06C'est-à-dire, voilà, regardez comme je souffre. J'ai eu tout le monde contre moi.
05:10Mais en droit, juridiquement, on a ce principe, cet adage latin nemo auditur.
05:15Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude.
05:17À partir du moment que vous êtes contre la France et contre la République,
05:20forcément, vous avez la République contre vous.
05:22Surtout parce qu'il parle des médias Bolloré, donc je suis fasciné.
05:26Ne laissons rien passer.
05:27Je veux bien répondre là-dessus, parce que moi, je suis fasciné.
05:30Quand il y a des révélations faites contre un candidat de droite.
05:34Prenons l'exemple Fillon, d'un journal de gauche, Mediapart,
05:38et que ce candidat perd une élection à cause de ces révélations.
05:42Il trouve ça formidable.
05:43Là, effectivement, le Média Frontière, et on s'en est fait l'écho,
05:47a révélé qu'il y avait un pro amas sur la liste de Louis Boyard.
05:50Ça a été déterminant dans le choix du Parti socialiste
05:52de ne pas fusionner ensemble avec Louis Boyard.
05:56Il répond pas sur le fond, puisque l'information de Frontière est vraie.
05:58Il y avait un pro amas sur la liste.
06:00Il y avait aussi des candidats condamnés avec un casier judiciaire
06:03sur la liste de Louis Boyard.
06:04Il y en avait deux avec des casiers judiciaires.
06:06Révélation aussi du Média Frontière,
06:07dont ces news s'est fait l'écho.
06:09Là, ça ne dérange pas.
06:10Là, effectivement, ça les dérange.
06:13Mais quand c'est des révélations qui visent un candidat de droite,
06:16ça, il n'y a pas de problème.
06:17La question, c'est que les révélations étaient vraies,
06:20et donc, ils n'arrivent pas à répondre sur le fond.
06:22Moi, il y a une question que je me pose.
06:23Vous dites, depuis le début de l'émission,
06:25que vous voulez absolument faire l'unité.
06:26Mais quand on voit une telle haine,
06:28comment ça va se passer votre premier conseil municipal ?
06:30Comment on fait l'unité avec Louis Boyard,
06:32qui va siéger dans l'opposition au conseil municipal,
06:35et l'ancien maire qui vous déteste, Philippe Gauvin ?
06:38Parce que vous l'avez gagné, et qu'il aurait aimé continuer.
06:41Tout ça, c'est sa faute, en plus.
06:42Bien sûr.
06:43J'ai envie de dire que...
06:45Parce qu'effectivement, ça n'aura jamais été quatre années faciles,
06:50et encore moins sur cette campagne.
06:52Toute cette haine et cette volonté de démolir,
06:55je pense qu'il faut le faire comme on l'a fait pendant quatre ans,
06:57c'est rester sur sa ligne,
06:59peut-être répondre avec encore plus de positivisme sur ça.
07:02Moi, je doute fortement...
07:03Alors, l'ancien maire a communiqué tout à l'heure en disant
07:07qu'il siégerait au conseil municipal, par amour de Villeneuve.
07:09Tant mieux, au moins, on se rejoint là-dessus.
07:11Et puis, moi, je doute fortement que le candidat Louis Boyard
07:17siège dans l'opposition,
07:19mais c'est peut-être là qu'on verra son intérêt
07:21pour le territoire et pour les enjeux locaux aussi.
07:23Il y a peut-être un risque électoral pour lui,
07:24s'il déserte le conseil municipal,
07:26il est quand même élu de la circonscription.
07:27On est bien d'accord.
07:28Ça peut poser un problème pour sa prochaine élection législative.
07:31Eh bien, nous verrons.
07:32Le conseil d'installation a lieu samedi, nous verrons qui sera présent.
07:35On profite de votre présence pour juste écouter Jean-Luc Mélenchon.
07:38On parle de la France insoumise et de Louis Boyard.