Au lendemain de la dégradation de la note de la dette française par l'agence Standard & Poor's, le ministre de l'Economie et des Finances s'est exprimé sur BFMTV. William Martinet , député LFI-Nupes des Yvelines, était sur BFMTV.
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00:00 Ma conviction, c'est que ce débat entre agence de notation et gouvernement,
00:04 en réalité c'est une pièce de théâtre, ou plutôt un film.
00:07 Vous savez, ça me fait penser aux bons et aux méchants flics.
00:10 Il y a ceux qui disent "il faut en faire plus dans l'austérité",
00:12 puis il y a ceux qui disent "ah, on fait déjà pas mal pour l'austérité".
00:15 Mais la réalité, c'est que les deux, agence de notation, gouvernement,
00:19 ils ont le même objectif, c'est le chantage à la dette.
00:21 C'est-à-dire faire peur aux Français et leur faire croire
00:24 qu'il n'y a aucune autre solution que d'accepter des coups budgétaires terribles
00:29 dans les services publics et dans la protection sociale.
00:32 Et moi ce que je dis, c'est "attention",
00:33 parce que ces coups budgétaires, elles sont déjà en cours.
00:36 Vous savez que pour cette année, parce que les prévisions de croissance
00:39 étaient absolument irréalistes, le gouvernement a dû faire
00:41 10 milliards d'euros d'économies, qu'il a fait par décret.
00:44 C'est que nous, les parlementaires, nous n'avons pas pu nous prononcer là-dedans.
00:47 Et c'est des coups dans le budget de l'éducation nationale,
00:49 dans le budget de la transition écologique,
00:51 et que surtout, ce que nous dit Bruno Le Maire,
00:53 c'est qu'il va falloir continuer.
00:55 Si on prend la perspective de 2027,
00:57 il dit qu'il faut revenir à 3% de déficit en 2027,
01:00 ça fait 100 milliards d'euros de coups budgétaires.
01:04 Ça va être absolument terrible.