À l'issue de sa visite en Allemagne, Emmanuel Macron s'est dit "prêt à reconnaître un État palestinien" à "un moment utile", conformément au souhait de la France de parvenir à une solution à deux États. Le président de la République a néanmoins affirmé qu'il ne ferait pas une "reconnaissance d'émotion"
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00:00Pour ce qui est de la reconnaissance
00:03de l'Etat palestinien, je l'ai déjà dit,
00:06nous avons toujours défendu, y compris il y a quelques années,
00:08quand plus personne n'en parlait ou n'était là pour le défendre,
00:11je le rappelle.
00:14Parfois même dans la région.
00:16Nous avons toujours défendu les deux Etats
00:19comme étant la solution politique,
00:20et en particulier celle qui permettait de répondre
00:24aux droits légitimes des Palestiniens
00:26inspirés d'un Etat.
00:28Il n'y a pas de tabou pour la France,
00:29et je suis totalement prêt à reconnaître un Etat palestinien.
00:33Mais j'ai toujours dit depuis le début,
00:35c'est ce que j'ai encore expliqué vendredi dernier
00:37à l'ensemble des ministres des Affaires étrangères
00:39de la région qui sont venus avec lesquels nous avons travaillé
00:41sur l'initiative arabe, je considère que cette reconnaissance
00:45doit arriver à un moment utile, c'est-à-dire à un moment
00:48où elle s'inscrit dans un processus
00:50où les Etats de la région et Israël se sont engagés
00:53et qui permet, sur la base aussi d'une réforme
00:54de l'autorité palestinienne, de produire
00:57un résultat utile.
00:59Je ne ferai pas une reconnaissance d'émotion, si je puis dire.
01:02Je pense que face à ce que nous vivons,
01:03cette émotion que nous ressentons,
01:05parce que, comme vous, je suis bouleversé
01:07par les images que nous voyons,
01:08choqué par ce que nous voyons aujourd'hui à Rafa,
01:11eh bien la réponse, elle doit être politique
01:13par la résolution, par justement l'action
01:16et de cesser le feu immédiat.