• il y a 5 mois
Après une longue gestation, le projet de loi sur la fin de vie arrive en première lecture dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale ce lundi, pour deux semaines. Un projet qui suscite inquiétudes et divisions dans la majorité mais aussi auprès des responsables religieux et chez les soignants. Et selon Monseigneur Matthieu Rougé, évêque de Nanterre, «je pense que la loi ne peut pas être au service d’une telle perversion».

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Transcription
00:00 Alors ce texte, maintenant, tout le monde convient du fait qu'il est en faveur de l'euthanasie du suicide assisté,
00:05 conjugué d'une manière d'ailleurs extrêmement permissive par rapport à d'autres exemples voisins.
00:11 Il n'y a pas que les évêques à être inquiets.
00:13 Toutes les religions sont sur la même position, mais aussi beaucoup, beaucoup d'autres personnalités.
00:19 Je pense à Jean Leonetti, bien connu pour son action sur le sujet de la fin de vie des soins palliatifs,
00:25 qui se dit non-croyant et qui est extrêmement réticent sur ce projet.
00:29 Et puis beaucoup d'autres personnalités et ce matin encore un grand nombre d'associations et de fédérations de soignants
00:35 qui, tous ensemble, prennent la parole dans la presse pour exprimer leur profonde inquiétude
00:41 face non seulement au projet du gouvernement, mais à la manière dont il a dérivé
00:46 depuis son examen en commission spéciale à l'Assemblée nationale les dernières semaines.
00:50 Alors on va parler du texte. Les soignants qui ne veulent pas de ce texte disent qu'ils sont soignants,
00:56 ils soignent et ils ne veulent pas donner la mort, donc injecter un produit létal qui donne la mort.
01:01 En effet, ça c'est un des sujets très importants, alors que le projet de loi, contrairement à ce que
01:06 a recommandé le Conseil d'État, essaye de faire glisser l'euthanasie et le suicide assisté dans l'accompagnement général.
01:13 J'ai trouvé très impressionnante la formule de Marie de Henzel.
01:16 Marie de Henzel, c'est une des premières promotrices des soins palliatifs en France,
01:21 femme qui a été très proche de François Mitterrand, qui a préfacé son très beau premier livre "La mort intime".
01:26 Et il y a quelques semaines, dans l'Ouest de France, je crois,
01:29 Marie de Henzel a parlé de "perversion du concept de soin".
01:34 Si on fait du geste létal un soin, dit Marie de Henzel, c'est une perversion du concept de soin,
01:41 et je pense que la loi ne peut pas être au service d'une telle perversion.
01:45 [Musique]
01:49 [SILENCE]

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