Ecoutons celles et ceux qui nous parlent toutes d'une même liberté fondamentale, la liberté d'expression.
Retrouvez toutes les chroniques de Christine Gonzalez dans « Le grand dimanche soir » sur France Inter et sur https://www.franceinter.fr/emissions/la-chronique-de-cristine-gonzalez
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AmusantTranscription
00:00 Christine Gonzales, il n'y a pas de télé-novelle à ce soir ?
00:04 Non.
00:04 Vous vous êtes dit "oui, l'émission c'est le foutoir, je fais ce que je veux, je vais revenir bien sûr".
00:08 Exactement.
00:08 Non, j'avais envie de vous faire entendre des voix ce soir, des voix qui nous parlent toutes d'une même liberté fondamentale, la liberté d'expression.
00:16 Charbes, 2012.
00:19 Je pense que la liberté d'expression qui est émise à la disposition de tous en France n'est pas assez utilisée par ceux qui auraient les moyens de s'en servir.
00:27 Et c'est dommage, je vois un très gros gâchis là-dedans.
00:31 Et quand les gens disent "mais aujourd'hui on ne peut plus dire ce qu'on disait hier", si on peut le dire, mais simplement on ne le dit pas, c'est tout.
00:36 On me dit que des juifs se sont glissés dans la salle.
00:39 L'artiste Sonia Deloney en 67.
00:41 Ce qui me préoccupe c'est ma poésie intérieure et de l'exprimer le plus librement possible.
00:48 Et de vivre le plus librement possible.
00:51 Est-ce qu'on va pouvoir encore rire ? Même pas de tout, mais même rire encore un peu.
00:56 Georges Semprin, 92.
00:59 La liberté d'expression ça fait partie d'une chose qu'il faut défendre absolument.
01:04 Avec les risques qu'elle comporte, les risques d'irrévérence, de blasphème, etc.
01:09 On ne peut pas établir une limite en disant "vous êtes libre jusqu'ici, à partir de là vous ne le faites pas".
01:13 Barbara, 59.
01:15 [Musique]
01:30 Luz, 2023.
01:32 Ce dont j'ai le plus peur, je dirais, c'est de l'oubli.
01:40 De ne plus me rappeler ce qui était avant, de ne plus me rappeler ce qui était pendant aussi.
01:45 De voir que les autres oublient.
01:47 Et j'espère que la France, les Français, le monde, etc. n'oublie pas pourquoi à un moment donné ils sont descendus l'ange en vie.
01:58 [Cris de la foule]
02:00 François Mitterrand, 93.
02:02 Le droit que je reconnais aux caricaturistes, aux humoristes, c'est pour moi une donnée fondamentale d'un État qui fonctionne bien.
02:13 C'est-à-dire d'une démocratie dans laquelle finalement les pouvoirs s'équilibrent.
02:17 Et où le pouvoir des citoyens doit être capable de s'affirmer en face du pouvoir des pouvoirs.
02:25 Madame, je peux crier quelque chose pour la liberté d'expression ?
02:29 Oui, Jules, je t'écoute.
02:30 Vive la guerrie française !
02:32 Vive le maréchal !
02:34 Raymond Deveaux, 94.
02:36 Il y a la faim dans le monde, le racisme, tous ces problèmes-là.
02:40 On ne peut pas rire de ça.
02:42 Les gens se ferment.
02:44 Ou alors, il faudrait, et il faudrait, on en rit.
02:47 Il faudrait rire des grands, grands problèmes d'ailleurs.
02:49 Il nous faudrait presque, j'allais dire, ne rire que de ça.
02:52 C'est ça qu'il faudrait.
02:54 Merci de votre écoute.
02:56 [Applaudissements]
02:58 Christine Gonzalès.
03:00 Bravo et merci, chère Christine.
03:04 (Applaudissements)