Commando Académie

  • il y a 4 mois
Ils sont considérés comme les meilleurs en termes d’interventions à haut risque. Équipés de technologies de pointes et d'équipements de dernières générations, ces soldats surentrainés sont formés pour intervenir dans les endroits les plus dangereux du monde.
Bienvenue dans l'univers impitoyable des commandos !
Transcript
00:00 Quelque part en Afrique, perdu en plein Sahel, une mission se prépare.
00:10 C'est sur une base ultra secrète qu'un petit groupe de six hommes
00:16 s'apprête à effectuer une infiltration proche d'un campement djihadiste.
00:20 Ultime briefing avant le départ.
00:23 - L'objectif de la mission, il est clair.
00:26 On a besoin de surveiller Zmal sur son campement.
00:30 - Ses modes d'action, le plus probable, c'est la fuite.
00:32 Dans son déplacement, il serait équipé aussi d'AK-47.
00:35 C'est donc ce soir qu'ils partiront sur le terrain pour collecter des renseignements.
00:39 Ils ne devront qu'observer.
00:41 Nico est le chef d'équipe.
00:43 - Moi, j'ai une équipe de recherche.
00:46 L'action, c'est pas mon rayon.
00:47 Le renseignement, c'est obtenir des informations sur plein de choses.
00:51 Ça peut être sur des personnes, sur du matériel, sur des objectifs.
00:56 Des informations qu'on va transmettre à nos chefs pour qu'ils puissent, eux,
01:00 derrière, monter une opération, soit d'action ou de bombardement.
01:06 Mais quoi qu'il en soit, s'il n'y a pas de renseignements,
01:09 il n'y a rien derrière.
01:10 C'est le cœur de la guerre, en fait.
01:13 Donc, avec ce type de matériel, on peut effectuer des prises de vue jusqu'à 1800 m.
01:19 On part pour trois jours.
01:22 Donc là, j'ai mon autonomie en eau avec ma bouffe,
01:25 avec ensuite le matos OPS dans le sac.
01:31 Ces six hommes calmes et déterminés composent une équipe de recherche
01:36 des forces spéciales.
01:37 Ils appartiennent au 13e Régiment de Dragons Parachutistes.
01:42 Une référence dans le renseignement militaire.
01:45 Endurants et discrets, on appelle ces spécialistes du renseignement
01:51 les hommes du 13.
01:52 Leur devise, au-delà du possible, les invite à se surpasser.
01:57 En cette fin d'après-midi, Nico et ses hommes partent pour une mission sensible,
02:06 localiser et renseigner la présence d'un chef djihadiste recherché par la France.
02:11 Durant trois jours, ils informeront en temps réel le commandement des opérations.
02:21 Cela fait maintenant dix ans que les forces spéciales sont engagées
02:23 dans un dur combat contre les terroristes d'Al-Qaïda et de Daesh,
02:27 dans une région grande comme dix fois la France.
02:29 Nico et ses hommes vont être déposés dans une zone en plein coeur du Sahel,
02:43 où les combats sont fréquents.
02:45 Arrivé au sol, leur mission sera de s'enfoncer à pied en territoire ennemi.
02:52 Dans cette savane arborée, avec 70 kg sur le dos,
02:56 ils vont parcourir une dizaine de kilomètres sur un terrain rocailleux et sec
03:00 pour rechercher leur cible.
03:02 Une fois le terroriste retrouvé, ces commandos du renseignement
03:08 n'utiliseront qu'une seule arme, leur appareil photo.
03:11 - On se refait la mission dans sa tête.
03:18 On reste vigilants, surtout, en fait, à tous les bruits ou les traces
03:22 qu'on pourrait voir ou tesseler.
03:23 Nico et ses cinq coéquipiers vont attendre la tombée de la nuit.
03:40 Car dans l'obscurité, ils ont un avantage tactique grâce
03:45 à des lunettes de vision nocturne.
03:47 Ils vont ainsi pouvoir progresser discrètement avant d'arriver
03:53 à photographier l'homme qu'ils recherchent.
03:55 - On vient de descendre dans les machines.
04:00 C'est un petit peu infiltré, 200, 300 mètres.
04:03 Là, on attend quelques minutes de total silence et voir si on n'a pas
04:08 été suivi ou si on n'a pas éveillé des soupçons dans la zone.
04:11 Là, ça va être silence total pendant quelques minutes.
04:16 On va se mettre à couvert.
04:25 Je pense que du coup, on va devoir te laisser ici.
04:28 On va continuer notre progression.
04:33 On se dit à bientôt.
04:34 Cette mission est la répétition d'une opération à venir.
04:45 De retour à la base, après trois jours d'observation,
04:47 Nico et ses hommes peuvent souffler et faire retomber la pression.
04:51 Les renseignements recueillis ont finalement permis
04:53 la capture du terroriste.
04:55 - Quand on rentre d'opération, c'est l'endroit où on se ressource
04:59 un petit peu et là, on prend le temps de parler,
05:01 soit d'un petit peu l'opération, soit de nous, de nous-mêmes,
05:05 de la famille, comment ça se passe en France.
05:08 Et c'est important d'avoir ça.
05:09 C'est le seul chez nous qu'on a.
05:12 Après, le deuxième chez nous qu'on a, c'est notre box,
05:14 où il y a mon lit et qui fait 2 mètres carrés et ça s'arrête là.
05:17 Les missions durent en général entre trois et six mois.
05:20 Alors, il est indispensable d'avoir sa bulle, comme disent les commandos.
05:24 - Je vais vous montrer un petit peu mon petit coin de vie, ma box.
05:29 C'est mon box, comme on dit ici.
05:30 Moi, je suis là.
05:33 C'est pas très grand, mais c'est mon chez moi, c'est ma maison.
05:37 Mon petit lit, mon petit bureau, mes affaires, tranquillement.
05:42 Mes côtés, mes petits souvenirs de famille.
05:44 C'est mon petit morand où moi, je me retrouve le soir, tranquillement.
05:47 Et du coup, il n'y a personne, je ne suis plus dans l'équipe.
05:49 Ici, je suis chez moi.
05:50 Des petits détails qui rappellent les proches.
05:56 Sur la base, les hommes forment une équipe soudée.
06:00 C'est pendant leur formation et dans l'effort qu'ils ont tissé leur lien,
06:03 une sorte de deuxième famille.
06:05 - La formation m'a apporté un côté de savoir-rire en équipe, en fait.
06:10 Parce que la formation, elle est dure au point que tellement on est mis
06:18 dans la difficulté, le jour où on arrive en opération,
06:21 en fait, ça passe.
06:23 Ça passe, ça passe, parce que du coup, on a été mis à un niveau extrême.
06:27 Le jour où on part en opération, là, du coup, ça va dérouler.
06:32 Une formation dure et exigeante, mais qui fait des hommes du 13,
06:38 des soldats exceptionnels et complets.
06:40 Le 13e Régiment de Dragons Parachutistes est une unité de force spéciale
06:50 unique en son genre.
06:51 Les hommes du 13, fleurons du renseignement militaire,
06:56 sont reconnus dans le monde entier comme faisant partie des meilleurs.
06:59 Discrets, souvent invisibles, ils s'infiltrent en territoire ennemi
07:07 pour observer, analyser et restituer les informations collectées.
07:11 Ces 700 hommes sont déployés au coeur des crises les plus aigües
07:18 dans lesquelles la France est impliquée.
07:20 À l'aise aussi bien dans le froid glacial que dans la fournaise du désert,
07:25 ces parachutistes d'élite peuvent intervenir partout dans le monde.
07:29 Ils sont les yeux de chaque opération spéciale.
07:37 Les hommes du 13 ont réalisé des missions remarquables,
07:39 comme la traque des criminels de guerre de l'ex-Yougoslavie.
07:42 La localisation des chefs de guerre talibans en Afghanistan.
07:46 Ou plus récemment, la neutralisation de combattants de groupes armés
07:51 terroristes au Sahel, comme Al-Qaïda ou l'État islamique.
07:54 Pour intégrer ces unités d'élite, le parcours est long et extrêmement difficile.
08:00 Exceptionnellement, nous avons pu suivre pendant 18 mois la formation
08:06 et la sélection de ces jeunes recrues.
08:07 Ici, soit on passe, soit on abandonne.
08:11 L'excellence et le dépassement de soi sont les maîtres mots.
08:14 Nous voici dans le sud-ouest de la France, au coeur du 13e RDP.
08:21 Nous serons guidés dans l'univers secret des forces spéciales par Georges,
08:31 une figure du régiment.
08:33 Ce capitaine de 44 ans a vécu ici 26 années opérationnelles.
08:37 Fait rare au 13e RDP, les aspirants forces spéciales peuvent venir
08:43 d'autres unités et même directement du civil.
08:46 Tout commence lors des entretiens et ici, chaque détail compte.
08:51 Une mauvaise réponse, une mauvaise impression suffisent à exclure un candidat.
08:56 - Concrètement, qu'est-ce que tu viens chercher chez nous ?
08:58 - Le travail commando en petite équipe.
09:02 - Des matériels de pointe, de technologie.
09:05 Des gens très qualifiés.
09:08 - Passer du temps à apprendre par coeur des matières théoriques.
09:11 C'est quelque chose dont tu es capable.
09:12 - C'est ce que je m'attendais.
09:14 - Et de voir les restituer en état de fatigue extrême.
09:16 - Si tu devais décrire ta plus grande qualité ?
09:21 - Être capable de se mettre dans le dur, au service des autres.
09:25 La rusticité.
09:27 - Ta copine, elle dit quoi de ça ?
09:28 - Je suis célibataire.
09:30 - Depuis longtemps ?
09:32 - Non. J'avais une petite amie jusqu'au mois de mai, elle est partie en Australie.
09:35 On s'est laissé de l'espace.
09:38 C'est clair dans ma tête, mon capitaine, c'est mon métier.
09:42 Je suis prêt à mettre de côté la part sentimentale dans ma vie pour faire le métier que j'ai.
09:49 Le métier qui m'anime à tous les jours.
09:51 - Tu as été déjà sanctionné ?
09:53 - Non, mon capitaine.
09:54 - Ce n'est pas forcément une qualité.
09:57 - L'intérêt de ces entretiens, il est évident.
10:00 On va les chercher dans les autres régiments de l'armée de terre, des engagés volontaires.
10:04 Ce sont déjà des petits gars qui ont bien baroudé.
10:07 Ils apportent une richesse qui est liée à leur expérience militaire.
10:10 Ils vont apporter aussi des valeurs qu'on va retrouver dans leur régiment.
10:14 Et ton plus grand défaut ?
10:18 - Discrétion.
10:19 - Pour moi, je ne vois pas de défaut dans la discrétion.
10:23 Maintenant, si tu es introverti, si tu as du mal, effectivement, à créer des liens au sein d'un groupe,
10:31 surtout au sein de l'équipe, tu connais le ciment que représente ta formation,
10:36 c'est de venir équiper de recherche.
10:37 Ça ne peut pas, évidemment, être compatible avec cet état d'esprit.
10:41 - On a les résultats sportifs.
10:43 Ça donne quoi ?
10:45 Être candidat, c'est être prêt sur tous les points.
10:48 Georges le recadre.
10:51 - 142, t'étais pied et maillet.
10:54 - Je suis mauvais nageur, par contre.
10:56 Je m'épuise beaucoup dans l'eau.
10:59 - Mais en fait, si tu viens au régiment, c'est pour te former, pour être équipé.
11:05 Ce n'est pas pour te former, pour devenir un bon sportif.
11:07 Donc déjà, nous, ce qui nous intéresse, c'est d'avoir des bons sportifs.
11:11 Les entretiens s'enchaînent.
11:13 La précision des questions permet de cerner les recrues.
11:16 - C'est qu'on va te faire douter.
11:20 Tu as été au feu au Mali ?
11:21 - Non.
11:22 On a été proches, mais on n'a pas été au feu réellement.
11:26 - Des addictions ?
11:28 Pas de drogue ?
11:30 Pas d'alcool ?
11:31 - Non, un petit peu le week-end, de temps en temps.
11:34 Enfin, des petites fêtes.
11:35 - T'es sur Facebook ?
11:37 - Non, ça fait bien longtemps que je l'ai vu.
11:39 - Quand on va vérifier, on te retrouvera pas ?
11:42 - Si, vous trouverez mon Facebook, mais vous verrez, parce que ça fait un moment que je n'ai pas été dessus.
11:46 - Tu comprends bien que ce n'est pas compatible.
11:48 - Oui, bien sûr.
11:49 - D'étaler ta vie, pourquoi pas quand tu étais dans...
11:53 Enfin, quand tu es aujourd'hui encore dans ton régiment,
11:55 avec la vie de demain que tu pourras avoir en étant équipé de recherche.
11:59 - C'est bon pour moi.
12:03 Après ces entretiens, les candidats retenus vont, pendant 18 mois,
12:08 être formés à toutes les techniques des forces spéciales.
12:10 Mais surtout, ils vont devoir apprendre l'art du renseignement.
12:15 Ces soldats vont devoir s'accrocher et résister pour espérer rentrer
12:19 dans le cercle très fermé des hommes du 13.
12:21 Sur les 44 stagiaires, la moitié n'ira pas jusqu'au bout.
12:27 Georges vient les accueillir pour les encourager avant de débuter cette redoutable sélection.
12:32 - Asseyez-vous.
12:33 Bien, bonjour.
12:39 C'est un véritable acte que vous avez fait en signant votre contrat d'engagement.
12:44 Et ça, c'est quelque chose qui est lourd de sens
12:47 pour vous expliquer aujourd'hui dans quel merdier vous êtes foutus, simplement.
12:53 La recherche aéroportée, c'est un métier de seigneur.
12:57 Parce que quand on en déploie une équipe de recherche en opération,
13:00 on n'envoie pas une section, on n'envoie pas une compagnie.
13:01 On envoie juste six bonhommes qui sont capables de tout faire.
13:06 C'est un peu l'agence touriste, si vous le préférez, des temps nouveaux.
13:09 Vous le savez, vous ne sortirez pas tous équipés de recherche.
13:14 Hélas, je le regrette.
13:15 Je n'ai pas de solution miracle à vous apporter pour devenir équipé de recherche.
13:19 C'est une affaire entre vous et vous.
13:20 Voilà, je vous souhaite encore bon courage et j'ai hâte de vous retrouver sur le terrain.
13:27 Merci.
13:28 Ces apprentis commandos vont, durant les premières semaines,
13:33 être graduellement poussés physiquement et intellectuellement par leurs instructeurs.
13:41 Ils vont être amenés jusqu'à une fatigue extrême pour déceler parmi eux,
13:45 ceux qui manqueront de lucidité après quelques nuits blanches.
13:48 Ces jeunes, qui ont tout juste 20 ans, vont devoir apprendre le collectif,
13:57 la solidarité et le sens de l'effort.
14:00 Pour certains, déjà bien préparé, le défi est relevable.
14:08 Mais pour d'autres, les premières difficultés paraissent déjà insurmontables.
14:12 - Allez, abdominal.
14:15 Je croise, va croiser, va croiser.
14:17 Voilà.
14:17 Je viens crocheter.
14:22 Ici, ma main vient chercher en croisant le plus loin possible.
14:24 Pour cet instructeur de 45 ans, passer l'obstacle avec une main dans la poche est un jeu d'enfant.
14:30 Tout est question de technique.
14:32 - Je suis ici.
14:33 Je vais réussir à clomper.
14:35 Ici, je viens crocheter.
14:37 Ici, je croise, je ressors.
14:40 Et j'ai toujours la main dans la poche.
14:42 Jour après jour, pour s'endurcir, les candidats vont enchaîner les entraînements,
14:49 dehors, en pleine nature et par tous les temps.
14:53 Les instructeurs repèrent les plus solides, les plus endurants,
14:58 mais également les plus faibles.
15:00 Pour devenir équipier de recherche au 13e RDP, aucune place n'est laissée au hasard.
15:06 Les stagiaires sont quotidiennement confrontés à de nouveaux défis.
15:11 Aujourd'hui, le vertige.
15:14 Mais avant de se jeter dans le vide, ils vont durant quelques jours apprendre les rudiments de l'alpinisme.
15:24 - Là, tu remontes pour reprendre le mou.
15:27 Et tu redescends pour bloquer.
15:29 Pour les jeunes de ce groupe qui viennent de quitter l'université, la rupture est totale.
15:35 - On sait que c'est un apprentissage long, c'est une formation longue,
15:37 mais c'est-à-dire que tout ce qu'on apprend, ça a un but.
15:39 C'est vrai que c'est pour ça qu'elle est exigeante, cette formation.
15:41 C'est parce qu'on ne peut pas envoyer des mecs comme ça, faire des missions aussi pointues.
15:44 Il y a deux facteurs, c'est dans la tête et dans le physique.
15:48 Il ne faut qu'aucun d'entre eux lâche, mais tu arrives jusqu'au bout.
15:50 Nous sommes dans les Hautes-Pyrénées, en haut du pont Napoléon,
15:59 qui s'élève à plus de 70 mètres au-dessus du Gaffe de Gavarnie.
16:02 Affronter le vide, c'est un passage obligatoire pour les futurs dragons parachutistes.
16:11 Même s'ils sont tous volontaires, l'appréhension est palpable.
16:15 - Il y en a qui ne sentent pas à l'aise.
16:18 Qui ne sentent pas de le faire.
16:20 Je crois que vous aurez une queue dans le vide à 70 mètres de haut,
16:23 qu'il faudra dire "ah bah non, j'ai peur".
16:25 Rien qu'à regarder par dessus, je chie dans mon trottinette.
16:27 Je vais le faire, je suis un bonhomme.
16:31 Mais s'il y en a qui ne veulent pas le faire, vous le dites maintenant.
16:34 Tout le monde va descendre ?
16:37 - Oui, on va descendre !
16:37 - C'est un intérêt.
16:37 - Il faut passer outre sa peur dans les moments comme ça.
16:47 C'est vrai que c'est impressionnant, mais il faut y aller.
16:48 Chacun leur tour, ils vont devoir enjamber le pont et descendre en rappel d'eau au vide.
16:58 Déjà de voir que tout le monde y va,
17:17 ça limite l'hésitation qu'on peut avoir à se lancer.
17:21 Du coup, une fois qu'on se retrouve face au ravin, on est obligé d'y aller.
17:25 On n'a pas le choix.
17:26 Je crois qu'il y en a un qui n'y allait pas,
17:28 parce que sinon c'est une défaite pour tous.
17:29 Quelqu'un n'y arrive pas, on est tous concernés.
17:33 On a un groupe, donc si quelqu'un faille devant l'obstacle, on faille tous.
17:38 On ne le faut pas.
17:43 - Après avoir délapé la peur du vide,
17:53 on est toujours dans ce travail d'aller au-delà de soi-même.
17:56 Là, il y a quand même 70 mètres de vide derrière.
17:59 Ils auront d'autres exercices, ils feront d'autres choses dans leur carrière
18:09 qui seront plus impressionnants que ça,
18:11 mais c'est une première fois pour eux, c'est déjà pas mal.
18:14 Avoir peur de quelque chose, c'est normal.
18:16 Maintenant, affronter cette peur et le faire quand même, c'est du courage.
18:21 Et tous auront été courageux.
18:25 Aucun ne sera resté en haut.
18:27 Retour sur la base du 13e RDP.
18:37 Déjà, 4 mois se sont écoulés et 10 des stagiaires ont abandonné.
18:42 Sous l'oeil de l'adjudant Nemo,
18:50 ils s'entraînent toujours un peu plus chaque jour.
18:52 Ils ne savent jamais à l'avance ce qui les attend.
18:54 - C'est parti ? Allez, on est parti pour 50.
19:00 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13.
19:08 Ici, les instructeurs comme Nemo donnent le rythme
19:10 en participant eux-mêmes à tous les exercices.
19:12 - 49, 50.
19:14 - OK.
19:15 - Pour montrer l'exemple, tout simplement.
19:17 Il faut que c'est un chef qui fait les choses,
19:20 qu'il y ait un chef qui les dit et qui fait rien, quoi.
19:23 Puis ça me vient pas dans l'idée de pas faire les choses que je fais,
19:26 que je demande de faire.
19:27 Donc voilà.
19:28 - 17, 18, 19...
19:29 La journée va être chargée.
19:30 Après l'effort physique, ils enchaînent avec un cours de topographie.
19:41 S'orienter et lire une carte sont des connaissances indispensables
19:46 que doivent posséder tous les stagiaires.
19:47 - Là, si tu fais un truc comme ça d'entrée de jeu,
19:53 tu vois même pas ce que tu fais après.
19:55 C'est pas clair.
19:56 Ça vous sert juste à voir par où vous allez passer.
19:59 C'est pour vous, vous aider.
20:00 Vous faites vos grosses lignes de crête.
20:02 Et après, vous approfondissez un petit peu en disant
20:04 "OK, mon étage, je vais le faire passer par là.
20:05 Donc là, je vais détailler un petit peu plus.
20:07 Est-ce que c'est logique ? Est-ce que c'est pas logique ?
20:08 Non, là, c'est la merde.
20:09 Il y a un lac où c'est marécageux,
20:11 où il y a une grosse ligne de crête, où il y a une falaise.
20:13 Je vais faire le tour."
20:14 Voilà, ça vous sert juste à ça.
20:16 L'infiltration, c'est là où vous êtes vulnérable.
20:18 Le but, c'est de pas rester longtemps sur les petits chemins,
20:20 ou quelque chose comme ça.
20:21 Ils préparent une mission d'infiltration à travers une forêt.
20:24 Un exercice théorique comme un autre.
20:26 - Allez, on va dehors, on se rassemble.
20:30 Mais ce qu'ils ignorent,
20:32 c'est qu'ils le mettront en pratique dès ce soir.
20:35 Ce sera leur 1re mission.
20:37 - Donc en gros, ils mettent enfin le doigt
20:39 sur quelque chose d'opérationnel.
20:41 5 à 30 kg, ce qui est en gros la moitié
20:44 qu'ils auront en réel.
20:45 C'est le début, on y va en progressif.
20:47 15 km réels.
20:48 Je pense que j'aurai pas mal de désistements.
20:50 On a déjà 7 qui font pas la marche,
20:52 parce qu'ils ont des petites entorses, des petits bobos,
20:54 des petites tendinites.
20:55 Pourtant, on avance doucement, on est tranquille,
20:57 et on a déjà qui coince, donc bon, voilà.
20:59 La 1re marche de nuit, c'est la marche test.
21:01 Pour ces élèves qui ont déjà une bonne journée de travail
21:06 dans les jambes, l'enjeu est important.
21:09 Leur résistance et leur mental vont être mis à rude épreuve.
21:12 - On attend que ça passe.
21:15 On subit pas, on endure, je pense.
21:17 Mais on n'a pas le choix.
21:21 Pour une telle marche, bah, de toute façon,
21:23 c'est comme dans toutes les marches,
21:24 essayer de marcher vite, en fait.
21:26 On va essayer de le porter le moins possible.
21:28 On va essayer de pas sentir le poids sur le dos
21:30 et essayer d'avoir le plus mal, bah, au moins,
21:32 on va pouvoir le faire.
21:33 - C'est pas facile, hein.
21:34 - C'est pas facile, mais c'est pas difficile.
21:36 On va pas se mettre sur le dos et essayer d'avoir le plus mal,
21:38 bah, au jour.
21:39 - Faut essayer de faire au mieux, se soutenir,
21:43 puis donner ce qu'on a.
21:45 C'est la seule solution.
21:46 Puis pas lâcher.
21:47 - Vous allez peser vos sacs, les gars ?
21:54 C'est combien ?
21:58 Faut peser, j'ai dit entre 30 et 35.
22:01 Entre 30 et 35 kg, on est encore bien loin
22:05 de la plus grande quantité de 30 kg
22:07 que portent les équipiers du 13 en opération.
22:09 Avant de partir, Nemo met gentiment la pression.
22:17 - Vous êtes venus pour galérer,
22:19 et bah, c'est votre première manip, vous allez galérer.
22:21 Je vais vous demander d'être sioux, silencieux, discret.
22:25 On laisse pas de traces.
22:26 On est pros.
22:27 Vous allez au bout de votre marche, tous.
22:29 Si ça fait mal aux jambes, si on est fatigué,
22:32 si on n'a plus de morale, eh ben, on avance quand même.
22:34 Si vous laissez déjà les bras sur une manip
22:36 avec un sac à 30, 35 kg,
22:38 qu'est-ce que ça va être quand vous allez faire 60 kg
22:40 avec une cage derrière ?
22:42 Impossible.
22:43 C'est clair pour tout le monde ?
22:45 - Oui, Major.
22:46 - Bah, félicitations.
22:47 Pour ceux qui sont venus galérer,
22:48 vous allez enfin pouvoir mettre un peu le doigt dessus.
22:50 Bonne chance à tout le monde.
22:52 - Merci, Major.
22:53 Après 2 heures de route, la tension est palpable.
23:04 Déposés en lisière de forêt,
23:06 ils vont devoir marcher toute la nuit
23:08 en s'orientant grâce aux plans qu'ils ont dessinés dans l'après-midi.
23:11 Parcourir 15 km en pleine forêt
23:17 est une première pour la plupart de ces jeunes.
23:21 Au bout de 3 heures de marche,
23:22 un candidat, Théo, montre des 1ers signes de fatigue.
23:26 Il est sur le point de craquer.
23:30 Un de ses camarades vient le soutenir,
23:33 et il se dit que c'est le moment de le faire.
23:35 - C'est le moment de le faire.
23:37 - C'est le moment de le faire.
23:39 - C'est le moment de le faire.
23:41 - C'est le moment de le faire.
23:43 - C'est le moment de le faire.
23:45 - C'est le moment de le faire.
23:47 - C'est le moment de le faire.
23:49 Théo vient le soutenir et le pousse à continuer.
23:52 - On va traverser le département d'Aïe.
23:56 - Quand on aura traversé, on aura fait la moitié du chemin.
23:59 Mais un obstacle de taille est en travers de leur route.
24:03 - Le chemin le plus court, c'est le plus droit.
24:09 L'eau est à 10°, mais ils n'ont pas le choix.
24:14 Ils doivent traverser.
24:16 - Allez, prochain.
24:18 Et c'est désormais trempé qu'ils vont devoir terminer
24:21 les 7 km qui leur restent.
24:23 Il est 6 heures du matin, retour à la base.
24:29 Cela fait maintenant 24 heures qu'ils sont debout,
24:32 et pour Théo, c'est de plus en plus difficile de suivre.
24:35 Même s'ils arrivent tous au bout,
24:38 un des instructeurs a pu constater une mauvaise ambiance.
24:41 - Je suis en train de faire un petit tour.
24:44 Sans attendre, il les rappelle à l'ordre.
24:47 - En termes de discrétion, toujours,
24:50 comme le sac qui grince et les pieds qui traînent par terre,
24:52 il y a des mecs qui parlent trop et trop fort.
24:54 Et ça, pour moi, a du moins serré des victoires.
24:57 Je ne veux surtout pas voir ça.
24:59 La cohésion, ça commence maintenant, là,
25:01 sur les petits moments difficiles.
25:03 Il faut se serrer les coudes, s'encourager.
25:05 Il y en a qui l'ont fait, c'est très bien.
25:07 Mais surtout, surtout pas se gueuler dessus.
25:09 Mais putain, ça me saoule, les trucs dans leur barbe, là.
25:12 J'ai horreur de ça.
25:14 Dans des moments comme ça, il faut surtout, surtout pas s'engueuler.
25:17 Retenez bien ça, hein.
25:19 Allez, bonne nuit, à plus tard.
25:24 Frigorifiés, mouillés et fatigués,
25:29 les jeunes candidats vont pouvoir se reposer à peine 3h.
25:33 Au petit matin, ils repartiront pour un nouvel exercice.
25:40 Au coeur de la forêt landaise, depuis déjà 4h,
25:43 ils retournent la terre pour construire une cache.
25:46 C'est le secret du renseignement humain.
25:49 Ce trou dans le sol devient un lieu de vie et d'observation
25:52 pour les hommes du 13e RDP.
25:54 En mission, ils pourront y rester cachés pendant de longs jours,
25:59 parfois plusieurs semaines.
26:01 Nemo vient vérifier l'état d'avancement de l'ouvrage,
26:04 mais il est vite agacé.
26:06 - L'autre, il caresse les bouts de bois.
26:08 Non, mais t'es sérieux ? Tu sais pas couper un bout de bois ?
26:11 En un coup, pim, c'est coupé.
26:13 Voilà, allez.
26:15 Tu t'es fait une piqûre au sang de tortue ou quoi, pour être si lent ?
26:22 Allez, envoie, là, putain.
26:24 Oh, mon truc, vous en voulez, les gars ?
26:26 On dirait que vous êtes à moitié crevés, là.
26:28 Regarde la gueule de ta lame.
26:30 Comment vous coupez un truc avec ça ?
26:32 Ça n'est pas possible.
26:34 En fait, je suis parti pour vous aider, j'ai même pas envie.
26:37 Allez, dépêche-toi.
26:39 - C'est peut-être là.
26:41 - Les gars, arrêtez de papoter.
26:46 Là, y a personne qui creuse, tu creuses, bordel.
26:48 Vous avancez, là.
26:50 On n'est pas en colis de vacances.
26:52 Vous creusez, vous bougez votre cul.
26:54 Et ce n'est pas fini.
26:58 Il se rend compte que Théo baisse les bras.
27:00 - J'ai ça, là, ou quoi, là ?
27:03 - Ça, c'est pas bien. Qu'est-ce qui se passe ?
27:05 - Il faut se poser des questions dans la vie.
27:07 - Il faut s'en poser, c'est important.
27:09 Il faut surtout voir pourquoi on n'y arrive pas,
27:11 puis progresser.
27:13 L'échec, c'est quand on arrête d'essayer.
27:15 Alors, oui, t'es pas bon, pas devant le rêve,
27:17 mais tu peux que progresser.
27:19 Soit tu te sors les doigts, puis tu progresses,
27:21 soit tu te laisses crever, puis t'arrêtes.
27:23 Mais là, c'est sûr qu'à l'heure actuelle,
27:25 t'as pas le niveau pour. C'est pas plus compliqué que ça.
27:27 C'est dans ta tête que ça se passe.
27:29 Y a pas de questions à se poser, y a juste à faire.
27:31 À faire et à faire réellement.
27:33 Faut se faire violence. Y a que ça qui marche dans la vie.
27:36 Je pense qu'il se rend juste compte qu'il est pas bon.
27:42 C'est tout.
27:44 Il leur faudra encore 10 heures de plus
27:49 pour construire une cache pouvant contenir 4 hommes
27:51 dans le plus grand secret.
27:53 La cache terminée, l'inspection de Nemo commence.
27:56 - Les outils sont dedans ?
27:59 - Ils sont censés tenir à 4.
28:01 C'est pas ce qu'il y a de plus grand, mais c'est faisable.
28:06 Tout est perfectible.
28:09 Et c'est plutôt pas mal.
28:11 Après avoir passé 2 jours en forêt
28:13 et seulement 2 heures de sommeil,
28:15 ils rentrent enfin au régiment.
28:17 Pour certains, cela a laissé des traces.
28:21 Théo n'en peut plus.
28:23 - Le sac sera toujours aussi lourd.
28:28 - Ils nous l'ont dit, y a des mecs qui sont faits pour.
28:31 Ils nous ont dit qu'on allait apprendre à se connaître.
28:38 Bah putain, c'est vrai.
28:40 Là, je quitte le stage, du coup.
28:42 Ca fait trop longtemps que je réfléchis à ça.
28:46 Là, c'est la fois de trop.
28:49 Pour Théo, le rêve d'entrée chez les forces spéciales
28:53 ne se réalisera pas.
28:55 Il abandonne le stage, à mer.
28:58 Outre l'engagement physique constant des stagiaires,
29:05 il doit faire preuve d'une concentration mentale permanente.
29:08 Car être équipier de recherche,
29:10 c'est utiliser les outils de prise de vue et de communication à la perfection.
29:14 Ce matin, c'est cours de photo.
29:17 - Les gars, je vous laisse récupérer le matériel.
29:20 Vous récupérez tous les téléobjectifs et les boîtiers réflexes.
29:23 Et on part pour un exercice prise de vue longue distance.
29:25 Allez, dans 5 minutes, sur la butte de terre.
29:27 Ils doivent savoir manier l'appareil photo aussi bien qu'un fusil d'assaut.
29:32 Car leur fonction première, c'est l'observation.
29:35 - Là, l'idée, c'est de mettre en oeuvre les différents moyens
29:39 d'acquisition longue distance qu'on a au régiment.
29:41 Que ce soit pour récupérer le visage d'impact
29:43 à plusieurs centaines de mètres ou une plaque minéralogique.
29:46 Qu'il neige ou qu'il pleuve,
29:48 leur matériel est testé dans les conditions les plus extrêmes.
29:51 - On travaille beaucoup en gamme professionnelle.
29:53 Du coup, n'importe qui peut l'acheter,
29:55 mais on est sur du matériel très coûteux.
29:57 Rien qu'un montage classique, on est sur à peu près 10 à 12 000 euros.
30:01 - On est à 500 mètres.
30:08 On arrive à, oui, voir parfaitement la plaque d'immatriculation.
30:18 Ils peuvent photographier des objectifs jusqu'à 2 000 m.
30:21 L'équipier de recherche doit toujours être à la pointe de la technologie
30:28 et sans cesse innover et chercher les meilleures techniques possibles
30:31 pour acquérir le renseignement.
30:33 - Comme on a pu vous le montrer depuis le début de la formation,
30:39 chaque information que vous aurez sur votre photographie
30:41 va vraiment être très importante à des fins de renseignement
30:43 pour remplir votre mission.
30:45 L'équipier de recherche, sur un tel opération,
30:47 ne prendra jamais de photos dans des situations optimales.
30:49 Il y aura toujours plein de contraintes.
30:51 On est obligé de s'adapter.
30:53 Là, par exemple, on a une photo qui a été prise par l'un d'entre vous
30:55 à une distance d'environ 300 m.
30:57 On voit très bien que là, le personnel qu'on veut prendre en photo
30:59 est à l'intérieur d'un bâtiment
31:01 et du coup, il est en situation de sous-exposition.
31:04 Malgré le fait d'avoir pris cette photo à 300 m de distance,
31:07 on voit très bien sur la partie droite de l'écran
31:10 qu'on arrive à venir éclaircir les zones sombres
31:14 qui étaient totalement imperceptibles à l'oeil nu
31:17 et ainsi faire une identification de personnel.
31:19 Grâce à la post-production, en quelques clics,
31:21 on est capable d'envoyer une photo au commandement d'un personnel
31:25 et du coup, là, on a un véritable atout en termes de renseignement.
31:29 Puis ils enchaînent avec un cours de pilotage sur quad.
31:33 Durant leur très longue formation,
31:36 ils vont apprendre à tout conduire,
31:38 sur terre, sur mer et dans les airs.
31:41 - Il y en a qui ont tendance un peu à se relâcher
31:43 et debout au lieu de venir faire contrepoids
31:45 et prendre leur changement de direction,
31:47 restent un peu figés debout.
31:49 Il y a aussi l'apprentissage des langues, comme l'arabe.
31:57 - Deuxième groupe de lettres qu'on va étudier,
32:01 le jim, le ha et le kha.
32:05 - Sur les théâtres d'opération actuels,
32:09 c'est une langue qui est souvent rencontrée.
32:12 Donc oui, ça a tout son sens d'apprendre l'arabe ici.
32:15 Il aurait pu valoir avoir des gens,
32:17 des équipiers internes qui parlent arabe
32:19 plutôt que des interprètes qui ne sont pas forcément de confiance,
32:22 qui ne savent pas comment on procède.
32:24 - Le rythme change fréquemment.
32:26 On passe sur la partie technique, physique,
32:28 où on passe beaucoup de temps à l'extérieur.
32:30 Et du jour au lendemain, on va se retrouver dans la peau d'un étudiant
32:33 où il faut rester jusqu'à tard le soir à réviser.
32:37 - C'est pour ça que je suis venu ici aussi.
32:39 C'est pour pas qu'il y ait que du bourrin, que du physique.
32:42 C'est pour que, justement, on s'aie...
32:44 Pour trouver un métier qui sollicite vraiment la totalité de la personne.
32:48 Le 13 est avant tout une unité spécialisée dans le renseignement.
32:54 Donc toutes ces nouvelles recrues vont retourner sur les bancs de l'école
32:57 afin d'apprendre l'ensemble des techniques d'observation,
33:00 de transmission cryptée et de traitement de l'information.
33:03 - Un équipé de recherche, il fait des tonnes de choses.
33:06 Et c'est pour ça que cette formation est si dense.
33:09 Pour devenir équipé de recherche, on imagine bien
33:12 que ce n'est pas en 4 mois de temps qu'on va pouvoir former
33:16 quelqu'un qui va vraiment être déployable, sans délai,
33:21 et apte à remplir sa mission dans tous les types de milieux.
33:25 6 mois se sont écoulés.
33:27 Certains ont choisi de se spécialiser en tir longue distance,
33:32 une compétence que tous ne posséderont pas.
33:35 Lors de leur infiltration en terrain ennemi,
33:37 chaque groupe composé de 6 hommes doit être capable
33:40 de parer toutes les menaces.
33:42 Sur le stand de tir du régiment,
33:45 nous retrouvons un petit groupe de stagiaires.
33:48 - On se refait une dernière salve.
33:50 Équipés d'un fusil d'assaut HK G36,
33:53 ils vont tirer sur des cibles à 400 m.
33:56 - Attention ! Préparez-vous.
33:59 Feu !
34:02 Et ligne libre. On va voir ce que ça donne.
34:05 Calme, discernement et contrôle de soi sont les qualités maîtresses
34:10 pour être un bon tireur.
34:12 Ces jeunes soldats, malgré leur expérience militaire,
34:16 ont tout à réapprendre, car les armes utilisées
34:19 par les forces spéciales sont plus perfectionnées
34:21 que celles du reste de l'armée conventionnelle.
34:24 - Même objectif.
34:26 Attention ! Préparez-vous.
34:30 Feu !
34:32 OK.
34:33 Arme à la sûreté.
34:35 - C'est assez technique, car c'est une arme
34:38 qu'on n'avait pas utilisée avant.
34:40 Et puis, c'est des techniques de tir
34:42 qui sont vraiment propres au régiment.
34:45 Il faut prendre le pli, mais les instructeurs nous expliquent bien,
34:49 donc ça rentre tout seul.
34:51 Donc ça va vraiment bien.
34:53 Pour l'instant, je vois ça juste comme de l'entraînement.
34:56 Et puis après, si un jour, il faut...
34:59 Il faut le faire en réalité, ben, on le fera.
35:02 C'est pour ça qu'on s'entraîne, avant.
35:05 - Nous sommes au pied des Pyrénées,
35:16 au centre de tir adapté, le CTA.
35:19 Georges connaît bien cet endroit
35:22 pour y avoir, lui aussi, passé de longues heures d'entraînement.
35:26 Mais là, ce sont ses élèves commandos qu'il vient observer.
35:30 Ici, pour que tous les commandos soient les mieux préparés
35:34 au conflit moderne, un complexe grand comme 4 studios de cinéma
35:38 a été entièrement conçu pour recréer au plus près de la réalité
35:41 des conditions de guerre.
35:43 Ici, les commandos tirent à balles réelles.
35:46 Au CTA, toutes les situations de crise peuvent être reproduites.
35:53 Il y a des rues, des maisons, des sous-sols,
35:57 avec une multitude de scénarios possibles.
36:00 - Aujourd'hui, le contexte opérationnel
36:04 dans lequel le régiment se retrouve déployé,
36:07 ben, il amène à être de plus en plus au contact
36:10 des adversaires, de l'ennemi.
36:12 Voilà. Donc on doit réagir par rapport à ça.
36:15 - Georges prévient les stagiaires que sur le terrain, tout peut arriver.
36:20 - Ben voilà, pourquoi pas, tomber dans une embuscade,
36:23 c'est ce qui peut attendre l'équipe à tout moment.
36:26 Dans l'expérience au régiment, il y a déjà eu des chefs d'équipe
36:29 qui se sont retrouvés dans des situations où ils se retrouvent
36:32 dans une cave à un moment et il y a 3 mecs qui veulent le choper.
36:35 Donc là, typiquement, on est sur le meilleur site
36:39 qui puisse vous préparer à ce type de réaction
36:43 face à une crise instantanée.
36:45 Et puis là, vous n'avez pas beaucoup de marge de manœuvre,
36:48 sinon, utilisez vos armes.
36:50 - Ils sont prêts, les commandos ? OK.
36:53 Pour ces jeunes équipiers, le scénario est simple.
36:56 Après un crash d'hélicoptère en zone urbaine,
37:01 ils vont devoir évacuer les 2 pilotes blessés
37:03 dans un bâtiment qu'ils vont préalablement sécuriser.
37:06 Le coup d'envoi est donné.
37:16 Après avoir inspecté les alentours de l'hélicoptère,
37:19 les 6 hommes se séparent.
37:21 3 d'entre eux vont chercher un bâtiment vide.
37:24 A l'intérieur...
37:28 Ils vérifient que chaque pièce est sans danger.
37:32 A l'aide de dizaines de caméras,
37:37 les instructeurs, à l'affût de la moindre erreur,
37:39 scrutent la progression des stagiaires.
37:43 Ces encadrants sont des spécialistes du combat en milieu clos.
37:47 Ils ont un bon nombre d'opérations à leur actif.
37:52 Ils recréent ici les scénarios déjà vécus lors de leur mission.
37:55 La zone est sécurisée.
37:59 Les commandos peuvent désormais transporter les 2 blessés.
38:02 Des instructeurs jouent le rôle des terroristes
38:11 et vont tenter de les déloger.
38:13 Mais malgré leur infériorité numérique,
38:22 ils doivent être capables de repousser toutes ces attaques
38:25 sans perdre leur sang-froid.
38:27 L'exercice aura duré 2 longues heures.
38:33 Les hommes peuvent être fiers.
38:35 Peu d'erreurs ont été commises.
38:38 - C'est toi qui as passé trop de temps dans l'encadrement.
38:41 Avec la porte en face.
38:43 Tu peux la prendre en compte, ça pose pas de problème.
38:46 Par contre, tu te mets ça en côté.
38:48 - Parce que si le mec, il se fait railler...
38:50 - S'il doit rentrer, tu te recules un petit peu.
38:52 Tu peux le prendre en compte ici.
38:54 Quand il rentre, tu baisses et tu reprends direct.
38:56 Mais t'es trop resté dans l'encadrement de la porte en face.
38:58 Toutes les cibles ont bien été traitées.
39:00 - Non, bien. Franchement, le discernement,
39:02 tout le monde, l'incident de tir, quelqu'un a pris tout de suite.
39:04 - T'as sorti à une autre adresse.
39:06 Donc franchement, rien à dire.
39:08 Même si les mots des instructeurs sont encourageants,
39:11 ils vont pourtant enchaîner encore et encore d'autres simulations.
39:15 Ils doivent être prêts à tout.
39:17 Être prêt à tout, cela passe aussi par le climat ou les reliefs.
39:25 Pour cela, il faut parcourir plus de 5 500 km.
39:29 Direction le désert djiboutien, passage obligatoire de la formation.
39:34 Karim n'est pas sans rappeler le Sahel.
39:37 Pendant une semaine, les hommes vont s'infiltrer, observer.
39:42 Ils vont travailler les techniques de camouflage, d'observation.
39:46 Et surtout, ils vont s'acclimater aux rudes conditions de chaleur et de poussière.
39:55 - On est arrivé cette nuit et là, on est dans le palace.
40:01 Effectivement, les conditions sont beaucoup plus difficiles qu'en France.
40:05 Disons que le moindre effort devient tout de suite beaucoup plus difficile
40:11 du fait de la température.
40:13 Bon, après, l'entraînement qu'on a en France,
40:15 disons que le côté rustique, il est utile même dans un contexte différent.
40:22 Djibouti apprend à tous les futurs équipiers
40:25 qu'ils ne doivent pas seulement maîtriser les armes,
40:27 mais aussi s'adapter à tous les milieux.
40:31 De retour en France, la formation touche à sa fin.
40:35 Le groupe se prépare pour un entraînement d'une dizaine de jours
40:38 qui se veut au plus proche de la réalité, une sorte de synthèse.
40:43 Après une marche de 9 km,
40:45 ces futurs commandos vont devoir creuser une cache,
40:48 se dissimuler et collecter des informations sur la cible qui leur a été donnée.
40:54 Une mission éprouvante les attend.
40:57 Chaque outil a son importance.
41:00 - OK, bon, là, du coup, on n'est pas trop mal.
41:03 Euh... T'as tout ce qu'il te faut, Jo, quoi ?
41:05 - Ouais, mais du coup, je pense que...
41:07 Toi, tu vas prendre le râteau, et moi, je vais récupérer le matos de fouille,
41:10 genre, peut-être les pioches.
41:11 - OK, tu veux qu'on fasse ça ? - Je pense qu'on va faire plutôt comme ça.
41:14 - C'est vrai que... Je vais prendre ça.
41:16 Tu veux prendre la pelle aussi ? - Ouais, je prends tout.
41:18 Ce sera plus simple pour l'arrivée sur la zone de mission.
41:21 - Bah, vous allez faire du jardinage ? Qu'est-ce que vous allez faire exactement ?
41:24 - Du jardinage, c'est un grand mot.
41:26 La meilleure chose pour récupérer les feuilles, c'est un râteau.
41:29 Ça, on n'a pas trouvé mieux encore.
41:31 Quoi qu'il va servir, c'est super simple.
41:33 C'est... Bon, nous, une fois qu'on aura commencé à creuser notre cache, etc.,
41:38 bon, ça va déplacer un certain volume de terre
41:43 qu'il va falloir camoufler derrière.
41:45 Ouais, après, pareil, il y a des choses qui sont pas très anodines.
41:48 Voilà, il y a des petites... Des petites chiens à main,
41:51 des agrafeuses, également.
41:53 Il y a pas mal de matériel radio.
41:55 Les hobbes, de leur côté, ont tout le matériel photo, vidéo.
41:58 Et voilà, il y a beaucoup de piles, les batteries, tous les chargeurs.
42:02 Il y a *** à côté, qui a la longue responsabilité
42:05 d'avoir avec lui, dans son sac, le petit bateau.
42:08 - Ouais.
42:09 Le petit bateau qui prend un peu de place dans le sac,
42:12 mais qui est bien utile lorsqu'on rencontre un cours d'eau
42:15 d'une largeur un peu trop importante qu'on peut pas traverser à pied.
42:19 - Le poids du sac, il est aussi à peu près autour de 60 kg.
42:24 Là, c'est une phase confort.
42:26 - C'est pas juste un esprit de challenge sportif
42:29 qu'on voudrait qu'on marche avec des sacs aussi lourds
42:32 sur des durées interminables.
42:34 C'est surtout qu'en fait, on a vraiment besoin
42:36 de tout le matériel qu'on prend pour les missions.
42:39 - Moi, j'étais déjà dans l'armée avant de venir ici.
42:42 Je sentais que, au niveau professionnel,
42:44 j'avais vraiment envie de faire autre chose.
42:46 Je suis venu sortir de ma zone de confort où j'étais
42:49 pour venir ici, me remettre en question
42:51 et puis partir sur autre chose, de plus difficile.
42:54 Mais je me régale.
42:56 - Justement d'arriver ici, j'ai fait une école de commerce.
42:59 Je me suis rendu compte que j'avais pas spécialement envie
43:02 de travailler dans le civil et que je voulais faire un truc
43:05 un peu aventureux.
43:06 Le 13, c'est un régime assez particulier
43:08 qui, je pense, me correspond bien en termes de mentalité.
43:11 C'est un métier assez particulier qui est celui du renseignement.
43:15 Et qui, du coup, demande, je pense, des qualités...
43:18 Des qualités qu'on demande pas forcément partout ailleurs
43:21 dans l'armée, qui sont un peu de réflexion, du calme,
43:24 de la débrouillardise.
43:26 Et c'est toutes ces choses-là que j'ai envie de retrouver, en fait.
43:29 En plus des qualités qu'on demande à un militaire en général,
43:32 qui sont d'être sportif, endurant, de se dépasser, etc.
43:35 - Avant leur départ, Georges vient contrôler que tout est prêt.
43:39 - Tu es où, le chef d'équipe ? - Je suis dans le piège.
43:42 - Ah. Bon, on en est où, là ?
43:44 - Ça avance bien, Crétin.
43:46 Là, on est en train de terminer les derniers préparatifs.
43:49 On est en train d'apprendre la topo.
43:51 - Combien tu as à peu près d'infiltration ce soir ?
43:54 - Donc là, on a 9 km en réel. - D'accord.
43:57 - 6 km topo. - Très bien.
43:59 Combien de jours de vives ? - 10 jours de vives.
44:02 - Donc là, vous êtes bien chargé, hein ? - Oui, on est bien chargé.
44:05 - Vous avez pesé à peu près vos sacs, là ? Vous êtes à plus de 60 kg, non ?
44:08 - On doit être aux alentours de 60. - D'accord, 60 kg.
44:11 - Très bien. Voilà, c'est le métier qui rentre.
44:14 Vous allez comprendre qu'il y a une newton, ce soir. Voilà.
44:17 Et c'est parti pour une épreuve physique et morale intense.
44:20 Mais ce qui paraît être ici un challenge pour les stagiaires
44:23 n'est que le quotidien des hommes du 13.
44:26 Car en opération, ils peuvent porter des sacs allant jusqu'à 80 kg.
44:30 - 2 premières minutes, ça va.
44:32 Après, la 1re, ça rentre plus la plus dur.
44:35 Et puis à force, mes épaules sont en doloris pendant quelques heures.
44:39 Puis après, ça revient au bout de 5, 6 heures.
44:42 Bah là, faut serrer les dents, finir.
44:45 Puis ça passe. On y va.
44:47 Les recrues, divisées en 4 groupes de 6,
44:50 vont parcourir de nuit les 9 km prévus.
44:53 Les instructeurs ont choisi volontairement un terrain accidenté
44:56 où la végétation est extrêmement dense.
44:59 Alors malgré leur jumelle à vision nocturne,
45:02 il n'est pas simple pour eux de progresser.
45:05 D'autant plus qu'ils doivent se déplacer le plus silencieusement possible
45:08 afin de ne pas être repérés.
45:11 A leurs côtés, Georges analyse leur évolution.
45:15 - Voilà, bon, bah, ça progresse doucement.
45:18 C'est quand même chaud.
45:20 De s'infiltrer dans un bois où on a presque pas de visibilité,
45:24 mais il y a des branches partout, tout est glissant.
45:27 Si la météo commence en plus à se durcir,
45:29 c'est là que ça va commencer à douter.
45:32 Mais il est aussi présent pour les motiver
45:34 et surtout pour partager avec eux ses précieux conseils.
45:37 - Assieds-toi. Tu vois, ça va dérouler.
45:41 Voilà. C'est là que ça commence, l'esprit d'équipe.
45:44 Voilà, il faut que vous vous entraîniez.
45:46 C'est bien, les gars. Voilà.
45:49 Mets ta main, là. Équipier, là. Mets ta main.
45:53 Tiens, voilà. C'est bien.
45:55 Voilà, tu y arrives. Putain, ça me fait plaisir.
46:01 Ils ont compris ce que c'était que l'esprit d'équipe
46:04 sur des petits moments comme ça.
46:06 Le groupe rencontre, comme prévu, un cours d'eau profond,
46:09 large d'une vingtaine de mètres.
46:11 Ils vont devoir le traverser un par un
46:13 grâce à leur petit bateau portatif.
46:16 - C'est conditionné, ouais.
46:21 Ça fait l'équivalent d'une très grosse boîte à chaussures.
46:28 - Y a pas de question, on est bon ?
46:30 Allez, c'est parti, top.
46:32 L'embarcation pneumatique peut supporter environ 150 kg.
46:40 - Ils ont remis un temps largement acceptable.
46:54 Vu la difficulté du terrain,
46:56 les conditions quand même qui sont pas du tout propices.
46:59 Puis aussi la découverte encore un peu de ce métier.
47:03 Donc là, on va les laisser tranquillement terminer.
47:07 Y a encore un petit bout d'infiltration à faire
47:10 et puis on va les retrouver demain matin.
47:13 Ça fait plaisir à ces embouteillés.
47:15 Ils ont envie, ça se sent, vu la qualité du travail.
47:19 Les 24 hommes progresseront toute la nuit.
47:24 Musique douce
47:27 Le lendemain matin, ils arrivent enfin sur leur objectif.
47:33 Pendant que certains surveillent les alentours,
47:42 d'autres commencent à creuser la cache,
47:44 toujours sous l'oeil critique de Georges.
47:50 - Typiquement, là, ils prennent des risques.
47:53 Ils prennent des risques, voilà.
47:55 Là, la vraie difficulté, les conservants,
47:58 c'est qu'ils sont à proximité d'habitation,
48:00 à vue de nez, comme ça, environ 400 m.
48:03 Et c'est pas discret de mettre des coups de pioche.
48:06 Pour le capitaine, ils ne sont pas assez prudents.
48:09 En opération, ce manque de discrétion pourrait les compromettre.
48:13 - Bon, moi, ça me va pas.
48:17 Parce que toi, tu gratines la planète,
48:20 et toi, tu tapes et t'es à côté.
48:22 Le but, c'est qu'en même temps, quand y en a un qui pioche,
48:24 y a toujours un gars qui observe ce qui se passe,
48:26 ce que vous faites pas, parce que t'es la tête dans le guidon.
48:29 En plus, ça permet qu'il y en ait un, voilà,
48:31 et pendant qu'il est en alerte, bah, il se reconditionne.
48:34 Lors de l'infiltration, les hommes du 13 sont seuls.
48:39 Ces caches sont leur unique protection.
48:42 Mais elles demandent un travail de forçat.
48:47 Ce sont plusieurs tonnes de terre qu'ils vont déplacer,
48:51 puis camoufler, afin que leur présence ne soit pas décelée.
48:55 - C'est vraiment l'engagement... L'engagement maximum.
49:02 J'ai toujours eu ça dans les tripes.
49:04 Donc là, d'être ici, c'est... C'est super.
49:07 Bon, là, c'est pas le meilleur moment de ma vie, mais...
49:09 Mais c'est super d'être ici, c'est super.
49:11 Quand la cache sera terminée, qu'on sera installés dedans,
49:13 ça, c'est récompense, ça.
49:16 Certains détails techniques de la fabrication de la cache
49:19 doivent rester secrets.
49:21 Mais une fois terminée, l'illusion est parfaite.
49:25 Leur présence est indécelable.
49:27 Leur travail de renseignement peut alors commencer,
49:34 et cela malgré la fatigue.
49:36 - Le temps de la cache, c'est celui qui fait suite
49:43 au temps de la creuse et de l'infiltration,
49:45 qui est vraiment éprouvant.
49:47 Et du coup, au début, on s'y sent plutôt bien,
49:49 parce qu'en général, il fait assez chaud,
49:51 et on est dans une position relativement confortable.
49:53 On n'est pas en effort physique constant.
49:56 Et après, quand le temps se fait un peu plus long,
49:58 évidemment, ouais, on perd un peu... On perd un peu ses repères.
50:02 C'est dans ce trou, en totale autonomie,
50:05 que les 2 hommes vont devoir vivre ensemble
50:07 pendant une bonne semaine.
50:12 A quelques kilomètres de là,
50:14 2 autres équipiers sont en planque au plus près de leur cible.
50:17 Ils surveillent les allées et venues de l'objectif,
50:24 relèvent les moindres détails
50:26 et prennent des centaines de photos.
50:28 - On a commencé depuis ce matin.
50:35 On s'est mis sur un emplacement qui nous permet
50:38 d'être à la fois protégés, lui, et d'avoir des vues correctes.
50:42 Les données récoltées sont ensuite envoyées
50:44 à leurs coéquipiers dans la cache.
50:46 Dans la réalité, une fois codées,
50:50 ces données seraient transmises par satellite
50:52 à un poste de commandement en France.
50:54 Là-bas, elles seraient traitées, modélisées en 3D.
50:57 Chaque détail serait ensuite étudié
51:00 par les hommes des forces spéciales
51:02 dans l'éventualité d'un assaut.
51:09 Encore un exercice passé haut la main par les stagiaires.
51:12 Le moment tant attendu est proche.
51:19 Ils étaient 44 au départ, arrivés des 4 coins de France.
51:23 Ils ne sont désormais plus que 24
51:25 à recevoir fièrement l'insigne du régiment.
51:28 Et parmi ces nouveaux commandos, 6 viennent du civil.
51:32 Ils font désormais partie de la famille
51:35 du 13e régiment de dragons parachutistes.
51:37 - Bonjour, chef. - Bonjour, colonel.
51:39 - Félicitations pour ce stage.
51:43 C'est un stage qui est long, qui est difficile.
51:46 Tu t'en es très, très bien tiré.
51:48 Bravo. La route est encore longue
51:50 parce que t'as d'autres stages à faire.
51:52 Félicitations. - Merci. - Bravo.
51:54 Après 18 mois d'efforts et de doutes,
51:58 ces jeunes hommes sont au commencement
52:00 de leur carrière au 13e RDP.
52:06 Mais pour Georges, après 27 années passées
52:09 chez les forces spéciales, il est temps de tirer sa révérence.
52:13 - Des gars comme ça, bon, c'est pas un hasard
52:17 si aujourd'hui ils sont au régiment.
52:19 Et j'espère vraiment qu'ils iront jusqu'au bout.
52:24 Mais ça va être dur. Ca va être dur parce que...
52:27 Ils connaissent pas le métier qu'ils vont pratiquer encore,
52:30 qui va être ultra exigeant.
52:32 Ils connaissent pas encore ce qu'est vraiment la souffrance
52:35 et le terrain, le doute, la faim, la soif,
52:37 toutes ces choses-là, ils vont le découvrir bientôt.
52:40 Dans une équipe de recherche, à seul, on peut pas faire le job.
52:45 Vous avez vu la difficulté pour arriver à dérouler
52:48 tout ce qu'ils font dans une opération,
52:50 même ne serait-ce que sur un module de formation.
52:53 Seuls, ils peuvent pas y arriver.
52:55 C'est bien la force de l'équipe
52:57 qui permet de dépasser les objectifs.
52:59 C'est le dépassement de soi. Enfin, voilà.
53:02 Ils vont sans aucun doute faire le plus beau métier du monde.
53:06 Je les envie beaucoup.
53:08 Bon, allez.
53:11 Sous-titrage ST' 501
53:13 ...

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