Otages du Hamas : le ressortissant français Orion retrouvé mort à Gaza

  • il y a 4 mois

Aujourd'hui dans "Punchline", Olivier de Keranflec’h et ses invités reviennent sur la mort d'Orion, ressortissant français mort à Gaza après avoir été pris en otage.
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Transcript
00:00 et nous allons y revenir tout de suite dans Punchline,
00:03 notamment avec le colonel Olivier Rafovitch, porte-parole de TSAL,
00:06 qui sera en liaison avec nous et nous en parlerons avec nos invités.
00:09 Pour vous accompagner ce soir, Muriel Wagnin-Melki, bonsoir.
00:14 - Bonsoir.
00:15 - Vous êtes avocate, vous êtes notamment la avocate de l'un des otages
00:19 actuellement dans la bande de Gaza.
00:21 À vos côtés, Gabriel Puzel, journaliste.
00:23 Bonsoir Gabriel.
00:24 Véronique Jacquier est également avec nous.
00:26 Bonsoir Véronique.
00:27 Louis Dragnel, journaliste politique, nous accompagne.
00:29 Bonsoir mon cher Louis.
00:30 Et François Puponi, ancien député, nous accompagne également.
00:34 Je vous le disais donc à la une, ce soir, nous n'évoquerons malheureusement
00:39 plus le nom de Orion Hernandez-Radu.
00:42 Ce franco-mexicain, lui aussi était otage dans la bande de Gaza.
00:46 Il fait en effet partie des trois décors découverts par l'armée israélienne.
00:51 Orion Hernandez, Michel Nissenbaum et Anan Yablonka ont été enlevés
00:56 le 7 octobre dernier.
00:58 Alors, qui était-il ?
00:59 On voit le portrait signé Audrey Bertheau.
01:03 Nous en parlons ensuite.
01:04 Les corps de trois nouveaux otages ont été découverts par l'armée israélienne.
01:09 Parmi eux, Orion Hernandez-Radu, un des derniers otages français
01:14 retenus dans la bande de Gaza.
01:15 Ce père de famille de 32 ans assistait au festival de musique Nova
01:20 lorsque les terroristes ont attaqué.
01:21 Il était avec Shanilou qu'une Germano-Israélienne
01:25 retrouvait morte la semaine dernière.
01:27 Début janvier, la mère d'Orion s'exprimait.
01:29 Elle n'avait plus aucun signe de vie de son fils depuis trois mois.
01:33 Le temps passe et là dernièrement, effectivement,
01:37 mon anxiété s'est amplifiée.
01:41 Je vais de moins en moins bien.
01:46 L'un des autres corps identifiés est celui de Shanan Yablonka,
01:49 un Israélien de 42 ans.
01:51 Fan de sport et de musique, Shanan a également été enlevée
01:55 lors du festival de musique.
01:56 Divorcée et père de deux enfants, sa sœur Avivite est engagée
02:00 pour la libération des otages depuis le 7 octobre.
02:03 Il y a quelques mois, elle partageait un message d'espoir.
02:06 C'est très émouvant de savoir que je préserve l'histoire de mon frère,
02:12 qu'il ne sera pas oublié, parce que je ne sais pas quand nous le reverrons.
02:16 Enfin, le corps de Michel Nissenbaum, un Israélo-brésilien de 59 ans,
02:22 a été retrouvé.
02:23 Il était parti chercher sa petite-fille
02:25 lorsque les terroristes l'ont capturé.
02:27 Sa nièce appelle à l'aide depuis des mois.
02:30 121 personnes sont toujours aux mains du Hamas à ce jour.
02:33 Et pour revenir sur cette tragique nouvelle,
02:37 nous sommes en liaison avec le porte-parole de l'armée israélienne,
02:39 le colonel Olivier Rafovitch, qui est avec nous.
02:42 Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
02:45 Peut-être dans un premier temps,
02:48 dans quelles conditions le corps des otages ont été découverts ?
02:52 Bonsoir et merci de m'inviter dans votre émission ce soir.
02:57 C'est une opération spéciale de TSAL avec le Shin Bet
03:01 sur un enseignement extrêmement précis qui nous a permis d'aller trouver
03:06 l'endroit où étaient cachés les corps des trois otages
03:10 qui avaient été assassinés dès le 7 octobre
03:14 et ramenés à Gaza, dans la région de Djebalia,
03:18 dans le nord de la bande de Gaza,
03:20 pour être utilisés comme monnaie d'échange.
03:24 Aucune nouvelle de ces trois personnes
03:26 jusque malheureusement la triste nouvelle.
03:32 Nos forces ont été présentes dans une région extrêmement compliquée
03:37 avec des forces du Hamas qui étaient aux alentours
03:40 et qui protégeaient cet endroit entre autres.
03:45 Et encore une fois, après avoir trouvé les trois corps de trois personnes,
03:51 ils ont été rapatriés en Israël,
03:53 ont été vérifiés à l'Institut Médico-Légal,
03:56 puis évidemment les nouvelles ont été transmises aux familles.
04:00 Alors en nous parlant, si vous me permettez,
04:01 il y a 125 otages toujours aux mains du Hamas,
04:06 une partie malheureusement sont morts.
04:08 Ceux qui sont morts, pour ceux que nous savons exactement la situation,
04:14 les familles ont été informées.
04:15 Et 131 personnes jusqu'à aujourd'hui ont été libérées depuis le 7 octobre.
04:21 Nous sommes dans un film d'horreur,
04:22 je ne vais pas me le dire, un film d'horreur,
04:24 signé production Hamas,
04:28 qui continue à cacher la situation des otages.
04:32 Les familles sont dans une douleur intenable.
04:34 Tout un État et des pays qui ont des citoyens comme en France,
04:38 de nationalités françaises entre autres,
04:41 ne savent pas ce qui se passe.
04:42 Et le Hamas joue avec les familles, joue avec les sentiments.
04:47 Et c'est un film d'horreur dans lequel nous faisons tout,
04:50 nous allons tout faire pour aller chercher les otages
04:53 et les ramener en Israël.
04:55 Pour ceux qui sont morts, leur donner une sépulture digne de ce nom.
04:57 Et pour les autres, évidemment, qu'ils puissent rejoindre leur famille.
05:01 Mais le Hamas est un...
05:05 Cette question, ils étaient entre les mains de qui ces otages ?
05:08 Qui étaient les derniers ravisseurs ?
05:11 Est-ce que vous avez des éléments ?
05:13 Le Hamas est du début à la fin responsable,
05:17 et a été responsable du kidnapping et de la cache
05:22 dans lesquelles étaient les trois otages.
05:24 Est-ce que l'autopsie des corps a pu révéler des informations ?
05:29 Est-ce qu'on n'en sait plus sur la date de leur mort ou pas ?
05:33 Ce que nous pouvons aujourd'hui dire presque à 100%
05:36 c'est qu'ils ont été assassinés le 7 octobre,
05:40 dans la région de Nova.
05:41 Michel Lusseinbaum, le grand-père, était lui de Sderot,
05:45 il est parti chercher sa petite-fille.
05:46 Il a été également tué.
05:49 Puis le corps a été donc, je le dis, kidnappé dans la région de Mefalcim,
05:52 ce qu'on appelle l'intersection de Mefalcim, pas très loin de Sderot.
05:57 Et puis ensuite amené à Gaza.
06:00 Comme il y a une semaine, les corps étaient cachés profondément
06:03 dans des sortes de tunnels, sous des appartements, sous des maisons.
06:08 Il y a une véritable structure du kidnapping organisé.
06:12 Je rappelle que le 7 octobre, c'est 250 personnes qui ont été kidnappées,
06:16 dont des corps, pour ensuite les utiliser comme monnaie d'échange.
06:22 La Cour internationale de justice demande aujourd'hui à l'armée israélienne
06:27 de stopper son offensive à Arafat, le jour même où vous découvrez trois otages,
06:31 vous nous le rappeliez, encore 125 otages dans la bande de Gaza,
06:35 aujourd'hui où en sont les opérations militaires, justement.
06:40 D'abord, si vous me permettez, je ne veux pas du tout commenter
06:42 la décision de la Cour de justice.
06:45 Ce que je peux vous dire, par contre, c'est que cette guerre a été imposée à Israël
06:50 par le ramas du 7 octobre, par le pire des massacres commis
06:53 contre des Israéliens, des citoyens juifs, non juifs.
06:56 Il y a eu des Thaïlandais, des travailleurs étrangers, des musulmans
07:01 qui ont été assassinés, brûlés vifs, violés, des hommes et des femmes d'ailleurs,
07:06 des gens qui ont été décapités par le ramas.
07:09 Cette guerre est une guerre légitime, comme n'importe quel pays
07:11 aurait fait la guerre lorsqu'on était attaqué en VI.
07:13 À l'échelle de la France, c'est presque 10 000 personnes
07:15 qui auraient été assassinées en une journée,
07:17 si je voulais comparer en chiffres ce qui s'est passé en Israël
07:19 et ce qui se passerait, ce que je n'espère pas évidemment,
07:22 dans un pays comme la France.
07:23 Cette guerre, elle est obligatoire pour Israël et nous irons jusqu'au bout,
07:26 c'est-à-dire le démantèlement, l'élimination du ramas
07:29 et le retour des otages.
07:30 Ce qui se passe aujourd'hui, de manière générale,
07:32 je ne voudrais pas encore rentrer du tout dans la décision de la Cour de justice,
07:36 c'est qu'il y a une espèce de perversion, une espèce d'inversion
07:40 d'une situation qui est une situation dramatique, sans précédent.
07:45 Aucun pays ne pourrait accepter d'avoir autant de morts, de viols, de brûlés,
07:50 sans réagir.
07:52 Comment se fait-il ?
07:53 Je pose la question qu'aujourd'hui Israël est celui qu'on accuse
07:57 alors que c'est le ramas et ceux qui les soutiennent,
07:59 c'est-à-dire l'Iran entre autres et d'autres pays
08:02 qui sont responsables de ce massacre.
08:04 Encore une fois, les Gazaouis, croyez-moi,
08:07 préféraient être dans une bande de Gaza sans le ramas.
08:11 Et quelque part, cette guerre que nous menons aujourd'hui contre le ramas
08:14 est une guerre que nous menons également pour les Palestiniens à Gaza.
08:17 Aucun Palestinien dans le monde voudrait vivre avec le ramas,
08:21 sauf s'il est menacé de mort, comme c'est le cas aujourd'hui,
08:24 depuis maintenant presque 20 ans.
08:26 Colonel Olivia Rafovich, porte-parole de l'armée israélienne,
08:29 merci d'avoir accepté notre invitation ce soir.
08:32 Muriel Ouaknin-Melki, vous êtes avocate,
08:35 vous êtes l'une des avocates de l'un des otages restants,
08:38 Ouad Ya'alomi,
08:39 vous êtes également présidente de l'organisation juive européenne.
08:43 Effectivement, la question se pose,
08:44 pourquoi la pression n'est pas mise aujourd'hui à l'international
08:47 sur les terroristes du ramas ?
08:48 En tout cas, après cette information qui est terrible,
08:51 quel est votre état d'esprit ce soir ?
08:53 L'incompréhension et une profonde, profonde, profonde tristesse.
08:58 Encore une fois, je n'ai pas les mots
09:01 pour dire à quel point cette situation est dramatique.
09:06 Depuis le 7 octobre, c'est un cauchemar.
09:09 C'est un cauchemar que nous vivons tous,
09:11 mais en étant réveillés.
09:13 Un cauchemar qui ne s'arrête donc pas,
09:15 qui est en continu depuis sept mois,
09:17 et qu'à chaque fois que l'un des corps est retrouvé sans vie,
09:23 c'est un deuil qui se réactive.
09:26 C'est comme si, en fait, depuis le 7 octobre,
09:28 nous étions dans un deuil permanent.
09:30 Un deuil permanent pour les personnes qui sont parties
09:33 dans des conditions particulièrement atroces,
09:35 et pour toutes celles pour qui nous espérons.
09:40 Et lorsque, comme ce matin, nos espoirs s'arrêtent,
09:44 c'est très difficile, c'est très, très dur.
09:46 Il y a cette incompréhension également
09:48 par rapport à ce sentiment d'isolement, d'israël,
09:52 qui est d'une injustice profonde,
09:55 et qui vient réactiver, en fait,
09:56 la notion de deuil, de souffrance
10:00 que nous avons depuis le 7 octobre.
10:02 Ce sentiment d'abandon de la communauté internationale,
10:05 alors que, face à ce qu'il s'est passé,
10:07 l'ensemble des pays aurait dû se lever
10:10 d'un seul homme, comme un seul homme,
10:14 et aurait dû se mettre aux côtés d'Israël
10:16 pour combattre le Hamas.
10:17 Le Hamas, c'est un groupe terroriste
10:20 qui nuit à l'humanité tout entière.
10:23 Je le redis, ce n'est pas qu'Israël qui est visé,
10:25 ce sont toutes les démocraties,
10:27 c'est le monde en entier qui est visé
10:29 par un groupe comme le Hamas.
10:31 C'est un groupe terroriste, encore une fois.
10:32 Peut-être pour conclure, Louis de Rugnell, un dernier mot.
10:34 La France reste plus que jamais engagée
10:36 pour la libération de tous les otages.
10:37 Ce sont les mots d'Emmanuel Macron
10:39 dans un tweet ce matin.
10:40 La diplomatie française, mon cher Louis,
10:42 elle est toujours à pied d'œuvre aujourd'hui
10:44 pour la libération des otages.
10:45 On sait qu'il y a le patron de la CIA
10:47 qui est à Paris actuellement,
10:49 des ministres également, des ministres arabes,
10:52 à l'Elysée pour des négociations.
10:53 Qu'est-ce qu'on en sait à cette heure ?
10:55 Pour l'instant, on n'en sait pas grand-chose
10:56 parce que ça fait partie de ces réunions
10:59 dont on connaît souvent l'issue
11:00 à l'occasion d'un communiqué de presse
11:01 ou en tout cas une fois que la réunion s'est terminée.
11:04 Mais je voulais simplement rebondir
11:05 sur ce que vous avez dit
11:06 et sur ce qu'a dit le colonel Ravkovich tout à l'heure.
11:09 Je trouve que la question qui se pose,
11:11 c'est est-ce qu'Israël a le droit de se défendre
11:13 si un pays est attaqué ?
11:14 Et quel autre pays au monde
11:16 accepterait de ne pas se défendre
11:19 s'il était attaqué ?
11:20 Je rappelle simplement...
11:21 Rappelez-vous ce qu'a fait le conflit d'Akram
11:23 le 1er septembre.
11:24 Les États-Unis ont trouvé ça normal.
11:26 Il n'y a aucun problème.
11:27 Nous, on s'est défendus après les attentats
11:29 et on a fait des frappes.
11:30 Je me souviens à Raqqa, à Mossoul.
11:32 Moi, j'ai aucun état d'âme par rapport à ça.
11:34 Ça ne me gêne pas.
11:34 Et on a bombardé, on a envoyé des missiles Scalps,
11:38 des énormes missiles qui font 800 kilos
11:41 qu'on a envoyés.
11:41 On a fait des frappes en profondeur.
11:43 Et donc, moi, je trouve que Israël,
11:45 évidemment, a le droit de se défendre.
11:46 Mais le problème, c'est que vous vous battez
11:47 avec vos petits bras contre les Nations Unies,
11:49 contre les cours de justice internationales
11:51 et contre beaucoup de pays du monde.
11:53 Et contre l'antisémitisme.
11:56 C'est vrai que cette inversion interpelle.
11:58 Qui frappe dans le monde anti-sémite.
12:00 On va marquer une très courte pause.
12:02 Dans un instant, à la ligne de l'actualité,
12:03 également, la situation en Nouvelle-Calédonie.
12:06 Situation toujours inquiétante.
12:08 Sur place, nous le verrons.
12:09 Restez avec nous sur CNews et Europe 1.
12:11 Une très courte pause.

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