Nouvelle-Calédonie: Éric Ciotti déplore "un climat de terreur" et "attend du président qu'il rétablisse l'ordre républicain"

Éric Ciotti, président du parti Les Républicains, était l’invité du Face-à-face sur BFMTV-RMC.

Transcript

00:00 Je ne sais pas si ça sera utile. Ce qui est utile, c'est de rétablir l'ordre.

00:05 Ce qui s'est passé est purement scandaleux.

00:09 Ça traduit là aussi un manque d'anticipation, et notamment de la part du ministre de l'Intérieur.

00:15 On a eu un texte de réforme constitutionnelle qui était souhaité par tout le monde,

00:19 qui était, je vous le rappelle, réclamé par le Conseil d'État pour réparer une anomalie démocratique.

00:26 Ça veut dire que depuis 1998, les Français...

00:30 – Vous avez voté d'ailleurs le texte pour déjeuler le corps électoral.

00:35 – J'ai voté avec beaucoup de détermination. Depuis 1998, les Français, les Français citoyens de la République,

00:41 qui étaient en Nouvelle-Calédonie, ne pouvaient pas voter. C'est un scandale absolu.

00:47 Imaginons en métropole si on disait, les personnes qui se sont installées dans tel ou tel département,

00:53 ils ne peuvent pas voter. Le Conseil d'État a dit, ce n'est pas possible, il faut déjeuler le corps électoral.

01:00 – Mais depuis il y a cette explosion de violence, est-ce qu'il faut malgré tout s'obstiner à faire passer cette loi ?

01:09 – Potentiellement, on savait que ça pouvait porter des tensions.

01:12 On n'a pas mis les forces de l'ordre qu'il fallait.

01:15 Le haut commissaire les a demandées.

01:17 Le ministre de l'Intérieur a réagi après les exactions de violences.

01:21 Ces violences, elles ont été terribles.

01:23 6 morts, je pense à ces deux gendarmes qui ont été tués,

01:27 deux jeunes militaires qui servaient la République.

01:31 Je pense à leur famille, à leurs camarades.

01:33 Il y a eu un déchaînement de violence absolue, des émeutiers qui ont brûlé, qui ont pillé.

01:40 Il y a un climat de terreur aujourd'hui en Nouvelle-Calédonie.

01:43 J'attends du président de la République que d'abord il fasse passer un message de rétablissement de l'ordre républicain.