• il y a 7 mois
Le trafic des RER et des trains de banlieue opérés par la SNCF sera perturbé ce mardi en Île-de-France en raison d'une grève des cheminots. Des syndicats appellent également à la grève dans les aéroports parisiens.

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Transcription
00:00 -Reprise compliquée ce matin pour ceux qui faisaient le pont, Nicolas, avec plusieurs grèves en Ile-de-France.
00:06 Qui fait grève ?
00:07 -Les cheminots Ile-de-France, l'ensemble des trains opérés par la SNCF en Ile-de-France, des RER et des tramways,
00:15 et puis les agents de Roissy et de Orly, les agents d'ADPI.
00:19 Il n'y aurait pas de perturbations normalement dans le trafic aérien.
00:22 Une manifestation est toutefois prévue au terminal 2E de Roissy.
00:26 Charles de Gaulle.
00:26 -Dans les deux cas, les syndicats demandent des primes pour les JO, mais ça, c'est une petite musique récurrente.
00:32 -Tout le monde y va.
00:33 Le chantage aux JO est une stratégie payante qui tourne à plein régime.
00:37 Effectivement, à la SNCF, pourquoi on fait grève aujourd'hui ?
00:39 Parce que demain, il y a une négociation prévue avec la direction sur les primes des JO.
00:44 Et chez ADP, pourquoi on fait grève ?
00:45 Parce qu'il y a aujourd'hui l'Assemblée générale d'ADP.
00:48 L'objectif des syndicats, c'est d'avoir des embauches, des hausses de salaires et des primes pour les JO.
00:52 -Mais on a une idée de la facture sociale de ces Jeux olympiques.
00:56 -Alors, la chiffrer très précisément, ce sera compliqué, mais la facture, elle est vraiment, vraiment salée.
01:00 La paix sociale à prix d'or, c'est le jackpot aujourd'hui des syndicats.
01:04 À la RATP, il y a 1 000 euros bruts qui ont été accordés à 30 000 agents.
01:07 Et les conducteurs de métro et de RER auront jusqu'à 2 500 euros bruts.
01:12 Les contrôleurs aériens ont obtenu jusqu'à 4,6 % de hausse de leurs primes, qui représentent la moitié de leurs rémunérations.
01:18 Les éboueurs parisiens auront entre 600 et 1 900 euros.
01:21 Les policiers, les gendarmes, les personnels soignants des hôpitaux de Paris ont obtenu sans grève des primes pouvant aller d'un peu moins de 1 000 euros
01:29 jusqu'à 2 500 euros pour les médecins, 1 900 euros pour les gendarmes et les policiers.
01:33 Les fonctionnaires auront entre 500 et 1 500 euros.
01:36 Les pompiers civils espèrent bien avoir eux aussi leurs primes.
01:38 Ils négocient actuellement.
01:40 Alors, on est frappé de voir à quelle vitesse, finalement, les entreprises ont cédé.
01:43 Parce que c'est toujours dans des secteurs, généralement des secteurs d'entreprises publiques, avec un très, très fort pouvoir de nuisance.
01:50 Et c'est allé jusqu'à accorder des avantages pérennes, notamment les accords de fin de carrière qui ont été concédés à la SNCF et chez les contrôleurs zéhariens.
01:59 L'exécutif a une petite part de responsabilité implicite, j'ai envie de dire.
02:03 Surtout pas d'image d'un pays bordélisé dans le monde entier.
02:06 Donc, on cède, on cède et ils ne sont sans.
02:09 Enfin, le gouvernement ne s'est opposé absolument à rien.
02:11 On l'a vu avec l'accord qui a été accordé à la SNCF.
02:13 Pardon, Nicolas.
02:14 On cède aussi parce qu'on fait tout ça à la dernière minute.
02:16 On sait qu'on a les Jeux olympiques à Paris depuis 2017.
02:19 Oui, mais...
02:19 Ils se sont occupés avant, non ?
02:20 De toute façon, il y a des pressions, il y en a eu à tous les JO.
02:23 Dans le métro de Londres en 2012, à Rio de Janeiro en 2016, avant la Coupe du Monde en France en 1998.
02:30 Et ce n'est pas d'ailleurs que dans des entreprises publiques, il y a des avantages moins généreux.
02:34 C'est vrai, accordé aussi dans des entreprises privées.
02:37 On peut citer Orange, on peut citer Sodexo, qui nourrira le village olympique, ou encore Accor.
02:42 Les pharmaciens aimeraient bien obtenir un truc de l'assurance maladie à cette occasion.
02:46 Et chez J.C. Decaux, on essaye aussi d'obtenir des avantages, par exemple.
02:50 Mais oui, on aurait pu prévoir un peu avant, c'est vrai.

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