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00:00 Ces jeunes adultes, qui travaillent pour la plupart, obligés de continuer à vivre chez leurs parents.
00:04 Ils ont 26, 27, voire 30 ans. Ils sont près de 5 millions en France, selon la Fondation Abbé Pierre.
00:10 Quand ils se mouillent, on les surnomme les "Tanguis" du nom du film, qui avait connu un énorme succès.
00:15 Exactement. En 2001, un film d'Étienne Chatelier. Souvenez-vous effectivement du slogan "à 28 ans, il habite toujours chez ses parents".
00:22 Ça nous paraissait hyper vieux à l'époque. Figurez-vous que ça ne s'est pas du tout arrangé.
00:28 En effet, ils sont de plus en plus nombreux, ces enfants du "baby boom" des années 2000, qui arrivent à l'âge adulte.
00:35 Ils frôlent les 5 millions aujourd'hui contre 4 600 000 en 2013, en majorité des 18-24 ans, des étudiants en stage, en formation bien sûr.
00:43 Mais les 25-34 ans ne sont pas en reste. Eux aussi, ça a augmenté de leur côté.
00:49 Pourquoi on dit "Tanguis" ? Parce que c'est vrai que c'est un nom masculin. Parce que vous restez plus longtemps chez les malgrants.
00:56 Mais oui, ça fait 3 millions contre 2 millions pour les femmes. Nous sommes plus indépendantes que vous les bourses.
01:03 Ah oui, je pensais que c'était juste vous qui aviez... Non, il y a des chiffres.
01:06 Vous pensiez que c'était gratuit de votre part, mais pas du tout.
01:10 Non, il y a plein de petites bastos gratos pour vous, mais pas à base.
01:13 Là, c'est totalement justifié. En fait, nous, on s'en va plus souvent pour les études, par exemple, ou on s'engage aussi plus jeune.
01:23 Vous savez la notion de l'engagement ? On en sourit. Dans le film, Tanguy était content d'être chez papa et maman.
01:30 Sauf que là, ce n'est pas un choix. Souvent, c'est déjà un problème de logement. Ça coûte beaucoup trop cher.
01:35 Complètement, effectivement. Il y a les 2,4 millions d'étudiants, mais il y a aussi 1,3 million de jeunes salariés.
01:41 C'est complètement fou qu'ils continuent d'habiter chez leurs parents.
01:44 C'est le reflet de salaires trop bas et de niveaux de loyers trop élevés ou des logements sociaux trop rares pour pouvoir décohabiter,
01:50 nous dit justement la fondation Abbe et Pierre, qui dénonce notamment les coupes budgétaires dans les APL assez récemment.
01:57 On a rencontré Inès, elle a 26 ans. Elle vit toujours dans sa chambre d'enfants, entourée de ses trois frères.
02:04 Et ce n'est pas du tout une situation qu'elle a choisie.