Damien Thévenot est en direct de Cannes, il reçoit Judith Godrèche, Samuel Le Bihan et Eddy De Pretto. Ils reviennent sur l'expérience que représente la montée des marches de Cannes, un véritable symbole pour les artistes. Ils parleront du court métrage « Moi aussi » réalisé par Judith Godrèche présenté dans le cadre de la sélection Un certain regard. Un film qui aborde le sujet des victimes de violences sexuelles et s'inscrit dans le combat mené par l'actrice depuis plusieurs mois en France. Un combat important pour nos invités Eddy De Pretto et Samuel Le Bihan, qui appellent à la libération de la parole et à un changement de regard sur les victimes. Samuel Le Bihan insiste sur le courage dont font preuve les personnes qui osent parler.
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00:00 - Et oui, nous sommes de retour à Cannes pour accueillir nos invités.
00:03 Bonjour Judith Godrech, Edith De Pretto, Samuel Le Billan.
00:06 Bienvenue sur le plateau de Télématin.
00:07 - Bonjour, merci.
00:08 - Je vous présente, mais vous les connaissez,
00:09 Charlotte Lipinska, notre spécialiste cinéma,
00:11 ainsi que nos chroniqueurs Sylvia Digard et Monsieur Alex Jaffray.
00:15 Vous avez tous les trois monté où vous allez monter,
00:19 ou vous avez au cours des éditions précédentes monté les marches de Cannes.
00:21 En un mot, en une phrase, ça fait quoi de fouler le tapis rouge de Cannes, Judith ?
00:26 - Pour moi, c'était très émouvant et très particulier.
00:30 - On va y venir.
00:31 Eddy, un mot ?
00:32 C'était en 2022, je crois, vous.
00:33 - Oui, c'est assez stressant.
00:35 C'est assez stressant de...
00:38 Je ne sais jamais trop la tête qu'il faut faire,
00:40 l'allure qu'il faut donner.
00:43 - Qu'est-ce qu'on fait de ses mains ?
00:44 - Qu'est-ce qu'on fait de ses mains ?
00:45 J'apprends tout doucement quand je suis invité à voir des films,
00:49 mais ce n'est pas automatique pour moi.
00:52 - Samuel ?
00:53 - Je crois que la première fois où j'ai monté, j'étais jeune,
00:57 je ne me rendais pas compte.
00:58 Je trouvais ça impressionnant.
00:59 Aujourd'hui, le symbole me touche énormément.
01:01 - Judith Godrej, votre court-métrage intitulé "Moi aussi",
01:05 donc traduction littérale de "Me too",
01:06 a été présenté mercredi soir, donc avant-hier soir,
01:09 dans le cadre d'"Un certain regard".
01:11 Comment ça s'est passé ?
01:11 Comment vous l'avez vécu, Judith ?
01:13 - Quand on réalise un film,
01:16 on rêve d'être sélectionnée au Festival de Cannes
01:21 et que le Festival de Cannes accueille ce film-là,
01:24 qui justement donne cette place, cette part belle
01:30 à toutes les participants et participantes de ce film.
01:33 Moi, j'étais très fière d'amener ce film-là au Festival de Cannes.
01:38 - Vous l'avez présenté à l'ouverture d'"Un certain regard",
01:41 donc avec essentiellement des professionnels dans la salle,
01:43 mais juste après, c'était aussi au cinéma de la plage,
01:46 où là, les séances sont gratuites, ouvertes à tous.
01:48 C'était important pour vous que le grand public y ait accès ?
01:51 - Très important, et puis il y a beaucoup de participantes qui étaient présentes,
01:56 et c'était vraiment un moment incroyablement beau,
02:01 parce qu'il y avait quelque chose de très vivant dans ce moment.
02:05 - Voici un extrait de votre court-métrage, Judith.
02:07 (Musique)
02:16 - De mes 7 ans à mes 14-15 ans.
02:18 (Musique)
02:20 À 7 ans, j'avais 25 ans.
02:23 J'avais 11 ans et demi. J'avais 19 ans.
02:27 J'avais 13 ans. J'avais 15 ans. J'avais 19 ans.
02:32 À 20 ans, à 6 ans.
02:36 De mes 4 ans à 13 ans.
02:39 À mes 15 ans.
02:41 (Musique)
02:43 - Au milieu de cette foule, on voit, Judith, une jeune danseuse en blanc.
02:47 À mon avis, elle n'a pas passé de casting.
02:49 Vous la connaissez bien, c'est votre fille Tess.
02:51 La musique est signée du groupe "Les Faux Amis", derrière lequel il y a votre fils Noé.
02:55 C'était important pour vous d'associer vos deux enfants à ce projet ?
02:58 - C'était important, en effet, que ma fille...
03:05 En fait, je voulais incarner la jeunesse.
03:08 Beaucoup, beaucoup, beaucoup de personnes présentes dans ce film ont été abusées durant leur enfance.
03:13 Ce n'est pas un film sur des victimes du milieu du cinéma.
03:17 C'est un film dont la plupart des participants sont victimes d'inceste.
03:24 Et donc, sont des victimes, qui ont été victimes dans leur jeunesse.
03:28 Et justement, c'est d'autant plus important pour moi d'incarner la jeunesse
03:32 et de se poser la question de savoir on fait quoi maintenant.
03:34 - Eddy et Samuel, une réaction peut-être au combat mené depuis plusieurs mois maintenant par Judith en France ?
03:41 - C'est important d'avoir des voix comme ça qui s'élèvent.
03:44 On le voit depuis maintenant quelques années, quelques mois.
03:48 Et je crois que c'est ultra important d'avoir des hommes et des femmes qui soutiennent ces voix-là, ces magnifiques voix-là.
03:57 Et j'ai l'impression, moi, d'avoir cette sensation d'allier.
04:02 Je l'ai toujours été.
04:04 Que ça soit dans la communauté, j'aime pas parler trop de communauté, mais en tout cas, pour moi, plus homosexuel par exemple.
04:11 Où on parle aussi de dictates, d'humiliation, de victimes.
04:18 Et donc, comment, qu'est-ce qu'on fait après avec ça ?
04:20 De quoi on se bat ? Comment on s'identifie ?
04:23 Et donc, c'est avec beaucoup d'émotion que je soutiens Judith Godrech depuis le début.
04:30 - Samuel Lebihan ?
04:32 - Oui, je suis extrêmement touché, évidemment.
04:35 Et je suis admiratif du combat.
04:37 Et j'aime beaucoup la façon dont elle met au centre du débat le statut de victime.
04:44 Parce qu'on est dans une société où la victime est considérée un peu à peu responsable.
04:48 Ce qui est terrible.
04:50 Et on est dans une société très compétitive.
04:53 Donc la victimisation est vue comme un échec.
04:56 Et ce qui est injuste profondément.
04:59 Et donc, remettre le débat en disant que la victime, c'est quelqu'un de courageux,
05:05 qui combat, qui dénonce et qui va de l'avant.
05:08 Et qui mérite plus que d'être regardé comme ce regard un peu compatissant.
05:15 C'est plus que ça.
05:16 C'est quelqu'un qui manifeste, en tout cas, qui a le courage de dénoncer et de faire bouger la société.
05:22 - Edi Depreto, on va parler de votre actualité.
05:25 Vous êtes à Cannes parce qu'avant, hier soir, vous avez donné un concert.
05:28 Vous ne passez pas votre vie à Cannes.
05:30 Donc vous allez être sur... Non, je ne crois pas.
05:32 - Non, pour la musique, oui.
05:34 - Et voilà, même si c'est une belle ville, vous allez être sur les routes de France à partir de l'automne.
05:38 Dans tous les énigmes, donc, avec la défense de votre nouvel album "Crash Coeur" qui marche très fort.
05:44 Est-ce que d'un mot, vous diriez, si on fait une analogie avec le cinéma,
05:47 que quand on est sur scène, un chanteur, c'est un peu comme le cinéma.
05:49 Il y a une mise en scène, il y a des costumes, il y a des décors.
05:52 - C'est drôle parce qu'on en parlait hier soir avec Zao de Sagazan.
05:56 Et on discutait de la place du spectacle vivant sur scène quand on est un chanteur.
06:01 C'est que je pense que la... J'appelle ça une protection théâtrale.
06:07 Mais c'est-à-dire rentrer dans un personnage, un espèce de monstre de soi,
06:10 peut nous aider à convaincre tout un tas de petits sentiments,
06:15 ressentiments qu'on ressent quand on est sur scène.
06:17 Parfois, il suffit d'une ou deux personnes qui font la gueule ou qui vous détestent,
06:20 par exemple en festival. Parfois, on peut les voir.
06:22 Et donc comment on met la distance de ça ?
06:26 On s'assure qu'on est bien là et pour quelle raison on est là et quel rôle on joue.
06:32 Et ça, il faut le décider. Et je pense que c'est ça qui est en lien avec le théâtre ou le cinéma.
06:36 C'est qu'on décide d'incarner quelque chose et on décide de l'incarner pendant une heure,
06:41 le temps qu'on est sur scène.
06:43 - On va remercier Judith. Vous avez un emploi du temps vraiment très rempli.
06:46 Donc on vous laisse. Merci d'être avec nous sur le plateau de Télématins.
06:49 - Merci. - Merci.
06:50 - Et on va vous retrouver, Edi, avec un de vos derniers succès, c'est Urgence 9/11,
06:55 ou bien 9/11 pour le public international.
06:58 Et puis évidemment, il y aura Kid, un de vos grands standards. Regardez.
07:02 Sur quelle paix tu danses ? Et s'il te plaît, sur quelle paix tu flanches ?
07:06 Quand j'appelais les urgences, posant ton cœur, danser dans l'ambulance.
07:11 Sur quelle paix tu danses ? Et s'il te plaît, sur quelle paix tu flanches ?
07:16 Et tu joues surveillance, quand ton cœur ne passe pas sur la piste de danse.
07:21 Mais moi, mais moi, je joue avec les filles.
07:27 Mais moi, mais moi, je ne compte pas mon chibre.
07:30 Mais moi, mais moi, j'accélère et je répète vite.
07:33 Pour que tes propos s'espritent, dispatch.
07:36 Mais moi, mais moi, tu joues...
07:39 Là, je regardais, Edi, on dirait que tu étais à Nice. Personne ne faisait la gueule dans le public.
07:43 Là, c'était tranquille. C'était les malhonnêtes, tout le monde chantait.
07:46 Parfois, il suffit de se...
07:49 de se focus sur les mauvaises personnes.
07:52 Et donc, du coup, il faut regarder ailleurs.
07:54 Bien sûr, évidemment.
07:55 On est à Cannes, au cours de ce festival.
07:59 Donc, on a regardé un peu dans votre parcours, Edi.
08:03 Est-ce que vous nous confirmez que, par exemple, un film comme "Titanic",
08:07 c'est un film que vous avez beaucoup vu ?
08:09 Oui, mais j'ai vu pas mal d'autres choses aussi.
08:12 "Titanic", oui, oui, oui, c'est un souvenir.
08:15 J'avais l'âge, j'avais un petit âge, je ne sais plus exactement quand il est sorti.
08:18 "Forest Gump" aussi ?
08:20 Énormément, "Forest Gump". Beaucoup plus, d'ailleurs.
08:22 Je trouvais le personnage beaucoup plus, je crois, loufoque.
08:25 En tout cas, il me... Je ne sais pas, il y a quelque chose dans l'intime
08:28 qui venait me chercher dans ce personnage-là, de Tom Hanks.
08:32 Cette solitude aussi, ce temps qui passe avec beaucoup de réflexion.
08:37 Et ça m'a énormément marqué.
08:39 Edi, est-ce qu'il y a des musiques de films qui vous ont marqué particulièrement,
08:43 à part "Titanic", évidemment, et "La Grande Céline" ?
08:45 Les B.O. d'Ernst Zimmer, c'est quelque chose qui me touche directement.
08:49 "Gladiator", "Twin Sessions", "Interstellar".
08:51 Oui, je trouve ça fou.
08:54 J'avais beaucoup aimé aussi, c'est quelque chose qui m'a marqué
08:57 dans le cinéma de Xavier Dolan,
08:59 avec ce... Comment lier l'image à la musique,
09:03 et parfois même plutôt au pop.
09:05 Par exemple, dans la scène avec le petit, dans "Mommy" qui chante
09:08 "On ne change pas" de Céline Dion.
09:10 Ça reste pour moi un moment culte de cinéma.
09:13 Et je crois que c'est encore plus puissant
09:16 quand on arrive à faire armer des émotions, en plus avec la musique.
09:19 Les compositeurs disent souvent que la musique de films,
09:22 c'est montrer l'invisible.
09:24 Est-ce qu'on vous a proposé justement de montrer l'invisible
09:26 et d'écrire des musiques de films ?
09:28 Pas encore. Je crois qu'on me catégorise beaucoup comme un auteur
09:31 plutôt qu'un faiseur de musique, encore.
09:35 Et ça serait avec grand plaisir qu'un jour je réaliserais de la musique de films.
09:40 Mais moi, la musique passe surtout par le texte aussi, d'abord, en tout cas.
09:45 Et donc c'est important, si un jour on me le propose,
09:49 qu'il y ait un propos très précis dans le film.
09:52 Samuel, est-ce que quelqu'un comme Jean Gabin
09:55 est un comédien que vous avez beaucoup regardé
09:58 quand vous étiez plus jeune ?
10:00 Oui, forcément.
10:01 Il y a un matin !
10:02 On ne pouvait pas y échapper.
10:04 À la maison, je crois.
10:05 Oui, en famille.
10:06 Je pense que c'était une représentation masculine
10:09 qui adorait mon grand-père, mon père.
10:11 Il y avait une espèce d'autorité naturelle, comme ça.
10:14 Et il avait un jeu extrêmement moderne pour son époque.
10:17 Il a amené énormément de naturel,
10:19 une espèce d'instantané de vie, très dense.
10:24 On n'avait pas l'impression qu'il jouait,
10:27 pourtant il mettait une théâtralisation des choses.
10:30 Et quelques années plus tard, quel joli clin d'œil !
10:32 Florence Moncorgé-Gabin.
10:34 Quand j'ai eu le prix Jean Gabin, on a discuté, on a échangé.
10:37 Et après, elle m'a proposé de jouer dans son film.
10:39 Je crois savoir qu'il y a aussi des acteurs contemporains
10:42 qui vous impressionnent.
10:43 Vous aviez raconté que lors d'une séance photo,
10:45 Morgan Freeman avait planté ses yeux dans les vôtres.
10:49 Ça vous avait beaucoup impressionné.
10:51 Oui, à Stadeville, on m'avait demandé de faire une séance photo
10:54 avec Morgan Freeman, mais il était extrêmement impressionnant.
10:57 Et je ne sais pas pourquoi, il a planté ses yeux dans les miens.
11:01 Et je ne savais pas si c'était amical ou s'il jouait à m'impressionner.
11:08 Il sentait que j'étais un peu fragile.
11:10 Je pense qu'il jouait avec moi comme un chat avec une souris.
11:13 Samuel, on va parler de votre actualité.
11:15 Vous serez le président de la semaine du cinéma positif.
11:18 Ce sera du 22 au 25 mai, donc dans quelques jours.
11:20 En un mot, c'est quoi le but de cette opération, le cinéma positif ?
11:23 Alors oui, parce que ce n'est pas...
11:26 On imagine un film qui devrait être positif.
11:28 Pas du tout.
11:29 Ce sont des films qui font avancer la société,
11:31 qui bougent les lignes, qui font prendre conscience,
11:34 qui abordent des sujets délicats.
11:36 Et donc, c'est un prix qui va être remis sur un des films
11:39 de la sélection officielle.
11:41 Et c'est un film qui va représenter soit un engagement social
11:46 ou un point de vue qui permet de faire avancer la société.
11:54 Et est-ce que, si on jette un regard objectif,
11:57 le cinéma est très en retard en matière d'inclusion ?
12:01 Vous pensez ?
12:02 Je ne sais pas, il y a toujours un travail à faire
12:04 en matière d'inclusion.
12:05 Et le problème existera toujours.
12:07 Mais en tout cas, le cinéma se pose la question.
12:11 Ce qui est déjà assez formidable.
12:13 Même on voit sur la question du harcèlement,
12:16 on est très en avance.
12:17 Parce que ça va forcément faire écho à toutes les professions.
12:20 Mais ça démarre par le cinéma.
12:22 Et c'est plutôt une bonne chose que le cinéma soit capable
12:24 de se remettre en question très vite,
12:26 sur la question de l'environnement aussi.
12:28 Maintenant, on pose vraiment la question de l'impact carbone
12:31 d'un tournage.
12:32 Et aussi les conditions de harcèlement,
12:36 de pression psychologique.
12:38 Qu'est-ce qui est acceptable ou qui ne l'est pas ?
12:40 Il faut un peu montrer l'exemple.
12:42 Oui, justement, comme on est un petit peu sur les strates,
12:45 qu'on est visible, on a cette responsabilité-là aussi, je pense.
12:50 C'est vrai qu'il y a les messages portés par les films,
12:52 mais il y a aussi toute l'industrie autour.
12:54 Récemment, il y a Artus avec son film "Un petit truc en plus"
12:58 dans lequel les comédiens, lui-même et Clovis Cornillac,
13:02 sont accompagnés de comédiens en situation de handicap.
13:05 Et il s'est ému, Artus, récemment,
13:07 parce qu'ils vont monter les marches pour fêter l'immense succès
13:10 de leur film.
13:11 Plus de 2 millions de spectateurs là en quelques semaines.
13:14 C'est complètement dingue.
13:15 Ils vont donc monter les marches pour fêter ça.
13:17 Et aucune grande marque de luxe ne souhaitait habiller ces comédiens.
13:21 Finalement, quand même, un groupe s'est déclaré,
13:24 mais après qu'il ait poussé un petit coup de gueule.
13:26 Donc il y a du chemin à faire encore.
13:28 Je ne sais pas.
13:30 Vous savez, les marques aiment habiller des gens qui sont déjà connus.
13:34 Parce que c'est du marketing.
13:36 Ils sont là pour faire du commerce.
13:38 Donc ils ne se disent pas seulement qu'ils sont handicapés,
13:40 c'est surtout qu'ils étaient des inconnus.
13:42 Donc ils ne savaient pas très bien.
13:43 Mais évidemment, on est dans une société qui stigmate.
13:45 Je parlais de la compétition tout à l'heure.
13:47 Et c'est vrai qu'on voit le handicap comme une faiblesse.
13:51 Au lieu de l'accompagner, on dit que c'est une occasion
13:54 justement de créer une solidarité.
13:56 On essaie, ça nous fait un peu peur.
13:58 On veut échapper, on veut être parmi les gagnants.
14:01 Et on a toujours l'impression de les mettre dans ceux
14:04 qui auront moins de chance dans notre société.
14:06 Alors qu'en fait, la société fonctionne par sa diversité,
14:08 son enrichissement, sa compétitivité,
14:11 elle se fait aussi par nos différences.
14:13 Ils l'ont très bien démontré avec ce film.
14:14 Et en plus, le public est prêt à accueillir
14:17 des belles histoires où on parle de ces différences.
14:20 On a tous envie d'être dans une zone d'amour.
14:23 Parce qu'on a l'impression de passer notre vie
14:26 à être écrasé par des charges, des responsabilités.
14:29 On a l'impression de passer notre temps à résoudre des problèmes.
14:31 Et on a envie de moments d'amour, de moments d'échange.
14:34 Et c'est ce qu'il propose à travers son film.
14:36 Donc ça nous fait aussi une réflexion là-dessus,
14:38 sur quelle société on veut.
14:40 - Merci monsieur le parrain, vous êtes le parrain.
14:42 - Il n'est pas encore président, il est parrain.
14:46 - Mais c'est beau d'être un parrain.
14:47 - Et avec Coppola dans les parrains, c'est pas mal.
14:49 - Quand on est comédien et qu'on est parrain, c'est bon signe.
14:51 Merci en tout cas, Samuel Lebihan.
14:53 Merci également Edi De Pretto.
14:55 Tournez dans tous les Unis de France à partir de l'automne.
14:57 Et on précise que vous serez le 6 décembre
14:59 à l'Hôtel Accor Arena.
15:01 Autrement dit, merci.