Daniel Guichard n’est pas seulement un chanteur à succès, il est une voix qui compte pour dénoncer la désinformation par les médias du Système. Sur le plateau de "Bistro Libertés", Daniel Guichard chante, blague et nous alerte solennellement sur les grands dangers qui pèsent sur les Français. On l’a beaucoup entendu au moment du Covid sur les restrictions des libertés. La revendication de son origine ouvrière plait à la France populaire, celle des Gilets Jaunes qu’il a soutenu sur les ronds-points. Son père breton décède alors qu’il n’a seulement que 15 ans. C’est certainement pour cette raison qu’il composera "Mon vieux", sa chanson la plus touchante et célèbre. Sa mère est une femme de l’Est avec du sang polonais, russe et ukrainien. Inutile de dire donc à quel point le conflit actuelle le touche particulièrement.
Au programme de cet épisode mémorable :
1) Eurovision : un fiasco ?
2) Le populisme au secours de la démocratie ? Nos élites sont-elles encore françaises ? Comment mettre fin à la déconnexion entre peuple et élites ? Le festival de Cannes, symbole de ce décalage ?
3) Souveraineté française contre souveraineté européenne : rendez-vous le 9 juin ? Que faut-il attendre des élections européennes ? Quelles leçons faut-il tirer du Brexit ? Quel avenir pour l’Europe et la France dans l'Union européenne ?
Au programme de cet épisode mémorable :
1) Eurovision : un fiasco ?
2) Le populisme au secours de la démocratie ? Nos élites sont-elles encore françaises ? Comment mettre fin à la déconnexion entre peuple et élites ? Le festival de Cannes, symbole de ce décalage ?
3) Souveraineté française contre souveraineté européenne : rendez-vous le 9 juin ? Que faut-il attendre des élections européennes ? Quelles leçons faut-il tirer du Brexit ? Quel avenir pour l’Europe et la France dans l'Union européenne ?
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00:00:00...
00:00:13Bienvenue à Bistro-Liberté, le débat libre et non conformiste.
00:00:16Au sommaire de cet épisode...
00:00:18...
00:00:22Le populisme au secours de la démocratie ?
00:00:24...
00:00:28Et en seconde partie, souveraineté française contre souveraineté européenne.
00:00:33Rendez-vous le 9 juin ?
00:00:34...
00:00:37Pour en parler, l'invité spécial d'Éric Moriot est un chanteur de renom qui n'a pas sa langue dans sa poche.
00:00:44Son père breton décède alors qu'il n'a seulement que 15 ans.
00:00:48C'est certainement pour cette raison qu'il composera « Mon Vieux », sa chanson la plus touchante et célèbre.
00:00:54Sa mère est une femme de l'Est avec du sang polonais, russe et ukrainien.
00:00:59Inutile de dire donc à quel point le conflit actuel le touche particulièrement.
00:01:05Il a écrit un album intitulé « Le gitan » et aime dire qu'il se sent un gitan dans l'âme et précise...
00:01:12« J'aime bien bouger, être dans mon univers et j'aime pas qu'on m'emmerde ».
00:01:17J'ajoute qu'il vit dans un camping-car quand il part en tournée.
00:01:21La revendication, avec sincérité de son origine ouvrière, plaît à la France populaire, celle des gilets jaunes, qui l'a soutenue sur les ronds-points.
00:01:31Il sait de quoi il parle puisque les métiers difficiles, il les a pratiqués avant de connaître le succès qu'on lui connaît.
00:01:39Il a épousé sa troisième épouse Christine trois fois car il fallait bien ça pour célébrer leur amour.
00:01:47Il a chanté Maurice Chevalier, Piaf et traînait.
00:01:50Il a travaillé avec les plus grands.
00:01:52Il est monté sur des scènes mythiques comme l'Olympia.
00:01:55Il est dans Bistro Liberté ce soir.
00:01:57Je vous demande d'accueillir Daniel Guichard !
00:02:06Bonjour Daniel !
00:02:08Bravo, bravo, bravo !
00:02:12Quel accueil !
00:02:14Et des applaudissements pour le public de Bistro Liberté, qui est toujours fidèle au rendez-vous.
00:02:20Bon alors, tout de suite, la méchasse.
00:02:23La méchasse, parce que je vais te dire, mon fils est dans les coulisses.
00:02:26Si je rentrais comme ça, j'y avais droit.
00:02:28La méchasse, elle est bien là.
00:02:29C'est vrai, il vous suit partout ?
00:02:31Ah oui, il travaille avec moi, ou je travaille avec lui, je ne sais pas.
00:02:35Il y en a encore une.
00:02:37Voilà, il ne faut pas le dire trop.
00:02:39Daniel Guichard, on est ravis vraiment de vous recevoir.
00:02:41C'est une première je crois.
00:02:42Et en plus, je crois, vous m'avez dit que vous regardiez régulièrement Bistro Liberté.
00:02:45Tout le temps.
00:02:46C'est bien.
00:02:47Je suis un bon client.
00:02:49Je crois que vous étiez d'ailleurs un des invités qu'on rêvait d'avoir depuis longtemps.
00:02:52Et puis là, magnifique de passage à Paris, juste pour nous.
00:02:56Je crois que vous êtes en plus, on est un peu voisins.
00:02:58Parce que je crois que vous aimez bien la Bretagne.
00:03:00Bretagne Sud.
00:03:01Ça c'est le côté papa, oui.
00:03:02Bon alors du coup, on va quand même faire un petit peu de présentation.
00:03:05Mais vous connaissez un peu les règles de cette émission.
00:03:07Il y a ce qu'on appelle des sociétaires qui nous accompagnent à chaque émission.
00:03:11Donc pour vous, il y avait beaucoup de candidats.
00:03:15Donc on a pris les meilleurs des meilleurs.
00:03:17Donc je vous demande d'applaudir.
00:03:19Tout d'abord, je crois que c'est la première fois aussi, ou je me trompe peut-être,
00:03:22que vous veniez dans ce secteur.
00:03:25Que je suis sociétaire.
00:03:26Oui, j'ai été invitée.
00:03:27Et aujourd'hui, je suis sociétaire.
00:03:28Et j'avais déjà rencontré Daniel Guichard sur le plateau de TPMB.
00:03:31Donc on peut applaudir.
00:03:32C'est Béatrice Rosen.
00:03:38Béatrice Rosen, vous êtes actrice, bien sûr.
00:03:40Et vous êtes également, je crois, depuis peu, à l'origine d'un podcast
00:03:43qui s'appelle La Vie en Rosen, c'est ça ?
00:03:45Absolument.
00:03:46La Vie en Rosen, c'est sur toutes les plateformes de podcasts.
00:03:48Et je reçois un invité.
00:03:50On parle de sujets de société.
00:03:51Et on élargit à travers leur regard.
00:03:55Vous avez vu, Charles Mathieu a débouché une bouteille.
00:03:59On peut l'applaudir pour l'occasion.
00:04:02Donc c'est ça, c'est toutes les semaines.
00:04:04Et vous parlez aussi bien d'actualité.
00:04:05D'actualité, on prend des sujets de société.
00:04:08On essaie d'élargir, de dézoomer, d'avoir un regard un petit peu
00:04:10philosophique, entre guillemets, sur ces sujets d'actualité.
00:04:14En tout cas, on est ravis de vous avoir avec nous.
00:04:16Et puis également, l'argente féminine.
00:04:18On nous reprochait, par contre, d'avoir assez peu de sociétaires femmes.
00:04:22Enfin, je crois qu'on peut encore dire ça, ça va ?
00:04:24Et donc on est ravis parce qu'on en a deux avec nous ce soir.
00:04:28Et la deuxième, c'est Clémence Soudiakova, qu'on peut applaudir bien fort.
00:04:34Alors Clémence, on a d'abord un point commun,
00:04:36c'est qu'on avait travaillé à l'époque sur Sud Radio ensemble.
00:04:39Donc c'est un plaisir de te revoir, ma chère Clémence.
00:04:42Tu étais aussi à l'origine de l'émergence,
00:04:44enfin, de cette matinale qui avait pris un envol à Radio Courtoisie,
00:04:47Ligne droite.
00:04:48Et puis là, nouveau défi entrepreneurial.
00:04:50Tu as lancé un média, ton propre média.
00:04:52– Tout à fait.
00:04:53– Et tu es à la tête, donc, de la matinale de Tocsin.
00:04:55– De Tocsin.
00:04:56Tocsin Média, donc la matinale.
00:04:57Et le podcast aussi, récemment, qui cartonne assez bien.
00:05:00– Donc là, c'est sur Youtube, tous les jours,
00:05:02on peut te retrouver du lundi au jeudi, c'est ça ?
00:05:04– Du lundi au jeudi.
00:05:05Le vendredi, c'est tenu par Nicolas Vidal, que vous connaissez aussi.
00:05:07– Ah oui, qu'on salue d'ailleurs, et qu'on apprécie beaucoup.
00:05:09D'accord, et bien écoute, merci beaucoup d'être revenue.
00:05:11Donc pour Daniel Guichard, je crois que…
00:05:13– C'est un plaisir.
00:05:14– Vous vous connaissiez un petit peu ?
00:05:16– Moi, je regardais souvent, et je regarde sur Internet,
00:05:19les prestations.
00:05:20– Vous êtes très Internet.
00:05:22– Ah non, mais moi, de toute façon, j'ai le temps,
00:05:24donc je regarde.
00:05:25Et quand quelque chose me pose question,
00:05:28je vais chercher.
00:05:29J'aime bien avoir toutes les hypothèses,
00:05:31et à partir de là, je me fais une opinion.
00:05:33– Parce qu'en plus, vous n'avez pas trop la langue dans votre poche,
00:05:35donc du coup, c'est plutôt sur Internet que vous pouvez…
00:05:37– Il y a tellement de gens.
00:05:39Là, on a deux femmes formidables, qui s'expriment toujours très bien,
00:05:42et qui ont des idées claires, et qui jouent bien le coup
00:05:45du ping-pong avec les invités.
00:05:47Il n'arrête pas de ping-ponger.
00:05:49– Non, mais c'est charmant du coup.
00:05:51– Donc c'est important de se faire des idées, des opinions,
00:05:54et le principe d'avoir de plus en plus d'idées,
00:05:57et le principe d'avoir de plus en plus de gens sur Internet
00:06:00qui s'expriment, parce que tout le monde a ramassé
00:06:02les dernières années, et maintenant, ça commence à aller.
00:06:05– En parlant d'Internet, il y en a un qui cartonne.
00:06:08Il vient depuis quelque temps dans Bistrot Liberté,
00:06:10mais lui, à chaque fois qu'il s'exprime sur TikTok,
00:06:13le dernier extra, on est à plus d'un million de vues
00:06:15en quelques jours seulement.
00:06:17Donc on est ravis de le recevoir à nous, c'est Jérémy Marquis.
00:06:20On peut l'applaudir.
00:06:22Jérémy, toi, tu le revendiques, et d'ailleurs, tu es influenceur.
00:06:26– Oui, influenceur politique, oui, voilà, c'est ça.
00:06:29– Mais influenceur, voilà, avec une couleur quand même politique.
00:06:31– Politique, bien sûr.
00:06:32– Tu t'exprimes sur les sujets d'actualité et de société.
00:06:34– C'est ça, exactement.
00:06:35– Comment, tous les jours, on te retrouve ?
00:06:37– Oui, tous les jours, voilà, sur TikTok, Instagram, X.
00:06:40– C'est socialement TikTok, c'est ça.
00:06:41– Non, il y a aussi Instagram et X, voilà, et TikTok,
00:06:44et je publie des vidéos, et je réagis un peu tous les jours à l'actualité.
00:06:47– Tu fais du X aussi, ouais.
00:06:49– Ouais.
00:06:50– Bon, en tout cas, on est à réussir, on est prêts.
00:06:53– Ah ben voilà, on est prêts à tout.
00:06:55Et puis alors, le petit dernier, c'est un petit jeune,
00:06:57je ne sais pas si vous le connaissez, il débute dans le cinéma.
00:07:00Je l'aime beaucoup parce que j'ai eu l'occasion de le rencontrer,
00:07:03et puis ça a été une histoire, tout de suite une histoire d'amour, voilà.
00:07:06– Mais vous n'avez pas d'enfant, là, de la façon dont tu en parles, il fait quoi ?
00:07:08– Si, ben, enfin moi, je ne sais pas, on l'a fait par GPA,
00:07:11c'est-à-dire que c'est toi qui l'a porté, puis j'essaie d'en parler, voilà.
00:07:15Ça s'appelle Le Monde d'Après, 1, 2, 3,
00:07:17et puis alors maintenant, le monsieur est écrivain.
00:07:19– Il a raison.
00:07:20– Voilà, il est écrivain, donc il lance, enfin, il ne lance pas,
00:07:23si, c'est sorti hier, ton nouveau livre.
00:07:25– Exactement, c'est sorti hier.
00:07:26– Ton premier livre, non mais ce n'est même pas le premier, non ?
00:07:28– C'est le premier.
00:07:29– C'est vrai que tu écris beaucoup.
00:07:30– Ben oui, parce que moi, d'habitude, j'écris des scénarios,
00:07:32des scénarios, des scénarios, mais là, c'est un vrai livre.
00:07:35– Main basse sur le cinématographe aux éditions mineures, comme tu m'ignores.
00:07:39– Exactement.
00:07:40– Et donc, là, ça parle de quoi, ça ?
00:07:42– Ça parle justement de toute mon expérience un peu du cinéma,
00:07:46donc les gens ont très souvent un aperçu du cinéma qui est un peu idyllique,
00:07:52moi, c'est vrai que je le rends un peu moins idyllique, quoi, en fait.
00:07:56Voilà, donc c'est-à-dire que c'est très, très, très poil à gratter,
00:08:01on y apprend plein de choses, toutes les histoires sont vraies,
00:08:04qui sont à l'intérieur, c'est des témoignages que j'ai recueillis,
00:08:08des histoires qui me sont arrivées, donc voilà, ça envoie du lourd, je crois.
00:08:14– C'est Laurent Firod, voilà, on peut l'applaudir.
00:08:16– Merci.
00:08:17– Et puis donc, comme je le dis à chaque émission,
00:08:20merci à vous tous d'être toujours nombreux à nous suivre,
00:08:23évidemment, nous regarder sur YouTube et nous écouter aussi en podcast,
00:08:26puisque l'émission est aussi en podcast.
00:08:28Pour toute l'actualité de Daniel Guichard, site internet danielguichard.com
00:08:32– Danielguichard.com, alors il y a tout ce qui concerne les DVD, les CD, les spectacles,
00:08:37et c'est le numéro de Kiki, mon épouse, Christine.
00:08:40– D'accord.
00:08:41– Il n'y a pas des mugs, il n'y a pas des produits dérivés, tout ça ?
00:08:43– Il y a tout, j'ai pas encore essayé le fromage et le beurre, mais ça va pas tarder.
00:08:46– Voilà, mais ça arrive.
00:08:47Bon, écoutez, on y va, là, on y va.
00:08:49– On y va, là, on la commence l'émission, c'est bien.
00:08:52– Voilà, c'est la fin, c'était rapide.
00:08:55– C'était super.
00:08:56– Merci.
00:08:57Dans un premier temps, on va parler un peu d'actualité, mon cher Daniel Guichard.
00:09:00Alors, hasard de la programmation, comme dirait l'autre.
00:09:03– On ne l'a pas fait exprès.
00:09:04– On ne l'a pas fait exprès, mais bon, il y a eu l'Eurovision.
00:09:07Alors là, moi, j'en parlais dans les loges avec notre ami Béatrice,
00:09:11moi, je suis désemparé parce que je ne sais plus.
00:09:13Alors d'abord, vous avez suivi ?
00:09:15– Donc d'abord, il y a eu cette victoire, je ne sais pas ce qu'on doit dire,
00:09:18il, elle, c'est la Suisse.
00:09:20– J'avoue, je ne regarde quasiment jamais l'Eurovision.
00:09:24Les premières Eurovisions, il y a très longtemps,
00:09:26il y avait des chanteurs, des chanteuses.
00:09:27– Pourquoi vous ne regardez pas l'Eurovision ?
00:09:28– Parce que c'est pro-forma, c'est le même truc, c'est de plus en plus,
00:09:33je ne sais pas le définir, c'est du cirque.
00:09:37C'est du cirque, à part Slimane qui a vraiment bien chanté,
00:09:39qui aurait dû gagner, mais bon, c'est à part.
00:09:41Le Suisse qui a gagné, c'est tant pis pour les Suisses,
00:09:44parce que la prochaine fois, c'est eux qui vont payer l'organisation.
00:09:47Et puis, j'étais quand même un petit peu,
00:09:49tous les événements concernant la chanteuse israélienne m'ont secoué
00:09:52parce que ce n'était pas l'emplacement.
00:09:54Il y a déjà suffisamment d'endroits sur la planète d'universités
00:09:58où tous ceux qui veulent râler, gueuler, se manifester
00:10:01et dire ce qu'ils pensent peuvent y aller.
00:10:03L'Eurovision, c'était un peu trop.
00:10:04Bon, le souci étant, j'ai vu quelques images
00:10:08qui ont été tournées dans le public.
00:10:09C'était une bronca énorme.
00:10:11Elle y est allée, elle a chanté son truc.
00:10:15Les micros étaient bien faits, on n'entendait pas ce qui se passait autour.
00:10:18Bravo pour elle, pour avoir fait la chanteuse.
00:10:21Et le chanteur suisse, moi, bien, super.
00:10:24Je ne sais pas comment il a fait, il avait un souffle d'enfer.
00:10:26– Alors là, je vois Béatrice qui hoche déjà la tête.
00:10:28Alors on va faire la tournée là.
00:10:30– Déjà, première chose, je voudrais dire que ça devient insupportable
00:10:33que tous les événements, qu'ils soient musicaux, artistiques, sportifs,
00:10:37soient instrumentalisés et qu'on y mêle de la politique.
00:10:40C'est censé être des bulles de respiration
00:10:44pour que la folie humaine s'arrête juste l'espace d'un champ.
00:10:50– Quelques minutes.
00:10:51– Et qu'on puisse respirer et retrouver la fraternité.
00:10:54Alors c'est peut-être cliché, ce qu'il y a d'universel dans l'humain.
00:10:58Voilà, et c'est insupportable.
00:11:00– Applaudissements.
00:11:04– Et voilà, c'est insupportable de toujours mettre de la politique dans tout.
00:11:09Les gagnants ne sont plus ceux qui ont… c'est plus le mérite, c'est plus le talent.
00:11:13– Mais c'est une bulle de wokisme l'Eurovision.
00:11:14– Alors en plus, l'Eurovision s'accumule politique et wokisme.
00:11:18Il y a un moment où on sature.
00:11:20Moi, je ne l'ai pas regardé comme Daniel depuis des années
00:11:23et je ne le regarderai plus jamais tant que ce sera…
00:11:26– Ah oui, carrément.
00:11:27– Ah oui, non, c'est fini, franchement.
00:11:28J'ai mis mes enfants au lit déjà, ce n'était pas un truc familial.
00:11:31– Bon alors, ce chanteur suisse ou cette chanteuse suisse…
00:11:33– En playback.
00:11:34– Je ne sais pas, Jérémy…
00:11:35– En playback ?
00:11:36– Ah oui, je suis honnête.
00:11:37– Mais non.
00:11:38– Alors là, je parie…
00:11:39– Alors c'est quoi les…
00:11:40– Mais ce n'est pas possible.
00:11:41– Mon métier, c'est de faire chanteur et le son.
00:11:42Ça fait 50 ans que je suis dans le son.
00:11:43– Et vous, vous ne faites pas du playback, vous.
00:11:44– Ah non, mais on peut faire du playback, mais il est monté au rideau,
00:11:48il est monté au mur, il a couru partout, il n'a été pas essoufflé du tout
00:11:51et le son était formidablement bien pris.
00:11:54C'est-à-dire qu'où il s'est entraîné pendant des mois et des années
00:11:57et il a pris un produit de pan quand même parce que ce n'est pas possible,
00:12:00il avait une patate d'enfer, un dynamisme du feu de Dieu
00:12:04et à part dire merci, au revoir, c'est tout ce qu'on a entendu.
00:12:07– Il a cassé le trophée.
00:12:08– Il a cassé le trophée.
00:12:09– Oui, oui, juste quand on lui a remis 3 minutes après le chant.
00:12:11– Il était énervé, quoi.
00:12:12– Oui, oui.
00:12:13– Bon, ils ont dû forcer sur les doses de vitamine C.
00:12:15– Oui, oui, à mon avis, il a posé le trophée, il s'est explosé en mille morceaux par terre.
00:12:18– J'ai pas critiqué, mais on pourra clore, parce que c'est une escroquerie totale.
00:12:23Mais je suis content, ça coûte un bras, deux bras celui qui organise.
00:12:26– Oui, parce que ce que me disait Béatrice, c'est ça, ça coûte une fortune,
00:12:29il y a des subventions, c'est pas énorme.
00:12:31– C'est ça, et c'est donc Ségolène Royal, qui a tweeté, qui a fait un tweet
00:12:37en demandant même qu'il y ait une commission d'enquête sur qui finance,
00:12:41comment ça se passe, qu'on clarifie un petit peu tout ça,
00:12:45parce que c'est devenu vraiment invraisemblable, cette émission.
00:12:48– Oui, le problème, c'est que Ségolène Royal est responsable
00:12:51de la dérive, justement, de cette politique.
00:12:53Donc c'est bien de dénoncer aujourd'hui les conséquences de sa propre politique
00:12:57depuis 40 ans, et puis de pleurer sur les renversés,
00:13:00mais Ségolène Royal a tout fait depuis 40 ans pour pousser à cette dérive idéologique,
00:13:04du wokish, etc.
00:13:05Oui, voilà, elle n'est plus ministre des pôles maintenant,
00:13:07parce qu'elle était ministre des pôles.
00:13:09– Elle n'est pas moi, mais non, elle n'est même plus…
00:13:11– Donc maintenant, elle peut se permettre de le dire,
00:13:13mais voilà, c'est un petit peu culotté de la part de Ségolène Royal.
00:13:15Mais c'est vrai que quand on voit l'Eurovision aujourd'hui,
00:13:18c'est un concours qui est éminemment politique,
00:13:20mais tout aujourd'hui est politique, même les Jeux Olympiques.
00:13:22En fait, il n'y a plus d'espace, comme le disait, de respiration,
00:13:25où les gens ne sont plus soumis à la propagande woke, d'extrême-gauche,
00:13:30et donc, en fait, le concours devient insupportable.
00:13:33Plus personne n'a envie de regarder l'Eurovision,
00:13:35parce que les messages politiques derrière crèvent les yeux,
00:13:37et les gens le voient très bien.
00:13:39Et sur Slimane, moi, je n'aurais même pas souhaité qu'il gagne,
00:13:42au vu des déclarations…
00:13:44– Alors, Slimane, c'était le candidat pour la France,
00:13:46qui est arrivé cinquième, je crois, c'est ça ?
00:13:48– Quatrième, quatrième.
00:13:50Au vu des déclarations qu'il a tenues vis-à-vis de la France…
00:13:53– Ça, c'est les deuxièmes.
00:13:54– Oui, c'est-à-dire qu'il avait expliqué, notamment vis-à-vis de l'affaire Nahel,
00:13:57que la France était un pays raciste.
00:13:59Donc bon, il est gentil, mais quand il représente la France
00:14:01pour après expliquer que la France est un pays raciste,
00:14:03je suis très content qu'il n'ait pas gagné, il ne le mérite pas.
00:14:05Mais, enfin, en tout cas…
00:14:07– Il est dur, Jérémy, il est dur.
00:14:09– Il mêle la politique, ce que vous dénonciez tout à l'heure,
00:14:13à un concours.
00:14:14Puisqu'il, quand il était officiellement candidat pour l'Eurovision,
00:14:17il a fait ses déclarations.
00:14:19Donc, lui-même mêle la politique à un concours de champ.
00:14:23Donc, à partir du moment où il attaque la France,
00:14:25qui est quand même le pays qui le représente…
00:14:27– Mais là, c'est la performance locale qu'on juge.
00:14:28– Oui, mais il représente la France.
00:14:29Donc, à partir du moment où il représente la France,
00:14:31il est quand même censé honorer la France,
00:14:33pas dire que c'est un pays raciste.
00:14:35On ne peut pas représenter un pays
00:14:37et après cracher sur le même pays qu'on représente.
00:14:39Donc, en effet, moi, je trouve ça normal que…
00:14:41Enfin, voilà, je ne le soutenais pas.
00:14:43– Est-ce que je peux le défendre juste deux secondes ?
00:14:44– Moi, si, on va se mettre à deux.
00:14:45– Moi, je n'ai pas vu ses déclarations,
00:14:47donc, je ne sais pas ce qu'il a dit sur ce sujet.
00:14:50En tout cas, j'ai trouvé que sa performance vocalement
00:14:53était extraordinaire.
00:14:54– Indiscutable.
00:14:55– Toute son équipe a très bien travaillé,
00:14:57aussi bien le stylisme, le Steadicam a fait un boulot incroyable,
00:15:00parce que c'est vraiment compliqué.
00:15:02C'était épuré, c'était classe.
00:15:04Moi, je me suis sentie, je ne connais pas ses déclarations,
00:15:07mais je me suis sentie très bien représentée par lui.
00:15:09– Mais justement, c'est d'autant plus dommage.
00:15:10– Et j'étais fière, ça m'a même émue,
00:15:12parce que je me suis dit, pour une fois,
00:15:14qu'on peut être fière d'être français dans un événement,
00:15:17ça m'a fait plaisir, ça m'a émue.
00:15:18– Alors, c'est d'autant plus dommage,
00:15:19parce qu'il a gâché ce moment, justement.
00:15:20– Jérémie, tu es la mémoire de ce plateau, tu retiens tout.
00:15:26Moi, je vais te dire, les chanteurs, ça dit souvent des conneries.
00:15:29Parce que moi, pour en avoir dit beaucoup,
00:15:31je vais quand même mettre ce qu'il a dit de côté.
00:15:34On va s'arrêter à l'Eurovision.
00:15:36Le reste, je pense que de lui-même,
00:15:38s'il a dit certaines choses qui, aujourd'hui, ne sont pas bien,
00:15:42il ne les redira plus la prochaine fois.
00:15:43– J'espère.
00:15:44– C'est tout.
00:15:45Mais tu peux espérer.
00:15:46Mais moi, je suis exactement comme Béatrice,
00:15:48on s'arrête à l'Eurovision.
00:15:49Il a chanté formidablement bien.
00:15:51J'aurais bien aimé qu'il gagne,
00:15:52parce que techniquement, au point de vue de ce qu'on représente…
00:15:55– De toute façon, il y a une malédiction.
00:15:56La France, honnêtement, on a gagné.
00:15:57C'était quoi la dernière fois qu'on a gagné ?
00:15:59– Tant mieux, ça fait longtemps.
00:16:00On n'aura pas à payer l'année prochaine.
00:16:01– C'est quoi, c'est la Suisse ?
00:16:03– C'est du coup la Suisse qui, ayant gagné…
00:16:05– Ah bah casqué.
00:16:06– Ah oui.
00:16:07– Ils vont le casquer, les bons Suisses.
00:16:08– Ça fait rire.
00:16:09– Ah oui, moi, ça me fait marrer.
00:16:10Parce que de toute façon,
00:16:11ceux qui jouent en disant qu'ils ne savent pas combien ils ont gagné…
00:16:13– Les Suisses, ils ont battu dans le temps.
00:16:14– Ce n'est pas toujours un problème.
00:16:15– Mais dernier point sur ce que vous avez dit
00:16:16par rapport à la candidate d'Israël.
00:16:18Il faut quand même noter que…
00:16:20– Attends, moi, je voulais terminer sur Slimane d'abord.
00:16:22Il y a plein de sujets connexes, donc on va en parler.
00:16:25Clémence et Laurent…
00:16:27– Je crois que Laurent avait levé la main avant.
00:16:29– Non, c'était par rapport à ce que tu disais,
00:16:32Ségolène Roya, en effet, maintenant…
00:16:34– Non, elle va s'y gérer.
00:16:36– Oui, et toi, tu es…
00:16:38Non, non, et donc dire, en effet,
00:16:41également Slimane, oui, il crache sur la France,
00:16:44tu es un tout petit peu choqué.
00:16:46Mais en même temps, aujourd'hui,
00:16:48Macron, c'est ce qu'il fait tous les jours.
00:16:49Donc, c'est ça qui est redoutable.
00:16:51– Mais je ne suis pas indépendant.
00:16:53– On est perdus, là.
00:16:55– On est d'accord.
00:16:56– On est foutus.
00:16:57Et aussi, pour revenir au fait que,
00:16:58ce que tu disais, Péretrice,
00:17:00maintenant, tout est politique.
00:17:02Oui, parce que pour un esprit gauchiste,
00:17:03tout est politique.
00:17:05Tout, absolument tout.
00:17:06Tout ce que tu fais est politique.
00:17:08Donc, si tu te réfères au gauchisme,
00:17:11tu ne peux pas être écarté du politique.
00:17:13Parce que si tu t'écartes du politique,
00:17:14tu es de droite.
00:17:16C'est foutu.
00:17:17Donc, voilà.
00:17:18Les dés sont jetés.
00:17:20Et basta.
00:17:21– Et pipé.
00:17:22– Et pipé.
00:17:23– Pipé, je ne sais pas.
00:17:24– Pas tout à fait.
00:17:25– Merde, tu dis jeté, c'est sûr.
00:17:26– Pas tout à fait d'accord avec vous tous, d'ailleurs.
00:17:28De dire, oh là là, c'est politique.
00:17:30Avant, c'était pur.
00:17:31Et maintenant, c'est politique.
00:17:32Non, je pense que ça a toujours été politisé.
00:17:33Comme Cannes, comme les JO ont toujours été politisés.
00:17:35Je vous rappelle.
00:17:36Quel pays boycottait l'autre ?
00:17:38Là, c'est les États-Unis pour l'URSS,
00:17:40et inversement.
00:17:41Mais avant, c'était géopolitique.
00:17:42C'était des grands intérêts.
00:17:43Et aujourd'hui, la différence,
00:17:44c'est justement que ce n'est même pas de la vraie politique.
00:17:47C'est ça.
00:17:48Donc, c'est perverti par de l'idéologie sociétale.
00:17:51– Et des minorités importantes.
00:17:53– Voilà, on n'est même pas dans le politique.
00:17:54Si, au moins, on était dans le politique.
00:17:56Mais même pas, là.
00:17:57On a perdu les politiques et les géopolitiques.
00:17:59– Oui, mais avant, il y avait quand même des espaces de respiration.
00:18:02À la télévision, il y avait des shows de variété.
00:18:04Il y avait quand même des films de grands spectacles
00:18:07qui n'étaient pas politisés.
00:18:08Maintenant, ça devient de plus en plus restreint.
00:18:10– Cannes, Eurovision et tout ont toujours été politiques.
00:18:12– Les films, avant, n'étaient pas autant politisés qu'aujourd'hui.
00:18:15Sur Netflix, aujourd'hui, les séries, c'est devenu…
00:18:17En fait, le texte, le scénario n'a plus d'importance.
00:18:20L'histoire n'a plus d'importance.
00:18:21Tout ce qui a de l'importance, c'est l'aspect politique.
00:18:23Ça devient même désagréable à regarder.
00:18:25– À tel point que Netflix, maintenant, a dit à ses scénaristes,
00:18:28faites attention, revenez quand même à faire des commercials
00:18:30parce que les gens ne vendent plus.
00:18:31Donc, au bout d'un moment, money, money, money,
00:18:32ils vont être rappelés par la réalité.
00:18:33– Disney revient en arrière sur cette politique.
00:18:35– Alors, on a parlé de Slimane,
00:18:36mais il y a plein de sujets connexes que nous sert l'Eurovision.
00:18:38Donc, pour ça, on peut quand même la remercier.
00:18:40Ensuite, il y a ce sujet.
00:18:42Même Pascal Praud a fait un idioto dessus, un édito qui m'a fait sursauter.
00:18:46Donc, sur ce gagnant qui se revendique, alors, je n'ai pas compris, non binaire ?
00:18:50– Non binaire.
00:18:51– Alors, c'est quoi ça ?
00:18:52On n'est pas un peu, entre nous, on n'est pas un peu chez les fous, parfois.
00:18:55– Oui, il est comme la Suisse, en fait.
00:18:57Il est neutre, voilà.
00:18:58Il n'est ni homme, ni femme, il n'est rien.
00:19:00– Alors, tu nous rappelles ce que c'est que non binaire ?
00:19:03– Il ne s'identifie ni comme homme, ni comme femme, en fait.
00:19:07C'est encore différent du transgenre.
00:19:09– Même asexué.
00:19:10– Voilà.
00:19:11En plus, ça n'a rien à voir avec l'orientation sexuelle.
00:19:13– Non, non, non.
00:19:14– C'est-à-dire qu'il peut être hétéro.
00:19:16– Oui, il peut être hétéro, homo, ce qu'il veut.
00:19:18Non, là, en fait, il ne se définit pas dans une case de genre.
00:19:21– Et il chante, en plus.
00:19:22– Voilà, et il chante.
00:19:23Donc, il peut s'identifier en table, en chaise, ce qu'il veut.
00:19:25Il est neutre, voilà.
00:19:27Il représente son pays, il est neutre.
00:19:29Mais c'est, en effet, la folie woke et…
00:19:32– Daniel, là-dessus, je ne peux pas m'empêcher de vous faire rager.
00:19:34Vous qui avez quand même quelques années, cette évolution-là…
00:19:38– Déjà, ça veut dire que je suis un vieux con, quoi.
00:19:40– Non, je ne me permettrai pas.
00:19:41– Non, mais ça ne fait rien.
00:19:42J'ai repris… Vas-y, vas-y.
00:19:43– Non, vous n'êtes pas vieux.
00:19:44Non, non, mais vous n'êtes pas cons non plus.
00:19:46Daniel, quand vous voyez ça…
00:19:50– L'ambiance est bonne.
00:19:51– Moi, je vous associe à…
00:19:52Excusez-moi, à des jeunes premiers comme Lino Ventura, comme Bébel.
00:19:56Voilà, cons.
00:19:57Non, mais le viril avec vous, vous voyez, ça veut dire…
00:20:00Qu'est-ce que c'est d'être un mec, quoi ?
00:20:02Je ne veux pas faire des clichés à deux balles, mais…
00:20:04– Voilà, ça commence à faire deux balles.
00:20:06Mais je ne crois pas que ce soit être viril ou pas viril.
00:20:08Je crois qu'à un moment, il faut être cohérent.
00:20:10Les non-cités, par exemple, ce sont des gens normaux.
00:20:14Alors, c'était des vedettes du cinéma, des stars.
00:20:16Mais ce sont des points de mire qu'on peut avoir dans la vie.
00:20:19Et vous parliez tout à l'heure des séries américaines,
00:20:21il n'y a plus de points de mire parce que ça devient compliqué.
00:20:23– Vous auriez pu dire, un jour, je suis non-binaire.
00:20:26– Alors, si ça arrive, il faudra s'inquiéter.
00:20:28Mais ça peut arriver.
00:20:29– Si vos enfants, je ne sais pas, si votre fils, qui est là avec nous,
00:20:33vous dit un jour, tiens, je suis non-binaire.
00:20:35Moi, je sais comment.
00:20:36– Merde, son chien, il va le prendre comment, là ?
00:20:38Parce que Paco, c'est son chien, il ne va pas y aller.
00:20:40– Il va le prendre comment ?
00:20:41– Non, non, ce n'est pas sexuel.
00:20:42– Ah non, mais attendez…
00:20:44– Non, non, non, je crois que le problème des gens
00:20:47qui ont des soucis à ce niveau-là, c'est leur problème.
00:20:50Je vais dire ce que mon épouse m'a dit de ne pas dire.
00:20:53Elle a dit, quand tu seras avec Eric,
00:20:55elle a dit, ne dis pas, je ne m'en tape pas.
00:20:58Alors je me dis, je m'en tape de son problème.
00:21:01– Oui, mais je comprends.
00:21:04On peut en effet dire, on s'en fout.
00:21:07C'est un point de vue, c'est possible.
00:21:08Le problème, c'est que comme c'est en train d'ancrer
00:21:10absolument tous les aspects de la vie de la société
00:21:12et que ça a un impact sur la jeune génération,
00:21:15et c'est des gens qui en fait sont malheureux, c'est-à-dire que…
00:21:17– Jérémy, je te reprends, je t'interromps, excuse-moi.
00:21:20C'est le cas du chanteur.
00:21:22Lui, je m'en tape.
00:21:24Le problème qui se pose à la société avec toutes ces minorités
00:21:27qui sont de plus en plus efficaces, alors là ça devient inquiétant.
00:21:31Mais le problème…
00:21:32– Vous parlez des LGBTQ…
00:21:34– Je ne connais pas tout l'alphabet qui suit, mais c'est leur problème.
00:21:36Il y a un moment où il y a une espèce d'évolution
00:21:39de ces minorités importantes parce qu'elles ont quelque chose à défendre
00:21:43et ce n'est pas elles qui sont le problème,
00:21:45c'est la façon dont notre société est structurée.
00:21:47– Est-ce que dans le domaine artistique,
00:21:49il n'y a pas de plus en plus de places ?
00:21:50Parce que finalement, on a l'impression que dans le milieu artistique,
00:21:53on a l'impression, je ne sais pas comment ils font pour se développer autant,
00:21:55mais c'est phénoménal quand même, non ?
00:21:58– Je ne poserai pas de problème en ces termes.
00:22:00Aujourd'hui, le monde du spectacle…
00:22:02– La proportion dans le milieu artistique est beaucoup plus…
00:22:05Je n'en ai pas croisé beaucoup de non-binaires.
00:22:07– Non, mais les non-binaires, s'il y en a beaucoup, c'est pas grave.
00:22:10C'est pas ça qui va faire que…
00:22:12Une chanson qui ne plaît pas au public, elle ne plaît pas au public.
00:22:14Que vous soyez non-binaire, LGBT machin ou autre, ça ne sert à rien.
00:22:18Une chanson qui est un succès, n'importe qui,
00:22:20même une table peut la chanter, si c'est un tube, c'est un tube.
00:22:23Le reste, on s'en fout.
00:22:24– Béatrice ?
00:22:25– Je pense qu'il y a une grosse confusion dans la société.
00:22:28On confond la tolérance, qui est une valeur qu'on veut apprendre à ses enfants,
00:22:32et qu'évidemment, on ne met pas à l'écart quelqu'un
00:22:34parce qu'il est un petit peu différent.
00:22:36On confond donc cette tolérance avec du prosélytisme.
00:22:40Et en fait, c'est deux notions qui ne sont pas les mêmes.
00:22:44Et j'ai l'impression que maintenant, c'est plus du prosélytisme…
00:22:48– Et ça, ça vous dérange ?
00:22:50– Moi, ça me dérange, par exemple, ce jeune Némo,
00:22:53il est venu, il a enfreint même les règles de l'Eurovision,
00:22:56c'est-à-dire qu'il n'avait pas le droit de montrer le drapeau de revendication
00:23:00de son orientation sexuelle, enfin, je ne sais même pas comment on appelle ça…
00:23:04– Son orientation de genre.
00:23:06– Peu importe, et à la limite, qu'est-ce que ça vient faire dans un concours de chant ?
00:23:10Est-ce qu'on en a quelque chose à faire, de savoir avec qui il couche ?
00:23:14Comment il se sent quand il est tout seul ?
00:23:16Enfin, tout ce qu'on veut, c'est un artiste.
00:23:18Je ne sais pas, il a enfreint les règles en montrant le drapeau de son truc.
00:23:22– De son club, oui.
00:23:24– Et en fait, ça ne regarde personne.
00:23:26– Justement, c'est ça en fait le problème,
00:23:29c'est qu'on a perdu la notion de vie privée, avec cet aspect politique.
00:23:32Vous disiez tout à l'heure que la gauche avait tout mis sous le coup de la politique.
00:23:37C'est ça, en fait, c'est-à-dire que même la vie privée devient politique
00:23:40et donc on a perdu cette notion de vie privée.
00:23:42Et qu'on doit étaler au grand jour tout ce qu'on fait chez nous,
00:23:45en effet, avec qui on couche, comment, qu'est-ce qu'on se sent.
00:23:48Mais en fait, ça ne regarde personne.
00:23:49Il y a une différence entre la vie privée…
00:23:51– C'est-à-dire qu'il y a une volonté d'étaler au grand jour.
00:23:53– Oui, voilà, mais sauf qu'on ne peut pas fonctionner dans une société si on fait ça.
00:23:56Parce que ce qui fait qu'on fonctionne dans une société,
00:23:58qu'une société fonctionne normalement,
00:24:00c'est qu'on se rejoint tous à un moment donné derrière un mode de vie commun
00:24:04et qu'après, quand on rentre chez soi, chacun fait ce qu'il veut.
00:24:06Si on commence à détaler tout ce qu'on fait personnellement
00:24:09dans notre vie privée au grand jour, les gens vont se taper dessus.
00:24:13– Mais ça commence déjà.
00:24:14– Mais ça commence déjà, tout à fait.
00:24:15Et je trouve que le mot prosélytisme est en effet le bon mot
00:24:17parce que ça devient religieux, en fait.
00:24:19C'est-à-dire que la gauche, le wokeisme, c'est une religion.
00:24:22Et aujourd'hui, toute personne qui remet en cause cette religion
00:24:25est complètement blacklistée et taxée de fasciste d'extrême droite.
00:24:30Donc, à un moment donné, on a perdu le sens commun.
00:24:33– Alors Daniel, il y a un autre sujet.
00:24:34– Je te reprends juste, Jérémy, deux secondes, je te reprends.
00:24:37Ça n'est pas une religion, c'est une idéologie.
00:24:39Parce qu'il y a une différence entre la religion et l'idéologie.
00:24:42Là, l'idéologie, elle fonctionne.
00:24:44Mais moi, je me pose une seule question.
00:24:46Qui paye derrière ?
00:24:48Voilà, c'est tout.
00:24:49– Vous voulez dire qu'il y a peut-être des lobbies, c'est ça ?
00:24:51– Bien sûr.
00:24:52– On ne peut pas avoir une espèce de résultante de plein de groupements
00:24:57avec des idées totalement différentes les uns des autres
00:24:59qui jouent sur la planète.
00:25:01Ce n'est pas dans notre quartier.
00:25:02Tout ça ne se fait pas par hasard.
00:25:04Qui casque ?
00:25:05C'est tout ce qui m'intéresse.
00:25:06Je ne sais pas si on aura la réponse ce soir.
00:25:09– Non, mais c'est une vraie question.
00:25:10Je ne sais pas si Laurent ou…
00:25:12– En tout cas, ce n'est pas moi.
00:25:14– Vous avez des éléments de réponse.
00:25:15– En tout cas, ce n'est pas moi.
00:25:17– Non, mais Doramouto et Marguerite Stern ont écrit un livre
00:25:19et elles en parlent beaucoup.
00:25:20Vous avez tout à fait raison.
00:25:21Il y a des ONG derrière, américaines, et à peu près toujours les mêmes.
00:25:25– Et qui, derrière les ONG ?
00:25:27– Soros.
00:25:28Enfin, vous les connaissez, non ?
00:25:29– Non.
00:25:30– Si, je vous assure.
00:25:31– Non.
00:25:32– Lui, quand même.
00:25:34– C'est toujours les mêmes ONG.
00:25:37C'est toujours les mêmes ONG.
00:25:39Et derrière, évidemment, qui ont un intérêt.
00:25:42– Mais il y a toujours un objectif qui est un objectif économique.
00:25:46Les gens qui sont très riches et qui veulent être encore plus riches,
00:25:49moi, ça ne me choque pas.
00:25:50Ça ne me gêne pas.
00:25:51Les gens qui font des projections sur des décennies,
00:25:53parce que c'est comme dans l'ancien temps,
00:25:55il y avait des seigneurs, des rois.
00:25:56Bon, il y a des groupements financiers,
00:25:58il y a des gens qui ont des projections dans le temps.
00:26:00Ça ne me choque pas.
00:26:01– Mais c'est une manne financière.
00:26:02Vous ne vous rendez pas compte de cette transformation ?
00:26:03– Mais c'est énorme.
00:26:04Ah si, je me rends compte, c'est énorme.
00:26:05Il y a les opérations, il y a les médicaments.
00:26:07Et ensuite, ces gens sont des blessés à vie et à vif.
00:26:09Toute leur vie.
00:26:10– Mais ce n'est pas leur problème.
00:26:11– Il faut les soigner.
00:26:12– Ce n'est pas leur problème, je ne crois pas.
00:26:13– Non, mais ce n'est pas leur problème.
00:26:14Mais ces gens-là, après, qui ont fait leur transition, etc.,
00:26:15qui vont faire des opérations, sont des malheureux blessés à vie.
00:26:18Ça fait des médicaments tout le long.
00:26:20– Oui, mais ce sont toujours des accidents collatéraux
00:26:23d'une espèce de démarche planétaire qui est quelquefois effrayante.
00:26:27– Oui.
00:26:28– Voilà.
00:26:29Mais il faut dire toujours, qui paye ?
00:26:30C'est ça qui m'intéresse.
00:26:32– Tous les mots qu'on traverse aujourd'hui,
00:26:33que ce soit le wokisme ou les autres sujets de société,
00:26:35il y a derrière des financements, en effet.
00:26:37Et c'est toujours, en effet, les mêmes qui financent.
00:26:39Que ce soit le problème du wokisme, de la cancel culture,
00:26:42de l'immigration, etc.
00:26:43C'est toujours les mêmes ONG qui sont derrière
00:26:45et toujours les mêmes personnes qui financent.
00:26:47Donc, on peut se demander quel est le but, en effet, de ces personnes
00:26:49à déconstruire et à diviser la société.
00:26:51– C'est aisé.
00:26:52– Oui, oui.
00:26:53– Non, mais le but…
00:26:54Alors, si je peux me permettre, ça n'est que mon opinion.
00:26:56Mais le but, il est simple.
00:26:58Plus tu détruis des structures existantes qui sont chiantes,
00:27:02parce que c'est le côté vieux con que je disais tout à l'heure,
00:27:04plus tu les déconstruis, plus tu démolis,
00:27:06plus tu fais une espèce de terrain relativement malléable
00:27:09pour toutes les affaires futures qu'on ne connaît pas aujourd'hui,
00:27:12toutes les économies futures qu'on ne connaît pas aujourd'hui.
00:27:14À partir de ce moment-là, il n'y a rien d'extraordinaire.
00:27:17Ça n'est pas quelqu'un qui a décidé hier matin de se dire
00:27:20que le wokisme fait bien parce que les Noirs ont beaucoup souffert,
00:27:23ou les homosexuels, ou les transgenres.
00:27:25Ce n'est pas la question.
00:27:26C'est que tout ça regroupe des gens qui…
00:27:29Quelque part, au départ, ceux qui étaient là,
00:27:31il y a des gens profondément malheureux
00:27:33qui ont souffert de plein de choses.
00:27:34Ah ben, tu es malheureux ?
00:27:35Viens, on va t'aider, on va monter un truc.
00:27:37Et comme il y a beaucoup de millions de gens sur cette terre
00:27:39qui sont malheureux,
00:27:40on arrive à avoir des gens qui planifient
00:27:42une espèce de déconstruction de quelque chose qui…
00:27:45Je vais te donner un exemple tout simple,
00:27:47si je peux me permettre, cher Éric.
00:27:49Tu prends un quartier pas terrible avec tous les gens qui s'en vont.
00:27:53Tu l'appauvris un peu plus.
00:27:55Tu fais revenir des commerces
00:27:56qui vont faire que les derniers vont partir.
00:27:58Le niveau du coût de l'immobilier va s'effondrer.
00:28:01Et un jour, quelqu'un va dire,
00:28:03ah, on va prendre un risque, on va tout démolir,
00:28:05on va reconstruire.
00:28:06C'est banal ce que je raconte.
00:28:07Ben, la planète, c'est ça.
00:28:10– Je suis tellement d'accord avec vous que je veux réagir.
00:28:13En fait, je pense que c'est le grand déracinement qui est organisé.
00:28:17Il faut que toutes les plantes qui ont des racines
00:28:19qui peuvent résister à tous les vents,
00:28:20justement, soient déracinées et puissent s'envoler
00:28:22à n'importe quel vent mauvais.
00:28:26Donc ça, c'est la première idée.
00:28:28Et la deuxième idée, c'est que justement, on a déjà vécu ça.
00:28:31Vous avez, je crois, une histoire du côté de l'Europe de l'Est.
00:28:34Le soviétisme, c'était ça.
00:28:36C'était déraciner les familles et les séparer.
00:28:38C'est-à-dire, il y avait un enfant qui allait là,
00:28:40un enfant qui allait là.
00:28:41Ensuite, évidemment, les espèces de pionniers.
00:28:45– J'ai été pionnier.
00:28:46– Voilà.
00:28:47– J'ai été pionnier avec le frère.
00:28:49J'avais 12 ans.
00:28:50J'ai été pionnier, séparé des parents.
00:28:52Parce que qu'est-ce que c'est que, finalement, la famille ?
00:28:54C'est aussi une cellule d'enracinement
00:28:56dans laquelle on crée une forme de résistance
00:28:58par rapport à ce qui est au-dessus.
00:29:00Donc on n'est que là-dedans.
00:29:01Détruire toutes les cellules d'enracinement,
00:29:03que ce soit le local, que ce soit la famille, la nation, en gros mots.
00:29:07Donc tout ça doit être détruit.
00:29:09Et on l'a déjà vécu sous le soviétisme, pour ceux qui l'ont vécu.
00:29:12Et ça recommence ici.
00:29:13– Alors on va parler justement du climat dans un instant.
00:29:15– Juste pour envoyer à Clément Saint-Pierre.
00:29:17Quand j'avais 12 ans, 11 ans et demi, 12 ans,
00:29:19je suis parti parce que comme ma mère était russe, ukrainienne,
00:29:23en même temps épaule, elle était née en Pologne.
00:29:25Je suis allé en Union soviétique.
00:29:27C'était sympa. Je me suis fait Berlin.
00:29:29Je suis allé à Kiev, je suis allé à Odessa.
00:29:31J'ai vu Sébastopol et tout ça.
00:29:33Donc j'avais des petits foulards rouges, comme ça.
00:29:36Il y avait des Français qui étaient d'origine russe, qui étaient là.
00:29:39Et donc j'ai vu le système.
00:29:41Bon, ça ne m'a pas plu beaucoup, beaucoup,
00:29:42parce que je n'ai jamais aimé qu'on me donne des ordres.
00:29:44Mais ceci étant, j'en suis comme ça.
00:29:46– Les ordres, c'était très un bavardage.
00:29:48– C'était très sympa.
00:29:49Et là où on était à Artek, c'était les anciennes propriétés d'Edzard,
00:29:53il y avait tout ce que l'Union soviétique connaissait,
00:29:56avait comme meilleurs élèves, en tout.
00:29:59En russe, en français, en anglais, en musique et tout.
00:30:02Ils avaient au maximum 15 ans.
00:30:04Et on était un peu, on voyait la leçon.
00:30:06Et quand j'étais là-bas, en Union soviétique,
00:30:09ils ont construit le mur de Berlin.
00:30:11Je ne vous dis pas à la gueule à mon père
00:30:13comment il était de mauvaise humeur parce que j'étais parti,
00:30:15il fallait que je rentre avec le mur qui avait été fait dans une nuit.
00:30:18Voilà, c'est tout. Anecdote.
00:30:19Mais si tu veux qu'on parle de Sébastopol, mon chéri,
00:30:22je vous raconterai ça avec plaisir.
00:30:23– Eh bien on va en parler un petit peu tout à l'heure.
00:30:25C'est vrai que je me disais que le type qui va vous donner des ordres,
00:30:28je pense qu'il n'est pas né encore, non ?
00:30:30Il y en a qui vous ont donné des ordres, à l'avis ?
00:30:32– Pas beaucoup, pas beaucoup, mais si…
00:30:34– Ils s'en souviennent ?
00:30:35– Non, pas du tout.
00:30:36– C'est pas un peu bagarreur, non, Daniel Richard ?
00:30:38– Très peu.
00:30:39Il m'est arrivé de péter les câbles, mais très peu.
00:30:42Je crois que donner des ordres, quand on commence à travailler,
00:30:45moi j'ai l'âge, où je peux le dire ? Pas très loin.
00:30:49– Ça c'est dégueulasse.
00:30:50– Non, non, non, mais c'est…
00:30:53Quand tu vas travailler et que t'as 14 piges ou 13 ans,
00:30:56si on te remet à ta place, si on bouscule un peu, c'est pas grave.
00:31:00Mais quand tu commences à travailler à 18 ans,
00:31:02c'est très difficile de recevoir des ordres.
00:31:04Donc à 13, 14, 15 ans, bon, je travaillais au HAL,
00:31:08c'était pas un problème de me faire remettre à ma place.
00:31:10Maintenant, ça serait plus difficile, oui.
00:31:12– Alors, il y a un autre sujet aussi très sensible,
00:31:15qui a été encore une fois abordé de manière connexe à l'Eurovision,
00:31:18c'est une chanteuse israélienne qui est représentée,
00:31:20donc Israël.
00:31:21Toute cette polémique, qu'est-ce que vous en avez pensé ?
00:31:23– C'est pas une polémique, ça rejoint ce qu'on disait tout à l'heure.
00:31:26– Si, il y a eu une polémique.
00:31:27Les votes du jury…
00:31:29– Non, mais ça on s'en fout, vous avez tout dit.
00:31:31Vous avez tout dit, c'est bidon, c'est politique, c'est tout ça.
00:31:35– C'est bidon l'Eurovision.
00:31:36– Les votes du jury sont politiques, mais ce qu'on a vu,
00:31:37c'est que contrairement au vote du jury, il y a eu par contre un vote du public massif
00:31:40et la candidate israélienne est arrivée en tête dans 15 pays européens,
00:31:44dont la France.
00:31:45– Elle était numéro 2.
00:31:46– Non, elle était numéro 1 en France.
00:31:48Elle est arrivée en tête des votes en France.
00:31:49C'est-à-dire que les Français ont beaucoup plus voté pour…
00:31:51– Devant Slimane.
00:31:52– Devant Slimane, tout à fait.
00:31:53– On ne peut pas voter pour son propre pays.
00:31:54– Non, on ne peut pas voter pour son propre pays, certes.
00:31:56Mais par contre, voilà, elle est arrivée en tête dans 15 pays sur 25,
00:32:00ce qui est quand même…
00:32:01– Et toi, tu dis qu'elle aurait dû gagner, quoi.
00:32:02– Si on prend simplement le vote du public, elle gagnait.
00:32:05– Un peu comme Miss France, quoi.
00:32:06– Voilà, si on prenait simplement le vote du public, elle gagnait.
00:32:08– Le vote du jury.
00:32:09– C'est le vote du jury qui a fait qu'elle a perdu.
00:32:11Donc on voit qu'il y a aussi une division de la société française
00:32:15et européenne en général sur cette question.
00:32:17C'est-à-dire qu'il y a des militants d'extrême-gauche,
00:32:19comme on voit dans les universités, qui vont militer…
00:32:21– Alors justement, j'aimerais avoir la réaction là-dessus,
00:32:23l'avis de Daniel Guichard.
00:32:24On ne vous a pas beaucoup entendu sur ce sujet.
00:32:27Comment vous avez réagi justement, suite à ces attaques du 7 octobre, Daniel Guichard ?
00:32:33– Moi, la seule chose qui m'a bousculé, c'est qu'il y avait un piège…
00:32:38– Est-ce que vous pensez de la situation actuelle aussi à Gaza ?
00:32:40– Non, mais ça c'est… – C'est les deux.
00:32:42– Gaza, c'est un massacre, c'est une mort, c'est un truc à part.
00:32:45Moi, je crois qu'il y avait un piège qui a été tendu par le Hamas le 7 octobre,
00:32:49mais un piège sanglant, sanguinaire, qui a été tendu à Netanyahou
00:32:53et il est tombé dedans.
00:32:55S'il y avait eu une intelligence politique, une vraie intelligence politique
00:32:59qui était difficile à faire passer auprès de la population israélienne,
00:33:02c'était de rester les victimes du 7 octobre.
00:33:04Et si, vis-à-vis du monde entier, ils étaient restés les victimes du 7 octobre,
00:33:08c'est dur ce que je raconte, c'est une connerie bien entendu.
00:33:11Mais aujourd'hui, le 7 octobre n'existe plus.
00:33:14Parce qu'il y a une horreur à côté qui est une vraie horreur.
00:33:17– Vous voulez dire ce que beaucoup de gens d'ailleurs,
00:33:18enfin je ne sais pas quel est votre point de vue ici sur ce plateau,
00:33:20mais beaucoup de gens considèrent qu'il y a eu un changement radical d'avis
00:33:25sur ce qui s'est passé parce que du coup, voilà…
00:33:27– Eric, c'est un piège, c'était un piège.
00:33:30Ce piège, il est tombé dedans,
00:33:32et la façon d'y tomber ne pouvait être que sanguinaire.
00:33:35Ce qui est arrivé est une horreur qui…
00:33:37Gaza c'est une horreur, mais c'était le piège, le piège a été tendu.
00:33:41C'était difficile d'être politiquement face à une population
00:33:44et de leur dire, il y a un piège, voilà ce qui se passe,
00:33:47voilà ce que vis-à-vis du monde on doit dire.
00:33:49Parce que les images qui ont circulé sur internet
00:33:52et que les journalistes sont allés voir les horreurs
00:33:54qui étaient filmées par les membres du Hamas qui étaient là et qui massacraient,
00:33:58tous ceux qui sont sortis étaient retournés, bouleversés,
00:34:00ils ne voulaient plus en parler.
00:34:01Donc il y avait quelque chose, le piège a été tendu, il est tombé
00:34:04et on vit l'horreur maintenant dans un deuxième degré.
00:34:06Et le 7 octobre est oublié.
00:34:08– Et l'occupation des facs dont parlait Jérémy par tous ces…
00:34:12souvent LFI quoi…
00:34:13– Mites en extrême-gauche.
00:34:14– Mites en extrême-gauche.
00:34:15– Alors je vais, j'interromps, ça chez nous c'est…
00:34:17– Est-ce que c'est lieu ?
00:34:18Parce qu'on parlait tout à l'heure de l'Eurovision,
00:34:19c'est pas lieu pour faire de la politique.
00:34:20– Pourquoi pas ?
00:34:21– Est-ce que les facs c'est lieu pour faire de la politique
00:34:29Très bien, LFI, la défense de la Palestine, très bien.
00:34:34Mais il y a la même chose dans les facultés en Suisse.
00:34:37Dans l'université en Suisse à Lausanne, il y a la même chose.
00:34:40Et dans plein d'universités, il y a la même chose.
00:34:42Et à l'Eurovision, il y avait la même chose.
00:34:44C'est-à-dire qu'il y a une espèce de mouvement
00:34:47qui fait que, et la communication, et la mise en avant,
00:34:50et l'information, et là, c'est tout.
00:34:52– Et l'extrême-gauche est universelle.
00:34:53Donc en effet, c'est pas seulement en France, c'est partout.
00:34:55Mais je trouve quand même assez inquiétant que dans les universités,
00:34:58il y ait des militants d'extrême-gauche
00:35:00qui revendiquent une certaine vision du monde
00:35:02qui est quand même assez inquiétante,
00:35:04qui sont dans la censure, qui sont dans la provocation.
00:35:07Et se dire que ces gens sont amenés potentiellement à diriger le pays,
00:35:11c'est-à-dire les futures élites, c'est assez inquiétant.
00:35:14– Je peux interrompre ?
00:35:15Si on peut, dans la soirée, éviter des mots comme élite et autres.
00:35:19Il y a des dirigeants.
00:35:20– Ça va être l'objet d'ailleurs du premier débat.
00:35:21– Parce que c'est souvent de dire les élites.
00:35:23C'est pas des élites, ce sont des dirigeants,
00:35:25dirigeants de mouvements.
00:35:26– Bravo !
00:35:27– Et pour reprendre ce que tu dis, il y a une organisation.
00:35:33Or, la gauche a toujours été très organisée.
00:35:36Tout le temps, moi, je voyais dans les quartiers,
00:35:38le Parti communiste s'occupait des jeunes, faisait des tas de trucs.
00:35:40Ils étaient mieux organisés que les jeunes catholiques et que le reste.
00:35:43Donc on va pas remettre en cause la capacité à organiser les choses.
00:35:46– Vous étiez engagé, vous, aux jeunes ?
00:35:48– Non, pas du tout.
00:35:49J'ai été chez les jeunes communistes.
00:35:52Donc là, je suis resté deux jours.
00:35:54Et les catholiques, c'était pareil.
00:35:56C'était pas mon truc, marcher ou pas.
00:35:59– Mais la gauche d'avant, il y a une différence.
00:36:01C'est qu'elle était beaucoup moins totalitaire, je trouve.
00:36:03Il y a aujourd'hui, dans l'islamo-gauchisme, ce qu'on appelle comme ça,
00:36:07ou dans l'extrême-gauche, un côté vraiment totalitaire et obscurantiste.
00:36:10Et c'est inquiétant.
00:36:11C'est-à-dire que de plus en plus de jeunes se reconnaissent
00:36:13dans cette vision du monde.
00:36:15Et en particulier, la nouvelle génération, c'est quand même…
00:36:18– Mais est-ce que tu enlèves une part de sincérité de gens,
00:36:23de jeunes qui sont là et qui croient à ce qu'ils disent,
00:36:26qui se disent qu'il y a des massacres à Gaza,
00:36:28que c'est une horreur et qu'ils sont manipulés ?
00:36:31Moi, j'ai vu la même chose sur les ronds-points,
00:36:33quand il y a eu le début des gilets jaunes.
00:36:35– Vous avez sauté les gilets jaunes, ça, d'ailleurs.
00:36:37On peut l'applaudir parce que je crois qu'il n'y en a pas beaucoup
00:36:39parmi les artistes que tu as aussi applaudis.
00:36:42– Mais c'est difficile d'analyser.
00:36:45Parce que les gilets jaunes, c'était ce qui venait du cœur.
00:36:47Alors, il y avait toutes sortes de gens,
00:36:49ils ont été catalogués de droite, puis d'extrême droite,
00:36:52puis antisémite, et puis ils ont été pris en main.
00:36:54– C'est ce qu'on dit de vous aussi de temps en temps.
00:36:56Vous étiquettez un peu, non ?
00:36:57– Non, mais dès le départ, j'étais entre le ringard et le réac.
00:37:00Comme ça, le problème était, c'était bien, ça ne m'a jamais gêné.
00:37:03C'est depuis toujours.
00:37:04Mais il y a un moment où la prise en main de gauche,
00:37:07gauchiste, appelle ça comme tu voudras, a été faite.
00:37:10Moi, j'ai rencontré, j'ai une anecdote, si vous avez une minute.
00:37:13J'étais pendant les gilets jaunes qui bloquaient les péages,
00:37:16j'étais à côté de Perpignan, j'étais allé chez mon dentiste.
00:37:20Je sors, 10h du soir, hop, tous les camions étaient bloqués au péage.
00:37:24Il y avait juste une bagnole qui pouvait passer,
00:37:26et c'était la période de Noël, donc je passe.
00:37:28Et puis, il y avait des gilets jaunes avec le petit bonnet,
00:37:31une gilet jaune avec un bonnet de mère Noël.
00:37:34Oh, Dichard, on fait une photo, on fait une photo.
00:37:36Il y avait un mec qui a un téléphone, genre organisateur de manif,
00:37:39celui-là, il avait le profil tout à fait comme il fallait.
00:37:42Donc on fait la photo, le soir, on voit ça sur le site Fils de Bouc.
00:37:46– Fils de Bouc. – Fils de Bouc, oui.
00:37:50Je prononce Fils, Fils.
00:37:52– Non, non, mais…
00:37:54– Alors, Fils de Bouc, et je me pars,
00:37:56et puis la dame avec son petit chapeau de mère Noël passe la photo.
00:37:59Et le lendemain, au même péage, au même péage,
00:38:03alors donc j'étais sympa parce que j'avais la tronche avec maman Noël,
00:38:06et le lendemain, au même péage, les camions, ils étaient des dizaines,
00:38:10il y a un mec qui est arrivé, un homme qui est arrivé, un peu vite,
00:38:13il s'est empaillé un camion, il est mort sur le coup,
00:38:17et là, il n'y avait plus de gilet jaune.
00:38:19Donc il se serait passé quoi pour moi si j'avais fait la photo
00:38:22et que quelqu'un se soit tué après ?
00:38:24Mais il y avait des manipulations totales, ça se voyait.
00:38:27– Il y a des manipulations.
00:38:29– Mais que ce soit pour la Palestine, que ce soit pour ça, ça sera toujours.
00:38:33– Oui, mais sauf que là, vous avez eu, dans les facs notamment,
00:38:36une instrumentalisation de la part d'organisations
00:38:38qui, à mon sens, devraient être interdites,
00:38:40comme par exemple les Frères Musulmans,
00:38:42qui ont une vision du monde et qui est assez particulière
00:38:45et contraire à nos principes et à nos valeurs,
00:38:48et qui pilotent justement ces actions dans les universités.
00:38:51Et vous parliez, Éric, de l'édito de Pascal Proust, justement.
00:38:54En fait, aujourd'hui, on nous offre deux sociétés
00:38:56et deux visions du monde différentes.
00:38:58C'est soit le NEMO, c'est-à-dire le wokeisme, la cancel culture,
00:39:02l'extrapole, soit les islamistes…
00:39:04– Ils se retrouvent, parce qu'ils se tiennent en plus,
00:39:07il y a une convergence unique.
00:39:09– Mais ce n'est que temporaire, parce que dans un cas,
00:39:11on fait la promotion du wokeisme et de la théorie du genre,
00:39:14et dans un autre cas, on jette les homosexuels du 6ème étage.
00:39:17Et on veut nous expliquer que ces deux sociétés vont vivre ensemble ?
00:39:19Que ce que les gens qui veulent lapider les femmes et les homosexuels
00:39:22vont vivre avec les gens qui sont comme NEMO,
00:39:24avec des jupes et qui chantent,
00:39:26il y a un moment donné où ça va finir en affrontement.
00:39:29Alors aujourd'hui, bien sûr, il y a,
00:39:31au nom de la convergence des luttes, une association politique,
00:39:34mais qui est déjà en train de se défaire.
00:39:36– Ce qui est drôle, c'est que vous dites, enfin comme tu dis,
00:39:38c'est que les gens qui manifestent notamment en solidarité pour la Palestine,
00:39:40on voit parfois des personnes qui seraient les premières…
00:39:43– Queer for Palestine, espérance de vie à Gaza,
00:39:45poulet devant un KFC, 3 minutes.
00:39:47En 3 minutes, il est mort.
00:39:49On ne peut pas être queer for Palestine,
00:39:51ou alors on est complètement déconnecté de la réalité.
00:39:54C'est-à-dire que tous ces gens, y compris les Sandrine Rousseau et compagnie,
00:39:57elles font 3 minutes à Gaza.
00:39:583 minutes et elles sont pendues sur la place publique.
00:40:00Donc à un moment donné, c'est quand ces gens vont se rendre compte
00:40:03qu'il y a une incompatibilité entre l'idéologie qu'ils défendent,
00:40:06c'est-à-dire l'islamisme, l'islam politique,
00:40:08et leur autre vision du monde, WOC.
00:40:10Et c'est ce qu'on voit au Canada.
00:40:12Au Canada, vous avez d'un côté les islamistes, d'un côté les WOC,
00:40:14et qui aujourd'hui se tapent dessus.
00:40:16– Allez, juste…
00:40:18– Daniel, dernière question d'actualité,
00:40:22vous l'avez rappelée par rapport à vos origines.
00:40:24J'aimerais avoir votre avis, vous entendre sur l'Ukraine.
00:40:28Quel regard vous portez sur l'évolution de ce conflit ?
00:40:30Ce conflit qui doit, pour les raisons qu'on vous l'évoquait,
00:40:32vous toucher particulièrement.
00:40:34– Je suis très touché parce que ma mère est née en Pologne, en 1923,
00:40:38dans un endroit qui s'appelle toujours Kadłubiska, à côté de Lwów.
00:40:43Aujourd'hui, c'est ukrainien.
00:40:45Ça s'appelle Kadłubiska, à côté de Lviv.
00:40:47C'est-à-dire qu'il s'est passé des trucs entre Adolf et Staline,
00:40:51ils se sont coupés, ils se le sont partagé, ils l'ont récupéré.
00:40:54Ça, c'est le problème que notre ami Mike Borowski
00:40:57pourrait parfaitement expliquer.
00:41:00Là, c'est ce côté qui me touche beaucoup,
00:41:02parce qu'on parle de la Pologne qui surarme actuellement,
00:41:06parce que, eux, ce ne sont pas les Russes qui les effraient particulièrement,
00:41:09c'est le problème avec les Ukrainiens, parce qu'il va y avoir des problèmes.
00:41:12Et je suis ukrainien, je suis russe avec ma mère,
00:41:16et ce que je vois, c'est une horreur.
00:41:18C'est-à-dire que, si vous voulez une image, juste une image comme ça,
00:41:22pour savoir comment peut se représenter Poutine,
00:41:25qu'est-ce que c'est Poutine ?
00:41:27Prenez une image avec Clinton et Yeltsin.
00:41:31Clinton est mort d'horrière, il lui tape dans le dos,
00:41:34et Yeltsin, il est bourré.
00:41:36C'est ça qui choque les Russes.
00:41:38Vous pouvez raconter tout ce que vous voulez,
00:41:40est-ce qu'il s'est bien, pas bien, ce n'est pas à moi de juger ce qui se passe.
00:41:43Mais la Russie, quand il y a eu la fin de l'Union soviétique,
00:41:46et jusqu'à ce que ça se rééquilibre,
00:41:48alors, ce n'est pas notre problème, on n'est pas pour,
00:41:51mais il y a un moment où la Russie et le reste du monde, c'était Yeltsin.
00:41:55Et Yeltsin, il était torché, voilà, c'est tout.
00:41:58Et là, on ne peut pas être à la place d'un Russe,
00:42:01et se dire aujourd'hui, il y a plein de Russes qui disent,
00:42:03ce qui arrive, c'est bien.
00:42:04Ben oui, nous, on considère que ce n'est pas bien,
00:42:06mais la réalité, elle est là.
00:42:08– Clémence Oudiakova, pour fin de jeu.
00:42:10– Trop facile, non, j'aimais beaucoup vos chansons,
00:42:13vos chansons, maintenant, je vous adore.
00:42:15Non mais en fait, là, depuis le début,
00:42:17on réussit avec Daniel Guichard à apporter de la nuance.
00:42:20Sur le conflit israélo-palestinien,
00:42:23je suis d'accord sur l'instrumentalisation des étudiants par l'extrême-gauche,
00:42:29ça a toujours existé, mais ça existait déjà, pareil, en mai 68.
00:42:32Enfin, je veux dire, on est toujours dans les mêmes processus,
00:42:35et pareil, d'où vient l'argent ?
00:42:37Cet argent-là vient des mêmes, toujours.
00:42:39– Oui, mais le chemin a été parcouru depuis 68,
00:42:42il y a eu de grands changements dans la société, dans le monde.
00:42:45– Oui, mais aujourd'hui, il ne faut pas non plus,
00:42:49en critiquant, en voulant se borner à critiquer l'extrême-gauche,
00:42:52parce qu'on est de l'autre camp, on va se dire,
00:42:54l'extrême-gauche c'est mal, donc tout ce qu'ils disent c'est mal, non.
00:42:57À un moment donné, il faut aussi savoir regarder ce qu'il y a devant nous.
00:43:00Et là, vous disiez, 3 minutes, c'est la durée de vie d'un poulet devant KFC,
00:43:03ok, très bien, mais je crois qu'à Gaza, aujourd'hui,
00:43:05il n'y a pas grand monde, même pas qu'un poulet,
00:43:07qui vit 3 minutes, quoi, en fait.
00:43:09Donc il faut quand même aussi reconnaître et savoir le dire.
00:43:12– Allez les amis, pour ce premier parti immense,
00:43:18tout ce qu'on vit, à travers la télévision,
00:43:21demande des nuances qu'on ne nous donne pas.
00:43:23Heureusement qu'Internet existe.
00:43:25– Et le mot nuance, elle existe.
00:43:26– Non mais heureusement, si, la nuance existe, mais pas chez nous.
00:43:28Heureusement qu'Internet existe, parce que quand on a un doute sur quelque chose…
00:43:31– La nuance, c'est sur Internet.
00:43:32– Voilà, il faut y aller.
00:43:33– Il y a une polarisation de la société,
00:43:35parce que vous disiez l'extrême-gauche, c'est tout à fait vrai,
00:43:39mais il y a aussi l'extrême-centre, enfin tous les clans,
00:43:41et on voit ça aussi aux États-Unis,
00:43:43il y a une polarisation de la société qui est terrible,
00:43:45et c'est très inquiétant parce que les gens ne savent plus se parler,
00:43:48quel que soit le conflit, quel que soit le sujet dont on parle,
00:43:52tout le monde est extrêmement polarisé et hystérique dans son…
00:43:56et les gens n'arrivent plus à échanger et à faire des compromis,
00:44:00on le voit même dans les conflits actuellement,
00:44:02on ne parle même plus de processus de paix,
00:44:07sans même parler de paix, de processus de paix, c'est vraiment effrayant.
00:44:11– C'est la communautarisation idéologique,
00:44:13chacun est dans son extrême et n'écoute plus les autres.
00:44:17– Allez, voilà pour l'entrée en matière qui était longue mais nécessaire,
00:44:20on passe tout de suite au premier débat de la soirée,
00:44:22justement on va parler de ces élites entre guillemets.
00:44:24– Le populisme, au secours de la démocratie ?
00:44:31Nos élites sont-elles encore françaises ?
00:44:34Comment mettre fin à la déconnexion entre peuple et élite ?
00:44:38Le festival de Cannes est-il le symbole de ce décalage ?
00:44:42– Voilà, alors ça n'aura échappé à personne,
00:44:47le festival de Cannes s'est ouvert hier,
00:44:51et donc avec nous, pour en parler quand même un petit peu de ce sujet,
00:44:55des connexions entre le peuple, j'aime pas dire ça, et les élites.
00:45:00– Le populaire, le populaire, j'aime bien l'expliquer.
00:45:03– Vous vous revendiquez ce titre de chanteur populaire.
00:45:05– Moi je trouve que c'est très honorifique d'être un chanteur populaire,
00:45:09ou un homme populaire, ou un personnage populaire,
00:45:11ça veut dire que des gens de tous bords, vous aiment bien,
00:45:15vous demandez pas quand vous allez faire l'artiste sur scène,
00:45:18pour qui votent les gens dans la salle,
00:45:20il y a des gens de droite, de gauche, de personne, de militaire.
00:45:22– Et pour vous Cannes c'est pas populaire ?
00:45:24– Je sais pas, je m'en fous, parce que je regarde pas.
00:45:26– Mais bon c'est un peu aux victoires de la musique aussi, les Césars,
00:45:29c'est vous les victoires, vous en avez eu des victoires ou pas ?
00:45:31– Non jamais, j'en aurais jamais, c'est pas génial.
00:45:33– C'est incroyable ça, et ben vous savez quoi, on vous en donne une.
00:45:35Tiens, on va aller chercher une victoire s'il vous plaît.
00:45:37– Voilà, c'est une victoire, ça a l'apparence du saucisson,
00:45:44mais c'est pas du saucisson, c'est une gravure qui a été faite pour TVL,
00:45:48c'est la victoire du populaire.
00:45:50– Magnifique, merci beaucoup, je suis très content, je remercie toute ma famille.
00:45:54– C'est tout ceci, fleur d'honneur.
00:45:56– Et ben écoutez, je suis très content d'avoir reçu ce ceci, fleur d'honneur,
00:45:59je tiens à remercier toute l'équipe qui est là, qui m'a permis d'y arriver,
00:46:03je remercie mon fils, mon épouse, son chien, enfin tout le monde, merci encore.
00:46:07– Bravo !
00:46:09– Non mais parce que, bon là on dit ça sur le mode de la plaisanterie,
00:46:14mais honnêtement, de la même façon qu'il y a eu des…
00:46:16je crois que c'était, non c'était pas Belmondo,
00:46:18mais qu'il y a eu des comédiens que ça a touché particulièrement,
00:46:20le fait de ne pas avoir été entre guillemets reconnu par…
00:46:22– Delon. – Delon, oui c'est Delon.
00:46:24– Oui Delon, on lui a donné juste avant la fin.
00:46:27– Notre histoire il a eu, oui je crois que…
00:46:29– Je crois pas, je crois pas.
00:46:30– Et vous, est-ce que ça vous touche ou pas finalement ?
00:46:32– Pas du tout, pas du tout, non parce que j'étais…
00:46:34– Alors qu'on le disait votre, je crois que, enfin je sais pas,
00:46:36Montvieux ou la tendance…
00:46:38– Ah oui non mais l'anecdote de Montvieux, on m'a dit,
00:46:40quand je voulais l'enregistrer, tu peux l'enregistrer
00:46:42mais ça marchera pas parce que c'est démodé,
00:46:44donc j'étais déjà ringard à l'époque.
00:46:46Mais c'est pas gênant, je crois que j'ai eu la chance
00:46:50de démarrer avec des gens intéressants, j'ai fait artiste quelque temps
00:46:54et puis très vite je suis devenu producteur de ce que je faisais
00:46:57et distributeur de ce que je faisais.
00:46:59– Ah oui c'est ça, vous avez déjà…
00:47:01– Quand ça marche c'est grâce à moi,
00:47:03quand ça marche pas c'est à cause de moi, voilà c'est tout.
00:47:05– Et puis quand ça marche c'est vous qui vous faites le fric,
00:47:07c'est pas le producteur…
00:47:09– Non mais là la perception, ils savent où j'habite.
00:47:11– Ah oui, vous aussi parce que c'était Alain Barrière qu'on a…
00:47:15– Oui non, on va pas parler d'Alain mais ils savent où j'habite.
00:47:21Et en plus d'ailleurs…
00:47:22– Ah non maintenant vous bougez tout le temps.
00:47:24– Non, en camping-car mais c'est juste pour les spectacles
00:47:26parce que j'ai un point de chute, ils savent où je suis.
00:47:28– Ah il est malin Daniel Michel.
00:47:29– Mais je crois, si je peux me permettre, juste une parenthèse
00:47:31pour ceux qui nous suivent, pour les prochaines élections municipales,
00:47:34législatives, quand vous vous présentez,
00:47:37regardez de façon que votre équipe, il y ait quelqu'un
00:47:40qui travaille à l'URSSAF, aux impôts et à l'inspection du travail.
00:47:43Si vous n'avez pas ça, n'allez pas dans cette liste.
00:47:47– Bon, en tout cas, on peut vous applaudir parce qu'au moins
00:47:50vous avez les conseils lumineux.
00:47:53– C'est pareil pour les médias d'ailleurs.
00:47:55– Je ne sais pas pour les médias, là je dis parce que j'ai fait l'erreur
00:47:58de ne pas vérifier qui il y avait dans l'équipe municipale
00:48:01où je m'étais présenté et là j'ai ramassé quand même.
00:48:04– Là, Daniel Guichard, on est en plein Cannes, on le sait,
00:48:07depuis Cannes, chaque année, c'est un peu l'ébullition.
00:48:12Sauf que, j'aimerais savoir vous, je pense plutôt,
00:48:15je m'attends plus vers Laurent Firoge, réalisateur, ou Béatrice Rosen, actrice.
00:48:20Est-ce que, quelle est la perception que, vraiment,
00:48:23vous sentez que les gens ont de Cannes ?
00:48:26C'est vraiment, ce que je disais, c'est aussi important, populaire,
00:48:30Béatrice, est-ce que vous y allez, par exemple, cette année à Cannes ou pas ?
00:48:34– Alors, cette année, je n'y vais pas parce que je n'ai pas de film
00:48:37et que quand on est acteur, aller à Cannes juste pour se montrer,
00:48:40ce n'est pas de très bon goût.
00:48:42– Vous avez joué dans Batman, vous avez fait une des grosses
00:48:44superproductions américaines, c'est vraiment si important.
00:48:46– Et j'ai commencé ma carrière, en fait, à Cannes,
00:48:48j'étais sélectionnée dans les jeunes talents de l'ADAMI à Cannes.
00:48:51Et donc, pour moi, j'avais des paillettes plein les yeux à l'époque.
00:48:55Voilà, c'était le rêve qui commençait.
00:48:58Mais en fait, je pense que la perception des gens sur Cannes,
00:49:01c'est que c'est un milieu très élitiste, très entre-soi,
00:49:05où en fait, c'est beaucoup des copains, où on choisit des films politiques.
00:49:13Encore une fois, où le politique a pris le pas, surtout,
00:49:17les sujets du moment, que ce soit…
00:49:22Enfin, tous les sujets dont on parlait, politiques, sociétaux,
00:49:28les films sont sélectionnés souvent à cause de leurs thèmes.
00:49:31Et d'ailleurs, ça c'est Laurent qui pourra peut-être plus en parler,
00:49:34sur les financements par le CNC, c'est vrai que là aussi,
00:49:38c'est extrêmement politique, il y a d'un côté le copinage,
00:49:42et de l'autre côté, les thèmes.
00:49:44Il y a des thèmes qui ne sont pas homologués,
00:49:47et il y a des thèmes très politisés, toujours dans le même sens,
00:49:51qui, évidemment, recevront les subventions.
00:49:53– Où se passe la sélection, justement, Laurent ?
00:49:55– C'est le président du jury qui va…
00:49:58– C'est le délégué général.
00:50:00– C'est toujours lui-même, c'est les copains.
00:50:03Mais en fait, je dirais que c'est la vitrine de Cannes,
00:50:06pour que les gens en parlent, pour que les médias en parlent.
00:50:08En fait, Cannes, c'est quoi avant tout ?
00:50:10– Un marché.
00:50:11– C'est un marché.
00:50:12– Vous, vous n'avez jamais eu de films sélectionnés ?
00:50:14– Non, mais j'ai eu souvent des films qui ont été au marché.
00:50:17– L'International des Films, c'est ça.
00:50:19– L'International des Films, et voilà, il y avait des projections,
00:50:22des films à Cannes, parce qu'on savait que tous les pros étaient là.
00:50:26Donc, pour vendre un film, c'est beaucoup plus simple.
00:50:28Et en fait, Cannes, pour les gens qui bossent dans le cinéma,
00:50:31c'est avant tout un marché.
00:50:32– C'est ça, comme le Midem.
00:50:33– C'est comme le Midem.
00:50:34– Exactement, c'est la même chose.
00:50:35– Comme le Midem pour la musique.
00:50:36– C'est ça, c'est un marché, c'est formidable.
00:50:38– Et c'est pour ça qu'il y a beaucoup de pognon aussi, évidemment.
00:50:40Donc, il y a…
00:50:41– Et les marques aussi.
00:50:42Alors, tout a changé avec Internet, avec les réseaux sociaux,
00:50:46et les marques ont pris le pas,
00:50:49parce que c'est devenu vraiment le truc principal, qui habille qui.
00:50:53Et donc, ce n'est pas juste le marché du cinéma,
00:50:56mais c'est aussi un marché des grandes multinationales
00:50:59qui viennent montrer leurs produits.
00:51:01Et depuis les réseaux sociaux, maintenant, souvent aussi, les castings,
00:51:06ils regardent souvent combien de followers ont telle ou telle personne
00:51:11avant de les caster.
00:51:12Donc, en fait, il y a eu vraiment une révolution du cinéma,
00:51:17et puis les plateformes aussi, Netflix, Disney, Amazon, etc.
00:51:24Tout ça a complètement révolutionné le monde du cinéma.
00:51:27Maintenant, et puis le fait que Canal aussi ne suive plus Cannes,
00:51:31ça a aussi changé quelque chose, ça a changé un petit peu l'aura du cinéma.
00:51:36– Et puis, il y a toutes ces affaires, ces rumeurs,
00:51:38parce que là, ce festival-là, il dépasse tout, à ce niveau-là.
00:51:41Bon, vous avez été à Cannes, vous avez été témoin,
00:51:44Laurent Firod, Béatrice, peut-être même Daniel aussi.
00:51:47– Ah non, j'ai rien vu, moi j'ai rien vu, j'ai rien vu, j'étais pas là, j'ai rien vu.
00:51:50– Vous y avez jamais été à Cannes, vous, pendant ce festival ?
00:51:52– Non, jamais, non, je n'irai jamais, ça ne m'intéresse pas.
00:51:55Parce que c'est un marché de professionnels, et ce n'est pas mon univers du cinéma.
00:51:58– Non, mais les dérives du cinéma,
00:52:00elles ne sont pas loin d'être les mêmes que les dérives, je pense, du milieu musical.
00:52:04L'affaire Weinstein, la drogue, toutes ces…
00:52:07– Faut arrêter de découvrir des choses que tout le monde disait,
00:52:10plein de gens se disaient, on savait, mais si on l'ouvrait, on se faisait virer.
00:52:13Donc, les groupes or, il y en a toujours eu, hélas, les combines à la noire…
00:52:18– Dans la musique aussi, il y en avait beaucoup.
00:52:20– Il y en a eu beaucoup, j'en sais rien,
00:52:22c'est-à-dire que si j'avais vu, je dirais, je balance tout de suite, non ?
00:52:25Il y en a toujours eu, parce qu'il y a toujours des gens
00:52:27qui ont profité de leur position, du rêve des autres.
00:52:30Chanter pour une chanteuse, un chanteur, c'est important.
00:52:34Faire du cinéma, il y a plein de gens qui voudraient faire du cinéma,
00:52:37il y a ceux qui ont la possibilité d'user de ça
00:52:40pour arriver à des fins sexuelles dégueulasses, bon, c'est comme ça.
00:52:44Est-ce que c'est bien ? Non.
00:52:45Si on peut en balancer quelques-uns, tant mieux, mais il faut faire attention,
00:52:48il ne faut pas balancer n'importe qui, n'importe quoi,
00:52:50parce que la voisine de la cousine du machin a dit…
00:52:53– Des groupes or, il y en a dans tous les domaines.
00:52:55– Exactement.
00:52:56– Il n'y en a pas que dans le cinéma, c'est dans tous les domaines.
00:52:58– Non, ne dis pas qu'en politique, il y en a.
00:53:00– Je ne me permettrai pas.
00:53:02– Non, mais pour rester sur ce sujet, parce que sur le sujet aussi,
00:53:08on a intitulé ce débat, le populisme au secours de la démocratie,
00:53:12ce décarage entre les élites et le populaire…
00:53:14– Il faut arrêter de dire élite.
00:53:16– Oui, mais c'est pour ça.
00:53:17– Il faut arrêter, ce n'est pas des élites,
00:53:19ce sont des gens qui nous dirigent depuis des décennies,
00:53:22certains sont très compétents, ont fait de hautes études
00:53:25et ont des compétences bonnes, il y en a d'autres, c'est des baltringues,
00:53:28et tout ça a le titre d'élite.
00:53:30– Chaque fois, Charles Mathieu, il n'appuie pas.
00:53:32– Mais lui, il est raide, il est déchiré depuis tout à l'heure.
00:53:34Vous croyez que c'est pour servir ? Pas du tout, il goûte tout.
00:53:38Laurent, c'est vrai que c'est intéressant parce que…
00:53:42– L'hypothélie, c'est important.
00:53:44– Peut-être que vous pouvez nous rappeler un peu les chiffres du cinéma,
00:53:46ça n'a jamais été autant la cata, parce que vos films,
00:53:49ils ne sont même plus distribués dans les salles puisqu'on ne veut pas de vous.
00:53:52– C'est la cata, c'est la cata pour les entrées-salles du cinéma.
00:53:55– Et vous, vous cartonnez alors qu'il n'y a pas de distributeur.
00:53:57– Non, voilà.
00:53:58– C'est digital, on peut trouver Le Monde d'Après, 1, 2, 3, voilà.
00:54:01– Absolument.
00:54:02Mais sinon, c'est vrai que les chiffres du cinéma français sont très très mauvais,
00:54:06s'ils sont de pire en pire en fait,
00:54:08mais le monde du cinéma n'est pas du tout inquiet par ça,
00:54:11parce qu'avec la fameuse exception culturelle française…
00:54:14– Alors là, on peut faire de l'exception culturelle.
00:54:17– Bien sûr, là, en effet, il y a une exception culturelle française,
00:54:20en effet, là, c'est très très mal.
00:54:22– C'est la préférence nationale.
00:54:23– C'est la préférence nationale, à 100%.
00:54:24– La préférence nationale est autorisée.
00:54:27Et donc, en fait, ce qui est dramatique avec ça,
00:54:30c'est-à-dire qu'un producteur ne cherche pas un film qui va marcher,
00:54:33il cherche un film où il va trouver un financement.
00:54:37Le problème est vraiment totalement différent.
00:54:40Quand on expose un projet à un producteur,
00:54:43il faut en effet qu'on coche toutes les cases pour trouver ce financement
00:54:47qui est dû à l'exception culturelle.
00:54:50C'est quoi l'exception culturelle française ?
00:54:53C'est juste des obligations d'investissement.
00:54:55Tout le monde est obligé d'investir de l'argent dans le cinéma.
00:54:58Pas seulement le CNC, les chaînes télé, les régions, etc.
00:55:03Tout l'argent du cinéma français, en fait, il est soutiré.
00:55:08Donc, c'est dramatique.
00:55:10Et c'est pour ça que tous ces projets,
00:55:12comme on ne cherche pas à plaire au public,
00:55:15on ne fait pas des films populaires,
00:55:17on fait des films où on trouve un financement et on est mort.
00:55:20– Est-ce que je peux te demander ton avis sur Artus ?
00:55:23Parce qu'il a bien raconté les difficultés qu'il a eues à avoir
00:55:26et à trouver ce financement.
00:55:28Quelque chose en plus, moi je suis content de ce qui lui arrive
00:55:31parce que c'est formidable.
00:55:33Ses acteurs, ils sont formidables.
00:55:35Et j'ai cru entendre, il y a quelques jours,
00:55:38qu'ils allaient monter les marches à Cannes, hors concours,
00:55:42mais que les grandes marques n'avaient pas envie de jouer le jeu avec eux.
00:55:45Voilà, ça c'est sympa, bravo pour les grandes marques.
00:55:48– Non, mais c'est parce que, déjà, du moment où il y a un film qui marche,
00:55:51en plus c'est un film un peu hors norme, on le regarde d'un mauvais œil.
00:55:55On fait soudain du film, voilà, mais bon, après,
00:55:58s'il y a beaucoup d'histoire de pognon,
00:56:00bon, après, je pense qu'il y aura plus de chances
00:56:02pour faire d'autres films après coup, bien sûr.
00:56:04Mais néanmoins, le vrai problème, il perdure parce que, en effet,
00:56:09s'il n'y avait pas cette exception culturelle française,
00:56:12le cinéma français, il met la clé sous la porte,
00:56:15que ce soit très clair.
00:56:17Là, il y a à peu près, je dirais, par an, aux alentours de,
00:56:20je crois, c'est entre 300 et 400 films qui se font répertorier.
00:56:25– Avec des budgets ? C'est quoi le budget moyen d'un film ?
00:56:28– Il y a à peu près 2 millions et demi d'euros.
00:56:31– Ah, quand même !
00:56:32– Oui, quand même, ça représente une somme excessivement importante.
00:56:35Quand il y a des films qui font 25 millions d'euros, bien sûr.
00:56:37– Oui, c'est sûr.
00:56:38– Évidemment, mais voilà, et après aussi,
00:56:40il y a eu cette inflation des budgets dans le cinéma français
00:56:43parce que, comme on cherche un financement,
00:56:46on monte le devis de manière artificielle,
00:56:50et après, quand on parle un peu en douce avec un producteur,
00:56:54il te dit, voilà, moi, j'ai pu récupérer 18 millions d'euros,
00:56:58mais je peux faire le film avec 6.
00:57:00– Et les 12, ils vont où ?
00:57:02– Les 12, je ne sais pas où ils vont,
00:57:04mais en tout cas, ils vont certainement quelque part.
00:57:06Et après, tranquille, que le film fasse zéro entrée,
00:57:09je m'en fous, il les a l'argent, il a l'argent avant,
00:57:12donc c'est redoutable.
00:57:14– Il ne prend plus de risques au sens…
00:57:16– Non, il ne prend plus aucun risque.
00:57:18Un producteur d'époque, c'était, il mettait ses…
00:57:20– Il s'est terminé, il s'est terminé depuis longtemps ça.
00:57:22– Et en fait, il faut expliquer pour les gens qui nous regardent
00:57:24qui ne savent pas forcément, qu'en fait, ça s'autofinance
00:57:27parce que les films étrangers,
00:57:29les gros blockbusters américains qui sont diffusés en France,
00:57:33il y a une partie de cet argent-là, des entrées,
00:57:37même des films étrangers, qui vont nourrir les fonds du CNC, etc.
00:57:42– Mais uniquement le CNC, attention.
00:57:44– Uniquement le CNC.
00:57:45– Mais attention, parce qu'on parle beaucoup du CNC,
00:57:47je tiens à dire, le CNC, par rapport à la part
00:57:50dans un budget de films classiques,
00:57:53ça représente à peine 10 à 12%, ce n'est pas énorme.
00:57:56– Oui, mais souvent les dossiers commencent,
00:57:58la trajectoire du film commence par le CNC
00:58:01et après, ça se remplit par rapport à ça.
00:58:04Mais j'ai une autre explication pour le fait que le cinéma français
00:58:08ne fasse en tout cas moins d'entrées.
00:58:10Il y a évidemment l'entre-soi et les choix politiques
00:58:14qui ne sont pas faits forcément pour plaire au public,
00:58:17puisqu'ils s'en fichent, puisqu'ils ont les budgets.
00:58:19Il y a aussi ce copinage, mais il y a aussi le fait
00:58:23que ces dernières années, les célébrités, les acteurs,
00:58:27je pense, ont beaucoup déçu les gens.
00:58:31Ça a commencé avec les Gilets jaunes,
00:58:34ils n'ont pas voulu, en fait, on voit tout le temps des artistes engagés.
00:58:39Alors, ils s'engagent quand il n'y a pas de risque,
00:58:43quand c'est consensuel et quand ça va bien pour leur carrière.
00:58:48Mais dès qu'il y a un sujet sensible, quand c'était la crise sanitaire,
00:58:51quand c'était les Gilets jaunes, là, tout d'un coup,
00:58:53on ne les entend plus, on ne les voit plus.
00:58:55– Et François Cluzet, par exemple, vous citez que l'un des plus connus.
00:58:59Quand vous voyez des gens comme François Cluzet,
00:59:02qui, sur tous les pattons, stigmatisés vraiment,
00:59:05parce qu'on peut le dire, tout de suite le mot,
00:59:07c'est complotiste, complotiste, complotiste.
00:59:09Vous, on pourrait vous taxer de complotiste ?
00:59:11Limite, si non, vous répondez quoi à ces gens-là ?
00:59:14– Rien à cirer.
00:59:15C'est pas grave, c'est leur problème, c'est pas le mien.
00:59:19Je crois qu'à un moment, comme on parlait de toutes ces choses sur les plateaux,
00:59:23le nombre de gens qui étaient prêts à aller nous chercher à la maison
00:59:26pour nous faire faire des piqûres,
00:59:28ben non, c'est leur problème.
00:59:30Le temps passe, la justice arrive dans les tas de pays.
00:59:33S'ils pensent pour des cons et des malhonnêtes aujourd'hui,
00:59:35tant pis pour eux.
00:59:36– Non, mais ça dit quoi, justement, que ces…
00:59:38– C'est le monde, c'est le monde.
00:59:40– …élites artistiques soient déconnectées ?
00:59:42– On enlève.
00:59:43– J'ai dit exprès ça, pour dire que ces acteurs
00:59:45qui sont mis sur le haut de l'affiche,
00:59:48sont ceux qui sont peut-être les moins…
00:59:50– Non, je ne porterai pas de jugement comme ça.
00:59:52– …en raccord avec…
00:59:53– Non, je ne porterai pas de jugement comme ça,
00:59:55parce que quand on se retrouve, et là, Béatrice l'a bien expliqué,
00:59:58c'est dans l'air du temps, vous vous retrouvez sur un plateau de télé,
01:00:00vous êtes en train de faire le taf pour la promo d'un film,
01:00:04on vous demande ce que vous pensez des pitures, des machins, des trucs,
01:00:06vous vous dites un nombre incalculable de conneries
01:00:08qui vont dans le sens du vent,
01:00:09parce que sinon vous allez vous faire massacrer.
01:00:11Donc le fait d'être un peu hors norme, un peu têtu,
01:00:14moi j'ai dû être secoué contre le mur,
01:00:16parce que des fois je n'ai pas des réactions normales,
01:00:18mais il y a une réalité, c'est qu'il ne faut pas…
01:00:20– Vous vous avez buzzé, je vous avais demandé l'année dernière
01:00:22ce que vous pensiez de vivre ensemble,
01:00:23vous m'avez répondu, je ne sais pas, je me suis inscrit à un club de tir.
01:00:25– Non, non, je n'ai pas dit je ne sais pas.
01:00:27– Pardon, mais…
01:00:29– La réaction a été directe.
01:00:34– Vous ne regrettez pas ?
01:00:35– Pas du tout, non mais pas du tout, parce que c'est une réalité.
01:00:37– Vous avez progressé depuis l'année dernière au tir ou pas ?
01:00:39– Mon fils beaucoup mieux, il tire beaucoup plus que moi,
01:00:42il tire mieux que moi, oui.
01:00:43Mais ce n'est pas la question,
01:00:44la question c'est qu'il faut savoir ce qu'on veut dans la vie.
01:00:46Je n'ai pas voulu être le premier en tout,
01:00:49d'ailleurs j'ai appris par Charles Aznavour
01:00:51que lorsque les choses se passaient très très bien,
01:00:53il fallait passer au stade supérieur et préparer la descente.
01:00:56Le jour où il m'a expliqué ça, je n'ai pas compris,
01:00:58il m'a dit, vous allez voir,
01:00:59il y a des tas de gens que vous ne connaissez pas,
01:01:00ils vont vous aider à être tout en haut.
01:01:02Et puis quand vous serez tout en haut, vous ne savez pas pourquoi,
01:01:04mais ils vont tout faire pour vous descendre.
01:01:05– Il y a des choses quoi.
01:01:06– Donc préparez la descente tout de suite.
01:01:07Et c'est la logique normale.
01:01:09– Et c'est les mêmes qu'on croise à la descente.
01:01:10– Ah non, il faut faire attention, parce que souvent ceux qui montent,
01:01:12ils devraient faire attention, parce qu'ils risquent de descendre aussi.
01:01:15Mais pour rejoindre un petit peu les propos qui sont tenus sur les plateaux
01:01:18par des acteurs, par des médecins, par des généraux,
01:01:21en ce moment on a une flopée de généraux et d'abrutis
01:01:24qui sont en train de dire des choses horribles
01:01:25sur des choses horribles qui sont en train de se passer.
01:01:27Bon, c'est parce qu'ils sont sous les projecteurs, ils se laissent aller.
01:01:31– Mais le problème en fait, c'est que ce n'est pas représentatif
01:01:34de la société française.
01:01:35– Complètement, je suis d'accord.
01:01:36– C'est-à-dire qu'on pourrait avoir des acteurs,
01:01:38on voit pareil dans le monde médiatique,
01:01:39soit dans le monde cinéma, musique médiatique, c'est la même chose.
01:01:42C'est-à-dire qu'en fait on a des élites, entre guillemets,
01:01:44qui sont unanimes sur ces questions-là.
01:01:46C'est-à-dire qu'en fait ils pensent tous la même chose,
01:01:48il n'y a pas de pluralité des opinions chez les acteurs,
01:01:51pas de pluralité dans les médias, il n'y a aucune pluralité
01:01:54dans toutes ces classes dirigeantes, entre guillemets.
01:01:56Et donc les acteurs aujourd'hui, le monde du cinéma,
01:01:59ne représentent pas l'ensemble de la société française.
01:02:01Ils représentent un courant bien précis, bien idéologique.
01:02:05Omar Sy en est la quintessence, il est à Cannes en jury.
01:02:09Omar Sy prend des positions par exemple quand il y avait…
01:02:11– Il vit à Los Angeles en plus, c'est sympa.
01:02:13– Mais bien sûr, il avait pris des positions sur Nahel, etc.
01:02:15extrêmement fermes en disant encore une fois
01:02:17la police est raciste, la France ci, la France ça.
01:02:19Je n'ai pas vu le tweet d'Omar Sy pour Matisse,
01:02:21je n'ai pas vu le tweet d'Omar Sy pour Lola, il était où ?
01:02:25Donc en fait c'est un acteur qui ne s'émeut
01:02:31que quand ça va dans son sens idéologique.
01:02:33Mais quand c'est Lola, quand c'est Matisse,
01:02:35quand c'est les policiers, quand c'est les Français,
01:02:37là il n'existe plus Omar Sy, il s'en fiche en fait.
01:02:40Et c'est des donneurs de leçons en plus.
01:02:42Donc moi je comprends que les Français aujourd'hui se disent
01:02:44qu'ils n'ont plus envie de regarder ses films, voilà.
01:02:46– C'est ça, c'est ça qui est insupportable.
01:02:48– Ni même d'acheter son livre, parce qu'il a fait un bide absolu.
01:02:52Et quand il était présenté comme la personnalité préférée des Français.
01:02:57– Mais il l'a vraiment été, il l'a vraiment été,
01:03:00mais il faut savoir comment il montait le questionnaire.
01:03:02– C'est ça, voilà, je pense que totalement…
01:03:04– Et puis qu'il avait des films intouchables aussi,
01:03:06qu'il avait monté, voilà.
01:03:08Donc les gens prêtaient la qualité du personnage, l'acteur.
01:03:12– Et ce qui est intéressant, parce que Laurent m'expliquait aussi,
01:03:14Orantane, c'est le choix aussi d'attribuer des subventions à des films
01:03:18dépend aussi des sujets que les films prêtent.
01:03:20Et comme, évidemment, il faut balayer un maximum de gens dans les salles,
01:03:24il faut être le plus neutre possible.
01:03:28– Oui, ça c'est assez extraordinaire,
01:03:31parce que moi-même j'ai été lecteur au CNC
01:03:33pour choisir justement à qui attribuer les subventions.
01:03:37Et j'ai remarqué une chose qui m'est apparue assez évidente très très vite,
01:03:41c'est-à-dire que s'il y avait un projet
01:03:43où il y avait parmi les membres du jury,
01:03:46quelqu'un qui disait, moi j'adore, etc.
01:03:48donc forcément il y avait une autre personne qui disait,
01:03:50ah tu trouves, moi je ne pense pas, etc.
01:03:52Donc il y avait un petit conflit,
01:03:54et finalement ce projet passait toujours à la trappe.
01:03:56Quand s'il y avait un sujet, je me souviens très bien
01:03:59du mec qui animait les débats, il disait,
01:04:01vous avez des choses à dire dessus ?
01:04:03– Chiant quoi !
01:04:05– Ça passait, parce que personne n'avait rien à dire.
01:04:07C'était l'eau tiède, on ne pouvait pas en dire du mal,
01:04:10donc il passait toujours, il passait toujours.
01:04:12C'était redoutable.
01:04:13– Et sans compter qu'ils sont ce qu'on appelle les commissions d'attribution.
01:04:16– Oui, en plus ils se connaissent tous, etc.
01:04:18Bien sûr, parce que j'ai vu aussi des cas de figure extraordinaire,
01:04:20c'est-à-dire qu'il y a quelqu'un qui présente son propre projet,
01:04:23qui fait partie du jury,
01:04:25il dit, je sors bien sûr quand même un peu,
01:04:28il sort tranquillement et après il revient,
01:04:31alors, on ne va pas lui dire, non forcément,
01:04:34ben si voilà, tu es passé, c'est trop gentil.
01:04:37– Quel suspens !
01:04:38– Quel suspens, c'est extraordinaire !
01:04:39Voilà, c'est tellement risible, c'est extraordinaire.
01:04:41– Après c'est le même qui avait dit, je sors, qui dit, je sors aussi.
01:04:44– C'est ça !
01:04:45– Et il aura des monnaies de sa caisse.
01:04:47– C'est une vaste farce.
01:04:49– Moi ça ne me choque pas.
01:04:51Ce qui est choquant, c'est que le fait que depuis des années, des décennies,
01:04:55toutes ces choses sont là régulièrement,
01:04:57elles viennent à la surface et ça ne bouge pas.
01:04:59– Ça ne bouge pas.
01:05:00– Donc ça veut dire qu'il y a une espèce de connivence.
01:05:02On est encore en démocratie en France, vous irez jusqu'à poser la question,
01:05:06souvent je dis non, mais je pense qu'il reste encore un petit peu
01:05:11pour rejoindre un peu ce que disait Clémence,
01:05:13il y a encore des choses qui sont enracinées.
01:05:15Il ne faudrait pas grand-chose pour que la notion réelle de démocratie existe,
01:05:20vraiment et dans les faits, parce que quand on se fait des référendums
01:05:24où on dit non et c'est oui qui passe,
01:05:27quand on fait un référendum sur Maastricht
01:05:30où il y a eu 600 000 voix de différence entre les deux
01:05:34et que le Président est allé à la Sorbonne,
01:05:37comme il n'y a pas longtemps, Emmanuel aussi,
01:05:39donc il y a un moment où on se dit,
01:05:41est-ce qu'on ne se fait pas berlurer, mais est-ce qu'on ne peut pas faire quelque chose ?
01:05:44Ce n'est pas au résultat que je…
01:05:46– Pourquoi la démocratie elle fait si peur à nos,
01:05:48alors je ne dis plus élites, mais aux élus dirigeants.
01:05:51– Mais parce qu'ils sont tous un peu malhonnêtes,
01:05:53mais ça c'est une espèce de pléonasme que je veux dire,
01:05:56pour certains faire de la politique en étant un peu malhonnête,
01:05:59ce n'est pas grave.
01:06:00Je crois qu'il y a un moment où on ne va pas,
01:06:02au fond des choses, moi je sais,
01:06:04c'est la première fois et la seule fois où je parlerai de ma façon de voter,
01:06:08je ne me pose jamais la question quand je fais le chanteur,
01:06:11pour qui vote le public ?
01:06:13Mais moi j'ai voté non à Maastricht,
01:06:15j'ai voté non à la Constitution, les deux fois,
01:06:18et je me suis rendu compte qu'en réalité j'avais bien fait,
01:06:22ce qui m'a choqué le plus c'est que sur Maastricht,
01:06:24Mitterrand a bien fait son boulot quelques jours avant à la Sorbonne,
01:06:28et que la différence des deux s'est jouée à pas grand-chose,
01:06:31et j'ai vu qu'il y avait eu presque un million de votes blancs ou nuls.
01:06:35Comment est-ce qu'on peut voter blanc à un référendum ?
01:06:37Tu vas voter, tu dis oui, non, mais tu ne vas pas sans ça.
01:06:40Et il y avait un tiers d'abstentions.
01:06:43Et récemment je me posais la question,
01:06:48mais pourquoi il y a plein de gens qu'on voit sur des plateaux,
01:06:51sur internet beaucoup, des gens très compétents,
01:06:53philosophes, sociologues, tout ça, qui disent,
01:06:55moi je pense ceci, je pense cela, la situation, le monde entier,
01:06:59mais je ne vote pas.
01:07:01J'ai envie de dire, mais ferme ta gueule !
01:07:03Si tu ne votes pas, ne pousse pas les autres à ne pas voter.
01:07:06Allez voter, votez pour qui vous voulez ?
01:07:08Pour Mélenchon, pour Philippot, pour qui vous voulez ?
01:07:10Mais allez voter, parce que ce qui vous arrive tous les matins,
01:07:14tous les matins, c'est d'autres gens qui décident.
01:07:17Parce que je me suis rendu compte que quand il y a eu Maastricht,
01:07:20on ne va pas parler deux heures là-dessus,
01:07:22mais il y avait des communistes, il y avait des socialistes,
01:07:24il y avait Fabius qui était con, si ma mémoire est bonne,
01:07:26il y avait De Villiers, il y avait des tas de gens qui n'étaient pas pour.
01:07:29Donc ces gens-là ont dit, non, on va aller vers une espèce de structure fédérale.
01:07:34On y est.
01:07:35Ça veut dire que la vie des paysans, la vie de l'industrie,
01:07:38même les crémiers, ils sont obligés d'avoir des normes de froid pour leur fromage.
01:07:42Tout ça, c'est des gens à Bruxelles qui, l'élite,
01:07:46qui sont élus par personne, qui décident.
01:07:48Et tout le monde trouve ça très bien.
01:07:50Allez voter pour les prochaines élections, allez-y.
01:07:52– On va en parler, ça va être l'objet du second débat.
01:07:54– Alors, je voulais juste, je suis tout à fait d'accord,
01:07:56et à l'époque des référendums, effectivement, c'était le moment
01:08:00où il fallait absolument voter parce que tout ce qu'il y a maintenant découle de ça.
01:08:05Et en fait, le problème est double.
01:08:08C'est-à-dire que d'un côté, c'est vraiment l'histoire de la grenouille
01:08:11qui ne se sent pas bouillir parce qu'ils augmentent la température très doucement.
01:08:15Donc ils ont fait le coup de ne pas respecter le référendum,
01:08:17les gens n'ont pas réagi.
01:08:18Et puis ils ont avancé comme ça très progressivement.
01:08:21Donc les gens, en fait, ne savent même pas quoi faire
01:08:24parce qu'ils ne veulent pas se résoudre à de la violence totale et à la révolution
01:08:27parce qu'il y a le confort à conserver.
01:08:29Donc ils ne savent pas quoi faire.
01:08:31Et d'un autre côté, on a un système…
01:08:33Moi, je comprends maintenant l'abstention record qu'on a.
01:08:37Moi, je vais quand même voter, mais je comprends l'abstention
01:08:40parce qu'en fait, on est dans un système électoral qui est totalement verrouillé.
01:08:44Les gens ne savent même pas actuellement que pour les élections européennes,
01:08:47il y a plus d'une vingtaine de listes.
01:08:49Où sont ces gens ? Où sont ces listes ?
01:08:51On ne les voit jamais dans les médias.
01:08:52Alors ils nous trouvent des explications.
01:08:54Oui, mais l'ARCOM.
01:08:55Oui, mais les temps de parole.
01:08:56Oui, alors tu as deux minutes là.
01:08:57Après, tu as cinq heures pour l'autre, etc.
01:08:59Ça verrouille totalement le champ électoral.
01:09:03Et les gens sont écœurés.
01:09:04Et on a beau voter pour des petites listes,
01:09:06tout est fait pour qu'elles n'arrivent à rien,
01:09:08ni à prendre la parole, ni à avoir quoi que ce soit comme pouvoir,
01:09:12ni à avoir de député.
01:09:13– Et à 3%, elles ne sont même pas remboursées.
01:09:15– Tu n'es même pas remboursé à 3%.
01:09:16À 5%, tu as quelques députés.
01:09:19– Les Allemands, 1%, un député.
01:09:21– Voilà, ce n'est pas normal.
01:09:22Et tout est fait pour verrouiller le champ électoral
01:09:25et dissuader les gens d'aller voter.
01:09:27Et c'est anormal et il faut se réveiller.
01:09:29Ce n'est pas acceptable.
01:09:30– Est-ce que je peux me permettre ?
01:09:32– Très vite.
01:09:33– Très vite.
01:09:34Alors, si je peux me permettre, pour Béatrice,
01:09:36je crois qu'il y a une chose que je souhaite,
01:09:38et j'aspire à ça, mes voeux.
01:09:41Il faudrait que les journalistes aient la possibilité
01:09:44et le droit d'être journaliste.
01:09:46Parce qu'il y en a plein qui ont envie de dire.
01:09:47Il y en a plein qui ont envie d'écrire.
01:09:48Ils ne peuvent pas écrire.
01:09:49Parce que tout ce qui s'est passé à propos des élections,
01:09:51ne serait-ce que 2005, qui a été passé en 2007.
01:09:54Chez nous, en France, on a eu Sarko qui nous a dit
01:09:57ça a changé ce qui s'est passé.
01:09:59Le traité de Lisbonne, ce n'est plus tout à fait la même chose.
01:10:02Mais Angela Merkel, ce qui n'en a rien à battre,
01:10:04elle a dit je suis contente que l'intégralité des choses soit passée.
01:10:07C'est-à-dire que tout ce qui s'est passé sur les accords
01:10:09avec les Ukrainiens, c'est pareil.
01:10:11Il faut que les journalistes puissent dire ce qu'ils savent
01:10:13et qu'on les laisse tranquilles quand ils font des journalistes.
01:10:16– Très vite, Clémence, mais vraiment, on termine.
01:10:18– Non mais, c'est pas grave, on verra plus tard.
01:10:21Je voulais dire sur l'exception culturelle, justement, cinéma et tout ça.
01:10:24En fait, c'est la même chose pour les médias.
01:10:26Et c'est la même chose pour la recherche.
01:10:27Et c'est la même chose pour tout.
01:10:28C'est pour ça qu'en fait, on n'a toujours qu'une pensée unique
01:10:30qu'on entend majoritairement.
01:10:31Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, il y a un si grand décalage
01:10:33entre les peuples et…
01:10:35– Les mainstream et les médias.
01:10:37– Le nom, on ne doit pas dire le nom.
01:10:39– Les élites, c'est ça que tu voulais dire.
01:10:41– Mais c'est pas interdit, on a le droit de le dire quand même.
01:10:43– Allez, on termine sur une note d'humour.
01:10:44D'ailleurs, avant de passer au…
01:10:46On peut applaudir Ignace, qui est notre caricaturiste en ligne.
01:10:50On est diffusé ce mercredi soir.
01:10:53Donc, c'est la veille, par définition, du jeudi.
01:10:55Demain, il y a…
01:10:57– Depuis quand ?
01:10:59– On m'a dit ça, il faut vérifier, c'est peut-être une info complotiste.
01:11:02Il y a Guillaume Meurice qui est convoqué par la direction de France Inter.
01:11:05Vous savez, suite à cette…
01:11:06– Oui, j'ai entendu, le prépuce et tout le reste.
01:11:08– Il y a les qualifiés Netanyahou de nazis en prépuce.
01:11:11Vous trouvez que c'est…
01:11:12Bon, il va sans doute être viré.
01:11:14Vous trouvez que c'est justifié, pas justifié ?
01:11:16C'est quoi votre regard là-dessus ?
01:11:17La liberté d'expression ?
01:11:18C'est Guillaume Meurice, c'est la liberté d'expression qu'on défend ?
01:11:20C'est quoi ?
01:11:21– Non, moi, je pense à Fred qui a dit un truc…
01:11:23– Fred ?
01:11:24– L'humoriste.
01:11:25– Ah oui, Domar et Fred, oui.
01:11:26– Non, non, non.
01:11:28C'est un humoriste qui passait à la télé, qui avait fait une petite…
01:11:32Ou alors, je me suis trompé de prénom.
01:11:34– Tex !
01:11:35– Tex !
01:11:36C'est Tex, pas Fred.
01:11:37C'est Tex qui avait dit une petite truc.
01:11:39Il s'est fait saquer.
01:11:40– Lourdé.
01:11:41– Lourdé.
01:11:42Bon, Guillaume Meurice, il est mieux vu par la direction, quoi.
01:11:46– Ah ben non, parce que là, il va sans doute être lourdé aussi par Radio France.
01:11:49– Mais je ne vais pas pleurer.
01:11:50– Voilà.
01:11:51Bon, et ben voilà, c'est dit.
01:11:52Allez, on termine avec les caricatures d'Anguignas.
01:11:54Béatrice Rosen et Laurent Firod mériteraient un César du politiquement incorrect.
01:11:59Joli, tiens.
01:12:01Béatrice, c'est pour toi.
01:12:04Daniel Guichard.
01:12:05Ah oui, vous êtes bientôt, vous m'avez dit, à Genève, je crois.
01:12:09– Oui, je vais faire chanteur par là-bas.
01:12:11– Daniel Guichard, bientôt en concert à Genève.
01:12:13Je ferai concurrence à Nemo.
01:12:15Voilà, et on vous voit avec votre rapport à cette magnifique chevure.
01:12:20– Mais non, moi j'apprécie parce qu'il m'a fait l'œil de biche.
01:12:23Il m'a fait l'œil de biche.
01:12:25Il manquait quelques plumes.
01:12:26Mais peut-être que je vais changer avec quelques petits…
01:12:29Ah oui, je vais m'arranger la tronche quand même.
01:12:31– Non, non, magnifique.
01:12:32Que pensent les Français du conflit israélo-palestinien ?
01:12:35Je me sens davantage concerné par le conflit normando-breton, voilà.
01:12:40Il faut aussi apprécier Agnès.
01:12:43D'ailleurs, en parlant des cheveux, vous, c'est du vrai.
01:12:46– Bah tire, tire.
01:12:48– Non, non, impressionnant.
01:12:50Laurent, pour sa note, l'UE est à l'image…
01:12:54– Non, mais ça c'est vexant, mais je t'en donne un peu si tu veux.
01:12:57– Mais voilà, l'UE est à l'image de l'Eurovision non-binaire comme Nemo
01:13:01et nos frontières comme Slimane.
01:13:04Joli, bravo.
01:13:06Et enfin, la dernière, Slimane a bien chanté,
01:13:09n'empêche qu'en tant que Français, je ne me suis pas trop senti représenté.
01:13:15Bon, eh ben on applaudit.
01:13:17Voilà pour les caricatures d'Ignace.
01:13:19Et on enchaîne tout de suite avec l'interview confession.
01:13:26Allez, on est à la bourre pour changer à l'interview confession.
01:13:28C'est cinq questions très rapides, réponses aussi rapides que les questions.
01:13:31Donc vraiment, on est d'ardeur.
01:13:33Vous êtes prêts ? Go !
01:13:35Première question.
01:13:44Deuxième question.
01:13:49L'extrême confiance.
01:13:51Parce que ça m'est arrivé souvent dans ma vie
01:13:53de faire extrêmement confiance à des gens pour des actions
01:13:56et je les regrettais amèrement après.
01:13:58À qui en particulier, quelqu'un ?
01:14:00No comment.
01:14:01D'accord. Allez, deuxième question.
01:14:10Ouais, pourquoi pas.
01:14:12Moi, je crois que l'image n'est pas importante.
01:14:13Chacun trouve ce qu'il a envie de trouver.
01:14:15Il y en a qui me trouvent très antipathique, d'autres très sympathique.
01:14:18Il y en a qui vous trouvent très antipathique.
01:14:20Oh, sûrement, mais ce n'est pas important.
01:14:22Vous êtes un chanteur dit engagé, on peut dire.
01:14:24Je suis engagé en rien du tout.
01:14:26Oh non, je suis engagé en rien du tout.
01:14:28Il y a eu des chanteurs qui se sont engagés
01:14:30et qui ont été fracassés parce qu'ils avaient des idées qui ne correspondaient pas.
01:14:33Boris Vian qui chante le déserteur au moment de la guerre d'Algérie ou d'Indochine.
01:14:37C'est engagé. Moi, je chante des chansonnettes.
01:14:39Troisième question.
01:14:47Tenez-vous pour votre plus grand modèle ?
01:14:50En artiste, j'aurais dit Brel, oui.
01:14:54Vous l'avez un petit peu côtoyé ?
01:14:56J'ai vu passer Brel une fois. J'étais tétanisé.
01:15:00Il ne faisait plus de tournée et il faisait l'Homme de la Manche.
01:15:03J'étais assis, premier étage, chez Barclay.
01:15:05Il y avait le bureau de Barclay, le secrétaire, tout ça.
01:15:07Et j'ai vu Brel passer.
01:15:09Et il était avec les cheveux de l'Homme de la Manche.
01:15:12Et j'étais scotché.
01:15:14Je n'ai pas osé lui dire bonjour.
01:15:16D'ailleurs, si je fais chanteur, c'est grâce ou à cause de lui.
01:15:19J'étais lycéen, j'écoutais à Europe la dernière retransmission de l'Olympia.
01:15:23Et je me suis dit, j'aimerais bien faire un truc comme ça un jour.
01:15:26Et j'ai fait.
01:15:27En tout cas, bravo.
01:15:28Avant-dernière question.
01:15:37Il y en a eu beaucoup.
01:15:38Je ne pourrais pas donner un.
01:15:40Ça serait classique de dire la naissance de mes enfants.
01:15:43Celui qui a changé.
01:15:45Allez, on va faire une espèce de petite anecdote,
01:15:47qui aussi est importante, mais qui va vous faire rigoler.
01:15:50C'est la première fois qu'on m'a dit Daniel Guichard comme le chanteur.
01:15:54Parce que quand j'ai débuté, personne ne me connaissait.
01:15:56Je chantais des chansons, La Tendresse, tout ça.
01:15:58Bon, ça marchait gentiment.
01:16:00Et quand je faisais des courses ou que je signais un chèque,
01:16:02il y avait Daniel Guichard comme Olivier Guichard.
01:16:05Parce qu'il était ministre, le ministre de Charles de Gaulle.
01:16:08Donc Olivier Guichard, ministre de la Justice.
01:16:11Et on disait Guichard comme Olivier.
01:16:13Et un jour, on m'a dit Guichard comme le chanteur.
01:16:15Et j'étais content.
01:16:17Allez, dernière question.
01:16:21Avec qui avez-vous été heureux de collaborer ?
01:16:26Francis Lemarque.
01:16:28Francis Lemarque, celui qui a fait A Paris.
01:16:31Quand un amour fleurit, ça fait pendant des semaines
01:16:34De chœurs qui se sourient, tout ça parce qu'il s'aime à Paris.
01:16:38J'ai eu la chance à mes yeux.
01:16:40Bravo !
01:16:42Et là, il y en a peu qui acceptent de le faire, parmi les chanteurs.
01:16:45J'ai fait 4 chansons avec Francis.
01:16:48Il est décédé, mais une femme formidable, des enfants formidables.
01:16:52C'était un type extraordinaire.
01:16:54Et je traversais tout Paris avec le métro, l'ERR.
01:16:57J'allais au bord de la Marne et on faisait des chansons ensemble.
01:16:59Et lui, il retournait après, en fin de journée, à Paris dans ses éditions.
01:17:03Et sur la route, donc moi j'étais vraiment débutant, débutant.
01:17:07Sur la route, il y avait plein de gens.
01:17:08C'est les années 60.
01:17:10Et sur la route, il y avait plein de gens qui filaient un petit coup de klaxon,
01:17:13qui disaient un petit bonjour.
01:17:14Je disais, tu le connais ? Non, il me connaît.
01:17:17Et je me suis dit, ça c'est être populaire.
01:17:19Et le jour où ça m'est arrivé, un jour je sortais de l'aéroport,
01:17:22les chauffeurs taxi qui klaxonnent et qui me disent bonjour,
01:17:24ça c'est être populaire.
01:17:26Et c'était un des personnages les plus populaires que j'ai rencontrés.
01:17:29Et les plus gentils aussi.
01:17:30On est d'autant plus contents parce que s'il y a bien quelqu'un qu'on juge populaire,
01:17:33bon sens du terme, c'est vous, donc on est ravis de vous avoir.
01:17:36Vous restez avec nous Daniel Guichard,
01:17:37et on enchaîne sur le dernier débat de la soirée.
01:17:40On enchaîne, assez bien.
01:17:43Souveraineté française contre souveraineté européenne.
01:17:47Rendez-vous le 9 juin.
01:17:49Que faut-il attendre des élections européennes ?
01:17:52Quelle leçon faut-il tirer du Brexit ?
01:17:55Quel avenir pour l'Europe et la France en Europe ?
01:18:03Voilà, donc toujours avec Daniel Guichard.
01:18:07Bon, je vais vous retirer votre ceci, flardonneur, quelques instants.
01:18:10Non mais c'est mon prix.
01:18:12C'est vrai.
01:18:13C'est mon prix.
01:18:14Voilà.
01:18:15Je remercie encore toute ma famille, tous ceux qui m'ont aidé à avoir ce prix.
01:18:18Voilà.
01:18:19Bon, alors ce qui est intéressant, c'est que vous aviez tenu,
01:18:21parce que quand on a préparé cette émission,
01:18:23évidemment je demande toujours à l'invité quel thème,
01:18:25quel sujet de prédilection il a envie d'aborder.
01:18:27Et puis c'est assez remarquable.
01:18:29Avec vous, vous avez souhaité qu'on aborde ce sujet des élections européennes,
01:18:32puisque ce sera le 9 juin.
01:18:33Pourquoi ?
01:18:34Donc ça arrive dans pas longtemps.
01:18:36Justement, qu'est-ce qu'il faut en attendre, comme on le disait
01:18:38dans l'introduction d'Arnaud Soyer, de ces élections européennes, d'après vous ?
01:18:41Très sincèrement, je pense qu'on va avoir de grosses surprises.
01:18:45Parce qu'il se passe quelque chose sous la surface de l'eau.
01:18:50Vous faites tous partie des choses qui se passent sous la surface.
01:18:53Il y a TVL, il n'y en avait pas beaucoup des TVL il y a quelques années.
01:18:57Maintenant, il y a plein, plein, plein de sites internet
01:19:01qui ne sont pas toujours du même bord, on va dire, à droite, à gauche.
01:19:05Non, il y a des gens qui expriment ce qui se passe.
01:19:07Mais il y a des pluralités sur internet.
01:19:09Elle est énorme, elle est énorme.
01:19:10On ne va pas citer tous les gens qui sont déjà venus débattre ici,
01:19:13qui ont des opinions complètement différentes, mais qui existent,
01:19:16et qui ont de plus en plus d'abonnés, de plus en plus de gens qui les suivent.
01:19:19On parlait de Maï tout à l'heure, mais c'est vrai qu'on pourrait parler de Rémi,
01:19:22on pourrait parler de Greg, je ne suis pas content.
01:19:26Il y a plein de sites qui expriment, avec des nuances, avec du dynamisme,
01:19:30avec de l'humour, avec de l'intelligence, avec de la profondeur.
01:19:33Et de plus en plus de gens se disent, on me raconte ça, mais qu'est-ce qu'il en est ?
01:19:38Et on y va, et on prend un petit peu de temps, et on s'aperçoit
01:19:41qu'il se passe énormément de choses au niveau des analyses.
01:19:44Et ce qui manque dans les médias qui n'ont pas le temps,
01:19:47quand on a 25 minutes pour raconter plein de choses,
01:19:50on ne peut pas aller au fond des choses.
01:19:52Les invités qui sont sur les plateaux de télévision...
01:19:54Oh, officiel, t'arrêtes de picoler, franchement !
01:19:57Les invités qui sont sur les plateaux sont exactement comme au cinéma,
01:20:00il faut aller dans le droit fil, sinon t'es pas invité.
01:20:03Donc on arrive à un moment où la réalité se trouve en dessous,
01:20:06et ça va être exactement comme en 2005, je pense.
01:20:09Et là, qu'est-ce qui va se passer ? Je ne sais pas.
01:20:12– Ça va être un référendum contre Macron, d'après vous ?
01:20:15– Contre l'Europe. Moi, je suis contre, mais...
01:20:18– Vous attendez quoi, une vague à Rennes ?
01:20:20– Non, on s'en fout de la vague à Rennes.
01:20:22Il y a des tas de gens, je suis désolé que Philippot n'ait pas pu sa parole,
01:20:25même Asselineau, qu'on pourrait décrire...
01:20:27– C'est intéressant, parce qu'on les a reçus ici,
01:20:29c'est pas le grand amour entre eux.
01:20:31Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:20:33– Est-ce que j'ai trois minutes pour...
01:20:35– Alors, dans la vision des souverainistes, il y en a deux clients qui sont là,
01:20:42il y en a un qui a regroupé Philippot, il a regroupé plusieurs,
01:20:45Palomba, un tas de gens qui sont venus avec lui,
01:20:48et Asselineau qui, à mes yeux, est probablement celui qui maîtrise
01:20:52le mieux les subtilités de l'Europe avec tous les écrits, les textes, les machins,
01:20:56c'est un haut fonctionnaire qui est bien.
01:20:58Il ne sait pas très bien jouer en équipe, il n'est pas en équipe,
01:21:01et il donne une image de lui qui n'est pas terrible,
01:21:04parce qu'on m'a dit, mais tu ne le connais pas,
01:21:06c'est quelqu'un de très bien, de très gentil.
01:21:08Mais l'image qu'il me donne, si je parle show business,
01:21:10je ne vais pas parler de politique,
01:21:12dans le show business, pour moi, il a une compétence,
01:21:15comment dire, il ne faut pas qu'il le prenne mal, François.
01:21:18Chanteur qui n'a pas marché.
01:21:21Mais il y a des chanteurs qui n'ont pas marché...
01:21:24Non, il ne va pas prendre mal.
01:21:26Quand j'indique François Asselineau,
01:21:28c'est probablement celui qui maîtrise le mieux
01:21:30les vices et les subtilités de l'Europe.
01:21:32Un chanteur raté, c'est ça ?
01:21:33Non, mais un chanteur raté,
01:21:35Claude Carrère est un chanteur raté,
01:21:37c'est un des plus grands producteurs de disques qui existe.
01:21:39Eddie Barclay, c'était chef d'orchestre,
01:21:41petite moustache séducteur.
01:21:43Je vous assure qu'il ne va pas le prendre bien.
01:21:45Par contre, c'était le plus grand des producteurs
01:21:47que j'ai connus, Eddie Barclay.
01:21:49Et même Bernard Tapie, en tant que chanteur,
01:21:51il n'était pas terrible, mais au niveau du business,
01:21:53il se démerdait quand même, il aurait pu faire un show business.
01:21:55Et pour moi, Asselineau, c'est quelqu'un qui a
01:21:57plein de connaissances, mais qui ne passe pas.
01:21:59C'est-à-dire que son entêtement,
01:22:01c'est...
01:22:03L'image, qu'ils le prennent pas mal, tant pis, c'est comme ça.
01:22:05C'est comme si Georges Brassens
01:22:07s'était arrivé un jour et avait dit à Pierre Perret
01:22:09ou à Guy Béart ou à Pierre Vassilu
01:22:11ou même à Cabrel,
01:22:13j'étais là avant vous.
01:22:15On joue de la guitare, on fait des chansons d'amour.
01:22:17Il y a un moment où on en prend plein la tronche
01:22:19et on arrêtait de se dire, je t'aime pas.
01:22:21Lui, Asselineau, il aime pas Philippot.
01:22:23– C'est vrai, et vous avez raison, parce que ce qu'il reproche à Philippot
01:22:25d'avoir posé...
01:22:27– D'être arrivé derrière et de lui dire...
01:22:29– Après tout, on joue dans la même équipe.
01:22:31– François, écoutez-moi.
01:22:33Ah, c'est là-bas.
01:22:35François, écoutez-moi.
01:22:37Je vais vous dire un truc.
01:22:39La France, c'est pas un répertoire de chansons.
01:22:41La France, c'est tout le monde.
01:22:43Alors même si vous pouvez pas
01:22:45piffrer les autres, c'est pas grave.
01:22:47Il y a un moment où même De Gaulle,
01:22:49il a travaillé avec les communistes.
01:22:51Il a travaillé avec même des mecs qui étaient allés du côté de Vichy.
01:22:53Il y a un moment où l'objectif,
01:22:55c'est qu'en vous démerdant les uns les autres,
01:22:57il y en a un qui va faire un, un et demi,
01:22:59deux, peut-être deux et demi, mais il sera pas remboursé.
01:23:01Et l'autre qui fera pareil.
01:23:03Alors qu'ensemble, vous feriez entre six, sept et huit
01:23:05et vous fouteriez.
01:23:07Mais vraiment, j'adore le bordel. Là, il y aura un vrai bordel.
01:23:09– Bravo.
01:23:11– Et je vais finir avec ça.
01:23:19Et après, on n'en parle plus.
01:23:21Les élections, que ce soit Maastricht
01:23:23ou que ce soit 2005,
01:23:25c'était moite-moite.
01:23:2715 millions de non,
01:23:2912 millions de oui, à quelques unités près.
01:23:31Et Maastricht,
01:23:33c'était quasiment la même chose.
01:23:35Ça veut dire qu'il y a la moitié de la France qui n'est pas d'accord.
01:23:37Bon, c'est vrai que le temps a passé.
01:23:39Il y en a quelques-uns qui nous ont quittés.
01:23:41Mais il y en a d'autres, des nouveaux, qui sont arrivés en disant
01:23:43qu'on n'est pas d'accord.
01:23:45Quand on est la moitié pour, la moitié contre,
01:23:47on devrait avoir la possibilité de parler un peu plus.
01:23:49Là, on ne peut pas.
01:23:51Donc, arrêtez vos conneries, mettez-vous ensemble.
01:23:53– Bon, écoutez, vraiment, bravo.
01:23:55Vous avez le droit au Asselineau d'or maintenant.
01:23:59– Je suis très content d'avoir eu le Asselineau d'or.
01:24:01Et je remercie franchement
01:24:03tous les gens sur le plateau
01:24:05qui m'ont permis d'avoir cette récompense.
01:24:07– Merci.
01:24:09– Bon, allez, bien sûr qu'on peut réagir Clémentine.
01:24:11– Réagir sur le fait que vous disiez
01:24:13il va peut-être y avoir des surprises.
01:24:15J'aimerais beaucoup qu'il y ait des surprises.
01:24:17Et je pense que là où vous avez vraiment raison,
01:24:19c'est qu'il y a un match qui est installé, clairement,
01:24:21on l'a tous compris, Macron-RN.
01:24:23– En apparence.
01:24:25– Oui, c'est ce que je dis, c'est un simulacre de match
01:24:27et un simulacre de démocratie, c'est ce qu'on dit depuis le début.
01:24:29Donc, dans ce simulacre, on a un match.
01:24:31Et là, on a alors Valéry Hayé qui a redit
01:24:33oui, ils sont pour le Frexit,
01:24:35ils veulent sortir de l'Union Européenne.
01:24:37Et l'autre, pas du tout.
01:24:39Nous, on est très mainstream et tout ça.
01:24:41Donc, on voit très bien le petit match
01:24:43de ceux qui souhaitent se mainstreamiser
01:24:45depuis le début, d'être les plus…
01:24:47– Mais pour y arriver.
01:24:49– Oui, mais c'est sûr.
01:24:51– Là, pour Valéry Hayé, il s'est fait prendre en photo.
01:24:53– Ah oui, avec l'extrême.
01:24:55Non mais ce que je veux dire, c'est qu'en fait,
01:24:57ils font tout pour réinstaller ce match
01:24:59qui n'existe pas, parce qu'en plus,
01:25:01c'est exactement comme le Parti Socialiste
01:25:03et le RPR à une certaine époque.
01:25:05– Donc, c'est un faux match.
01:25:07Alors, combien de personnes derrière la vague…
01:25:09– La communication est bien faite.
01:25:11– Oui, combien de personnes vont vraiment
01:25:13sentir et voter dans les coulisses
01:25:15et derrière le match ?
01:25:17– Si je peux me permettre, Clémence,
01:25:19les abstentionnistes qui râlent tout le temps,
01:25:21bougez-vous le cul, allez-y.
01:25:23– Faites-nous plaisir.
01:25:25– Faites-nous plaisir, elle a raison Clémence.
01:25:27Vous voulez voter pour personne ?
01:25:29Vous avez une chance, vous allez voir,
01:25:31les surprises vont venir de là.
01:25:33– Et pour rebondir sur ce que vous disiez
01:25:37sur le simulacre, évidemment,
01:25:39c'est un petit théâtre, chacun joue son rôle,
01:25:41mais ce petit théâtre est accompagné
01:25:43d'une neuve langue, d'un petit langage spécifique.
01:25:47C'est-à-dire que maintenant, même nous,
01:25:49on est pris au piège, on dit Europe
01:25:51au lieu de dire Union Européenne.
01:25:53– Moi, je ne dis pas ça.
01:25:55– Et la confusion est vraiment volontaire
01:25:57à part de l'exécutif, de confondre
01:25:59Union Européenne avec Europe.
01:26:01Europe, c'est quelque chose, c'est une réalité objective,
01:26:03c'est un continent intemporel,
01:26:05qui ne mourra jamais,
01:26:07à part avec une météorite
01:26:09ou une guerre nucléaire,
01:26:11qu'on va éviter, j'espère.
01:26:13Et l'Union Européenne, par contre,
01:26:15ça, ça se crée, ça se modifie,
01:26:17ça se termine, ça se quitte
01:26:19et la confusion est faite exprès.
01:26:21Et vraiment, il faut faire attention
01:26:23au langage qu'ils utilisent
01:26:25parce qu'ils transforment, ils vident
01:26:27les mots de leur sens constamment,
01:26:29pas juste sur ce thème, mais sur tous les thèmes
01:26:31et ils font des manipulations de masse
01:26:33comme ça et il faut vraiment en avoir conscience
01:26:35et ne plus tomber dans le piège.
01:26:37– C'est un exemple du macronisme
01:26:39en effet, qui joue volontairement
01:26:41sur la confusion Europe-Union Européenne
01:26:43avec Emmanuel Macron.
01:26:45Emmanuel Macron ne sait pas ce qu'il pense
01:26:47sur rien, puisqu'à chaque fois,
01:26:49il fait des déclarations contraires,
01:26:51un jour c'est blanc, un jour c'est noir,
01:26:53on sait qu'il est pro-européen.
01:26:55Sauf qu'en fait, tous les projets qu'il a essayés
01:26:57de mener à bien d'un point de vue européen,
01:26:59c'est du vent depuis 2017.
01:27:01Qu'est-ce qui s'est passé dans l'Union Européenne
01:27:03depuis 2017, à part la succession de crises ?
01:27:05Tous les projets d'Emmanuel Macron,
01:27:07l'Europe de la défense, l'Europe ceci,
01:27:09l'Europe de l'énergie, l'Europe cela,
01:27:11on a des slogans, en fait c'est de la com,
01:27:13c'est du marketing, mais derrière les autres pays
01:27:15ils disent nein, nous on n'en veut pas,
01:27:17les Allemands ça les intéresse pas,
01:27:19les Espagnols ils veulent autre chose.
01:27:21Il se voit aujourd'hui comme un espèce de futur président
01:27:23de l'Europe, mais en réalité…
01:27:25– De l'Union Européenne.
01:27:27– De l'Union Européenne oui, mais pour lui
01:27:29il se voit président de l'Europe,
01:27:31du continent européen, mais en fait
01:27:33il ne dirige rien, il ne peut même pas
01:27:35prendre des décisions en France, Emmanuel Macron,
01:27:37donc comment peut-il prétendre prendre
01:27:39des décisions au niveau européen ?
01:27:41Et donc en effet on a un jeu de dupe en fait,
01:27:43c'est du cirque. – Vous croyez encore au Frexit vous ?
01:27:45– Moi j'y crois,
01:27:47franchement j'y crois parce que
01:27:49on a tellement fracassé les Anglais
01:27:51qui ont choisi de s'en aller.
01:27:53– À quelle leçon faut tirer d'ailleurs du Brexit ?
01:27:55– Il suffit de regarder les chiffres, moi j'ai pas d'état d'âme,
01:27:57ce que j'ai vu dans les différents sites
01:27:59que j'ai visités pour avoir des informations
01:28:01de gens compétents qui n'improvisaient pas,
01:28:03qui donnaient des choses,
01:28:05les Anglais se portent mieux que nous,
01:28:07ils n'ont encore pas tout réglé leur problème
01:28:09mais ils vont quand même beaucoup mieux que nous,
01:28:11économiquement, et puis quand on regarde
01:28:13les chiffres de notre PIB,
01:28:15de notre situation financière,
01:28:17du pouvoir d'achat des Français par rapport
01:28:19aux Américains et aux Anglais, on devrait se faire.
01:28:21Sauf que l'information ne vient pas jusqu'à nous.
01:28:23Donc c'est ça qui est important.
01:28:25Si je peux me permettre juste une petite,
01:28:27on parle de l'Union Européenne,
01:28:29Xi Jinping,
01:28:31– Présent chez vous.
01:28:33– Parce que c'est pas Emmanuel,
01:28:35Emmanuel il n'a rien fait, il a simplement dit
01:28:37Ursula t'inquiète pas,
01:28:39je te revaudrai ce qu'ils t'ont fait à la douane.
01:28:41C'est-à-dire que je crois que c'est le Premier ministre
01:28:43qui allait dire à Xi Jinping
01:28:45bonjour monsieur, on vous reçoit, on est content.
01:28:47Donc Premier ministre, pour un chef d'État
01:28:49c'est quand même difficile.
01:28:51Et à la table il y avait Ursula qui a eu l'air de dire
01:28:53tu vois tu m'as fait le coup à la douane,
01:28:55j'étais obligé de passer avec les fonctionnaires
01:28:57pendant qu'Emmanuel passait comme chef d'État.
01:28:59Eh bien tiens, je suis là.
01:29:01C'était choquant.
01:29:03– Merci.
01:29:05– Surtout que la France est le seul pays
01:29:09qui s'accommode d'Ursula von der Leyen.
01:29:11L'Allemagne, Olaf Scholl, va recevoir Xi Jinping.
01:29:13Il ne l'a pas demandé à Ursula von der Leyen de venir.
01:29:15Et quand Macron a demandé à Olaf Scholl
01:29:17de venir pour le voyage de l'Allemagne en Chine,
01:29:19Olaf Scholl s'a dit nein.
01:29:21Et il ne veut ni d'Ursula von der Leyen
01:29:23ni d'Emmanuel Macron.
01:29:25En revanche, Emmanuel Macron a l'impression
01:29:27qu'il n'est pas capable d'assurer seul le dialogue avec Xi Jinping.
01:29:29Il est obligé d'avoir un soutien,
01:29:31soit Olaf Scholl, soit Ursula pour l'épauler.
01:29:33Et la France n'est plus capable,
01:29:35comme si on était un espèce de sous-État,
01:29:37d'avoir une diplomatie indépendante et seule.
01:29:39L'Allemagne, ça ne la dérange pas.
01:29:41Quand Giammelloni est allée en Asie,
01:29:43elle y est allée toute seule. Et pourtant, c'est l'Italie.
01:29:45Elle y est allée seule.
01:29:47– Il a besoin de quelqu'un pour lui porter son goûter à chaque fois.
01:29:49C'est soit sa femme, soit Ursula.
01:29:51– Ça c'est en apparence.
01:29:53Mais il ne faut pas oublier que Ursula von der Leyen
01:29:55est à son poste grâce à Emmanuel Macron.
01:29:57Elle n'est pas élue.
01:29:59Personne ici n'a voté pour cette femme.
01:30:01Mais c'est lui qui l'a nommée.
01:30:03Donc il ne faut pas oublier
01:30:05que ce sont des renvois perpétuels d'ascenseurs
01:30:07et qu'ils escaladent
01:30:09une marche chacun à chaque fois.
01:30:11– Elle n'était pas prédestinée à y aller.
01:30:13Je rappelle qu'Ursula von der Leyen
01:30:15était ministre de la Défense en Allemagne.
01:30:17Elle s'était fait virer de son poste de ministre
01:30:19parce qu'elle était incompétente, corrompue.
01:30:21Et on lui a dit, félicitations,
01:30:23vous êtes incompétente, corrompue.
01:30:25Vous êtes promue à la Commission européenne.
01:30:27C'est quand même hallucinant de se dire qu'on a ce genre de...
01:30:29– Je crois que là, tu as réglé le problème d'une façon carrée.
01:30:35Mais elle avait une quinquaillerie derrière elle quand même.
01:30:37Je crois qu'il y a des affaires qui traînent encore un peu.
01:30:39– Oui, oui.
01:30:41– C'est peut-être pour ça qu'elle veut rester.
01:30:45– Ou alors partir à l'OTAN.
01:30:47Il y avait eu aussi ça à un moment donné.
01:30:49Elle voulait partir secrétaire générale de l'OTAN.
01:30:51C'est ce qui est possible au Sudan.
01:30:53– Vous diriez que l'Europe ou l'Union européenne
01:30:55est un vassal des États-Unis, vous ?
01:30:57– Non mais celle-là a toujours été.
01:30:59Il suffit de lire le formidable livre
01:31:01que Philippe de Villiers avait écrit
01:31:03qui parlait de Jean Monnet et de Schuman
01:31:05où tous les sous de l'affaire sont expliqués.
01:31:07Mais ce n'est pas choquant qu'on soit dans l'esprit d'un système américain,
01:31:12qu'on soit des vassaux.
01:31:14Il l'avait déjà pensé au moment de la libération.
01:31:16S'il n'y avait pas eu de Gaulle qui s'énervait un peu
01:31:18et de Latre qui faisait fabriquer un drapeau français,
01:31:21on serait exactement comme beaucoup de pays d'Europe.
01:31:24Donc il ne faut pas être choqué que les Américains fassent leur boulot.
01:31:27Personne ne nous empêche de faire le nôtre, c'est tout.
01:31:30– Vous pensez que l'Europe va s'effondrer dans les prochaines années ?
01:31:34– Est-ce que l'Europe va s'effondrer ?
01:31:36Moi je le souhaite.
01:31:37Pas l'Europe, parce que je vais reprendre ce que dit Béatrice.
01:31:40L'Union Européenne.
01:31:41Parce que l'Europe, moi je suis européen.
01:31:43Quand on parle de souveraineté européenne,
01:31:46si on compare ça aux États-Unis, ils parlaient tous anglais ou quasiment.
01:31:49À part les Cheyennes, les Apaches et les autres,
01:31:51mais ils parlaient tous anglais.
01:31:53Nous on parle le bulgare, l'italien, l'espagnol.
01:31:55Comment peut-on avoir une souveraineté ?
01:31:57On est européens.
01:31:58La question ne se pose pas une seule seconde.
01:32:00Je suis européen.
01:32:01Quand j'étais môme, je me suis baladé un petit peu.
01:32:03J'ai vu qu'on est les enfants du même âge que moi.
01:32:06Ils ne parlaient pas la même langue, mais on se débrouillait.
01:32:08– On a une proximité culturelle évidente.
01:32:10– Exactement.
01:32:11– Bien sûr que la France a une proximité historique, culturelle,
01:32:14civilisationnelle avec l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne, la Belgique,
01:32:17même le Royaume-Uni.
01:32:18C'est évident.
01:32:19Le problème, c'est la conception idéologique, encore une fois,
01:32:22de l'Union Européenne, qui en fait est anti-européenne.
01:32:25Et c'est ça qu'on ne dit pas.
01:32:26– Elle est en lieu business.
01:32:27– Mais l'Union Européenne qui est censée mettre en avant les Européens,
01:32:32la culture et la civilisation européenne,
01:32:34joue en fait contre la civilisation européenne.
01:32:37– C'est normal.
01:32:38– Et donc c'est tout le problème.
01:32:39Et donc il faudrait avoir peut-être une coopération entre les pays européens
01:32:43pour se protéger au niveau continental,
01:32:45mais pas dans la manière dont c'est fait avec l'Union Européenne aujourd'hui.
01:32:49– Erbus, c'est une coopération.
01:32:53On n'a pas eu besoin d'Ursula pour le faire.
01:32:55– Mais c'est ça, il faut des coopérations européennes
01:32:57sur tout un tas de sujets de sécurité, d'immigration, d'économie, bien sûr.
01:33:01Mais en revanche, les institutions, dès qu'elles sont fabriquées aujourd'hui,
01:33:04détruisent les pays européens, détruisent les souverainetés européennes,
01:33:07détruisent l'identité européenne.
01:33:09Et donc c'est ça que…
01:33:11– Mais ils veulent construire le modèle d'Europe fédérale
01:33:14sur le modèle des États-Unis.
01:33:15Moi, je suis moitié américaine, moitié française,
01:33:17donc je connais bien le sujet.
01:33:19C'est impossible.
01:33:20L'Europe, les pays européens n'ont pas la même histoire,
01:33:24la même conception que les États-Unis.
01:33:27Même entre eux, les États américains n'ont pas la même histoire.
01:33:31Les États-Unis ne se sont pas créés comme l'Europe s'est créée.
01:33:34Il n'y a pas eu…
01:33:36Tout est différent et on pense qu'on est très similaire.
01:33:40Les Européens et les Américains pensent qu'ils sont très similaires
01:33:42parce qu'il y a eu une influence culturelle majeure à travers les films,
01:33:46à travers tout le soft power.
01:33:47Et moi, j'adore mes deux pays,
01:33:49mais je veux que mes deux pays restent mes deux pays
01:33:53avec chacun leur identité, chacun leurs avantages.
01:33:56Et ça me choque qu'on essaye de transformer cette union européenne
01:34:00en quelque chose qui mime les États-Unis d'Amérique
01:34:05alors qu'on n'a absolument rien à voir.
01:34:07Je veux que la France reste la France.
01:34:09C'est normal.
01:34:10– Bien joué.
01:34:11– Vous pouvez dire que vous êtes un patriote, vous le revendiquez ?
01:34:16– Moi, je suis un patriote populiste.
01:34:18– Et qui a des origines en plus, c'est ça qui est bien.
01:34:20– Non, mais moi, je viens de la Bretagne à l'Oural, comme disait le Général.
01:34:24Non, non, je dois avoir de la famille du côté de la Sibérie
01:34:28qui travaille dans les chemins de fer là-bas, du côté de ma mère.
01:34:31Non, non, le problème ne se pose pas de l'Europe.
01:34:33Je peux juste faire une petite parenthèse
01:34:35parce que pendant que vous parliez,
01:34:36que vous étiez en train d'expliquer tout ce qui se passe,
01:34:39l'Union européenne, toutes les difficultés,
01:34:41il y a deux petits points que j'aimerais qu'on mette un petit peu en mémoire.
01:34:45Les paysans d'un côté et les gens qui ont été,
01:34:48pas licenciés parce que c'était tous les soignants, les pompiers, les militaires,
01:34:52parce qu'ils ne voulaient pas se faire piquer.
01:34:54Il ne faut pas les oublier.
01:34:55À 20h, chaque soir, on faisait bravo, bravo,
01:35:01vous êtes en train de nous soigner avec des sacs de poubelle sur la tronche, c'est super.
01:35:04Une fois qu'ils ont été mis à la porte parce qu'ils ne voulaient pas de piqûres,
01:35:08on a dit, c'est pas grave.
01:35:10Ça a duré deux ans, deux ans et demi, sans salaire, sans aide, sans quoi que ce soit.
01:35:14Et puis il y a les paysans.
01:35:15Les paysans, on les a vus en Europe, on les a vus à Bruxelles,
01:35:17on les a vus sur nos routes, ils ont tout fait.
01:35:19Et je lisais il y a deux jours, le salaire moyen est entre 350 et 500.
01:35:24Ce sont des gens qui nous nourrissent.
01:35:26Ils étaient 10 millions en 45, ils ne sont plus qu'un million quatre,
01:35:30un million cinq avec les employés.
01:35:32Et ils ne seront plus que 200 000 ou 150 000 dans cinq ans si personne ne fait rien.
01:35:37C'est ça l'Europe. Merci.
01:35:39– Oui.
01:35:40– C'est tout à fait l'Europe.
01:35:44Et c'est pour ça que tout à l'heure, quand tu disais que Macron brassait du vent.
01:35:47Non, il ne brasse pas du vent.
01:35:48Il applique très très bien l'Ajada aux États-Unis.
01:35:51Il ne faut pas l'oublier.
01:35:52Et donc là, à chaque fois qu'il y a une crise, c'est quand l'Ajada est forcé.
01:35:56Mais il le force et il y arrive malgré tout.
01:35:58La Pâque passe, on promet qu'on ne signera pas avec le Mercosur.
01:36:02On le signe quand même et dans le dos comme d'habitude.
01:36:04De toute façon, ça ne change pas depuis le début.
01:36:05– Non, même pas dans le dos, Clémence, même pas.
01:36:07C'est que sur la place publique, c'est écrit, les paysans le savent.
01:36:10– Oui, eux, ils le savent très bien.
01:36:11Mais disons qu'ils ne le disent pas dans les médias
01:36:13et qu'en plus, il y a des journalistes qui ne jouent pas leur rôle.
01:36:15Mais bon, en gros, on dit officiellement,
01:36:18non, non, promis, on vous protège cette fois-ci, c'est fini.
01:36:20Et après, ça passe quand même.
01:36:22On a des tonnes de contrats comme ça.
01:36:23Le chômage, c'était ça aussi.
01:36:25Les retraites, c'était ça.
01:36:26Enfin, à chaque fois, c'est ça.
01:36:27Et en fait, toutes les crises qu'on a vécues ces derniers temps,
01:36:30qui ont mis la population dans la rue, ça venait de Bruxelles.
01:36:33C'était l'Ajada politique de Bruxelles qui était appliqué par Emmanuel Macron.
01:36:37– Il l'exécute.
01:36:38– Il l'exécute.
01:36:39– Il l'exécute.
01:36:40– C'est un exécutant.
01:36:41– C'était très bien de le rappeler.
01:36:42– Bah oui, mais c'est pas être anti-Macron.
01:36:44Il est sympathique, il est bien, mais…
01:36:47– Ouh !
01:36:50– Franchement, franchement,
01:36:52je crois que vous avez un parti pris contre cet homme.
01:36:55– Raconte-nous.
01:36:58– Le cinématographe, il en pense quoi de Macron ?
01:37:03– De Macron ?
01:37:04– Il l'adore.
01:37:06– Le monde du cinéma adore Macron, bien sûr.
01:37:08On le voit tous les jours.
01:37:10Toutes les stars, etc. qui font la promotion du macronisme,
01:37:13évidemment, vu que c'est lui qui tient les ficelles de la bourse.
01:37:17Donc on ne va pas quand même mordre la main qui vous nourrit.
01:37:21– Est-ce qu'il aime à des bourses ?
01:37:22– À des bourses ?
01:37:23Alors ça, il faut demander à Brigitte.
01:37:26Je pense qu'elle doit être au courant en question bourse.
01:37:29– En question intime.
01:37:30– En question intime, on ne va pas polémiquer là-dessus.
01:37:33Mais non, le monde du cinéma, c'est sûr, est macroniste.
01:37:36On l'a vu avec le Covid, on l'a vu avec les gilets jaunes, etc.
01:37:39Ça, c'est certain.
01:37:41– Vous, c'est une source d'inspiration pour vos films,
01:37:43Le monde d'après, là, justement ?
01:37:44– Bien sûr, c'est une source d'inspiration,
01:37:46parce que comme tout le monde ferme sa gueule,
01:37:48il en faut bien un qui l'ouvre.
01:37:50– Finalement, il n'y en a pas beaucoup de cinéastes comme vous.
01:37:53– Pauvres ? Non, c'est vrai.
01:37:54– Oui, parce que vous les faites avec pas beaucoup d'argent, en plus.
01:37:59– Forcément, bien entendu.
01:38:02– J'adore.
01:38:03Moi, j'ai toujours dit que je n'étais pas le plus riche de ce métier,
01:38:07mais que j'étais le plus libre.
01:38:08Et ça, c'est une chose qu'il faut garder.
01:38:10– Ça n'a pas de prix. La liberté n'a pas de prix.
01:38:12– Mais ça compte.
01:38:13– La liberté n'a pas de prix, mais est-ce que vous ne l'avez pas payé un peu ?
01:38:20– Cher, en gros.
01:38:21– Votre grande gueule.
01:38:22– Si, si, je n'ai pas une grande gueule.
01:38:23J'ai dit les choses, celles que je les concevais.
01:38:25Maintenant, je les dis moins.
01:38:26Et quand je les dis, c'est quand je suis sûr que ça va faire mal.
01:38:28– Vous n'êtes pas invité sur tous les plateaux, non plus.
01:38:30– Je m'en fous, ce n'est pas grave, ce n'est pas grave.
01:38:32Je n'y vais pas, je n'ai pas besoin.
01:38:33Ce n'est pas important.
01:38:34Ce n'est pas important parce que d'abord, on ne peut pas plaire à tout le monde.
01:38:37Si on plaisait à tout le monde, on serait les plus riches, les plus heureux.
01:38:40– Vous me disiez que vous parliez un peu avec Pascal Praud, de temps en temps.
01:38:43– Oui, avec Pascal.
01:38:44Même le soir, sur TF1, il y a aussi les messages qui arrivent.
01:38:48– Ah oui ?
01:38:49– Oui, oui.
01:38:50– Chez Cantloup.
01:38:52– Chez Cantloup, régulièrement, quand il imite Pascal Praud,
01:38:56il y a toujours le téléphone.
01:38:57Ah, un SMS de Daniel Guichard.
01:38:59Bon, il y a des horreurs qui sont dites, mais c'est sympa, oui.
01:39:02– Mais finalement, le principal, c'est finalement le contact dans la rue.
01:39:06Voilà, c'est que des messages, la plupart du temps, de soutien.
01:39:09Est-ce que vous êtes parfois un peu titillés ?
01:39:12– Non, non, non.
01:39:13Mais je crois que ce qui est important, ce qu'on est en train de faire là,
01:39:15ce qui est important, c'est simplement d'arriver à convaincre des hommes,
01:39:18des femmes qui se disent, c'est possible de ne pas être d'accord
01:39:21et de ne pas avoir sur la tronche tout ce qui nous arrive en disant,
01:39:25on ne peut rien faire.
01:39:26Moi, je reprendrai toujours l'image de Clémence.
01:39:28On essaie d'enlever toutes les plantes, toutes les racines.
01:39:31Il en reste encore quelques-unes.
01:39:32Alors, est-ce que c'est des mauvaises herbes ?
01:39:34Est-ce que ce sont des bambous ? Est-ce que ce sont des fleurs ?
01:39:36Mais je ne crois pas qu'il fallait désespérer la question tout à l'heure.
01:39:39Est-ce qu'on est encore en démocratie ?
01:39:41Oui, un petit peu, pas complètement, mais un petit peu.
01:39:43Il ne suffit de pas grand-chose.
01:39:45Il peut y avoir des mouvements qui ne sont pas obligatoirement très violents,
01:39:48mais quand il y a une espèce de raz-de-marée de sincérité qui arrive,
01:39:51ça part…
01:39:52– Il y en a un, en l'occurrence, qui fait un carton.
01:39:54Il faut quand même que l'honnêteté impose de remarquer ça.
01:39:57C'est Jordan Bardella, quand même.
01:39:58Vous en pensez quoi de ce phénomène ?
01:40:00– Non, mais Jordan Bardella, c'est tout le travail qui a été fait depuis Le Pen, Marine,
01:40:05y compris Philippot, quand il était dans le film,
01:40:08parce que tout ça a fait son travail.
01:40:10Jordan Bardella, il vient de la Seine-Saint-Denis.
01:40:12– Vous allez jusqu'à dire y compris Jean-Marie Le Pen ?
01:40:14– Non, mais Jean-Marie Le Pen a fait du boulot.
01:40:17On n'aimait pas, mais il a fait un travail…
01:40:19– Vous ne l'avez pas rencontré, vous, en Bretagne, Jean-Marie Le Pen ?
01:40:21– Non, je n'ai pas rencontré Jean-Marie Le Pen.
01:40:24Ah, c'est très marrant, c'est très marrant.
01:40:26Il y a une anecdote là-dessus qui m'a valu très cher.
01:40:28J'avais fait plein de galas en 91, et il y avait un spectacle qui était…
01:40:32Alors, j'avais fait les socialistes et les communistes la semaine d'avant,
01:40:36et après j'ai fait le CNC, les Anciens Combattants, proche de Jean-Marie Le Pen.
01:40:40– Ce n'est pas le CNC du cinéma.
01:40:41– Ce n'est pas le cinéma, c'est pour ça que je faisais le rapprochement
01:40:43quand tu parlais tout à l'heure.
01:40:44Et il y avait Le Pen qui était là, et il y avait un journaliste du Monde qui me dit
01:40:47« Alors, ça vous fait quoi d'être la vedette ? »
01:40:48Je dis « C'est pas moi la vedette, c'est lui, il est là. »
01:40:50Et c'est le seul homme politique qui est resté tout le spectacle.
01:40:54Les autres, Fabius, il arrivait quand le spectacle était fini,
01:40:57Chirac, c'était pareil.
01:40:58Les communistes, eux, faisaient un travail très intelligent,
01:41:01ils disaient « D'abord les discours, le spectacle après. »
01:41:04Parce qu'il y a un tiers de sympathisants, un tiers de militants
01:41:06et un tiers de gens curieux, donc on fait tous les discours,
01:41:09et après, les artistes y peuvent y aller.
01:41:11– Et Jean-Marie Le Pen, lui ?
01:41:12– Il est resté tout le temps, oui.
01:41:13Puis après, je me suis tiré, parce que j'ai fait chanteur, je me suis cassé.
01:41:16– Et du coup, on vous a souvent associé à…
01:41:18– Ah, mais j'en ai pris plein la tronche, oui.
01:41:20J'en ai pris plein, mais j'avais fait 131 spectacles,
01:41:23et sur les 131, il y avait un nombre incalculable de spectacles
01:41:26pour des socialistes, pour des municipalités communistes.
01:41:29Les gens voulaient me voir chanter.
01:41:31Tu me payes, j'arrive, je viens avec les musiciens et je chante.
01:41:33– Et pourquoi je vous demande ça ?
01:41:34Parce qu'il y a quand même beaucoup de gens qui, maintenant,
01:41:36en ont peur d'ailleurs, d'hypothèses.
01:41:37Marine Le Pen, élue présidente en 2027.
01:41:39– Je ne vais pas être méchant, mais le RN d'aujourd'hui,
01:41:44ce n'est pas le Front National d'avant.
01:41:46Les inquiétudes, ils sont bien sur le point.
01:41:49C'est-à-dire qu'on posait la question de Bardella,
01:41:52il est très efficace, il a le profil, il a les réponses,
01:41:56il se démerde parfaitement bien.
01:41:58Il serait né dans le 16ème, c'était moins bon.
01:42:00Il est né à Saint-Denis et il est compétent.
01:42:02Donc c'est vrai que quand on parle des élections européennes,
01:42:05qu'il fasse 32%, 35%, 37%, on s'en fout, qu'il n'en fasse que 28%,
01:42:09ce n'est pas gênant, il fera un peu plus que la dernière fois.
01:42:12Mais les autres, ils ont besoin de vos votes.
01:42:15– Et justement, cette candidate Valérie Ayé de Renaissance…
01:42:18– Je n'ai rien contre elle.
01:42:23Mais la candidate avant s'appelait Loiseau, je crois.
01:42:26Mais malheureusement, Mme Loiseau a fait un meilleur score
01:42:32que fera Mme Ayé.
01:42:33– C'est sûr.
01:42:34– Et Bellamy, pour les Républicains ?
01:42:36– Bellamy, c'est un homme respectable, intelligent,
01:42:40parfait pour ce métier.
01:42:42Il n'est pas fait pour la politique.
01:42:44Non, non, il est trop classe.
01:42:46C'est quelqu'un de parfaitement carré, honnête, intègre.
01:42:50D'ailleurs, la prise de parole qu'il avait faite devant Sciences Po,
01:42:54ça tenait la route au niveau culturel, intelligence et tout, c'est bien.
01:42:59Non, il y a des candidats intéressants dans la politique.
01:43:01– Niveau honnêteté chez Bellamy, dénoncer publiquement les actions de l'Europe
01:43:04pour après aller voter avec le PPE d'Ursula von der Leyen…
01:43:07– Non, mais c'est exactement comme le cinéma, tu vois.
01:43:11Il y a le scénario, il y a ce qu'on voit à l'image,
01:43:13et il y a ce qu'il y a derrière.
01:43:15Ce n'est pas ça, je parle simplement dans les prestations normales.
01:43:18– Vous voulez dire les promesses qu'on ne tient pas, quoi ?
01:43:20– Ah mais ça, non.
01:43:21C'est encore un pléonasme, ça, en politique.
01:43:24Les promesses qu'on ne tient pas, c'est…
01:43:27Non, non, je ne crois pas.
01:43:29Je crois que le résultat est presque plié.
01:43:31On verra ce que Glucksmann va faire.
01:43:34– Vous pensez qu'il peut y avoir une vague Glucksmann ?
01:43:37– Non, mais je pense qu'il fera des points de plus,
01:43:39parce que, comment dire, tout ce qui se fait en politique…
01:43:42– C'est un problème en essence, quand même, ce sondage.
01:43:44– Oui, mais il faut se rappeler quand même qu'en 2022,
01:43:46le PS, il a fait 1%, quoi.
01:43:48– Eh bien, s'il passe dehors à 12-13, excuse-moi, mais c'est quand même…
01:43:51– Ça me paraît quand même difficile.
01:43:52– Il peut remplacer la figure Hayé, en fait.
01:43:53Il peut y avoir une dérive de Hayé à là, dans le bon vote.
01:43:56– Oui, il peut y avoir à gauche un espèce de refort des voix de Hayé
01:44:00vers Glucksmann.
01:44:01– Ils avaient fait 6 et des poussières,
01:44:03si ma mémoire est bonne, aux dernières européennes.
01:44:05– Oui, c'est ça, oui.
01:44:06– Bon, donc là, il y a ceux qui…
01:44:07– Eh bien, l'année était déjà à 8.
01:44:09– Oui, il y a ceux qui partiront de renaissance parce qu'ils sont déçus
01:44:12et puis eux, ils reviendront un petit peu là où ils avaient l'habitude d'aller.
01:44:16Bon, à la limite, ce n'est pas très important,
01:44:18parce que ça fera quelques députés.
01:44:19Moi, ce que je dis, c'est, si vous avez voté non à Maastricht,
01:44:22si vous avez voté non à 2005, regardez les candidats qui, eux, disent non.
01:44:27On veut se tirer de tout.
01:44:29– Il n'y a pas grand monde.
01:44:31– Il n'y a pas grand monde, mais ce que je disais tout à l'heure,
01:44:34c'est que dans ces deux référendums,
01:44:36la moitié des Français ont été pour et contre,
01:44:38à quelques centaines de milliers de près.
01:44:40On ne peut pas dire qu'ils aient changé d'avis comme ça en quelques temps.
01:44:43– Oui, alors attendez, juste si on peut faire un éclaircissement là-dessus,
01:44:47parce qu'il y en a beaucoup qui jouent sur ce double jeu,
01:44:49l'ORN et probablement Reconquête, qui disent,
01:44:52bon, alors nous, on n'est pas vraiment pour la sortie,
01:44:55mais il existe une troisième voix, blablabla.
01:44:57– Non, il n'y en a pas.
01:44:58– A chacun de décider, mais est-ce qu'il existe vraiment une troisième voix
01:45:01ou est-ce qu'il faut dire les choses clairement dans son programme ?
01:45:04– Oui, je suis d'accord.
01:45:05– Et dans ce cas-là, en effet, il y a deux listes à peu près,
01:45:07trois peut-être avec celles de Kuzmanovitch et l'alliance citoyenne.
01:45:10– Oui, ils finiront tous par se regrouper, c'est ce qu'on souhaite.
01:45:12Parce que le problème, c'est, vous êtes pour l'Europe, enfin…
01:45:15– L'Union Européenne.
01:45:16– L'Union Européenne, excuse-moi.
01:45:17Vous êtes pour l'Union Européenne, vous votez, très bien,
01:45:19vous votez pour qui vous voulez, il y a cinq, six parties qui feront l'affaire.
01:45:22Vous êtes contre l'Union Européenne, vous n'avez pas beaucoup de clients,
01:45:25mais vous êtes quand même la moitié de la population.
01:45:27Vous ne pouvez pas avoir disparu comme ça en quelques années.
01:45:31– 36% en fait, il y a eu un sondage qui est sorti,
01:45:33je ne sais plus quel journal a fait le sondage,
01:45:35mais c'est 36% de la population française…
01:45:37– Qui osent le dire.
01:45:38– Qui a osé dire qu'ils étaient pro-sortie…
01:45:42– Souverainistes, oui.
01:45:43– Merci d'eux.
01:45:44– Vous êtes souverainistes ?
01:45:45– On est assez fans.
01:45:47– C'est normal, non ?
01:45:48– On va arriver bientôt au terme de cette émission.
01:45:51– Déjà ?
01:45:52– Oui, déjà, ça passe vite.
01:45:53Mais alors, il y a eu pas mal de demandes,
01:45:55d'un petit privilège que vous nous avez accordé.
01:45:59Bon, je n'ai malheureusement pas pensé à vous demander d'amener votre guitare,
01:46:02mais est-ce que vous seriez capables, à Acapela, de nous fredonner un petit peu ?
01:46:06Alors évidemment, il y a une chanson qui fait pleurer, je crois, à chaque fois,
01:46:09Berkhoff, quand il l'écoute, c'est…
01:46:11– Je peux raconter ou pas ?
01:46:12– Oui, racontez un exemple.
01:46:13– Rapidement, parce que c'est trop touchant,
01:46:14j'imagine que vous connaissez André Berkhoff.
01:46:16– Oui, j'admire énormément Berkhoff.
01:46:19– Lui aussi, il vous admire comme ça.
01:46:20Et en fait, à chaque début de sujet, il y a une petite musique qui amorce le sujet.
01:46:25Et à chaque fois qu'on doit parler, je ne sais pas, des personnes âgées,
01:46:28c'est mon vieux.
01:46:30Et à chaque fois, il pleure.
01:46:32Et du coup, ça fait pleurer à chaque fois.
01:46:33– Comment vous expliquez ?
01:46:34Quel effet ça fait pour l'artiste que vous êtes,
01:46:37de voir que vous dégagez ce type d'émotions ?
01:46:42– Alors ça, cette chanson, elle a 50 ans.
01:46:45– On le voit bien, c'est incroyable.
01:46:46– Elle a déjà 50 ans.
01:46:47Et elle s'est installée, elle s'est installée,
01:46:50elle s'est installée comme ça.
01:46:52Et puis, il se passe des tas de choses.
01:46:54Bon, on ne va pas raconter tout ce que j'ai pu rencontrer en 50 ans,
01:46:57sur cette chanson.
01:46:58Mais elle fait partie de la mémoire collective.
01:47:00Moi, je n'existe plus, elle ne m'appartient plus, cette chanson.
01:47:03– Et elle en survivra, exactement.
01:47:04– Oui, mais de toute façon, c'est le fantasme de tout chanteur ou chanteuse,
01:47:08d'avoir une ou deux chansons qui, un jour, vont être chantées,
01:47:12mais c'est qui qui la chante ?
01:47:13Parce que ça commence, les jeunes générations.
01:47:15Mon vieux, c'est qui ?
01:47:16Ah oui, oui, oui, ils l'ont chantée chez Goldman, tu vois.
01:47:19Richard, on ne sait pas qui c'est, mais ce n'est pas gênant, ça.
01:47:22Ce n'est pas gênant.
01:47:23– Bon, alors, allez, on y va.
01:47:25Dans son vieux, par-dessus, râpé, il s'en allait l'hiver,
01:47:29l'été, dans le petit matin frileux.
01:47:32Mon vieux, il n'y avait qu'un dimanche par semaine.
01:47:36Les autres jours, c'était la graine qu'il allait gagner comme on peut.
01:47:41Mon vieux, l'été, on allait voir la mer.
01:47:45Tu vois, c'était pas la misère, c'était pas non plus le paradis.
01:47:51Eh oui, tant pis, dire que j'ai passé des années à côté de lui,
01:47:57sans le regarder, on a à peine ouvert les yeux, nous deux.
01:48:02J'aurais pu, c'était pas malin, faire avec lui un bout de chemin.
01:48:07Ça l'aurait peut-être rendu heureux, mon vieux,
01:48:11mais quand on a juste 15 ans, on n'a pas le cœur assez grand
01:48:17pour y loger toutes ces choses-là.
01:48:20Tu vois, maintenant qu'il est loin d'ici,
01:48:24en pensant à tout ça, je me dis,
01:48:27j'aimerais bien qu'il soit près de moi, papa.
01:48:33Bravo !
01:48:45Alors ça, je tiens à dire que, nous tous ici présents,
01:48:48les gens ne le savent pas, mais c'est extrêmement rare, extrêmement rare.
01:48:51D'abord, ce n'était pas prévu.
01:48:53On dit vraiment, on l'a fait comme ça, on a décidé,
01:48:56et puis vous avez tout de suite accepté.
01:48:59Et c'est très rare qu'on puisse…
01:49:01– Elle est presque encore plus belle comme ça, Gabela, je trouve.
01:49:03– Alors Clémence, il y a vraiment, je vais poser le micro,
01:49:06il y a vraiment une chose que j'ai constatée sur les années,
01:49:09c'est qu'il y avait une orchestration, il y avait plein de choses au début.
01:49:12Et maintenant, sur scène, il n'y a quasiment rien,
01:49:14il y a juste une guitare.
01:49:16Et il n'y aurait rien, ça serait pareil.
01:49:18Je crois que les mots se suffisent à eux-mêmes.
01:49:20D'ailleurs, on disait dans l'introduction à la chanson,
01:49:23mon vieux, la musique est de Jean Ferrat,
01:49:25et il y avait un premier texte qui avait été fait
01:49:27par Michel Sanlis dix ans avant.
01:49:29Et j'ai remanié, j'ai refait, et on a fait cette chanson, voilà.
01:49:32– Et d'ailleurs, c'est intéressant parce qu'il y a un nombre de chanteurs aussi
01:49:35dont on pourrait dire que s'ils n'avaient pas le renfort de la technique,
01:49:38là pour le coup…
01:49:39– Oui, mais c'est normal, ce n'est pas choquant.
01:49:41– Le médecin des chanteurs, c'est comme un cuisinier qui a acheté…
01:49:44– Non, mais je crois qu'il faut…
01:49:47Il y a des chanteurs, des chanteuses
01:49:49qui font des choses formidables avec la technique.
01:49:51Donc il ne faut pas dire…
01:49:53On a eu des chanteuses formidables comme Jane Birkino
01:49:56qui avait les tout petits doigts, mais les chansons, l'émotion, tout ça,
01:49:59la technique sert à quelque chose.
01:50:01Et il y en a d'autres, on a vu Slimane pour l'Eurovision,
01:50:03il a le coffre, il chante merveilleusement bien,
01:50:05donc c'est comme ça, pas grave.
01:50:07– Allez, on termine comme d'habitude avec les dessins d'Ignace.
01:50:11Donc, qu'attendent les Français des Européennes ?
01:50:14On attend que ça se passe, plus de la moitié d'abstention.
01:50:17Voilà, on applaudit Ignace.
01:50:19Ignace.
01:50:22Béatrice Rosen, pour une distinction de ses identités,
01:50:26il ne faut pas confondre le Coca-Cola avec le champagne.
01:50:32Daniel Bichard, chanteur de la chanson française,
01:50:36la tendresse, c'est trop rock'n'roll pour moi,
01:50:39et on voit l'Union Européenne derrière.
01:50:43Et enfin Valérie Ayé fait un selfie mince,
01:50:46encore des skinheads, voilà.
01:50:50Allez, si vous aussi vous êtes un peu chanteur comme Daniel Bichard,
01:50:54demandez un portrait ou une caricature,
01:50:56vous pouvez aller sur dessignace.com,
01:50:58on va inscrire à l'antenne le lien du site internet,
01:51:04on peut donc commander son portrait.
01:51:07Puisque voilà, le cadeau, c'est qu'il vous fait un portrait.
01:51:10– Oh joli, oh joli.
01:51:13– Et puis ça, c'était la version caricature.
01:51:16– Bravo, merci.
01:51:17– Et voilà, et maintenant, il ne l'a pas encore vue.
01:51:21– Ah j'adore, ah j'adore.
01:51:23– Voilà Ignace, on peut le remercier, merci beaucoup Ignace.
01:51:27– Alors, ça c'est très, un peu Bronson.
01:51:29– Un peu Bronson, un peu Charles Bronson, oui.
01:51:33– C'est sympa, j'ai une bonne tronche là-dessus.
01:51:37Bon en tout cas, c'était un plaisir vraiment cher Daniel Bichard.
01:51:39Allez, le mot de la fin pour tout le monde.
01:51:41D'abord, est-ce qu'une réaction face à Daniel, au terme de cette émission,
01:51:45peut-être, allez, pour commencer, Jérémy ?
01:51:47– Sur quel sujet ?
01:51:48– Bah, Daniel Bichard, tu connaissais Daniel Bichard, sois honnête.
01:51:51– Ah bah oui, je le connaissais, bien sûr.
01:51:52– Non mais attends, je vais te dire, ne te laisse pas prendre à la question.
01:51:55Daniel, c'est qui ? Tu commences par c'est qui ?
01:51:58– Non, non, je connaissais Daniel Bichard, évidemment, et voilà.
01:52:01– Tu l'avais déjà vu chez Pascal Praud, c'est ça que tu vas me dire.
01:52:04– Non mais voilà.
01:52:05– Non mais c'est vrai en plus.
01:52:06Mais oui, voilà, je suis d'accord avec vous sur beaucoup de sujets,
01:52:10et la chanson était très émouvante, donc voilà.
01:52:13– Béatrice ?
01:52:14– C'est toujours un plaisir, parce que vous avez une vraie authenticité,
01:52:19voilà, on sent que vous êtes quelqu'un de vrai, et c'est ça qui fait du bien.
01:52:23– Mmh.
01:52:24– Comment ?
01:52:27– La goye, en effet, la goye qui est sincère, et ça fait du bien pour tous.
01:52:33– Et c'est trop tard pour que je change.
01:52:35– Oui.
01:52:36– Allez, mon cher Laurent, ça ne serait pas un comédien ?
01:52:40– Justement, bien entendu, attends, j'ai l'œil, tu crois que…
01:52:43– Nous sommes les témoins de quelque chose du genre.
01:52:45– 40 ans de métier, attends, on ne vous a pas assez vu au cinéma ?
01:52:48– Alors, je vais répondre très très rapidement, ce n'est pas mon métier.
01:52:51J'ai vraiment fait deux petites séquences avec Lanvin, dont Bon Rétablissement,
01:52:58mais ce n'est pas mon métier.
01:52:59Le cinéma, c'est un vrai métier de gens sérieux quand même.
01:53:02– Non, pas forcément.
01:53:05– Pas forcément du tout.
01:53:07– Bon, ben, on va vous laisser les moussants ensemble, et puis…
01:53:10– J'aime beaucoup.
01:53:11– Nous, on prend 10%, tout ça, sur la table, les agents, voilà.
01:53:15– Attendez.
01:53:16– Bon, allez, c'est la fin de Bistrot Liberté.
01:53:18Un grand grand merci à Daniel Guichard.
01:53:20On peut vous applaudir encore.
01:53:22Voilà.
01:53:26Allez, on va remercier aussi toute l'équipe, à commencer par Raphaël,
01:53:30à la réalisation, s'il vous plaît, on l'applaudit bien fort.
01:53:33Pierre, au son.
01:53:34Très important, le son pour un chanteur.
01:53:37Et puis, derrière les caméras, ils sont nombreux.
01:53:39Il y a Sébastien, tout d'abord.
01:53:41Sébastien, tu es là.
01:53:42Charles, tu es là, on t'applaudit bien fort.
01:53:45Maxime est là.
01:53:47Merci aussi à la production, à Arnaud Soyer,
01:53:50à toute l'équipe de Bistrot Liberté et de TVL.
01:53:53On se retrouve, quant à nous, dans 15 jours.
01:53:55Et d'ici là, on vous souhaite tout le meilleur.
01:53:57À bientôt, bravo !
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