Attaque mortelle d’un fourgon pénitentiaire : Thomas Jacquot, secrétaire national UFAP-UNSA Justice, témoigne

  • il y a 4 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui, Thomas Jacquot, secrétaire national UFAP-UNSA Justice, est en ligne avec Pascal Praud pour en parler.
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00:00 - Europe 1, Pascal Praud, de 11h à 13h, vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
00:04 - Et bien sûr, l'émotion toujours aussi forte après l'attaque mortelle du fourgon pénitencier au niveau d'un péage dans l'heure hier.
00:09 Je vous propose de revenir sur les moyens utilisés par les malfaiteurs.
00:13 Thibaud de Montbrial était ce matin avec Laurence Ferrari,
00:16 il est avocat et président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure.
00:20 Je vous propose de l'écouter.
00:22 - Ce qui s'est passé hier est très clairement une bascule qui n'a rien d'inattendu,
00:26 puisque c'est la suite logique de la trajectoire de sud-américanisation que suit notre pays.
00:31 Pourquoi est-ce que c'est une bascule ?
00:33 Parce que pour la première fois, Laurence Ferrari, pour la toute première fois,
00:35 les moyens utilisés par les narcotrafiquants qu'on appelle de haut de spectre, c'est-à-dire les mafias,
00:42 les moyens d'utilisation d'armes de guerre, massacres de rivaux,
00:46 ont été utilisés non pas contre des clans rivaux, mais contre la force publique,
00:52 en l'occurrence, ces surveillants de l'administration paysancière.
00:54 C'est la première fois.
00:55 - Et Thibaud de Montbrial de prolonger encore sa réflexion sur ces agents qui n'avaient aucune chance.
01:02 - Les gens de l'administration paysancière n'avaient aucune chance.
01:04 Vous l'avez rappelé ?
01:05 - Ils ont été abattus comme des chiens.
01:07 - Ils ont été abattus par un commando qui avait planifié son attaque,
01:11 ce qui posera la question du renseignement et de la façon dans laquelle ils ont obtenu les renseignements,
01:18 et ce qui pousse vers une autre réflexion, qui est aujourd'hui, les narcotrafiquants,
01:24 les mafias du narcotrafic, sont devenus tellement puissantes
01:26 qu'elles n'ont plus de difficultés à corrompre des agents de l'État.
01:30 - Étienne Blanc, lui, est sénateur républicain,
01:33 il est rapporteur de la commission d'enquête sénatoriale sur le narcotrafic.
01:36 Il était l'invité de Dimitri Pavlenko, toujours sur Europe 1, et c'était ce matin.
01:40 - Lorsque l'on quitte une prison, il faut connaître l'heure, le véhicule,
01:45 le nombre de personnes qui sont à l'intérieur, comment sont-elles armées,
01:49 il faut connaître très précisément l'itinéraire.
01:52 Il y a une préparation, et cette préparation, elle laisse entendre
01:55 qu'il y a une entreprise, qu'il y a une organisation qui est extrêmement puissante.
01:59 Eh bien, dans notre rapport, nous le disons sur le narcotrafic,
02:03 il y a une professionnalisation du narcotrafic,
02:06 et il y a une organisation qui est une organisation entrepreneuriale.
02:09 C'est quoi une entreprise de narcotrafic ?
02:11 C'est un client, c'est le consommateur, il y en a beaucoup trop en France.
02:14 Et c'est ensuite un propriétaire d'entreprise.
02:17 - Et évidemment, ça peut être effrayant ce qu'on entend à l'instant.
02:21 Thibaud de Montbrial, on va le réécouter,
02:24 et cette fois-ci, il parle du quotidien des agents.
02:27 - Aujourd'hui, et depuis déjà des années,
02:30 ils sont de plus en plus l'objet de pression de la part des détenus,
02:34 de pression en dehors de la sécurité pénitentiaire,
02:38 des pressions sur leur famille, il y en a très régulièrement
02:40 qui sont agressés parce qu'ils sont reconnus dans les centres commerciaux, etc.
02:43 Donc, depuis quelques années, la violence physique qui est commise
02:47 et exercée contre les survivants de l'administration pénitentiaire
02:50 n'arrête pas d'augmenter, et j'ai aussi une pensée pour eux
02:53 parce que je pense qu'à un moment donné, il va falloir changer également ce logiciel aussi.
02:57 Décidément, il y a beaucoup de logiciels à changer.
02:59 Le logiciel de la façon dont les surveillants de l'administration pénitentiaire sont protégés.
03:04 - Et ce mot "logiciel", effectivement, fait floresse ces dernières semaines.
03:08 Thomas Jacot est avec nous, il est secrétaire national UFAP-UNSA Justice.
03:14 Bonjour et merci d'être avec nous, monsieur Jacot.
03:18 Ce transferment, on a besoin d'en savoir sans doute davantage.
03:24 Est-ce que c'est quotidien dans les prisons de France,
03:27 et est-ce qu'il faudrait qu'il soit moins fréquent ?
03:31 - Écoutez, en tout cas, notre organisation syndicale
03:35 et d'ailleurs l'ensemble des organisations professionnelles
03:37 demandent le développement de la vidéoconférence
03:40 parce qu'aujourd'hui, elle est soumise à l'avis de la Défense
03:44 et que ça pose vraisemblablement, et on le voit aujourd'hui,
03:47 des problèmes de sécurité.
03:48 Moi, je voudrais juste dire, quand même, par rapport à ce qui s'est passé,
03:51 parce que moi, j'exerce au pôle de rattachement des exécutions judiciaires de Béziers,
03:55 et ce qui s'est passé hier, on a vécu les prémices en 2019
04:00 lorsqu'il y a eu l'attaque de Tarascon, c'était ma base,
04:03 donc un équipage de ma base qui était sur le tribunal de Tarascon
04:06 lorsqu'on s'est fait attaquer déjà l'arme de guerre à cette époque-là.
04:09 Il avait été d'ailleurs établi régionalement une plateforme revendicative
04:14 avec notamment la gestion de certains profils d'escorte,
04:17 notamment ces niveaux 3, ces fameuses escortes 3.
04:20 On n'a rien retenu de tout ça, on n'a retenu aucune leçon,
04:25 et aujourd'hui, on se retrouve avec deux camarades décédés
04:28 et que ce n'est pas possible aujourd'hui de considérer le mot "sécurité" comme un gros mot.
04:34 Derrière le mot "sécurité", il y a de l'argent, il y a des besoins financiers,
04:38 et il va falloir à un moment donné qu'on se pose la question
04:41 de comment on gère ce type d'escorte,
04:44 parce que j'entends depuis tout à l'heure les analyses faites notamment sur le narcotrafic, etc.
04:49 Je partage complètement, aujourd'hui la société n'est plus la même.
04:53 J'avais un collègue tout à l'heure sur le piquet de grève de Bézier qui me disait
04:56 "on a l'impression qu'on a les mêmes méthodes de transferment que dans les années 90",
05:02 mais c'est vrai, les véhicules ont changé, alors c'est vrai qu'ils ont grandement changé.
05:05 Aujourd'hui, on transporte des détenus avec des Kangoos,
05:07 des Kangoos sérigraphiés avec des gros autocorps de l'administration pénitentiaire,
05:12 marqués "c'est moi qui ai le détenu, allez-y, tirez-moi dessus".
05:15 On est à côté de la plaque concernant la sécurité, et complètement à côté de la plaque.
05:20 Les collègues hier qui se sont fait exécuter,
05:23 ils n'ont même pas eu le temps de faire quoi que ce soit.
05:25 Qu'est-ce que vous voulez faire avec une arme à la ceinture ?
05:28 Vous avez une arme de poing à la ceinture,
05:30 vous avez des gens qui arrivent avec des Kalachnikovs ou je ne sais quelle arme de guerre.
05:33 - Mais justement, c'est ça que je trouve intéressant, et Thibault de Montbréal le disait,
05:38 et puis Jérôme tout à l'heure le disait également.
05:41 Il y a une question qui est vraiment importante, c'est pourquoi ces hommes ont-ils tiré,
05:47 alors qu'ils pouvaient sans doute avec ces armes-là sortir celui qu'ils étaient venus chercher sans tuer personne ?
05:58 Est-ce que cette question, vous pouvez y répondre ?
06:01 - Non, donner une réponse aujourd'hui, ce serait donner un avis.
06:07 Moi j'ai mon avis sur la question, mais je pense que c'est lié aussi au phénomène de société.
06:11 Le trafic de drogue aujourd'hui génère beaucoup d'argent.
06:13 Moi j'ai malheureusement vu ces vidéos que tout le monde a regardées sur cette attaque au niveau du péage.
06:19 On voit un commando quand même qui est bien équipé, qui sait faire,
06:22 qui n'oublie pas de brûler la voiture en partant.
06:24 On avait l'impression d'avoir affaire à des équipes équivalentes à ceux qui attaquent les fourgons blindés.
06:29 On sent que derrière tout ça, il y a beaucoup d'argent et qu'il y a une vraie question sécuritaire là-dessus.
06:35 Alors est-ce qu'il y a une volonté de tuer les personnes ?
06:37 Bien évidemment, puisque sinon ils seraient sortis du véhicule et ils auraient simplement menacé.
06:42 Bien sûr, comme disait Jérôme tout à l'heure, le collègue,
06:45 il y avait possibilité de tuer personne dans cette affaire-là.
06:49 Mais aujourd'hui, c'est comme ça.
06:53 La violence, elle est réelle, elle est là, elle existe,
06:56 elle est à nos portières de voiture même, j'ai envie de dire.
07:00 Et on ne sait pas répondre à tous ces enjeux sécuritaires.
07:04 - Si vous aviez le ministre de la Justice en face de vous,
07:07 vous-même vous êtes dans la pénitentiaire, monsieur Jacot ?
07:10 - Oui, oui, moi je travaille en prêche, justement comme les agents...
07:14 - Prêt-Bézier, c'est ce que vous disiez.
07:15 Alors je répète que la prêche, on a tous découvert ce qu'est la prêche,
07:19 c'est le pôle de rattachement des extractions judiciaires.
07:23 Et votre métier, c'est donc le transferment, nous sommes d'accord ?
07:27 - Tout à fait, c'est la présentation des détenus dans les métiers.
07:30 - Ils sont d'ailleurs toujours menottés quand on transfère un prisonnier dans une voiture.
07:36 Est-ce qu'il est menotté ?
07:38 - Alors oui, il est menotté, si vous voulez,
07:40 ça dépend après, à partir d'un certain âge, on ne menotte plus ou en fonction...
07:44 Ça dépend.
07:45 Mais les livres sur internet, c'est-à-dire que n'importe quel malfaiteur aujourd'hui
07:49 peut télécharger le document, il suffit d'écrire
07:51 "Doctrine d'emploi des extractions judiciaires",
07:53 vous tombez directement sur un lien justice.gouv,
07:56 vous téléchargez 52 pages, vous avez exactement tous nos mots d'opératoire,
08:00 ça c'est quand même incroyable.
08:03 - Alors je repose ma question,
08:06 si vous aviez devant vous le ministre de la Justice,
08:10 qu'est-ce qu'en priorité vous lui demanderiez ?
08:14 - Déjà en priorité, on lui demanderait de limiter,
08:18 ou en tout cas d'utiliser plus la visioconférence,
08:21 peut-être aussi d'envoyer les magistrats dans les établissements
08:24 et moins les personnels exposés sur la route.
08:27 On lui demanderait d'arrêter d'envoyer les personnels à deux agents dans un congout
08:32 avec un détenu et leur faire faire 600 km aller-retour,
08:35 ça aussi c'est un vrai scandale.
08:37 - Ça s'est arrivé par exemple ?
08:39 - Continuellement on a deux agents...
08:42 - Mais pourquoi vous faites 600 km aller-retour ? Dans quel cas ?
08:47 Un prisonnier est-il entendu par un juge qui est à 600 km,
08:53 en l'occurrence à 300 km ?
08:55 - Bah vous allez oui à 300,
08:57 on a par exemple à l'époque où on sortait encore les détenus sur Rhodes,
09:01 on a eu affaire Béziers-Rhodes deux heures et demie de route
09:03 pour présenter un détenu de Rhodes sur le tribunal de Rhodes
09:06 qui se situe à 100 mètres de la prison pour 5 minutes d'audience
09:09 et après rentrer et refaire deux heures et demie de route.
09:11 Ce genre de mission ridicule si vous voulez,
09:14 on l'a continuellement, on a même du ramassage scolaire aujourd'hui.
09:18 On part de Béziers, on va récupérer un détenu à Carcassonne,
09:21 après on va récupérer un détenu à Montpellier,
09:23 après on va récupérer un détenu à Nîmes pour présenter au tribunal de Nîmes par exemple.
09:26 On fait du ramassage scolaire, c'est la politique du chiffre.
09:31 Il faut absolument réaliser l'ensemble des missions.
09:34 On a bien aussi compris que les Jeux Olympiques qui arrivaient
09:37 avaient précipité aussi la reprise en charge totale
09:41 des missions d'extraction judiciaire par la pénitentiaire.
09:44 - Pardonnez-moi mais là j'ai pas compris ce que vous dites.
09:47 Quel est le rapport avec les Jeux Olympiques ? Je ne l'ai pas saisi.
09:50 - Parce que si vous voulez, la montée en charge,
09:53 la reprise par la pénitentiaire totale des extractions judiciaires,
09:56 c'est faite par étape et que là, avec l'arrivée des Jeux Olympiques,
10:00 la police, les forces de l'ordre avaient besoin d'être ailleurs.
10:05 Il fallait réfléchir, d'affecter des effectifs pour récupérer l'ensemble des missions.
10:10 - Parce que parfois, le transferment n'est pas forcément assuré par la prêche.
10:15 Ça peut être aussi assuré par des policiers, c'est ce que vous me dites.
10:18 - En fait, quand on est dans l'impossibilité de faire une extraction,
10:24 et si l'extraction est un enjeu majeur, un procédural majeur,
10:28 c'est-à-dire que le détenu risque d'être libéré.
10:30 Donc à un moment donné, il faut bien que quelqu'un le fasse quand même.
10:33 Donc voilà.
10:35 - Qu'est-ce que vous lui diriez ?
10:37 Donc vous avez ciblé deux ou trois choses importantes ?
10:41 Est-ce que vous voyez autre chose qui vous paraît essentielle ?
10:44 - Un parc de véhicules banalisé, c'est-à-dire qu'on soit distresse sur la voie publique,
10:49 avec de l'armement adapté, des méthodes de convoi adaptées,
10:53 un profilage de détenus ré-étudié, réévalué.
10:55 - Vous souhaitez être calculé, par exemple ?
10:57 C'est Jérôme qui demandait ça tout à l'heure, pour préserver votre identité.
11:03 - En tout cas, on souhaite, si vous voulez, qu'il y ait un vrai débat sécuritaire
11:07 sur la question des extractions judiciaires.
11:09 Moi, je ne veux pas me positionner sur les cagoules ou je ne sais quoi.
11:11 Je sais qu'il y a des attentes, avec des copains du terrain,
11:14 sur des outils, sur des moyens adaptés à leur mission, à nos missions.
11:18 Donc du coup, il faut qu'on ait une vraie parenthèse là-dessus,
11:21 qu'on ait une vraie discussion et qu'on ait surtout l'enveloppe budgétaire qui va avec.
11:24 Parce que c'est bien beau de nous faire peut-être demain ou cet après-midi une petite annonce
11:29 et puis derrière nous dire de toute façon, avec la restriction budgétaire,
11:31 peut-être qu'on ne pourra rien faire.
11:33 Nous, ça, on ne peut pas l'entendre.
11:34 Avec cette situation, on ne peut pas l'entendre.
11:36 - Merci beaucoup Thomas de ce témoignage.
11:39 Merci grandement.
11:41 Est-ce que vous pouvez rappeler quand même les salaires des agents pénitentiaires ?
11:46 - Vous commencez à peu près à 2000 euros net
11:52 et puis après, en restant surveillant, vous allez jusqu'à 2500, 2600 euros net.
11:59 Après, vous pouvez passer des concours en interne et atteindre peut-être 2008 ou 2009, 3000.
12:06 Ça dépend des concours que vous faites.
12:08 Mais bon, moi, vous posez une très bonne question d'ailleurs, le salaire.
12:12 Parce que c'est quoi le salaire pour la vie d'un personnel ?
12:17 C'est quoi le salaire pour le métier qu'on fait ?
12:20 C'est quoi le bon salaire ?
12:22 Le niveau de salaire, c'est quoi ?
12:24 Pour se cracher dessus, insulter, menacer, etc.
12:27 - Et parfois tuer.
12:30 Et effectivement, Arnaud, qui avait 34 ans,
12:34 qui était d'ailleurs un jeune homme qui allait pour la première fois être père,
12:39 puisqu'il était marié depuis deux ans, je crois.
12:43 - C'est catastrophe.
12:44 - Et son épouse et lui-même avaient eu quelques difficultés à avoir un enfant.
12:50 Et cette mère, aujourd'hui, cette future mère,
12:54 va accoucher alors que son mari et celui qui est le père de son enfant ne sera pas là.
13:00 Il avait 34 ans, il est mort hier.
13:02 Donc effectivement, c'est un drame absolu.
13:05 Et nous en parlions, nous pensions aux familles hier déjà.
13:10 Et c'est à elles qu'on devrait penser, bien sûr, en priorité ce matin.
13:15 Merci beaucoup Thomas, merci beaucoup.
13:17 Et bon courage à vous, vraiment bon courage à vous.
13:20 - Merci beaucoup.
13:21 - Quand on découvre, et c'est ça qui me frappe toujours, je le répète sans doute peut-être trop d'ailleurs,
13:28 mais quand on ouvre le capot dans n'importe quel domaine,
13:33 que ce soit l'école, que ce soit l'hôpital, que ce soit les services publics,
13:38 que ce soit la prison, la justice,
13:42 on découvre un fonctionnement qui est aberrant, effrayant,
13:47 et notamment avec des faibles moyens.
13:49 Et dans un pays où les citoyens sont le plus imposés,
13:55 effectivement on est en droit de se dire "où passe l'argent ?".
13:59 Que font-ils de l'argent ?
14:01 Quels sont ceux qui nous gouvernent au point où manifestement il y a une incompétence dans l'organisation des choses et des faits ?
14:13 C'est une question qu'on doit évidemment se poser.
14:16 Il est 11h46, on marque une pause.
14:18 Restez bien avec nous sur Europe 1 et réagissez d'11h à 13h avec Pascal Praud en composant ce numéro.
14:23 Appelez Pascal Pro au 01 80 20 39 21

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