"Il y a une pression politique auprès des fournisseurs d'accès à Internet pour qu'ils prennent cette chaîne de Ligue 1." Alors que les clubs français sont ponctuellement "en banqueroute", l'After décrypte le sujet des droits télévisuels dans le foot français.
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00:00 En gros, aujourd'hui, les clubs, on est quand même mi-mai,
00:04 ne savent pas ce qu'ils vont pouvoir avoir dans leurs caisses lors de la prochaine saison.
00:09 Potentiellement, pour l'instant, y'a rien de signé, y'a rien d'annoncé,
00:12 j'veux dire, potentiellement le foot français est en banqueroute, là !
00:14 — Absolument, et les premiers rendez-vous devant la DNCG
00:17 pour faire à la fois le bilan de la saison financière
00:20 et les budgets prévisionnels de la saison à venir
00:23 débutent le 24 mai pour les clubs de Ligue 1.
00:26 On revient donc la semaine prochaine. Dans la ligne recette Droite-Télé,
00:30 pour l'instant, y'a zéro pour tous les clubs.
00:33 C'est très concret, on en est là aujourd'hui.
00:34 — Donc ça, c'est quand même hallucinant, mais enfin, on en est là.
00:37 C'est une première dans l'histoire des Droite-Télé
00:40 qui sont succédées depuis maintenant une vingtaine d'années.
00:44 — C'est une première, et pourtant, l'AFP a à sa tête,
00:49 comme y'a beaucoup de génies dans le football en ce moment,
00:51 paraît-il un génie.
00:52 — T'as même pas attendu la fin de ma contextualisation
00:56 pour y regarder !
00:56 — Qui ne fait que faire rentrer de l'argent dans les caisses du football français
01:00 et devant qui tous les présidents de Ligue 1 se mettent à genoux.
01:04 Lui se met dans la poche de Nasser et tous les présidents se mettent à genoux.
01:06 — Laisse-moi continuer.
01:08 Le Qatar va arriver dans le paysage, bien sûr, assez vite.
01:12 — Il est le paysage !
01:13 — Je rappelle bien sûr qu'on le sait, ni Canal, ni Amazon n'y vont,
01:17 ce qui en dit long, quand même, une boîte comme Amazon qui n'est pas son nom.
01:20 — Ça dit tout simplement, on a essayé, c'est nul, on ne prend plus.
01:22 — Donc, que s'est-il passé ?
01:24 Une nouvelle fois, le Qatar va sauver l'histoire,
01:28 avec Emmanuel Macron dans la boucle, qui en a parlé, on le sait déjà, de longue date,
01:33 avec l'émir qui était en Paris, visite officielle.
01:36 Voilà, le fameux dîner où Vincent Lambrouille était présent il y a quelques semaines à l'Élysée.
01:41 — Oui, il portait les coupes de champagne sur le plateau.
01:44 — Et que se passe-t-il maintenant ?
01:45 Le Qatar, en position de force, via BeinSport,
01:48 essaie gentiment de tordre le bras du foot français et d'imposer ses conditions.
01:53 En fait, ce qui se trame, c'est un montant pour les droits domestiques qui va pas être énorme,
01:58 mais un gros montant pour les droits internationaux.
02:00 Et sur ce gros montant des droits internationaux, on parle de 40% qui iraient dans la poche du PSG.
02:05 Donc en gros, je sors de la poche droite, ce que je remets dans la poche gauche.
02:08 — Alors, juste petite précision là-dessus, sur les 40%,
02:11 c'est un schéma qui arriverait si le PSG allait très loin en Coupe d'Europe,
02:17 et dans le même temps, aucun club français ne performerait.
02:20 C'est-à-dire que les 40%, ça n'arriverait pas cette saison, par exemple.
02:23 Puisque là, on a vu que Marseille a performé, que l'île a plutôt performé,
02:26 que les autres clubs français ont performé.
02:27 — Pour l'instant, si tu me permets, tu chipotes un peu.
02:28 — Non, mais c'est juste pour expliquer que les 40% ne seraient pas automatiques,
02:33 quoi qu'il arrive, chaque saison. Ça peut arriver, mais...
02:36 — Et si le PSG est seul, ses 40%, et sinon il partage ?
02:38 — Ben, il y aura un peu moins. — Il donne un peu plus, voilà.
02:41 — C'est 40% de combien, Loïc ? Parce que...
02:42 — Ben alors là, c'est compliqué, mais a priori, les droits internationaux,
02:45 on va dire que c'est la petite éclaircie dans les deals qui sont dans les tuyaux.
02:49 Il serait pas loin de pouvoir les doubler, par rapport à ce qui est aujourd'hui.
02:52 On est à 80 millions, donc ça fera 160...
02:54 — En gros, on comprend bien... — ... entre 160 et 200.
02:55 — Vas-y, vas-y, vas-y, dis-moi.
02:56 — Qu'on comprenne bien, l'enveloppe « droits internationaux » va être...
02:59 très importante, pour permettre au PSG...
03:01 — Mais tout ça est artificiel ! Tout ça est une vaste blague !
03:04 — Et alors maintenant, l'information du soir que l'auteur vous apporte,
03:07 quand même, qui est importante,
03:08 c'est qu'il y a une pression politique auprès des opérateurs.
03:11 Les opérateurs, c'est qui ? Ce qu'on appelle les fournisseurs d'accès, les FAI.
03:15 Donc c'est Free, c'est Bouygues, c'est SFR, c'est Orange...
03:21 Pour prendre la chaîne que BIN veut créer, la chaîne de Ligu1...
03:25 — La distribuer, ouais. — Pour la distribuer.
03:26 Et en fait, ces fournisseurs d'accès, s'ils intègrent cette chaîne, ils doivent la payer !
03:30 Donc aujourd'hui, il y a une pression forte, directe, politique,
03:36 au plus haut niveau, sur ces fournisseurs d'accès,
03:39 pour en gros cracher au bassinet, quoi, en quelque sorte, pour prendre cette chaîne.
03:42 Voilà la situation. Ça, c'est une information importante qu'on peut donner ce soir.
03:45 — Absolument. Et... Juste précision pour compléter ce que tu dis...
03:50 Pourquoi BIN n'y va pas aujourd'hui ? On peut se poser la question.
03:52 Pourquoi c'est pas déjà fait ? Ça reste...
03:54 Il y a une petite part de mystère, encore, là-dedans.
03:57 Nous, ce que l'on nous dit encore, c'est que, tout qu'Atari soit-il,
04:02 ils essayent d'être hyper rationnels dans ce qu'ils font,
04:04 et qu'avec des trous de plusieurs centaines de millions d'euros,
04:07 c'était pas prévu au business plan, en fait.
04:10 Attends, Donald, j'ai fini. C'était pas prévu.
04:12 Donc, ils sont OK pour y aller, sur le principe.
04:15 Ils vont y aller, ça fait plus de doute.
04:17 Mais y aller à ces montants-là, en tout cas pour...
04:21 — En quels montants, justement ? Que t'as les idées ?
04:23 — Pour dire OK à ce que voudrait Vincent Labrune, là, comme ça, c'est niaître.
04:28 — Ça va être un 800 total, 750, avec le droit étranger qui vont monter.
04:33 — Au moins 700 pour le domestique. — Donc 700 + 160 ?
04:36 — Voilà. Au moins ça. Au moins ça. Ça sera peut-être moins un final.
04:40 Mais du coup, BIN, attend que Canal mette aussi la main à la poche,
04:45 parce que forcément, la chaîne va avoir plus de valeur.
04:47 Le contrat de distribution, BIN, est distribué exclusivement par Canal
04:51 pour 250 millions annuels.
04:53 S'il y a des droits premiums, la Ligue 1, on va considérer quand même que c'est un droit premium,
04:57 arrive dans le catalogue de Canal, elle a plus de valeur.
04:59 Donc ça doit coûter plus cher pour distribuer.
05:01 Donc Canal doit remettre au pot. Canal ne veut pas.
05:04 Donc ils vont trouver d'autres solutions avec les FAI.
05:07 À la Ligue, on nous dit, ça peut être une solution pour faire baisser un petit peu la facture,
05:11 ça sera pas suffisant pour que BIN accepte comme ça.
05:15 Donc il faut que Canal absolument, en tout cas c'est ce qu'on nous dit aujourd'hui,
05:19 rentre dans la danse pour faire baisser cette facture que les Qataris vont faire,
05:25 et pour accéder aux objectifs de la Ligue.
05:26 Sauf que, vu les antécédents et la guerre d'égo qu'il y a toujours,
05:33 entre Canal et la Ligue et entre Vincent Labrune, Maxime Saada et Vincent Bolloré,
05:39 pour l'instant, tout est bloqué.
05:40 - Alors attends, Daniel, avant que tu...
05:41 Parce que je sais que t'es dans les starts, ça ne me regarde que Cyril, nous.
05:43 - Non, c'est... - Quand t'entends tout ça, là,
05:45 toi qui as eu cette expérience de négociation de droits en tant que patron de Canal,
05:48 qui as vu comment ça se passait, les rapports entre la Ligue, les fournisseurs d'accès, tout ça,
05:52 qu'est-ce que tu peux nous dire ce soir ?
05:53 - Ce que le foot français a fait sur ces quatre dernières années,
05:55 c'est sauter d'un avion en plein vol sans parachute, en fait.
05:58 C'est-à-dire se passer de Canal deux fois de suite.
06:01 La première fois, lorsque Média Pro met un peu plus d'un milliard d'euros
06:04 et que tu te dis, c'est le miroir aux alouettes,
06:06 on laisse tomber Canal, on va sur Média Pro.
06:08 Et la deuxième fois, quand tu as une session de rattrapage Média Pro périclitant,
06:12 tu as la possibilité de revenir au schéma, d'ailleurs, dont tu parles,
06:14 le week-end, en Being Canal en 2021,
06:17 et que tu n'y vas pas pour privilégier à nouveau un nouvel entrant,
06:20 tu continues de sauter de ton avion sans parachute.
06:23 Donc l'important dans la chute, c'est l'atterrissage.
06:26 Si le foot français atterrit à ces niveaux-là,
06:29 à 750 ou 800 millions d'euros,
06:31 compte tenu du fait qu'il a tourné le dos à son partenaire historique,
06:35 ce qu'aucun grand championnat n'a fait récemment,
06:38 évidemment que c'est pour des raisons politiques.
06:40 - Mais tout ce sera fake.
06:41 - Tout ce sera fake.
06:43 Voilà, que globalement, même fake, on pourra dire
06:45 globalement, le foot français s'en sort pas trop mal.
06:48 - Non, le club français va perdre de l'argent.
06:50 Parce que d'abord, ils vont devoir enfiler 13% à CVC.
06:54 Déjà, on va reprendre depuis le début.
06:57 Et puis, ils n'avaient absolument aucune intention de rentrer dans cette histoire-là.
07:00 - Parce qu'ils ont trouvé un modèle économique qui les met à l'équilibre.
07:03 - Et parce que, justement, ayant fait l'expérience des pertes
07:06 que cela leur avait procuré, ils ne voulaient plus en entendre parler.
07:10 Ils ne voulaient plus en entendre parler aussi parce que le champion du monde
07:17 des discussions de business, le grand joueur de poker,
07:19 sur qui ont fait des articles magnifiques pour dire
07:23 que c'est un négociateur hors pair, avait tout fait pour dire
07:26 "Vous inquiétez pas, c'est moi le patron, je vais tout réussir,
07:30 ça va marcher du feu de Dieu.
07:31 Canal, cassez-vous, je ne veux plus parler avec vous.
07:34 Je vais aller voir Amazon, regardez Amazon, je vais faire rentrer Dazone,
07:37 je vais faire rentrer Facebook, Netflix, je vais faire..."
07:41 Tout ça a été du vent, il a raconté des histoires à tout le monde.
07:44 Et tous les présidents de clubs qui lucirent les pompes du matin au soir
07:48 doivent ouvrir les yeux sur qui est cet homme-là.
07:51 Cet homme-là va emmener le feu de français dans le caniveau.
07:55 On me fait croire qu'il va rattraper l'histoire une première fois avec CVC.
07:58 CVC, le Sénat est dessus.
08:03 Dans pas très longtemps, on connaîtra le fin mot de toute cette histoire-là.
08:06 Ça va coûter de l'argent, 13%.
08:08 Déjà, il va falloir faire...
08:09 C'est pas l'addition, il va falloir faire la soustraction déjà.
08:12 Ensuite, les fameux droits qui vont gonfler,
08:14 ils vont gonfler artificiellement parce qu'ils vont gonfler...
08:18 Toi, tu dis le double pour les droits, donc tu dis...
08:20 - À loin, entre 160 et 200, oui, à peu près.
08:23 - À un moment, ils étaient presque prêts.
08:25 Les Qataris avaient dit "bon, allez, on fait 300, les droits internationaux".
08:27 Ils ont dit "ah non, non, non, là, ça va trop se voir, là.
08:30 300, là, vraiment, ça va se voir".
08:31 Mais est-ce que les gens qui nous écoutent sont conscients
08:35 que les droits internationaux qui sont à 80 millions aujourd'hui,
08:37 un truc dans le genre,
08:38 on va les gonfler artificiellement, mais que l'acheteur s'ébilline, en fait ?
08:44 Donc en fait, ils font ce qu'ils veulent, c'est la même caisse.
08:46 - Bah oui.
08:47 Là, il y a des conflits d'intérêts à plusieurs niveaux.
08:49 - C'est pour ça que c'est un gag, cette histoire.
08:51 Donc en fait, ils vont gonfler les droits internationaux artificiellement
08:54 à 160, à 200, histoire que ça se voit pas trop,
08:57 mais ils nous prennent pour des crétins parce qu'on le voit.
08:59 Et dans cette répartition des droits internationaux,
09:02 Nasser est en train de dire avec tous ses amis
09:04 "si on pouvait prendre une plus grosse partie,
09:06 mais on va mettre une espèce de condition
09:08 que c'est Paris qui en prend la plus grosse partie,
09:10 s'ils vont plus loin en Coupe d'Europe,
09:11 donc après, qu'est-ce qui va leur rester ?
09:13 À prier que les autres équipes en Ligue des Champions
09:16 se bananent en face de Poules pour pas prendre de l'oseille".
09:19 Mais voilà où on est !
09:20 La Ligue 1 aujourd'hui, et les présidents des clubs de Ligue 1
09:24 qui pour la plupart ne comprennent rien à toutes ces histoires-là.
09:28 Cyril, je sais que tu le diras pas, mais t'as négocié avec...
09:31 La plupart ne comprennent rien du tout.
09:34 Il y a un président de Ligue qui leur vend une soupe
09:36 et eux, ils avalent depuis des années et ils se réveillent après.
09:38 - Ils donnent pas toutes les infos, c'est ce qu'a dit Roussi récemment.
09:41 - Parce que s'ils comprenaient quelque chose,
09:42 ils se seraient pas laissés enfumer par Mediapro à l'époque
09:44 où ils ont tous signé, ils ont tous dit à Kiyo
09:47 "Vas-y, va nous chercher le milliard !"
09:49 - Alors laisse parler un peu les autres.
09:50 - Déjà, le deal où ils ont été imprudents, c'est CVC.
09:54 Déjà ce deal-là...
09:55 - Rappelons qu'il n'a rien à voir avec les droits de télé.
09:56 - Non mais il n'a rien à voir, mais...
09:57 - Il a montré un fonds d'investissement américain,
09:59 qui est l'amical de la Ligue, qui a donné de l'argent aux clubs.
10:02 - 13% va revenir à CVC quand même.
10:04 - Là je me fais un peu l'avocat du "diable" entre guillemets.
10:07 C'était un peu ça où la banque route quand même.
10:08 C'est un peu la moins mauvaise solution CVC, comme a dit Michel Cédouille.
10:12 - Il y a quand même mauvaise dans "solution".
10:13 - C'est vrai, mais...
10:15 - Ils sont toujours dans une situation où tu dois...
10:19 - Non, non, juste, c'est important.
10:22 Non, il y avait la solution de renégocier avec Média Pro.
10:25 À la baisse.
10:25 - C'était un peu avant.
10:26 C'était avant, oui, avant.
10:27 - Avant CVC.
10:27 - En 2021, quand Média Pro dit "on a été imprudents",
10:31 ça s'entendait.
10:32 - Exactement.
10:33 Donc CVC n'était pas, contrairement à ce qu'on nous a dit, la seule solution.
10:36 Parce que les 13%, tu te les tapes à vie.
10:38 - C'est ça. Et c'est pour ça que dans le deal de CVC,
10:40 il y a le fait de choisir CVC, de choisir cette solution-là,
10:43 stratégiquement, qui à mon avis,
10:45 bon, effectivement, c'était peut-être une chance.
10:47 Mais les patrons de clubs se mettent toujours à un moment donné dos au mur.
10:51 Ils sont obligés d'accepter les solutions qu'on leur propose.
10:53 T'as là, après, la négo dans le deal CVC.
10:55 Ces 13% là, c'est énorme comme montant sur 13% des droits télé.
10:59 Et l'autre point, malgré tout, je vais prendre la défense,
11:02 je vais me faire l'avocat du diable.
11:04 Alors, en l'occurrence, c'est un diable orléanais.
11:05 Je suis tout rangeau, donc pour moi, Orléans, c'est du menu frottin.
11:10 Si t'arrives à 850 millions,
11:13 moi, je suis un peu d'accord avec Cyril,
11:14 850 millions avec tout ce qu'on a raconté,
11:16 alors que Gilbert Nicolas, c'est pas en croûte.
11:18 Non, mais je suis d'accord, mais moi, j'ai envie de te dire,
11:20 moi, je comprends que les présidents de clubs, aujourd'hui,
11:22 qui ont été certains prudents,
11:23 qui comprennent rien pour la moitié, pas tous.
11:25 - C'est la situation de maintenant.
11:26 - 850 millions aujourd'hui, c'est ce que tu m'avais dit.
11:28 - Mais Flo, ce sera pas grâce à l'Orléanais !
11:32 Ce sera grâce au Qatar qui dit "on va pas tuer le championnat"
11:35 et "on va gonfler les droits internationaux"
11:37 et il y a Macron qui a fait le VRP.
11:39 - Mais t'as quand même 850 millions versus ta banque route.
11:41 - Ce sera pas grâce à la brune !
11:42 Sauf qu'il fera avaler la soupe à tout le monde.
11:45 Mais qui sont les idiots qui vont avaler cette soupe ?
11:47 - Peut-être, mais t'as raison de déchrister ça.
11:49 - Combien de temps va croire le grand joueur de poker ?
11:50 - Je te dis juste que si t'as 850...
11:51 - Je sais ce que c'est les grands joueurs de poker, moi.
11:53 - Si t'as 850 millions versus 1 milliard,
11:55 au lieu de la banque route des clubs français,
11:58 moi, je te dis, c'est un miracle absolu alors qu'on est le 15 mai.
12:01 - Je suis d'accord, ça n'empêche pas l'analyse globale,
12:03 mais je suis d'accord pour les clubs,
12:04 ils vont effectivement avoir une partie qui va être défalquée par le PDG,
12:07 sans doute trop importante,
12:08 mais ils vont se retrouver finalement avec des montants à peu près
12:11 avoisinant ceux qu'ils ont aujourd'hui.
12:13 On est loin du milliard annoncé,
12:14 on est loin pour l'instant du milliard 8 annoncé dans le BP de la Ligue
12:18 pour le prochain tour en 2029.
12:19 - 1 milliard 8 en 2029 ?
12:21 - Dans le projet CEDESC, on en est loin parce que c'est contraire
12:26 à toute logique des droits télé dans le monde entier aujourd'hui,
12:30 qui tous sont à la baisse pour des raisons qui sont liées au fait que
12:33 la concurrence entre les plateformes n'est plus du tout la même qu'à l'époque
12:36 où on se battait entre TPS et Canal,
12:38 où effectivement, moi, mon président avait acheté la Ligue 1
12:41 600 millions d'euros à une époque,
12:42 mais ce n'est pas du tout parce que la Ligue 1 valait 600 millions d'euros
12:45 pour Canal+.
12:46 C'était un achat à perte,
12:48 qui était financé d'ailleurs par les abonnés du cinéma.
12:49 C'est parce que Bertrand Meux voulait la peau de TPS
12:52 et que c'était une prise de guerre stratégique.
12:54 Là est la difficulté de compréhension des dirigeants du football français
12:57 qui ont cru que le prix qui était payé
12:59 était un prix conforme à la valeur
13:01 que pouvait imaginer un opérateur et ses propres abonnés.
13:05 Non, c'était une valeur stratégique.
13:06 À partir du moment où aujourd'hui, le sport,
13:08 à part quelques exceptions,
13:09 type la Première Ligue anglaise,
13:11 encore que les droits n'ont pas monté,
13:12 ils sont très élevés, mais ils sont au même niveau,
13:14 ou quelques très grands sports américains,
13:15 à partir du moment où aujourd'hui,
13:17 les plateformes ont plutôt la tendance,
13:19 logiquement, vu qu'il y a plein de contenu,
13:21 il y a le cinéma, il y a les séries,
13:22 à essayer de se partager les droits,
13:24 voire à se distribuer les uns et les autres,
13:26 il n'y a plus de valeur surstratégique pour le foot nulle part.
13:29 Donc, penser que le foot français,
13:31 effectivement, est capable d'atteindre 1,8 milliard en 2029,
13:33 ça veut dire que d'ici là, il faut gagner 5 Coupes d'Europe.
13:36 Voilà, il faut passer à quelque chose...
13:38 Non, mais honnêtement, c'est ça.
13:39 - Oui, mais il y a que les parents qui jouent à Plessis,
13:41 il y a quand même les gens...
13:42 - On fait le film de ces dernières années,
13:44 entre eux, ce qui s'est passé autour de Média Pro,
13:46 puis CBC, puis là,
13:48 les gens qui prennent des décisions autour de la LFP,
13:51 parce que n'oublions jamais quand même
13:53 que la LFP et sa direction
13:54 est une émanation de ce que veulent les clubs et les présidents.
13:57 On est quand même en train de parler
14:00 de plusieurs personnes qui ont réussi dans les affaires,
14:04 qui, dans une société, sont plutôt les...
14:08 même au-dessus des CSP+,
14:10 des gens qui, intellectuellement, ont fait des études,
14:12 doivent connaître le business, réfléchir.
14:16 Alors, tous les domaines d'activité ne sont pas identiques.
14:18 On peut très bien, je n'en sais rien,
14:19 avoir été bon pour diriger une entreprise de sacs poubelles
14:22 et puis pas bon pour acheter des droits,
14:24 ou faire "ok, je veux bien",
14:25 mais enfin, on a quand même intellectuellement un cerveau.
14:30 La plupart du temps, sur toutes ces questions-là,
14:32 je suis désolé, j'ai l'impression d'être face à des gens
14:35 qui ne comprennent pas grand-chose
14:36 et qui, je ne sais pas trop comment le dire autrement,
14:39 mais ne sont pas loin d'être bêtes.
14:40 Ils se font en tour loupé.
14:42 Et encore aujourd'hui, un mec comme Laurent Nicolin,
14:46 qui par ailleurs, vraiment pour tout ce qu'il a fait,
14:49 et Dieu sait le respect pour son père,
14:52 qu'il se fasse manger le cerveau à ce point par La Brune,
14:55 moi, ça me rend fou.
14:56 Caillaux, c'est pareil.
14:57 Tous ces gens-là,
14:59 qui se fassent à ce point manger le cerveau par Vincent Lamouine,
15:02 moi, ça me dépasse depuis toujours.
15:04 Je sais que la séduction, la com', machin,
15:06 les repas, les restaurants, tout ce que tu veux,
15:09 mais on parle de business, la santé du food français,
15:12 à chaque fois qu'on est dans les négociations,
15:13 on voit que ça ne se passe pas bien,
15:15 que le patron, c'est lui,
15:17 qu'on ait déroulé tapis rouge à cet homme-là,
15:20 qui était rien d'autre qu'un agent de communication de la rue,
15:24 il y a 25 ans,
15:25 moi, ça me dépasse.
15:26 - Chacun a le droit de progresser.
15:27 - Non mais il n'y a rien dans son CV qui le fait progresser.
15:31 - C'était une question à Syl.
15:32 - Il n'y a rien dans son CV qui le fait progresser.
15:34 Ensuite, il a été agent de commun à l'OM,
15:36 il a savonné des planches,
15:38 il a été président de l'OM, ça a été un échec.
15:40 Enfin, tu vois, à un moment,
15:42 moi, je veux bien, toute ta vie,
15:43 tu vas la baser sur ton brushing et ta séduction.
15:46 C'est une bosseur quand même.
15:48 - Il y a un peu deux sujets.
15:49 Il y a le sujet du président de la Ligue.
15:50 Bon, moi, ce que je constate,
15:51 on verra le résultat encore une fois,
15:53 on verra l'atterrissage,
15:54 c'est que quand même, les présidents
15:55 ne vocifèrent pas dans tous les coins.
15:57 - Ah, ça, c'est clair.
15:58 - Ce qui est quand même très nouveau,
15:59 parce qu'à l'époque, ça hurlait.
16:01 - Ils sont au soutien de Vincent Roland.
16:02 - Voilà, tout le monde partait dans tous les sens.
16:04 Là, chacun met sa déclaration.
16:06 Là, il les tient, il tient quand même cette communication.
16:08 - Il n'y a personne qui parle.
16:09 - Voilà, donc ils ont confiance en lui.
16:10 Je ne mets pas de bémol sur ce que Daniel dit,
16:13 mais en tout cas,
16:15 il continue de lui faire confiance.
16:16 - En Ferry et son pote.
16:19 - En tout cas, pour le moment,
16:22 il y a une solidarité de la part du foot français
16:25 qui est derrière le président de la Ligue de football professionnel.
16:27 Kiyo n'a pas connu la même chose.
16:29 On peut s'en souvenir.
16:31 C'est quand même assez différent.
16:32 Et après, l'autre point que tu soulèves,
16:33 c'est pourquoi est-ce que...
16:34 Moi, je pense que c'est un peu comme
16:36 quand ils font des transferts de foot.
16:37 C'est un peu comme quand on parle de Valdemar Kitta
16:39 dans ses affaires et de Valdemar Kitta,
16:40 président du Football Club de Nantes.
16:41 Je pense que quand il s'agit de foot,
16:43 il devient un dirage.
16:44 - Diragionnel.
16:45 - Il y a quelque chose d'irrationnel.
16:46 Ils sont absolument persuadés,
16:48 depuis effectivement ces époques des années 2000,
16:50 où la guerre Canal Orange, la guerre Canal TPS,
16:53 l'arrivée de Médiapro,
16:54 ils sont absolument persuadés, effectivement,
16:56 que les opérateurs ne corrèlent pas, en fait,
17:00 le montant de leur investissement
17:02 à la réelle qualité du produit.
17:04 - Mais ils les voient, les audiences d'Amazon,
17:05 ils ont les chiffres, les audiences d'Amazon.
17:08 - Oui, mais...
17:08 - Ils savent quand même les catastrophes que c'est.
17:11 Ils devraient tous le savoir,
17:12 puisque nous, on le sait,
17:13 que tu as trois équipes qui sont regardées
17:15 et que le reste, c'est pas beaucoup regardé.
17:17 Tu te savais, toi, Canal, à l'époque,
17:19 les matchs qui faisaient de l'audience ou pas, Cyril ?
17:20 - Bien sûr, les matchs qui faisaient de l'audience,
17:22 c'était Marseille, Paris, Lyon,
17:23 c'est assez simple, Saint-Etienne.
17:25 En fait, il y a trois données objectives sur les droits.
17:27 Il y a un, ce que j'ai dit,
17:28 c'est que le contexte concurrentiel
17:29 n'est pas du tout celui d'il y a dix ans, mondialement.
17:31 C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
17:32 les droits télé montent plus jusqu'au ciel
17:34 parce que les opérateurs s'arrangent,
17:36 évitent de payer des fortunes
17:37 et se débrouillent pour se distribuer les uns les autres.
17:40 Deux, on a quand même un championnat
17:41 qui est archi dominé par une seule équipe.
17:43 Et quoi qu'on en dise,
17:44 je n'ai rien, évidemment, contre le PSG,
17:45 sûrement pas.
17:46 Enfin, quand un championnat,
17:47 on connaît déjà un champion.
17:49 C'est pas bon.
17:50 Enfin, le championnat est super intéressant cette année,
17:53 sauf pour la première place.
17:54 Ça joue quand même beaucoup sur l'intérêt des gens.
17:56 - Et c'est là que je ne comprends pas la stratégie du Qatar,
17:58 qui, s'ils étaient vraiment des businessmen
18:00 et des gens avisés
18:03 sur comment tu fais progresser un business en général...
18:05 - Tu veux dire, ils racheteraient aussi l'OM et Lyon, comme ça ?
18:07 - Non, tu sais que la concurrence...
18:09 Non, tu jouerais sur la répartition.
18:10 Et plutôt que de tout faire en coulisses
18:12 pour avoir une répartition en leur faveur,
18:15 ils devraient faire quelque chose de beaucoup plus égalitaire,
18:17 comme font les Anglais,
18:18 pour que tu fasses monter le niveau,
18:20 que Marseille ait des moyens...
18:22 - Mais de même que dans les années 90,
18:25 l'OM-PSG, effectivement,
18:27 enfin la création de la rivalité OM-PSG,
18:29 ça avait marché pour faire monter les droits.
18:31 - Et il y a un troisième argument
18:32 qui est celui de Daniel,
18:33 qui est donc, un, le contexte concurrentiel,
18:35 deux, le championnat, il y a très peu de suspense,
18:38 trois, les audiences, effectivement, du foot aujourd'hui,
18:41 ne sont pas du tout les mêmes que celles qu'elles étaient sur Canal
18:44 il y a 10 ou 15 ans,
18:45 quand un PSG-OM pouvait faire 3 millions,
18:47 parce que la base d'abonnés n'était pas la même.
18:48 Donc, le championnat...
18:49 Ici, on est dans l'after,
18:50 on est au milieu de la base des fans de foot,
18:53 des gens qui regardent tous les matchs,
18:54 qui regardent les matchs de leur équipe,
18:56 mais ça, c'est 701 millions de personnes à peu près en France.
18:58 C'est ça, la base des footers qui regardent tout.
19:00 - Tu fais bien de le dire,
19:01 c'est une vraie base, c'est tout en fait !
19:03 - Et pour déterminer le marché des droits,
19:07 on prend effectivement cette base-là d'un million et demi à 2 millions,
19:11 allez, on va pousser à 2 millions,
19:12 mais on va voir un peu moins,
19:14 qui sont prêts à payer pour du foot français,
19:18 allez, un abonnement à quoi ?
19:19 Une vingtaine d'euros par mois.
19:20 - Ça veut dire qu'ils payent d'autres abonnements ?
19:21 - Voilà.
19:22 X12, on est à un peu moins de 500 millions,
19:25 donc combien vaut le foot français ?
19:26 Si on se base là-dessus,
19:28 un peu moins que 500 millions.
19:30 Voilà, ça, c'est la valeur.
19:31 - C'est un très bon calcul.
19:32 - Et comme il n'y a pas de concurrence,
19:34 c'est la valeur brute s'il n'y a personne en face.
19:36 - Voilà, exactement.
19:37 Et quand un match est diffusé sur Amazon,
19:39 forcément, il sort un peu quand même du bistrot du coin,
19:42 les gens le voient moins.
19:43 Donc la Ligue 1 a perdu en suspense,
19:45 en visibilité et en valeur stratégique.
19:47 C'est pour ça que je considère que s'ils s'en sortent
19:49 avec ce montant-là,
19:50 moyennant les sujets de répartition,
19:52 moi, on pourra dire,
19:53 et compte tenu des erreurs tactiques
19:55 un peu accumulées ces dernières années,
19:56 on pourra dire que finalement, ce n'est pas si mal.
19:58 - Et juste une précision par rapport à ce que disait Daniel
20:00 sur le rôle qu'ont les présidents,
20:03 parce qu'on parle de la Ligue,
20:04 du conseil d'administration de la Ligue,
20:06 ce sont les présidents de club qui siègent,
20:08 qui ont le pouvoir de vote, etc.
20:10 Tous les votes liés à l'arrivée de CVC,
20:13 à la répartition de l'argent de CVC,
20:16 à la répartition votée en mars 2022
20:20 lors d'un CA sur la future répartition des droits télé,
20:24 qui vont avenir à tout ça,
20:25 et qu'à les votes à l'unanimité.
20:28 Il n'y a pas un vote de travers la temps qu'il y ait.
20:31 - J'ai une autre explication sur les présidents de club.
20:32 Je pense qu'en fait, comme chacun est tellement
20:35 omnibulé par son quotidien club à lui,
20:38 qu'en fait, ce qui se passe pour le bien commun,
20:40 en fait, pour eux, ça passe en haut.
20:43 - C'est possible.
20:44 - Donc, ils sont une fois par mois à la Ligue ou quoi,
20:47 et en call, "ouais, on vote, ouais, ok, c'est bon,
20:50 allez, vas-y, moi, j'ai autre chose à foutre,
20:51 parce que je dois gérer chez moi,
20:53 je sais pas, à Lens, à Lille, à Strasbourg,
20:55 ou je sais pas quoi, mon truc".
20:56 - Est-ce qu'il aurait la même...
20:57 Est-ce que ce président aurait la même légèreté
20:59 avec son business de base ?
21:00 - Bah non, bien sûr que non.
21:01 - Sans doute que non.
21:02 - J'ai une question pour Saïd,
21:03 parce que tu as connu évidemment très bien Canal.
21:05 Comment tu expliques, parce qu'il y a des liens quand même
21:07 qui ont été passés avec les clubs,
21:08 avec l'histoire du foot, dans l'histoire du foot,
21:11 comment tu expliques qu'aucun ne se soit rebellé
21:14 pour aller dire "on peut pas se passer
21:16 ad vitam de ce partenaire-là".
21:18 Tu vois, il y a plein de gens qui, à une époque, disaient,
21:19 à tort ou à raison d'ailleurs,
21:21 "Canal, c'est le partenaire historique,
21:23 c'est la chaîne du foot".
21:25 Après, c'est comme dans la vie, c'est comme en foot,
21:27 tu peux descendre en Ligue 2, tu peux...
21:28 Comment tu expliques que,
21:30 dans toute cette histoire-là, les niconins en ont parlé,
21:32 il n'y a pas des gens qui se soient réveillés pour dire
21:35 "c'est une bêtise, on est en train de faire une bêtise".
21:36 Parce que le lien entre le foot et Canal,
21:38 il existe toujours aujourd'hui.
21:39 - Oui, mais Canal et ses dirigeants,
21:40 parfois ont été maladroits aussi avec le foot français,
21:42 historiquement.
21:43 Enfin, on ne parle pas que des dernières années,
21:45 il y a eu aussi des maladresses,
21:46 il y a aussi une volonté parfois de donner un peu la leçon.
21:48 Donc, c'est des histoires d'égo...
21:50 - C'est-à-dire que, en tout cas, je ne vois pas ce que tu veux dire là.
21:54 - Il y a eu des moments, je me souviens qu'à l'époque,
21:56 Hubert Roméo ne voulait plus payer la Ligue 1,
21:59 le montant qu'il avait payé, il leur avait expliqué
22:01 un peu ce qu'on se dit là, la vraie valeur du produit,
22:04 avec des termes un peu de chef d'entreprise,
22:06 en disant "voilà, ça ne vaut pas du tout ce que vous pensez,
22:08 ça vaut tant, voici le calcul et autres".
22:09 Et ça avait été perçu comme une position non partenariale.
22:12 - De petit à petit, la confiance est effritée.
22:14 - Oui, après, les dirigeants,
22:16 quoi qu'on en dise, les dirigeants des chaînes,
22:18 s'ils aiment le foot, c'est quand même mieux
22:20 qu'à un moment où il faut mettre le chèque.
22:22 Si ce n'est pas le cas, ça peut un peu jouer.
22:24 Voilà, donc je pense qu'il y a des relations un peu interpersonnelles
22:26 qui se sont compliquées, ça c'est des époques un peu anciennes.
22:30 Et à mon sens, dans les dernières années,
22:32 ça ne s'est pas beaucoup amélioré.
22:33 Vincent Bolloré, d'abord, c'est un homme d'affaires redoutable,
22:37 c'est un businessman qui ne fait absolument aucun cadeau,
22:41 mais il déteste le foot.
22:42 Il joue quand même un peu.
22:43 - On l'a bien compris.
22:45 - Non mais il aimerait pas, ce serait un peu différent.
22:47 Quand un patron de cette dimension-là,
22:50 qui prend autant de décisions,
22:52 parce qu'il ne laisse prendre des décisions à personne d'autre dans son groupe,
22:54 n'aime pas un produit,
22:56 waouh, c'est compliqué.
22:58 - Ça joue un peu, exactement, pour le coup.
23:01 - Et est-ce qu'on peut dire qu'il comprit ?
23:03 Est-ce qu'ils aiment vraiment le foot ou est-ce qu'ils ont compris que c'était un instrument géologique ?
23:08 - Parce que Cyril a dit quelque chose tout à l'heure qui est passé un peu inaperçu.
23:11 Mais quand je lui disais la concurrence, ils ne savent pas et tout,
23:14 c'est que justement, leur obsession,
23:16 tu as parlé de ça, leur obsession de la Ligue des champions
23:18 fait qu'ils veulent plus d'argent, d'où cette mauvaise répartition.
23:22 Mais justement, ils devraient se dire que
23:25 si le championnat est un peu plus concurrentiel
23:27 et qu'ils ne prennent pas et qu'ils ne militent pas pour cette répartition à leur avantage,
23:32 ils en tireront profit parce qu'ils joueront plus de matchs disputés,
23:35 ça leur permettra d'être plus forts en Ligue des champions.
23:39 En fait, ils ne comprennent pas le foot, c'est ça le problème.
23:41 C'est qu'ils ne comprennent pas.
23:43 - La réalité des échecs récents du PSG en Ligue des champions,
23:45 elle est liée en grande partie à ce manque de concurrence pour le PSG en championnat interne.
23:50 Et effectivement, si tu comprends sportivement l'intérêt de la compétition,
23:53 y compris le risque de le perdre ce championnat,
23:55 comme ça a été le cas en 2017 contre Monaco,
23:57 et c'était quelque part quelque chose de très très bien pour tout le monde,
24:00 s'ils ne comprennent pas ça, effectivement, ils n'y arriveront pas.
24:03 - Au départ, j'ai brandi la menace de la banqueroute.
24:06 On sait bien qu'il va y avoir un accord,
24:08 donc il n'y aura pas de banqueroute.
24:09 Mais enfin, vous avez bien compris que la situation est loin d'être réjouissante.
24:13 J'aimerais quand même qu'on parle, quelques minutes, de la dépendance désormais totale
24:18 que le football français a vis-à-vis du Qatar.
24:21 Et je pense malgré tout que tout cela dépasse largement le football.
24:25 On voit donc qu'Emmanuel Macron intervient auprès du chef d'État quatari
24:30 pour qu'il mette de l'argent,
24:32 qu'il intervient derrière lui ou d'autres dans son entourage auprès,
24:36 donc je le répète, des fournisseurs d'accès pour que eux prennent la chaîne.
24:40 Je veux dire, Xavier Niel, Patrick Drahi et les autres,
24:42 je peux l'assurer qu'ils soient ravis d'en recevoir un coup de fil.
24:44 On leur dit "Tiens, ça nous arrangerait bien
24:47 que tu prennes la chaîne BIN pour sauver le foot, c'est temps".
24:50 Bon...
24:51 - Ça assurera une plus grande visibilité au football français, donc c'est plutôt bien.
24:54 - Enfin, je veux dire, dans la relation d'affaires,
24:56 il y a eu...
24:58 On appelle ça un conflit d'intérêts, en fait, pour être direct.
25:00 Je veux dire, est-ce que l'Élysée a vocation à intervenir dans ce genre d'affaires-là ?
25:04 C'est assez fou, quand même.
25:06 - Canal a été dans le conflit d'intérêts des années patron du PSG
25:09 et diffuseur principal du championnat.
25:13 C'était la même chose.
25:14 - Oui, moi, je trouve que l'Élysée, plutôt quand même...
25:16 Alors, pour le coup, on a un président de la République qui aime le foot.
25:18 C'est un peu ce qu'on disait, c'est l'inverse de...
25:20 Il aimerait pas le foot, peut-être qu'il s'en occuperait pas.
25:21 Et globalement, il défend un peu les institutions françaises.
25:26 - Et les entreprises, tout simplement.
25:27 - Et le réseau fait de la difficulté aujourd'hui
25:31 du foot français à se financer, à trouver des droits.
25:33 Donc, il est conscient de sa position.
25:35 - Il ne pourrait pas se tourner vers quelques grands patrons français.
25:38 - Il pourrait pas aider Arnaud, Bolo M, et d'autres.
25:41 - Il pourrait pas aider un entrepreneur ?
25:43 - Non, mais là-dessus, t'as raison.
25:44 Mais on pose souvent la question aux entreprises françaises.
25:46 - C'est aussi un problème de souveraineté, là.
25:47 - Mais bien sûr.
25:48 - Arnaud, il aime pas le foot.
25:49 - Mais c'est un problème de culture sportive dans notre pays, en fait.
25:53 On n'est pas un pays de sport, on n'est pas un pays de foot,
25:54 on l'a dit avec notre fan base qui est à moins d'un million.
25:57 C'est dramatique.
25:58 - Arnaud, il a pas de chaîne de télé.
25:59 - On a un big boss du CAC 40 qui a un club, c'est Pinault.
26:04 Un Red, je crois que c'est tout, en France.
26:07 Sur le Ligue 1, Ligue 2, c'est terrible.
26:09 - Alors, autre conflit d'intérêt qu'à Thary maintenant,
26:12 c'est cette fameuse répartition.
26:14 On sort de la droite pour rentrer dans la gauche.
26:16 Là, Loic, dans le milieu du foot français,
26:18 en fait, finalement, cette répartition, elle choque pas.
26:20 Quand tu parles toi avec les présidents de clubs...
26:21 - Ils ont rien à dire.
26:22 - Y'en a pas un qui dit « quand même, on va essayer de râler un peu ».
26:25 On a entendu que Roussier, qui lui en gros s'est fait complètement arnaquer au Havre,
26:29 parce qu'il a pris zéro, le pauvre, et qui a d'ailleurs lui a balancé...
26:32 - Il a pris un et demi.
26:33 - Un million cinq.
26:34 - Mais l'OM aussi s'est fait arnaquer.
26:35 L'Hongoria, l'OM a pas du tout été présent dans les conversations.
26:38 La répartition de CVC, l'OM s'est fait fourrer totale.
26:41 - Il faut être précis.
26:42 Y'a différentes répartitions.
26:43 Y'a la répartition de l'argent de CVC, du milliard et demi qui est en train d'être
26:47 fini de distribuer.
26:48 - On a vraiment été droités les géants.
26:49 - Les derniers versements sont pour cet été.
26:50 Et après, y'a la répartition des droits, des futurs droits.
26:54 Tout ça a été calé encore une fois en Conseil d'administration.
26:56 Vote à l'unanimité.
26:58 Pour ce qui est des revenus de CVC...
27:00 - Par exemple, Marseille et/ou Le Havre ont voté pour...
27:03 - Absolument.
27:04 - ...leur propre arnaque.
27:05 C'est extraordinaire.
27:06 - C'est ce que je te disais.
27:07 Et oui !
27:08 - Non mais ça leur a été soumis.
27:09 - Vous êtes en train de me fourrer, mais je suis pour !
27:11 - Mais c'était du ça ou rien !
27:12 - C'est du génie les gars !
27:13 - C'est du ça ou rien, ça a été présenté comme ça ou rien !
27:14 C'est vrai que ça a été présenté comme ça, souvent en visio.
27:18 - Vraisemblablement.
27:19 - Après c'est un détail.
27:20 - Attention, ce que disait Jean-Michel Roussier, c'est intéressant, il disait que notamment
27:22 sur la présentation de CVC au Président...
27:23 - Il manque des documents...
27:24 - Il y a des choses qui n'ont pas été dites, mais c'est pas très clair.
27:25 - Il manque d'informations.
27:26 - Il manque d'informations.
27:27 - Et c'est pas pour rien qu'il y a une commission d'enquête du Sénat qui est sur le truc, les
27:31 réunions en visio sans les documents anti-fournis...
27:33 - Prochaine audition la semaine prochaine d'ailleurs, avec des gens intéressants.
27:36 Jean-Marc Piquet-Laire, notamment le patron de la DNC.
27:37 - Et d'ailleurs, la dernière fois que Vincent Labrune, ça c'est intéressant aussi, s'est
27:41 présenté devant ce genre de commission d'enquête, ça s'est pas...
27:44 - Ça s'est très mal passé.
27:45 - Ça s'est très mal passé, notamment dans l'attitude.
27:48 Et là, je le connais très bien depuis longtemps, puisque tu parlais de la communication, là
27:52 où je suis pas d'accord avec toi, c'est que tu as le droit, et c'est son cas, d'avoir
27:56 énormément progressé.
27:57 Et moi je l'ai connu à la com' de France Télévisions et de France 2, et il a fait
28:02 aussi ses armes derrière, et il est bien autre chose que ce qu'il était à l'époque,
28:06 quand même Daniel.
28:07 Mais en l'occurrence, c'est vrai que là, en ce qui concerne les droits télé, voilà...
28:12 - Il faut faire attention à la chaîne.
28:14 - Il faut faire attention, parce que dans l'attitude, ça a quand même été, pour
28:17 avoir vu quelques politiques à ce sujet, très très mal...
28:21 Ça a sa première intervention, très très mal ressenti.
28:23 - Mais pour revenir à la répartition, ce qu'il faut retenir, en gros, sans entrer
28:27 dans les détails des chips, des pourcentages, etc., qui sont un petit peu complexes, c'est
28:30 que la philosophie de base de Vincent Labrune, de ses équipes, et donc de CVC, qui est arrivée,
28:37 c'est de soutenir, de favoriser les grosses locomotives, les clubs européens, qui vont
28:42 faire entrer des points UEFA à la France, comme cette saison d'ailleurs, ça a été
28:46 le cas, c'était une saison plutôt réussie pour les clubs français en Coupe d'Europe.
28:50 C'est clairement assumé, c'est de l'élitisme, c'est les locomotives d'abord, le reste suivra,
28:55 on peut ne pas être d'accord avec ça.
28:57 C'est leur façon de faire, CVC est à fond là-dedans, et ça a été voté !
29:02 - L'Orléanais a toujours défendu cette idée, quand il était président de l'OM,
29:05 à chaque discussion autour de la répartition, il le disait, l'oseille pour 5-6 équipes,
29:10 le reste, on s'en fout.
29:12 Ça a toujours été son credo, encore aujourd'hui, il suffit de voir comme il s'est comporté
29:15 hier, au moment de la remise des prix trophée NFP, c'était au-delà du cirage de pompe
29:22 pour le Qatar, c'était lamentable pour un président, pour le patron du foot français
29:27 de se comporter comme il s'est comporté.
29:29 Et il le dit, il le dit en privé...
29:31 - Frédéric Thirier était pareil, rappelez-vous, ce horrible, fort, hysterical arbitrage !
29:36 - Absolument, quoi qu'il en soit, chez la Brune c'est beaucoup plus prononcé, il y a
29:40 cette idée que 80% des clubs ne rapportent rien, ne sont rien, ne valent rien, et que
29:47 3-4 suffisent à faire vivre le championnat.
29:50 Il est dans cet élitisme là, il a toujours défendu cette idée.
29:52 - C'est un choix stratégique, les Orléans, effectivement, la clé de répartition entre
29:56 le club le mieux doté dans les droits et le plus petit est de 1 à 3 en Angleterre,
30:00 en France, elle va être de 1 à 8 ou de 1 à 9, donc c'est très différent.
30:03 - Le club Europe, c'était son idée en 2014.
30:07 - La Première Ligue est un championnat où les droits sont répartis, les 2 milliards,
30:11 4 milliards même avec les droits internationaux, sont répartis de manière assez égalitaire.
30:15 Ce qui n'empêche pas d'ailleurs tous les clubs anglais qui comptent en...
30:18 C'est peut-être la raison en Première Ligue de redescendre juste après.
30:21 - C'est plus social ?
30:22 - Non mais c'est un choix, c'est un choix de développer sa Ligue à globalement...
30:26 - C'est pas un choix libéral, c'est comment tu veux faire marcher ton business.
30:30 - Mais c'est comme NBA, tu essaies d'équilibrer d'une manière ou d'une autre un peu plus.
30:37 - Le foot français fait un autre choix, je pense que ça a été validé par tout le monde,
30:40 qui est effectivement de privilégier...
30:42 - Une question sur Mediapro quand même.
30:44 Jean-Michel Roussier disait que ça a été une grave erreur de chasser,
30:49 il a dit cette parole-là, chasser Mediapro plutôt que de renégocier au moment où Mediapro l'a demandé.
30:54 - Oui, c'est ce que Daniel a dit.
30:56 - Est-ce que tu es d'accord ?
30:57 - Je pense que ça pouvait s'entendre, quand Rouvraisse est venu pour dire "on a eu le Covid,
31:00 c'était quand même pas génial, notre marketing, le championnat s'est arrêté",
31:03 "on voudrait continuer à un moindre prix", je pense que ça aurait pu s'entendre.
31:06 - Ça pouvait se discuter à ce moment-là.
31:08 - Donc ça, ça a été parmi les successions d'erreurs, ça en était une ?
31:11 - Je ne sais pas si ça en est une, je trouvais que son argument, quand il l'a ressorti il n'y a pas très longtemps,
31:15 et que Jean-Michel Roussier en a reparlé, je trouve que ça s'entend.
31:17 Après, je n'étais pas dans les discussions, je pense que...
31:21 - Je ferais juste précision là-dessus, Gilbert, ce qui a heurté la Ligue, parce que tu as raison,
31:25 vu le contexte exceptionnel qui était celui du Covid à l'époque, pourquoi ne pas rediscuter ?
31:29 Ce qui a heurté la Ligue à l'époque, c'est que Médiapro ne paye pas.
31:33 - Ne verse pas.
31:34 - Avant tout quoi que ce soit.
31:35 - Ça c'est vrai.
31:36 - Si Médiapro était venu, les gars, on a un gros problème, il faut qu'on se mette autour d'une table, c'est chaud,
31:40 on ne peut pas vous payer la semaine prochaine, on vous la rechange, voilà pourquoi.
31:42 - C'est vrai que le message qui a été envoyé, c'est "on va vous arnaquer".
31:45 C'était le premier message qui n'ont pas payé.
31:48 Et nous, ça nous a été rapporté.
31:50 S'il y avait eu une communication à l'inverse, et ça aurait été bien d'avoir Raoult-Mérourest autour d'une table
31:55 pour qu'ils disent pourquoi il n'a pas d'abord averti la Ligue des difficultés de sa boîte
31:59 avant de ne pas payer, parce que c'est violent quand même de ne pas recevoir le paiement
32:02 qu'il doit financer les clubs tous les trois mois, quelque chose comme ça.
32:06 C'était d'une violence inouïe, donc là, la confiance s'est rompue tout de suite.
32:10 - Et comme il y avait eu un souci à l'étranger ailleurs, les clubs français,
32:13 tout le monde s'est dit "il est en train de nous arnaquer".
32:16 Après, c'est bien expliqué dans le bouquin de Boucher aussi.
32:19 Le fait qu'il y a eu un moment où cette porte s'est entreouverte pour une renégo,
32:23 mais que, effectivement, vu la façon dont il s'était confoncé,
32:26 ils se sont dit "en gros, c'est du vol".
32:29 - Voilà la situation ce soir, je pense qu'on a été globalement assez complet.
32:33 - Dernier mot, bientôt on aura le chiffre.
32:36 Les droits, pour revenir sur cette mascarade, les droits internationaux vont être doublés
32:41 au moment où Mbappé quitte le championnat,
32:43 ou Messier et Neymar l'ont quitté l'année dernière,
32:45 où il n'y a plus de stars dans le championnat.
32:47 - Mais il y en aura d'autres des stars, ça va arriver, peut-être pas de cette dimension.
32:51 - Et il y a Marcola !
32:53 - Jules Gilbert, petite précision par rapport à Canal,
32:56 Maxime Saada s'en fout du foot à l'heure où on se parle,
32:59 il est à bloc sur le rugby, puisque le Top 14 a lancé son appel d'offre.
33:03 Les résultats seront attendus mercredi prochain.
33:05 A priori, Canal est seul, on verra, mais a priori, en tout cas grandissime favori,
33:10 diffuseur historique du rugby français aussi.
33:12 La relation avec les rugbyens se passe parfaitement bien,
33:15 Canal est ravi des audiences, ça se passe nickel,
33:17 ils devraient prendre 20% de plus sur leurs droits actuels.
33:21 Donc voilà, priori au rugby pour le moment, on verra.
33:24 - À mon époque, on mettait 50 millions sur la Champions League,
33:27 l'année où on avait pris le premier choix, on était passé de 30 à 50 millions pour les Coupes d'Europe à Canal.
33:31 Aujourd'hui Canal, les Coupes d'Europe l'année prochaine, c'est 480 millions.
33:34 - Oui, d'ailleurs, c'est bien la preuve que Canal aime toujours le foot.
33:36 - Mais c'est très simple, le budget était concentré.
33:38 - Le budget qui était concentré à la Ligue 1, il est passé sur la Ligue des Champions,
33:42 c'est un choix qui est lié à un projet de règle, un choix premium et puis un choix relationnel.
33:46 - Question de pratique pour tous les gens qui nous écoutent
33:48 et qui vont devoir s'abonner à cette future chaîne Beansport,
33:51 tu as une idée des prix ?
33:53 - Aucune idée.
33:54 - C'est annoncé modéré.
33:56 - C'est annoncé modéré.
33:57 - Pour qu'il y en ait plus.
33:59 - Les gens vont se désabonner.
34:00 - À Prime, c'était quoi ? C'était 15 euros ?
34:03 On va se mettre ça, 15, 20 euros ?
34:05 - Oui, on disait Loïc, sauf qu'il fallait un peu d'Amazon, un peu de Canal,
34:10 il fallait des petits bouts.
34:11 Là, l'idée, ce serait qu'avec un abonnement, tu es tout.
34:15 - Ce qui est quand même important,
34:17 parce que l'un des sujets majeurs pour les consommateurs,
34:20 ça a été l'explosion des différents abonnements.
34:22 Donc, si à minima, c'est pour ça que je dis...
34:24 - Là, tu peux avoir une sorte d'offre regroupée.
34:26 - Le miracle dont je parle, c'est les 850,
34:30 même s'il y a une partie qui est bizarre avec les droits internationaux,
34:33 plus un abonnement unique pour les gens,
34:35 qui est quand même un truc qu'on n'a pas eu depuis longtemps en France,
34:37 maintenant, depuis quelques années, c'est quand même aussi intéressant.
34:40 - Dernier point positif, quand même sur un opérateur,
34:44 alors tout est discutable, mais sur un opérateur dont le métier
34:47 est de faire du sport et du foot, alors que quand tu vas sur Amazon,
34:50 Amazon, c'est Amazon, service aux entreprises, e-commerce et un peu les contenus.
34:54 Le foot français, ça se barre d'une réunion budgétaire à Seattle en 15 secondes.
35:01 Très dangereux d'aller se mettre son business dans une entreprise
35:05 pour qui c'est un sujet extrêmement anecdotique,
35:07 qui va et vient en fonction des intérêts de l'entreprise.
35:11 Là, au moins, quand tu vas chez Bean, tu sais qu'ils seront là encore pour des années.
35:15 - Merci.
35:16 Merci d'avoir regardé cette vidéo !