• il y a 7 mois
Avec Yves Gollety, Président de la Chambre syndicale nationale des armuriers de France

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##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2024-05-14##

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Transcription
00:00 [Musique]
00:04 Sud Radio vous explique, 7h46, une amende de 500 euros pour port d'armes blanches de catégorie D,
00:12 c'est-à-dire des couteaux. C'est ce qui vient d'être décidé, il y a une expérimentation dans une douzaine de villes,
00:20 du côté de Nice, ça vient d'être décidé aussi. Il faut savoir qu'en France, chaque jour, on contrait.
00:26 130 agressions aux couteaux d'après le syndicat UNITÉ. C'est un chiffre qui est un peu contesté, mais tout de même.
00:33 Nous sommes avec Yves Goletti, qui est président de la Chambre syndicale nationale des armuriers de France.
00:38 Bonjour. - Bonjour.
00:40 - Bon, est-ce que c'est une bonne idée ou une fausse bonne idée, cette amende de 500 euros pour ces porteurs de catégorie D, donc d'armes blanches ?
00:49 - Pour les honnêtes gens, c'est une fausse bonne idée, parce que le problème, c'est que
00:53 la définition du couteau, de l'arme en D, est très mal définie. Donc si on prend la définition des douanes,
01:00 quelqu'un qui va avoir un opinel sur lui ou un couteau, un lion, ne risque rien.
01:05 Si on prend certains policiers, ils vont pouvoir verbaliser, mettre une amende de 500 euros,
01:10 qui est quand même grave, parce que l'amende de 500 euros, une fois que vous l'avez acceptée,
01:14 il n'y a aucun recours et il y a une inscription au casier judiciaire.
01:19 Donc un chasseur ou un tireur risque de perdre ses armes parce qu'il a juste eu un couteau suisse ou un opinel sur lui,
01:28 alors que si jamais il va au tribunal, il sera systématiquement relaxé.
01:32 Et il y a la jurisprudence, un juge peut même considérer qu'un opinel est une arme blanche,
01:40 mais la jurisprudence en appelle, il gagnera obligatoirement.
01:44 Vous regardez le cas des Jeux Olympiques, vous aviez dans la boutique des Jeux Olympiques un couteau,
01:51 vous l'achetiez, vous repassiez un autre contrôle, boum, vous preniez une amende à 500 euros.
01:56 Et le petit loupard, lui, si jamais il a une amende à 500 euros qu'il a déjà et un casier, il s'en moque.
02:02 - Donc oui, difficile de distinguer les choses, c'est ce que vous dites.
02:08 Et pourtant, on peut comprendre que des municipalités prennent ce type de décision
02:14 quand on voit le nombre d'attaques au couteau par jour.
02:18 - Oui, il y a le problème du couteau, mais tant qu'il n'y a pas exactement une définition du couteau,
02:25 vous comprenez bien que la définition des douanes, c'est une arme de 15 cm avec 4 critères.
02:29 Vous prenez une 14 et puis vous n'êtes plus incriminé,
02:34 vous prenez un couteau pour des électriciens, un greffoir et tout,
02:38 et c'est un couteau professionnel, vous n'êtes pas incriminé.
02:41 Donc je pense que ce n'est pas cette solution qui va régler le problème.
02:45 - Oui, c'est une fausse bonne idée.
02:48 - Je pense que oui.
02:49 - C'est un problème de société plus globale selon vous ?
02:54 - Bien sûr.
02:55 - Oui, Yves Goletti.
02:57 - Vous savez, ils sortent un couteau, ils sortent une barre de fer,
03:00 on ne réglera pas ça comme ça.
03:02 L'Angleterre n'y est pas arrivé,
03:04 ils ont encore plus de homicides par arme blanche que nous.
03:06 - Oui, c'est vrai.
03:08 Bon, on va voir ce que ça donne en tout cas dans les zones concernées,
03:11 puisqu'il y a cette expérimentation.
03:15 Vous, quand on va acheter une arme chez vous,
03:18 puisque vous êtes président de la Chambre syndicale nationale des armuriers de France,
03:22 évidemment, il y a toujours une réglementation à respecter.
03:29 - Il y a une réglementation très stricte.
03:31 - Si on parle d'arme blanche, il faut évidemment que la personne soit majeure,
03:35 mais dans n'importe quel supermarché, vous allez acheter un couteau,
03:39 vous passez en caisse, il n'y a aucune vérification ni rien.
03:42 On ne peut pas le faire.
03:44 Sur les armes qu'on a maintenant affichées,
03:46 on voit immédiatement les personnes qui sont interdites
03:49 parce qu'on est en lien directement avec le fichier des FINADA, les interdits d'armes.
03:53 - Oui, c'est vrai.
03:55 Un dernier mot avec vous.
03:57 On l'avait évoqué une fois sur les ventes de bombes lacrymogènes.
04:01 Je sais que ça avait explosé il y a quelques mois, c'est toujours le cas ?
04:05 - Non, ça s'est énormément calmé.
04:07 Ça marche par les faits divers, après les événements, un homicide.
04:11 Mais c'est toujours pareil, si une femme se fait violer en faisant son jogging,
04:16 on va revendre des bombes.
04:18 C'est les faits divers qui font que ces ventes-là explosent.
04:20 - Oui, alors qu'on rappelle que c'est normalement interdit d'en porter une.
04:24 - C'est encore très subtil, il faut un motif légitime.
04:28 On peut estimer qu'une femme qui va prendre des transports en commun le soir,
04:31 ou qui va faire son jogging, a un motif légitime.
04:34 Et encore une fois, vous interdisez complètement les bombes de défense.
04:37 Les petits malfrats vont prendre des engins,
04:39 comme des bombes qu'on peut trouver dans les rayons domestiques,
04:44 qui vont être beaucoup plus dangereuses qu'une bombe de défense.
04:47 Je pense qu'il faut laisser l'interprétation aux forces de police,
04:50 et compte tenu de ce qui se passe dans notre société,
04:52 c'est le seul moyen de défense pour les femmes ou les personnes qui sont un peu faibles.
04:57 - Merci beaucoup Yves Goletti, président de la Chambre syndicale nationale des armuriers de France,
05:02 d'avoir été avec nous en direct ce matin sur Sud Radio.
05:05 Ça vous fait réagir aussi, 0800 26 300 300,
05:07 vous pourrez tout à l'heure prendre la parole sur Sud Radio,
05:11 avec Jean-Jacques Bordin, à 9h.
05:13 7h51, dans un instant, c'est Guy Carlier.

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