• il y a 7 mois
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Transcription
00:00 ♪ ♪ ♪
00:07 - Voilà, je vous retrouve avec plaisir,
00:10 M. Kone Dodo, pour parler du Gégélé Festival,
00:13 festival international du balafon,
00:15 pilier culturel du peuple senoufo.
00:17 D'abord, comment vous définissez cet instrument, le balafon?
00:21 - Vous savez, le balafon, le Gégélé,
00:24 le balafon en douze lames,
00:25 est un instrument fondamental pour le peuple senoufo.
00:28 Il accompagne le senoufo de la naissance à la mort.
00:31 À la naissance, on joue du balafon, parce qu'on est heureux.
00:34 Au chant, on joue du balafon pour encourager ce qu'il aboue.
00:37 Quand il y a un mariage, on joue du balafon,
00:40 parce qu'on est heureux.
00:41 À la mort, on joue du balafon,
00:43 mais dans un autre style, mais le balafon est toujours présent.
00:47 Il accompagne donc le peuple senoufo...
00:49 - Tout le long du salaire. - ...de la naissance à la mort.
00:51 C'est un peu un instrument fondamental.
00:53 Et le Gégélé,
00:56 le peuple senoufo du Côte d'Ivoire, du Mali et du Burkina,
00:59 l'ont en partage.
01:00 C'est pour ça qu'ils ont soumissionné ensemble
01:02 pour l'inscription sur la liste représentative
01:06 du patrimoine immatériel de l'UNESCO.
01:08 - Et c'était en 2012? - En 2012.
01:10 - Gégélé, qui signifie... - Balafon.
01:12 - Balafon.
01:13 Qui peut et qui doit jouer du balafon?
01:15 Il y a-t-il des traditions spécifiques
01:17 liées à cet instrument dans la culture senoufo?
01:20 - Non, je crois que tout le monde en joue.
01:22 Il y a des balafons, bon...
01:23 - Marie-Laure peut en jouer? - Marie-Laure peut en jouer,
01:25 tant que c'est pas des balafons qui se jouent
01:27 dans les bois sacrés ou bien dans les cérémonies,
01:29 disons, sacrées.
01:31 Sinon, tout le monde en joue.
01:32 D'ailleurs, au Gégélé, chaque année,
01:34 des jeunes dames qui viennent de l'UNSAC,
01:37 d'Abobogar, viennent un groupe de balafonistes féminins
01:40 qui jouent très bien au balafon et les gens apprécient.
01:43 Je pense que c'est une innovation.
01:45 Nous, nous faisons la promotion de façon vigoureuse du balafon.
01:48 Que le balafon parte du village
01:51 et voyage pour aller à travers le monde.
01:53 Que le peuple se noufo de musiciens en vivent.
01:56 Nous essayons aussi de structurer, n'est-ce pas,
01:58 les groupes de balafon qui aient un encadrement conséquent.
02:03 C'est pour ça qu'il y a des masterclass
02:05 pour apprendre aux groupes qu'il faut autour d'eux
02:08 des managers, des producteurs, etc.
02:10 Et nous avons... nous sommes en train de réaliser un studio
02:13 qui va être prêt l'année prochaine.
02:15 Ceux qui viennent pourront entrer en studio.
02:17 Nous fixons ce qu'ils font sur des bandes
02:20 de façon à ce que la postérité puisse savoir
02:23 ce qui s'est passé au Djegélé.
02:26 Non seulement ce qui s'est passé au Djegélé,
02:28 mais au-delà du Djegélé,
02:30 qu'on apprenne à connaître mieux le balafon.
02:34 Et c'est pour cela qu'il y a des colloques pendant le Djegélé.
02:37 Cette année, il y a eu un colloque.
02:38 - Et vous allez... on va voir au moins bout
02:40 de ce qui s'est passé à Bundiali.
02:42 C'était du 27 avril au 4 mai dernier.
02:45 - Au 4 mai dernier. - Voilà.
02:46 On va regarder ce reportage d'Issa Tionayo
02:47 et puis on en reparle et nous faire revivre un peu cette ambiance.
02:50 - Merci beaucoup. - Au son du balafon. On y va.
02:53 ♪ ♪ ♪
02:56 - Appartenant à trois sphères géographiques
02:59 de l'espace soudéao,
03:01 à savoir la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso et le Mali,
03:05 le balafon est un instrument traditionnel
03:08 important pour le peuple sounoufo.
03:10 Aujourd'hui, patrimoine immatériel de l'UNESCO,
03:14 il est mis en valeur à Bundiali.
03:16 ♪ ♪ ♪
03:19 Ce, à travers le Djegile Festival,
03:21 initié depuis 2016 par Kone Dodo.
03:25 Ce festival international a fait de Bundiali
03:29 la capitale du triangle du balafon.
03:32 ♪ ♪ ♪
03:41 Cette année, la 8e édition a tenu toutes ses promesses.
03:45 Concours de beauté féminine, Yawola.
03:48 ♪ ♪ ♪
03:54 Spectacle de jazz.
03:56 ♪ ♪ ♪
04:02 Concours du meilleur groupe et danseur du balafon.
04:05 ♪ ♪ ♪
04:09 Colocs et concerts en tenue de publico en haleine.
04:13 ♪ ♪ ♪
04:22 Une dizaine d'artistes ont donné de la voix
04:25 au stade municipal de Bundiali.
04:28 ♪ ♪ ♪
04:39 - Je viens de découvrir un événement très important
04:41 qui fait la promotion du balafon,
04:43 un instrument traditionnel tellement important,
04:45 un événement qui fait la promotion de la culture,
04:48 qui montre que la culture est un puissant outil
04:50 de développement économique.
04:51 - En somme, le Djegile Festival permet non seulement
04:55 de valoriser la culture traditionnelle, ce qu'il faut,
04:58 mais aussi et surtout de favoriser le tourisme intérieur.
05:04 - Il y avait plusieurs activités au menu
05:06 de cette 8e édition.
05:08 Il n'y avait pas que le son du balafon,
05:09 mais aussi le son accompagné d'autres activités.
05:11 - Oui, c'est ça.
05:13 - Et je pense que le balafon, il est aussi fédérateur,
05:16 très fédérateur, puisque intégrateur.
05:19 Les peuples viennent du Mali, du Boukida.
05:21 Depuis tout ce qu'on l'en sait, ils traversent la frontière.
05:24 Depuis neuf ans, huit ans maintenant,
05:27 ils viennent jouer et ils repartent.
05:29 On s'amuse entre nous, on se rencontre, on se parle.
05:32 C'est une très bonne chose, les peuples,
05:34 de partir à la frontière.
05:36 Il y a deux ans, il y a même le Sénégal
05:37 qui nous a envoyé un groupe de balafons
05:39 qui venait de Casamance.
05:41 C'était très bien.
05:42 Et ce balafon-là est fédérateur et prescripteur,
05:45 non seulement pour Bouniali, pour la Bagué,
05:48 mais pour toute la Côte d'Ivoire.
05:49 Aujourd'hui, quand vous allez aux États-Unis,
05:51 en France, partout, on parle du Djigadé Festival.
05:53 Moi, je suis très surpris.
05:54 Maria Toukoné, qui est notre ministre,
05:57 était en voyage, elle est revenue et elle dit
05:59 "mais on parle de Djigadé Parti".
06:00 - Le cadre de la région de la Bagué.
06:01 - Voilà, il regarde qui est le ministre,
06:03 député-maire de Bouniali, et on en parle partout.
06:07 Le Djigadé grandit, grandit, grandit.
06:10 Je pense que c'est une très bonne chose.
06:11 Tout le monde devrait venir nous aider
06:14 à développer cet instrument,
06:16 à promouvoir cet instrument fondamental
06:18 pour notre population.
06:19 - Et je pense que le message entendu,
06:20 vu le beau monde que nous avons vu tout à l'heure,
06:22 vous visez une stratégie pour la valorisation
06:25 et la sauvegarde du Gégélé.
06:26 Quelle a été la stratégie principale de cette année
06:29 pour vous permettre d'atteindre vos objectifs?
06:32 - Non, en fait, c'est toujours la même.
06:35 Sauvegarde, promotion.
06:37 C'est le thème.
06:39 Et puis, en dehors de ça, vous savez que le balafon
06:41 se fabrique avec un bois spécial qu'on appelle le bois de veine.
06:44 On va dire, ils font du balafon...
06:46 - Oui, il y a la déforestation.
06:48 - Mais nous plantons du bois de veine.
06:51 Nous confions, n'est-ce pas, à des villages, n'est-ce pas?
06:55 Nous devons faire des plantations
06:58 pour que le bois de veine ne puisse pas...
07:01 - Disparaitre. - Disparaitre
07:03 et qu'on puisse fabriquer toujours du balafon
07:05 et qu'on ne soit pas facteur de déforestation.
07:09 Au contraire, nous plantons chaque année plusieurs hectares.
07:13 Ça veut dire que... - On permet donc au centre...
07:15 - Le festival est utile et cela est très important.
07:19 - D'accord. Vous êtes aussi interrogé sur l'héritage
07:22 du zélé de Papara, cantatrice cénophobe
07:25 qui a promu le balafon.
07:27 Alors, 30 ans après son décès, comment ou bien, si vous voulez,
07:31 que répondez-vous à cette question concernant son héritage?
07:35 - Vous savez, des milliers de chercheurs,
07:38 des professeurs-chercheurs de l'Université d'Abidjan
07:39 sont venus faire un mini-colloque sur le zélé de Papara.
07:44 C'est une cantatrice importante pour le peuple cénophobe
07:47 parce que non seulement elle faisait de la percussion,
07:49 mais elle était toujours accompagnée par le balafon djigédi.
07:52 Et tout le monde la connaît dans la région.
07:54 Elle est même venue, je me rappelle qu'en 94,
07:56 j'avais fait un spectacle au Palais des Congrès.
07:58 Elle était venue, elle avait joué.
08:00 On avait rentré au studio et puis elle est partie chez elle.
08:03 Elle a dit "je vais au village, je vais faire mes plantées,
08:07 "laborer un peu et puis après je reviens".
08:10 Même pas deux mois après, on a dit que la maison
08:12 s'était couvrée sur elle.
08:13 Zélé est importante.
08:15 Donc on voulait que les jeunes générations connaissent zélé.
08:18 Et puis, il a été proposé de faire une espèce de musée,
08:22 sa maison, de la rebâtir et puis de récupérer
08:26 auprès de sa famille des instruments qu'on pourrait
08:29 exposer dans sa résidence de façon à permettre
08:32 à des touristes de venir visiter.
08:33 - Comment est-ce que les jeunes générations de musiciens
08:36 et de la communauté se nouvent aujourd'hui?
08:37 Comment...
08:39 Je veux dire, quel est l'impact de son héritage?
08:41 Puisque c'est elle quand même qui a valorisé le gegelé.
08:44 - Entre autres.
08:45 - Entre autres, oui.
08:46 - Et beaucoup de femmes jouent aujourd'hui au balafon,
08:49 à la petite percussion.
08:50 Et les jeunes, les hommes, les balafonistes du village
08:53 savent que zélé est important.
08:54 Dans la région de Tengrala, tout le monde connaît zélé.
08:57 Et il y a d'autres femmes de sa famille qui jouent,
08:59 qui chantent, qui sont devenues des cantatrices.
09:01 Et c'est une bonne chose.
09:03 - D'accord.
09:04 - Mais on ne peut pas oublier les précurseurs.
09:07 On doit les valoriser pour que ceux qui jouent aujourd'hui
09:10 se disent "demain, on parlera de nous".
09:12 - Et c'est ce que vous êtes en train de faire
09:14 avec le gegelé.
09:15 Le balafon à 12 lames fait partie du patrimoine mondial
09:18 de l'UNESCO, vous l'avez dit.
09:20 Quelles sont les rues tombées au juste pour "Le pays,
09:22 ce qu'il nous faut", et si vous voulez, "La culture africaine"?
09:25 - D'abord, culturellement, économiquement,
09:27 il n'y avait pas de terre à bougner,
09:29 il n'y avait plus de chambres.
09:30 Nous, nous usons de 600 nuiters et jusqu'à, comment dirais-je,
09:36 au dîner, jusqu'à collières, couteaux, etc.,
09:41 nous prenons nos chambres.
09:42 Ça veut dire que les hôteliers en profitent.
09:44 Les femmes, nous servons plus de 1 500 repas.
09:46 Ça, c'est important.
09:47 Et il y a ceux qui vont eux-mêmes chez les restaurateurs, etc.,
09:50 les objets, comment dirais-je, la qualité,
09:53 tout le monde veut acheter du qualité quand ils arrivent.
09:55 - Donc, économiquement...
09:56 - Donc, économiquement, ça fait bouger un tas soit peu
09:58 la région.
10:00 Nous sommes en train de mettre en place,
10:01 on espère que le ministère du Tourisme va nous y aider
10:04 davantage, un circuit touristique pour que les gens viennent
10:07 d'Europe, des États-Unis, à l'occasion du Dégueulé,
10:11 visiter notre région et y laisser de l'argent.
10:13 Donc, on y travaille.
10:15 J'espère que d'ici l'année prochaine,
10:17 à partir de l'année prochaine, le prochain Dégueulé,
10:18 les gens viendront de partout.
10:20 Déjà, nous sommes heureux qu'il y ait plus de 50 000 personnes
10:22 qui, en une semaine, viennent participer au Dégueulé Festival,
10:27 qui viennent vivre le Dégueulé Festival,
10:29 parce que c'est leur affaire.
10:31 Vous aussi, c'est votre affaire.
10:32 Moi, j'ai dénombré, cette année, c'était exceptionnel,
10:35 j'ai dénombré environ 100 Yakouba.
10:39 - 100 Yakouba.
10:40 - 100 Yakouba et il y avait, comme il y a de gourou...
10:43 - Et vos chefs gourou.
10:44 - Il y avait une cinquantaine de gourou.
10:45 - Alors, on voit vos déterminations à Valorosa.
10:46 - C'est important.
10:47 Ils sont déplacés.
10:48 C'est très important.
10:49 - Merci, M. Koné-Dodo, d'avoir répondu à nos questions.
10:51 Merci infiniment pour cet échange.
10:52 - Moi, toujours merci.
10:53 - Vous êtes un joueur de la culture Senufo.
10:55 J'imagine votre joie et je vois cette joie qui nous anime.
10:57 - Instrument fondamental.
10:58 - En tant qu'esclave Senufo, intervivre ce soir
11:00 par une princesse gourou, vous n'avez plus le droit
11:02 à la parole, si c'est moi qui pose la question.
11:04 - Ah bon? Vous croyez?
11:05 - Merci beaucoup, M. Koné-Dodo.
11:06 - On est propriétaire de la RTI.
11:07 - J'attends que vous me donniez un balafon.
11:09 - Très bientôt.
11:10 Venez au festival, déjà.
11:11 Ce serait une très, très bonne chose.
11:13 - Vivement la nervosité.
11:14 - Vous y reviendrez chaque année.
11:15 - Merci beaucoup.
11:16 - Merci beaucoup.
11:17 - Je sais que vous avez connu Bob Marley.
11:19 - Oui.
11:20 - Vous dansez...
11:21 Vous sont du balafon, mais également, vous continuez...
11:23 - Monsieur Léa Jermayick, etc.
11:24 Je continue à produire des artistes au reggae,
11:26 donc j'adore le reggae.
11:28 - Oui, et justement, on va vous l'offrir ce soir.
11:30 - Quelqu'un d'important.
11:31 - Voilà, c'est ça.
11:32 Pour finir ensemble ce journal, nous sommes le 11 mai aujourd'hui
11:35 et c'était le 11 mai 1981.
11:38 Le monde perdait, malheureusement, une icône musicale
11:42 avec la disparition de Bob Marley.
11:45 Il a quitté le monde des vivants à l'âge de 36 ans
11:48 et 43 ans après son décès, Bob Marley demeure plus vivant
11:52 que jamais.
11:53 Il continue de captiver, d'inspirer des millions
11:56 de personnes à travers le monde.
11:58 En Côte d'Ivoire, Bob Marley continue de marquer les esprits
12:01 et un hommage lui est rendu avec ce titre à succès,
12:04 dont "No Woman, No Cry".
12:07 Et c'est avec ce son que nous vous disons merci,
12:10 merci de rester sur TI1.
12:12 Demain 20 h, vous allez voir "No Woman, No Cry".
12:15 Vous avez rendez-vous avec Fatou Fofana.
12:17 ♪ ♪ ♪
12:20 ♪ No woman, no cry ♪
12:25 ♪ No, no woman, no ♪
12:27 ♪ Woman, no cry ♪
12:30 ♪ ♪ ♪
12:32 ♪ You see, I remember ♪
12:36 ♪ When we used to sit ♪
12:41 ♪ In the government yard in Trenchtown ♪
12:44 ♪ ♪ ♪
12:48 ♪ Observing the hypocrites ♪
12:52 ♪ As they would mingle ♪
12:55 ♪ With the good people we'd meet ♪
13:00 ♪ ♪ ♪
13:02 ♪ Good friends we had ♪
13:04 ♪ Or good friends we'd lost ♪
13:07 ♪ ♪ ♪
13:10 ♪ Along the way ♪
13:12 ♪ ♪ ♪
13:16 ♪ In this great future ♪

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