• il y a 6 mois
Ce jeudi soir, aux alentours de 22h30, un homme a blessé au moins deux policiers par balles dans le commissariat du 13e arrondissement, en s'emparant de l'arme de service de l'un des agents, a appris BFMTV de source policière. Les deux policiers ont été immédiatement transportés à l'hôpital, en état d'urgence absolue. L'homme mis en cause a également été blessé et transporté à l'hôpital. L'homme, décrit par une source policière comme très agité, se trouvait au commissariat après avoir été interpellé pour des violences. C'est au cours d'une fouille qu'il a réussi à s'emparer de l'arme de l'un des policiers avant de faire feu, selon les premiers éléments de l'enquête, qui devront être consolidés par la suite des investigations.

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Transcription
00:00 Le risque zéro n'existe absolument pas.
00:02 Vous pouvez mettre toutes les procédures, tous les protocoles de sécurité,
00:05 ça n'existera jamais.
00:06 Pourquoi ? Parce qu'on est sur de la matière humaine.
00:08 À partir du moment où vous traitez de l'humain,
00:09 il y a toujours du risque.
00:10 De l'humain à l'humain, il y a toujours du risque.
00:12 Dans une société où on a une augmentation de la violence,
00:15 une exacerbation de la violence,
00:17 et surtout, et surtout, une désinhibition des gens
00:20 quant aux violences qui sont exercées contre les forces de l'ordre.
00:22 La deuxième chose, c'est aussi toute la question,
00:25 on nous a fait beaucoup de pataquets sur la question des violences conjugales,
00:29 puisque c'est le contexte qui a amené à l'interpellation de cet homme.
00:32 Tentative de féminicide, quand même, il faut le rappeler.
00:34 Et bien, quel traitement on fait dans des situations
00:37 où on sait pertinemment que chaque jour,
00:40 il y a des femmes qui sont en danger,
00:41 et chaque jour, il y a des policiers qui se mettent en danger pour sauver ces femmes ?
00:45 Qu'est-ce qu'on fait pour permettre à ces policiers de pouvoir mieux intervenir ?
00:48 Mais plutôt, et aussi, surtout,
00:50 pour faire en sorte que ce type d'intervention baisse,
00:52 non pas parce qu'on serait moins appelé,
00:54 mais parce que ça arriverait moins.
00:55 En réalité, le vrai sujet,
00:57 c'est que quand on a quelqu'un qui est capable de prendre une arme
00:59 pour tenter de tuer des policiers,
01:01 et que ce même profil a tenté de tuer une femme quelques instants avant,
01:05 c'est qu'on a un vrai problème de gestion des profils dangereux dans notre pays,
01:09 qu'il s'agisse sur les questions de prévention, d'éducation, de prise en charge,
01:12 mais surtout de sanctions.
01:14 Alors, l'enquête, elle va dire, est-ce qu'il était connu ?
01:17 De quelle manière il était connu ?
01:18 Comment il avait été pris en charge d'un point de vue judiciaire auparavant ?
01:22 Est-ce que cette femme avait bénéficié d'une protection auparavant ?
01:25 Qui aurait évité peut-être ce type d'événement ?
01:27 Bref, c'est en réalité une responsabilité de société.
01:31 – Linda Kebab, ce type d'événement,
01:34 quelqu'un qui se saisit de l'arme d'un policier,
01:35 qui la retourne contre les policiers, c'est très exceptionnel
01:39 ou c'est plus courant malheureusement qu'on ne le pense ?
01:42 – Je vous parlerai de mon expérience personnelle.
01:45 J'ai eu la chance de ne pas voir l'arme sortir de mon étui,
01:50 mais beaucoup de policiers vous diront,
01:53 parce que je l'ai vécu aussi et beaucoup de policiers vous diront,
01:56 qu'on a tous connu à l'occasion d'une interpellation, d'une rébellion,
02:00 quelqu'un qui tente de prendre une autre arme
02:02 et on sait pertinemment à ce moment-là que c'est lui ou nous,
02:05 il n'y a pas d'autre solution.
02:07 Et donc heureusement, la plupart du temps,
02:09 on parvient in extremis à empêcher que l'arme soit saisie,
02:12 mais sachez une chose, monsieur,
02:14 que c'est bien plus courant qu'on imagine,
02:16 sauf que malheureusement certains y arrivent et vont jusqu'au bout de leur acte,
02:20 en particulier quand on est dans un contexte confiné,
02:22 en particulier quand on intervient notamment au domicile des gens,
02:25 là vous n'avez pas d'échappatoire, c'est clairement la personne ou vous.
02:29 Et ça malheureusement, aujourd'hui ça existe assez quotidiennement.

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