La mannequin Adriana Karembeu, auteure du livre "Libre" (Éditions Leduc), était l'invitée du Live Switek ce vendredi. Elle révèle dans cette autobiographie qu'elle a été victime d'une tentative de viol de la part d'un réalisateur français.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Je rencontre un réalisateur pour un film, je sais même pas s'il est connu, j'ai pas son nom, j'ai oublié, ça fait il y a 20 ans.
00:07 Et...
00:09 C'est jeté sur moi, parce qu'il y avait pas... c'est une tentative peut-être de quelque chose, mais ça n'allait pas jusqu'au l'enfer.
00:20 Parce que je me suis défendue.
00:23 J'avais pas 20 ans, j'avais entre 30-35, je me suis défendue, je trouvais ça dégueulasse.
00:28 Et je suis partie.
00:30 Et j'ai mis cette histoire de côté, ce que je regrette aujourd'hui, parce qu'à l'époque je me suis dit "bon, c'est un pauvre type, c'est pas grave".
00:38 Je suis quelqu'un qui a une carapace.
00:41 Donc j'ai mis de côté, j'ai pris une douche et j'ai mis de côté.
00:46 Je précise, il n'y avait pas d'acte, mais aujourd'hui je me dis que c'est déjà un geste de trop, c'est déjà quelque chose qui devrait pas du tout arriver à personne.
00:55 Et je regrette de pas le dire.
00:57 Je pensais à ma fille aussi, ou toutes les jeunes filles qui peuvent se retrouver dans la même situation et qui n'ont pas forcément un caractère comme moi,
01:05 et qui auraient pu mal vivre, très très mal vivre.
01:10 Vous racontez dans le livre effectivement qu'il pose d'abord une main sur votre genou, qu'il se jette sur vous, qu'il vous embrasse de force,
01:18 vous donnez l'espace de quelques lignes des détails, et vous dites à l'instant "c'était une tentative de quelque chose".
01:25 Dans le livre, vous posez des mots. Vous dites "c'était une tentative de viol".
01:29 Oui, puisque je me débat, on n'en avait pas jusqu'en acte, mais peut-être qu'il y avait ce but-là.
01:36 Vous ne donnez pas son prénom ?
01:38 Parce que je l'ai pas.
01:39 Ah, vous n'avez pas ?
01:40 Je l'ai pas. Comme j'ai balayé l'histoire, j'en ai parlé à mon agent de l'époque, mais 20 ans plus tard.
01:46 Donc elle me dit, je sais plus qui c'était, mais je me souviens que j'ai entendu des histoires après toi similaires.
01:53 Avec le même réalisateur ?
01:54 Oui. Ce que je regarde aujourd'hui, il y a un prédateur qui est en liberté, peut-être qu'il a fait des choses similaires à d'autres personnes,
02:02 et ça, je regrette de ne pas le dire, vraiment.
02:05 Vous dites "c'est pour ma fille", c'est à ce moment-là que ces choses-là sont ressorties, c'est pour elle aussi que je le raconte.
02:12 Vous dites "j'avais 35 ans et pas 20". C'est ça qui vous a permis d'avoir la force de résister, de le repousser ?
02:18 De le repousser, parce qu'à 35 ans, je suis une femme beaucoup plus forte que ce que j'étais à 20 ans.
02:24 Et aussi, parce que mon enfance, j'ai une forte résilience en moi, où j'enlève les choses négatives,
02:34 parce que ça m'est déjà arrivé, des choses désagréables m'ont déjà croisé mon chemin, donc peut-être que je me défendais plus facilement que quelqu'un d'autre.
02:44 Ce réalisateur français, vous l'avez recroisé quelques jours plus tard.
02:47 Oui, à peu près trois semaines plus tard, au restaurant où je suis avec mon ex-mari,
02:52 il avait vraiment l'audace de venir et de me dire juste "bonjour" avec un gros sourire.
02:57 Et là, je pense que je n'en ai même pas parlé avec mon mari de l'époque.
03:02 Et là, je me dis "non seulement il m'a fait du mal, mais là je le protège de nouveau".
03:08 Parce que si mon mari était au courant, ça aurait été toute une autre histoire.
03:12 Mais c'est aussi qu'il osait venir, parce qu'il savait quelque part que j'étais faible.
03:19 Votre mari, c'était Christian Carambeau, je vous vois sourire à ce moment-là.