• il y a 7 mois
L’avis de José Bové, paysan, syndicaliste et ancien député européen, ainsi que de Antoine Raimbault, réalisateur.

Adapté de « Hold-up à Bruxelles, les lobbies au cœur de l’Europe » de José Bové, Antoine Raimbault réalise « Une affaire de principe », au cinéma dès aujourd’hui.

Synopsis : Bruxelles, 2012. Quand le commissaire à la santé est limogé du jour au lendemain, dans la plus grande opacité, le député européen José Bové et ses assistants parlementaires décident de mener l’enquête. Ils vont alors découvrir un véritable complot menaçant de déstabiliser les instances européennes, jusqu’à leur sommet.

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Transcription
00:00 des élus ont une responsabilité pour agir.
00:02 Qu'est-ce que vous voulez qu'on retienne du film ?
00:05 De comprendre que la démocratie, ce n'est pas un état de fait,
00:07 c'est un sport de combat permanent
00:10 et un équilibre des forces entre les pouvoirs et les contre-pouvoirs.
00:13 Le contre-pouvoir, en l'occurrence,
00:14 est incarné par nos parlementaires pour qui on vote.
00:16 Et déjà cette représentation-là, c'est-à-dire pas Bruxelles,
00:19 mais la Commission d'un côté, le Parlement de l'autre,
00:22 et puis il y a un troisième acteur essentiel,
00:24 c'est le Conseil de l'Europe dont on ne parle pas là dans le film.
00:26 Voilà, simplement d'avoir cette représentation de cette complexité européenne,
00:29 cet édifice européen, me semble beaucoup plus démocratique
00:33 dans ses fondements, dans les règles du jeu, dans le droit,
00:35 que notre poussiéreuse Vème République.
00:37 Moi ce que j'aurais envie qu'on en retienne,
00:39 c'est que les combats ne sont jamais perdus d'avance.
00:43 Si on se lève, si on est prêt à se battre,
00:46 on peut faire avancer la démocratie,
00:49 on peut gagner des rapports de force.
00:51 Et ça, je pense que c'est important.
00:52 Des élus ont une responsabilité pour agir.
00:55 Et je crois que c'est ça qui est important à mon avis,
00:57 dans ce film aussi, c'est qu'on donne à voir la possibilité,
01:02 différemment du travail des parlementaires, des assistants,
01:06 comment aujourd'hui on peut se battre.
01:08 À ce niveau-là, et c'est important parce que la plupart des grands défis
01:11 qui sont en face de nous, que ce soit le climat,
01:14 que ce soit la guerre en Ukraine, que ce soit le Moyen-Orient,
01:16 c'est important que les élus ne soient pas juste
01:20 des caisses enregistreuses de décisions qui sont prises par les gouvernements.
01:23 Ils ont un pouvoir.
01:24 Et ce pouvoir, c'est comme le dit Antoine, un contre-pouvoir.
01:28 Face à un exécutif qui souvent peut être amené à,
01:32 soit vouloir avoir tout le pouvoir,
01:34 et là on passe dans des systèmes allibéraux ou illibéraux.
01:38 Et c'était déjà tout le combat qu'on pouvait mener,
01:41 avec très peu d'élus malheureusement à l'époque,
01:43 qui était le combat de la terre mondialiste.
01:44 Aujourd'hui, c'est ce combat pour le droit.
01:46 Au moment où la démocratie est menacée dans beaucoup de pays européens,
01:50 en commençant par la Hongrie,
01:51 on a là besoin aussi de renforcer la vision que les citoyens peuvent avoir,
01:56 et donc de ne pas faire en sorte que, en gros, on dise
02:00 "de toute façon on ne peut rien faire, tout est foutu".
02:02 Donc c'est un message d'espoir.
02:04 C'est un film sur l'espoir.

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