• il y a 5 mois
Certains auront du mal à accéder à leurs locaux, d’autres seront en sur-activité, sans oublier ceux qui seront au repos forcé… Les Jeux olympiques à Paris vont bouleverser l’organisation des entreprises franciliennes. Comment anticiper, s’adapter et continuer à performer ? On fait le point avec Audrey Richard, présidente de l’ANDRH, et Marc Landré, associé chez Sia Partners.

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00:00 [Musique]
00:12 Le cercle érage pour parler, devinez quoi, des Jeux Olympiques à moins de 100 jours.
00:16 C'est Jeux Olympiques à Paris, mais pas qu'à Paris d'ailleurs, dans plusieurs grandes villes de France, dont Châteauroux.
00:21 On n'oublie pas la région centre, il y aura le tir à l'arc.
00:23 Ben oui, je fais un petit clin d'œil à cette belle région centre.
00:26 Deux invités pour nous parler de cet enjeu J.O. bien sûr, sur les entreprises.
00:30 Alors évidemment, il y a un enjeu économique, et puis sur la manière dont les entreprises vont organiser leur activité,
00:35 parce que certaines vont devoir repenser le modèle, tous au télétravail, comme pendant le Covid, en quelque sorte.
00:41 Audrey Richard, merci de nous faire le plaisir d'être avec nous, présidente de l'ANDRH, l'Association Nationale des DRH.
00:47 Alors, ça évolue chaque fois que vous venez, 60 000 membres ?
00:51 Presque, presque.
00:52 Encore. Je mets la barre plus haut.
00:53 On a passé la barre des 6 000, donc on est 6 150.
00:56 Voilà.
00:57 Chaque année, on augmente, et à nous tous, on représente un peu plus de 12 millions de salariés,
01:01 80 % monde privé, 20 % monde public. Donc rejoignez-nous.
01:06 Rejoignez-nous. On était à 5 500 il y a un an, puisque vous êtes venue sur ce plateau, et DRH du groupe Canal.
01:12 Marc Landré, merci d'être avec nous, associé chez SIA Partners,
01:16 qui est une entreprise très riche, qui fait des études, qui analyse sur plein de sujets,
01:20 et sur les JO, juste pour l'expertise que vous portez, quel est le regard sur cette question JO et entreprise ?
01:26 On a le sourire, les entreprises ont le sourire. Je ne parle pas de celles qui sont sponsors sur la flamme olympique,
01:32 et qui vont être affichées partout, et qu'on verra partout. Je parle des entreprises en général.
01:36 Les entreprises, elles vont devoir s'adapter, elles doivent anticiper la déferlante JO qui va arriver au mois de juillet,
01:41 et bien avant même le mois de juillet, dès maintenant, et je pense qu'elles ne réalisent pas ce qui va arriver.
01:46 Après, les JO, c'est une formidable fête, c'est un formidable engagement national, populaire,
01:52 donc il faut le vivre comme tel, il faut s'y préparer comme tel.
01:56 Audrey Richard, j'ai choisi un titre un peu pour la gratter, "Pendant que certains s'amusent, d'autres travaillent".
02:01 Parce que les JO, c'est aussi un peu ça quand même, qu'on soit dans le public ou dans le privé,
02:05 il va falloir essayer de maintenir les guichets de banque, il va falloir continuer à maintenir une activité économique.
02:11 J'ai vu que la NDRH, sur le site, avait déjà une fiche, vous pouvez la voir d'ailleurs, pratique.
02:16 Comment on s'organise ? Qu'est-ce que vous...
02:17 Oui, alors depuis un moment, on parle de ce sujet, et je ne suis pas tout à fait d'accord avec Marc.
02:24 Les entreprises ont déjà commencé à se préparer depuis maintenant plusieurs mois.
02:29 Et évidemment, il en reste quand même un petit peu qui sont en train encore de réfléchir sur l'organisation du travail,
02:36 est-ce qu'on met en place du télétravail, un peu plus.
02:39 Mais la majeure partie des structures se sont quand même préparées,
02:44 et en effet, la NDRH a essayé d'aider les RH pour se préparer.
02:50 Il y a un petit air Covid, enfin excusez-moi, mais on est dans une situation très exceptionnelle,
02:54 on nous dit "ça sera une bulle, débrouillez-vous".
02:57 Non, il suffit juste, et là on se rejoint tous les deux, il suffit juste d'anticiper, c'est vraiment la clé.
03:03 Et la clé, c'est d'anticiper sur les jours de congés.
03:06 Peut-être demander à nos salariés de prendre les congés pendant cette période-là.
03:12 Adapter l'organisation du travail, particulièrement avec peut-être un peu plus de télétravail.
03:17 Pour ceux qui le peuvent.
03:19 Pas du full télétravail, mais du télétravail.
03:21 Débat du Covid.
03:22 Et en effet, on se rappelle, on a 40% des métiers qui sont télétravaillables.
03:27 Donc toujours avoir en tête qu'il faut adapter du coup les horaires dans la journée, les horaires de travail,
03:34 puisque évidemment ça sera plus compliqué de venir au travail.
03:38 Donc il suffit juste de prendre tranquillement les sujets, de les traiter avec les partenaires sociaux,
03:44 avec les managers, et tout va bien.
03:47 Enfin, on avance dans cette préparation.
03:50 Tout va bien.
03:51 Alors je mets de côté, on parlait dans ma tête, j'avais des entreprises privées,
03:54 mais il y a quand même un préavis de grève lancé par la CGT.
03:57 Du coup, jusqu'au mois de septembre, elle a raté P.
03:59 Elle a raté P. Enfin, je veux dire, il y a quand même quelques risques potentiels d'aggravation de nos déplacements,
04:04 hormis les lignes de métro qui sont fermées.
04:06 Oui, mais ça on le sait.
04:07 D'accord.
04:08 On sait qu'il va y avoir 50% de visiteurs sur Paris en plus pendant la période de l'été, par rapport à 2023.
04:13 Et on sait qu'on a une offre de transport en commun qui n'a augmenté que de 15%.
04:17 Donc vous avez 50% d'incubés.
04:18 Par manque de conducteurs.
04:19 Par manque de conducteurs, puis par manque aussi de matériel.
04:22 Et puis je veux dire, le réseau, il n'est pas extensible.
04:25 Les rames de métro, les nouvelles lignes de métro qui devaient être créées au moment de l'incubé.
04:28 Il en manque.
04:29 Il en manque, elles n'ont pas été faites.
04:30 Cela dit, comme le dit Tony Estanguet, le président du COJO, du comité d'organisation des JO,
04:36 je veux dire, s'il y a 3, 4 stations qui sont fermées de métro, c'est pas très grave, les gens vont marcher une station de plus.
04:42 C'est une fête, ça reste un mot populaire.
04:44 Il fera beau, a priori, on sera fin juillet.
04:46 Vous êtes sûr ?
04:47 Je pense qu'il devrait faire beau.
04:49 Mais plus globalement, oui, on sait qu'il va y avoir une saturation du réseau de transport.
04:55 On le sait.
04:56 Il suffit d'anticiper, il suffit de prévoir.
04:58 Audrey le disait, pour ceux qui peuvent télétravailler, de télétravailler un peu plus.
05:03 On ne parle pas du full remove.
05:05 Ceux qui travaillaient 3 jours, 2 jours, peut-être qu'ils vont travailler une troisième journée.
05:08 Il faut adapter, adapter et anticiper.
05:11 C'est ça la clé.
05:12 Je ne veux pas me focaliser sur cette crise Covid, mais rappelez-vous, il y a les 40% de télétravailleurs,
05:16 je veux dire, col blanc, qui peuvent emmener leur ordinateur où ils veulent.
05:19 Puis il y a toute la première ligne, les grandes surfaces, les entreprises qui vont nous nourrir,
05:23 qui vont nourrir les touristes.
05:24 Ces personnes-là, on le sait pour certaines, viennent de loin.
05:27 Comment on fait là ?
05:28 Alors justement, ce point n'est pas encore stabilisé,
05:32 puisqu'aujourd'hui, on ne sait pas encore à quel moment on va pouvoir effectuer les livraisons,
05:37 par exemple les livraisons de frais.
05:38 Aujourd'hui, il n'y a pas de réponse.
05:40 Donc c'est en cours.
05:42 Ces réponses vont, j'espère, arriver bientôt dans les entreprises.
05:47 Avant le 10 juillet, oui.
05:48 Mais dans les points encore à travailler, on a aussi les entreprises qu'on recrute,
05:54 qui recherchent des personnels autour des sujets de sécurité notamment.
05:58 Colossal.
05:59 Donc, il y a encore des sujets à travailler.
06:03 Vous êtes des experts, tous les deux, optimistes pour le recrutement,
06:06 parce qu'on a eu le responsable de cette fédération des métiers de la sécurité il y a quelques mois,
06:10 qui nous disait "on est très très loin du compte".
06:12 Je l'ai réentendu il y a quelques jours, et il disait la même chose que sur Bismarck,
06:15 "on n'y arrivera pas".
06:16 On va y arriver ? Il reste un mois et demi ?
06:17 Oui, on va y arriver.
06:18 Il faut les former ?
06:19 On va y arriver.
06:20 On va y arriver.
06:21 Avant chaque événement majeur, que ce soit en France ou dans les pays étrangers,
06:25 avant chaque Jeux Olympiques, à chaque fois, on dramatise, on dit "on va pas y arriver".
06:29 Et au final, on y arrive, ça se passe bien.
06:31 Prenez l'exemple de la sécurité.
06:33 On s'était dit qu'il va y avoir beaucoup d'antrismes de la part des islamistes,
06:37 et donc il va y avoir énormément de fichiers qui vont être...
06:40 Des risques d'attentats évoqués par Desch.
06:42 Quand vous regardez maintenant, tous les gens qui sont recrutés pour faire de la sécurité
06:47 ont une formation, et le profil est examiné par le ministère de l'Intérieur.
06:51 Vous savez combien de fichiers S ont été recrutés sur la dizaine de milliers de personnes ?
06:55 Peu, en effet.
06:56 18.
06:57 Absolument.
06:58 18.
06:59 Donc on avait, je dirais, maximisé un problème qui, au final, se dégonfle comme une baudruche.
07:02 Ça ne veut pas dire qu'il ne va pas y avoir des problèmes de recrutement,
07:04 mais au final, on va trouver la solution, on est en train de le faire,
07:08 on est en train de former des gens, on regarde quelles sont les compétences
07:11 dans d'autres métiers, dans d'autres secteurs, qui peuvent être transposés dans le monde de la sécurité.
07:15 Il y a un grand appel d'offres lancé, je crois, par la région.
07:18 Il ne prend pas la dernière minute.
07:19 Il manque, là, au moment où on se parle, il manque encore des milliers...
07:22 Et pas que dans la sécurité.
07:23 Et pas que dans la sécurité, il y a de la restauration aussi, d'ailleurs.
07:25 En revanche, ce qui peut être intéressant de souligner, c'est les sujets autour de la cybersécurité.
07:30 Nous, en entreprise, on a sensibilisé tout le collectif sur les sujets de cybersécurité
07:38 en se remémorant les bonnes pratiques autour de la cybersécurité.
07:42 C'est-à-dire fermer l'ordinateur, pas laisser...
07:44 Voilà.
07:45 Les choses un peu basiques, les mots de passe...
07:46 Les choses basiques.
07:47 Et voilà.
07:48 Donc ça, ça a été fait, c'est en train d'être fait, ça sera de nouveau fait,
07:54 pour se préparer et pour que tout le monde respecte les bonnes pratiques.
07:58 C'est vraiment le gros sujet.
08:00 On estime, on anticipe plus de 4 milliards de cyberattaques sur les entreprises
08:05 et les organisations pendant l'IGO de Paris 2024.
08:08 C'est 10 fois plus qu'à Tokyo en 2021.
08:12 Donc on a 4 milliards de cyberattaques qu'il va falloir gérer.
08:15 Donc il faut là également se prémunir, prévenir, il faut se barricader un petit peu,
08:20 renforcer ces systèmes de sécurité pour éviter l'antrisme.
08:24 Et je vous parle d'un moment où il y a la guerre en Ukraine, il y a l'antrisme russe.
08:29 On a vu ces dernières semaines qu'il y avait des campagnes de cyberattaques
08:33 qui avaient été lancées depuis la Russie auprès d'entreprises ou d'organisations nationales.
08:36 Ça a commencé, ça va se poursuivre, ça va se multiplier.
08:40 Donc là, pour éviter d'être mis devant le fait accompli, il faut se préparer.
08:43 Je vous fais sortir de votre zone de confort, mais c'est quand même dur pour une démocratie
08:46 d'organiser des événements type IGO.
08:48 C'est formidable !
08:49 Je ne sais pas, les Russes, les Chinois ont donné l'impression...
08:51 Ils n'en organisent pas ?
08:52 Bah si, au Sochi, j'ai dit hiver, il y a eu quelques événements quand même organisés.
08:55 Pas dans le monde moderne.
08:57 Pas dans le monde moderne, enfin Sochi c'était 21e, c'était 2014.
09:01 C'était l'hiver.
09:02 Juste un mot sur les entreprises gagnantes, parce qu'on voit que la restauration, la sécurité,
09:05 il y a des secteurs qui sont toujours en tension, qui l'étaient avant les JO.
09:09 Il y a quand même des entreprises, on a eu Rennstadt sur notre plateau
09:12 qui est venu nous parler de ce sujet.
09:13 Ils sont partenaires.
09:14 Ils sont totalement partenaires et engagés.
09:16 Est-ce qu'il y en a, je mets des guillemets, qui vont tirer leur marron du feu là ?
09:19 Oui, on attend en termes de retombées économiques entre 5 et 10 milliards.
09:23 Et pas uniquement dans la consommation de sandwich de la part des touristes
09:27 qui ne seront pas étrangers majoritairement, mais qui seront français à trois quarts.
09:30 Oui, la première des retombées c'est en termes d'emplois.
09:33 Il y a déjà entre 110 000 et 180 000 emplois qui ont été créés pour organiser ces JO.
09:39 C'est formidable.
09:40 Rendez-vous compte, moi c'est un chiffre qui m'a stupéfait.
09:42 150 000 métiers ont été déployés pour permettre l'organisation de ces JO.
09:47 C'est des compétences, c'est des savoir-faire qui parfois avaient disparu,
09:51 qu'on a remis à l'ordre du jour.
09:52 Donc ça c'est positif.
09:53 Et ça, ça concerne tous les secteurs d'activité.
09:55 Vous avez sondé votre réseau de 6 200 membres, si je ne m'abuse,
10:00 pour savoir eux comment ils envisageaient ces retombées ?
10:03 Parce que beaucoup se disent, bon les restaurateurs c'est basique,
10:05 mais beaucoup se disent on va avoir des retombées, peut-être des clients, peut-être une image.
10:09 Alors côté NDRH, on n'a pas sondé sur ce sujet-là.
10:11 En revanche, sur le sujet de l'emploi, la NDRH est très très active sur l'emploi, notamment des seniors.
10:18 Donc là, il y a toute une palette d'emplois à couvrir.
10:22 Les seniors sont bien là, et souhaitent travailler.
10:29 Parce que ça, c'est un sujet que vous portez bien avant les JO, la question des seniors.
10:32 Un senior, une solution.
10:33 J'espère moins.
10:34 Et vous le porterez après.
10:35 Mais vous dites qu'on pourrait, si on voulait aller un peu plus loin,
10:38 s'appuyer sur ces seniors qui pour certains sont à France Travail, pour intégrer ces...
10:43 Bien sûr que oui.
10:44 Mais on ne le fait pas aujourd'hui.
10:45 On ne le fait pas suffisamment, de notre point de vue.
10:48 Là, vous êtes un peu béat, vous êtes passionné.
10:52 C'est quoi ? C'est le sport de JO plaisir ?
10:56 Parce qu'il y a aussi beaucoup de JO bashing, beaucoup de personnes qui considèrent...
10:59 On est en France.
11:00 Est-ce que c'est un peu l'esprit français ?
11:01 C'est totalement l'esprit français.
11:03 Et c'est totalement aussi avant chaque événement majeur qu'on organise en France.
11:09 Après, il ne faut pas faire du scepticisme, il faut faire du réel sportif.
11:15 On va organiser en France cet été le plus grand événement sportif de la planète depuis un siècle.
11:22 Ça va être plus haut, plus fort, plus loin, pour la devise olympique.
11:25 Et plus cher pour certains.
11:26 Mais non, beaucoup moins cher.
11:28 On a des jeux qui...
11:29 Non mais je vous challenge un peu.
11:30 On a des jeux qui ont été tenus parce que le budget n'a dérapé que de 15%,
11:34 ce qui n'est rien par rapport aux jeux précédents dans les autres pays.
11:37 Et uniquement ça a été fait du fait de l'inflation,
11:41 pas du fait du gonflement, des dérapages budgétaires.
11:46 D'abord, le budget est tenu.
11:49 Et en plus, on va faire des jeux planétaires inédits,
11:52 avec 95% des infrastructures qui sont dans des monuments historiques à Paris.
11:57 Grand Palais notamment.
11:59 L'image que la France va renvoyer dans le monde.
12:03 Si ça se passe bien, si ça se passe bien.
12:05 Imaginez, je veux dire, l'escrime au Grand Palais.
12:08 Mais c'est magnifique, l'image de la France,
12:11 le rayonnement de la France à l'international.
12:13 On ne peut que s'en féliciter.
12:14 Et les entreprises se préparent pour que cela se passe bien.
12:18 Mais j'ai quand même le sentiment,
12:19 parce qu'il y a de la passion chez Marc Landré,
12:21 parce que je sais que vous aimez le sport,
12:22 que vous êtes très engagé sur ces sujets,
12:24 mais j'ai quand même le sentiment, du côté NDRH,
12:26 on est encore un peu dans la salle des machines
12:27 pour essayer de trouver le bon équilibre, la bonne organisation.
12:30 C'est parce qu'elle est timide.
12:32 C'est parce qu'Eaudre est timide, mais en vérité elle est très enthousiaste.
12:34 Pas du tout timide.
12:35 Non, c'est ce que je disais en introduction.
12:37 La majeure partie des entreprises des DRH se sont organisées,
12:40 mais il reste des entreprises qui sont encore en train de discuter
12:45 avec les partenaires sociaux.
12:46 De regarder ce que fait le voisin.
12:47 Et de regarder ce que fait le voisin exactement.
12:50 Mais l'entreprise publique, vous l'évoquiez tout à l'heure, dans votre réseau.
12:52 Comment ça se passe ?
12:54 Parce qu'il y a aussi des salariés qui disent,
12:55 "Attendez, moi ne comptiez pas, j'ai besoin d'une augmentation."
12:58 D'ailleurs on a vu ça, c'est par la police.
13:00 Les policiers ont été augmentés dès qu'ils ont commencé à manifester.
13:03 Certains réclament à l'AERATP des augmentations.
13:06 Comment ça se passe ?
13:07 Il y a quand même cette espèce de poussée sur les salaires ?
13:09 Là c'est le débat avec les partenaires sociaux.
13:11 Et la réponse, elle se trouve dans chaque institution ou chaque entreprise.
13:15 Et justement, attention à ne pas envoyer des messages globaux pour tout le monde
13:20 pour demander une mise en application.
13:22 Aujourd'hui les entreprises s'organisent très bien avec le dialogue social existant.
13:30 Et aujourd'hui tout le monde trouve sa propre réponse.
13:33 Et vraiment il faut insister là-dessus.
13:35 Reconnaissons que c'est tentant pour Clore, que les salariés disent,
13:38 "On va profiter de cet événement planétaire et pour que ça se passe bien,
13:42 on va essayer de négocier un salaire supérieur."
13:44 Ils auraient tort de se priver.
13:45 Voilà.
13:46 Le rapport de force inverse.
13:47 On le voit sur d'autres sujets, sur les retraites par exemple,
13:50 avec les contrôleurs aériens, on le voit avec la SNCF.
13:53 C'est la période.
13:55 Donc ils auraient tort de se priver.
13:57 Maintenant d'un autre côté, je pense que le problème sera beaucoup plus
14:02 sur la motivation des salariés, sur le règlement de l'absentéisme
14:07 ou de l'engagement des salariés en interne.
14:09 Parce que rappelons-nous, pendant les Coupes du monde de football,
14:11 que ce soit 98 en France ou 2018 en Russie,
14:15 la Russie à l'époque accueillait une compétition sportive,
14:17 comment on mobilise les salariés autour d'un événement sportif
14:20 où la France est très très très mobilisée ?
14:23 Là, on peut prévoir par exemple en entreprise la retransmission d'un match,
14:27 d'une manifestation pendant deux heures.
14:29 On crée un événement dans l'entreprise.
14:30 Ou et par ailleurs, le sport en entreprise.
14:33 Et valoriser cette question de l'activité physique.
14:37 Ça peut être aussi quelque chose après JO,
14:39 de pouvoir poursuivre ces JO.
14:40 C'est déjà le cas.
14:41 Ça se développe de plus en plus.
14:43 Vous savez, dans les JO, un des points importants c'est l'héritage.
14:45 En vérité, on commence à réfléchir à des JO sur l'héritage qu'on laissera après,
14:48 la trace qu'on laissera après.
14:50 Et l'une des traces, de l'héritage de ces JO de Paris 2024,
14:53 c'était le sport dans la société.
14:55 Et dans la société, il y a les entreprises.
14:57 Et donc c'est pour ça que cette réflexion,
14:59 elle est née il y a très longtemps,
15:01 et elle va se continuer aussi pendant très longtemps.
15:04 Merci d'être venu nous éclairer sur ce sujet
15:06 que vous attendez avec une référence non dissimulée,
15:08 surtout Marc Landry.
15:09 Moi je serai à Châteauroux je pense.
15:11 Merci Audrey Richard.
15:12 Moi à Paris.
15:13 Pas à Châteauroux, à Paris, vous serez à Paris.
15:14 Et vous serez à Paris Audrey Richard ?
15:16 Je ne sais pas encore.
15:17 Vous ne le savez pas encore.
15:18 Elle ne nous dit rien.
15:19 À Paris Audrey ?
15:20 Merci.
15:21 Présidente de la NDRH, 6200 membres,
15:24 avec 12 millions de salariés publics, privés,
15:27 et DRH du groupe Canal+.
15:29 Marc Landry, merci.
15:30 Associé chez SIA Partners.
15:32 Merci à vous deux.
15:33 Et puis on fera le bilan,
15:34 on vous réinvitera en septembre
15:35 pour voir si vos prévisions, vos prédictions,
15:37 ont été tenues.
15:38 Et tout de suite,
15:39 j'accueille mon invité et ses fenêtres sur l'emploi.

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