L'enquête administrative lancée par le ministère de l'Éducation nationale après l'agression de Samara à Montpellier (Hérault) "ne peut établir objectivement une situation de harcèlement scolaire à l’encontre" de la collégienne, peut-on lire dans le rapport publié ce mardi 30 avril. L'enquête n'a pas non plus permis d'identifier un "climat global humiliant et agressif parmi les élèves"
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00:00C'est un peu ce rapport circulé, il n'y a rien à voir, la mission n'a relevé aucun manquement fautif de la part du personnel de l'établissement
00:07et ne peut établir objectivement une situation de harcèlement scolaire à l'encontre de Samara, c'est ce qui est écrit par les rapporteurs.
00:15En gros, le collège n'a pas failli car la situation de harcèlement n'était pas établie.
00:19Concernant la journée du 2 avril, le jour de l'agression de Samara, le professeur principal a bien noté plusieurs altercations de la jeune fille
00:27avec un élève au sujet d'une photo publiée sur les réseaux sociaux, puis avec un groupe d'élèves extérieurs au collège,
00:32sachant que Samara n'était pas en cause, ce n'était pas elle qui avait créé cette photo.
00:38Et pour ce professeur, les risques étaient écartés, il n'avait pas connaissance de guet-apens,
00:43donc concernant les échanges qu'il a eus avec la mère de Samara, le professeur n'aurait pas dit à la maman qu'il craignait un guet-apens,
00:51contrairement à ce qu'elle avait dit.
00:54De même, les nombreux appels que la maman a signalés qu'elle aurait fait au collège ne sont pas corroborés.
01:00Quant à la victime, elle est présentée un peu comme une élève à problème,
01:04elle n'a d'ailleurs pas été entendue par les inspecteurs en raison de sa fragilité psychologique.
01:08Tout au long du rapport, on décèle que la situation de Samara s'était détériorée depuis longtemps,
01:14depuis la cinquième, la jeune fille cumulant des problèmes de comportement, d'absentéisme, avec un mal-être croissant depuis le mois de mars.
01:22Les inspecteurs généraux attestent de la dégradation des relations de Samara avec les autres élèves,
01:27et puis sa difficulté en référer aux adultes à chaque événement,
01:31par exemple des diffusions de photos à caractère sexuel et sexiste.
01:36Elle est entendue par les équipes, mais elle botte en touche, elle ne veut pas signaler qui sont ses agresseurs.
01:43On apprend aussi qu'elle a été victime d'agression le 27 mars dernier.
01:47Elle a dit qu'elle était tombée, alors que ses amis ont bien expliqué qu'elle avait été agressée.
01:52Mais là encore, rien ne se passe, la jeune fille ne réfère pas de ce qui lui arrive, ne désigne pas d'agresseur.
01:58La question qui se pose, et qui aurait pu se poser les inspecteurs,
02:02c'est pourquoi cette jeune fille ne désigne pas ceux qui l'agressent.
02:07Quand on connaît le harcèlement au square, on sait que ça s'appelle la peur des représailles.