PAF : Analyses, décryptages et investigations sur les émissions télé !
Du lundi au vendredi à 17h50 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "PAF" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
PAF sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/
Du lundi au vendredi à 17h50 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "PAF" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
PAF sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/
Category
📺
TVTranscription
00:00Déjà, c'est pas la première fois quand on fait du terrain, c'est vrai que maintenant, malheureusement, on peut être confronté à ce genre de choses parce qu'on a le micro-sénuse.
00:07C'est déjà très malheureux, mais c'est le cas. Mais là, on va dire que c'est la violence de l'acte, ouais, parce qu'on se fait insulter, ok, mais on se fait encercler, donc là, on se sent en danger, et ça, c'est un peu plus impressionnant.
00:19– Bien sûr. Vous avez senti tout de suite l'hostilité ou pas, dès que vous êtes arrivés ?
00:24– Ouais, oui, oui. Après, nous, on est arrivés en bonnette neutre, donc avec le micro-sénuse neutre, donc on n'a pas pris de risque, mais encore une fois, ça, c'est malheureux de le faire.
00:32Mais ensuite, on a mis le micro-sénuse parce qu'il y avait Rima Hassan qui arrivait, donc des personnalités, enfin des personnes à interviewer.
00:39Et quand je tends mon micro à Aymeric Caron, il y a ce jeune homme qui arrive, parce que je pense que ça lui pose problème qu'Aymeric Caron réponde à Séniouz, en fait.
00:47Donc, il vient, il donne des coups à la caméra. Mon caméraman, Raphaël Lasreg, du coup, se prend la caméra dans la tête, etc.
00:55– On l'embrasse, Raphaël, en tout cas, parce que lui aussi, ce n'est pas évident pour lui, donc on lui fait de gros bisous.
00:58– Non, c'est vrai, c'est vrai. Et du coup, voilà, on se retrouve encerclés, on s'écarte parce qu'on sent qu'on n'a pas le choix, qu'on est en danger, et puis on ne sait pas, en fait, ça peut dégénérer.
01:07– Bien sûr. Non, mais là, il y a une ambiance qui était délétère autour de vous.
01:11Alors, vous êtes ensuite éloigné de l'étudiant et la foule des manifestants s'est mise à crier pour que vous partiez.
01:15Ça, c'était un moment très choquant. Et alors que vous étiez éloigné, le même étudiant est revenu à la charge, il s'en est pris à nouveau à vous.
01:22– C'est ça, il revient, il nous insulte à nouveau, il nous dit qu'on a le courage d'être là, mais que, enfin, voilà, il nous insulte clairement.
01:30Moi, je lui dis, en plus, je lui dis, mais pourquoi tant de haine ? Qu'est-ce qu'on t'a fait ? Je viens juste faire mon métier.
01:34En plus, je viens couvrir un événement, enfin, voilà, on vous met…
01:37– Pour eux, pour eux. – Exactement, on les met un truc, ils n'ont pas l'air.
01:40– C'est ce qu'ils veulent, donc là, au contraire, vous jouez leur jeu.
01:42– On joue le rôle et… – Est-ce qu'on est assurés que c'était un étudiant par ailleurs ?
01:46– Malheureusement, pour le moment, on ne sait pas du tout si c'est un agent de Sciences Po.
01:49– On dit qu'il y a énormément de gars qui ne sont pas du tout des étudiants de Sciences Po.
01:53Moi, le problème que j'ai, en plus, c'est qu'il y a énormément d'étudiants de Sciences Po qui ont juste envie de travailler.
01:57– La majorité. – La majorité, d'ailleurs, exactement.
02:00– Il y en avait 200 sur 14 000.
02:01– Et qui sont, là, sous… dans un bas de buzz, et ça me fait de la peine pour eux.
02:06Je vous le dis parce que j'en ai plein, voilà, qui me disent, nous, on veut juste travailler, on veut…
02:10Voilà, et on se retrouve au milieu de ça, et maintenant Sciences Po,
02:12quand on dit Sciences Po maintenant, c'est mal perçu, voilà, c'est mal perçu à cause de ce bas de buzz,
02:17et il y a plein d'étudiants qui disent, nous, ce n'est pas du tout la majorité,
02:20c'est 5%, même pas, qu'est-ce que je vous dis, 1% des gars.
02:23– Ils sont 15 000 étudiants. – Il y en avait une centaine.
02:27– Bien sûr, mais c'est ça, je vous le dis, donc voilà, c'est une centaine encore de gars.
02:31Quand je vous dis qu'on marche sur la tête, je suis désolé, excusez-moi de vous dire ça,
02:35on marche sur la tête parce que c'est, encore une fois, ils sont 100 sur 15 000,
02:40et 100 sur 15 000, ils vont foutre un bordel qui va paralyser l'école.
02:46En plus, c'est pareil que l'école a dit, finalement, ils ne seront pas poursuivis.
02:48– Oui, ils vont passer un deal.
02:50– Quel deal, non mais les mecs, c'est quoi le deal ?
02:52– C'était pour éviter le brutal avec eux.
02:53– On n'est pas dans le big deal.
02:54– Vous ne bloquez plus et on ne vous sanctionnera pas, globalement, c'est ça.
02:57– La direction, elle se couche en fait.
02:59– C'est quoi l'émission ?
03:00– D'accord, avec Valéry Bénet, il y a une centaine de personnes.
03:02La direction n'a cessé de se toucher, ils ont renommé les amphithéâtres,
03:07ils ont décidé de bloquer et d'interdire l'accès à…
03:09c'est eux qui font la police, tu as le droit de rentrer,
03:11tu n'as pas le droit de rentrer, etc.
03:13En règle générale, évidemment, etc.
03:16Et là, en plus, on leur dit, il n'y aura pas de sanctions,
03:18vous faites ce que vous voulez, et puis, en plus, on va aussi décider
03:20des partenariats qu'on va faire avec d'entreprises
03:22qui sont plus ou moins liées à Israël, c'est grave, c'est complètement dingue.
03:26– Moi, ce qui me choque, c'est, excusez-moi, la direction,
03:28je suis désolé, excusez-moi, ces 100 gars, voilà, s'ils ont foutu…
03:32Moi, je vais vous dire, je pars du principe,
03:34si vous avez nuit au bon déroulement de l'établissement,
03:39je suis désolé, pour moi, il y a une sanction,
03:41ce n'est même pas la peine de discuter, excusez-moi de vous dire ça,
03:45je ne sais pas si vous êtes d'accord avec moi autour de la table,
03:47mais pour moi, il n'y a même pas de discussion.
03:48– Non, mais la tradition, les étudiants qui…
03:50– Le mec qui foutait le bordel en cours, voilà,
03:53et là, il empêche en plus les autres étudiants de rentrer,
03:56ça fait un buzz pas possible et ils n'ont pas de sanction,
03:58je suis désolé, excusez-moi, je pense que c'est un mauvais signal,
04:03c'est un mauvais signal, je suis désolé de vous dire ça.
04:05– C'est un mauvais signal et ce n'est pas très bon
04:06pour l'image de marque de Sciences Po, il faut rappeler quand même que…
04:08– Et même pour les autres élèves, moi, ça me fait de la peine pour les autres élèves.
04:10– Et il faut rappeler qu'il y a une bonne part de financement public,
04:13300 millions d'euros, donc il y a une sorte de devoir quand même vis-à-vis de la société.
04:17– Valérie Pécresse, elle va me dire que c'est fini.
04:19– Pour le moment, elle suspend, elle le fait en attendant.
04:21– Bravo Valérie Pécresse.
04:23– Elle vient de faire un tweet là-bas.
04:25– Si vous vous rendez compte, c'est à Valérie Pécresse de prendre les sanctions.
04:27– Donc tu punis tous ceux qui sont dehors et que tu n'as pas eu le courage
04:33de faire venir Netflix avant parce que c'est un lieu public,
04:36donc si tu bloques Sciences Po parce qu'il manque des profs,
04:38parce qu'il n'y a pas de chauffage, parce que les conditions de travail
04:41ne sont pas réunies, bloques Sciences Po,
04:44mais là tu bloques Sciences Po pour de la politique, ça n'a rien à voir,
04:47il y a plus de journalistes que de manifestants,
04:49moi ce que je trouve honteux, je vais vous dire, comment je le vois moi ?
04:52Quand il y a des manifestations de gilets jaunes, on envoie la police.
04:55Quand il y a des manifestations de gens qui gueulent pour le pouvoir d'achat,
04:59là on s'envoie les CRS.
05:00Depuis la semaine dernière, j'entends Sciences Po est bloqué.
05:03Moi je ne suis pas concerné par Sciences Po,
05:05mais j'entends Sciences Po bloqué.
05:06Mais qu'est-ce qu'ils attendent les CRS pour dégager ces mecs-là ?
05:09– J'ai pensé exactement la même chose que toi.
05:11– Ils étaient les CRS.
05:12– Excuse-moi mon chéri, non, ils étaient la police, ils ont fait un super boulot.
05:14– Non, non, ils étaient là.
05:15– Moi je suis d'accord avec toi, j'ai tout de suite pensé aux gilets jaunes.
05:17Je suis désolé les gars, les gilets jaunes, il n'y avait pas de quartier.
05:20– Les mecs, ils se sont fait gazer, on leur a tiré dessus,
05:23je veux travailler, je veux juste travailler, on n'aura pas fait le métier.
05:26– Les gilets jaunes qui allaient manifester dans la rue,
05:29quand ils bloquaient un rambouin, je peux vous dire que ça ne se passait pas pareil.
05:32Désolé.
05:33– Mais la tradition estudiantine, c'est qu'effectivement, c'est du débat,
05:36on a le droit d'être accusé, au contraire, les enquêtes sont faites pour ça.
05:40– Par exemple, ils ont autorisé Mélenchon, mais ils refusent Agassin-Fry
05:43ou ils refusent Gilles Keppel.
05:44Pourquoi ? On doit pouvoir recevoir tout le monde et faire le débat pour tout le monde,
05:48mais pas ça.
05:49– Comment la direction peut laisser passer ça ?
05:51– C'est une direction faible.
05:52– Non mais je ne comprends pas, excusez-moi.
05:53– Parce que le débat, il doit avoir lieu à l'intérieur de l'amphithéâtre,
05:56que Sciences Po, il y a toujours eu des débats, donc quelles que soient les étudiants.
06:00– Mais que des étudiants débattent en croissant, voilà,
06:03il n'y a aucun problème, ils le font dans le cadre de l'amphithéâtre,
06:08mais là, qu'ils bloquent l'école, pour n'importe quelle raison,
06:12ils n'ont pas bloqué l'école, excusez-moi, je suis désolé.
06:14– C'est pour l'orange.
06:15– Moi ça ne me choque pas, qu'ils bloquent l'école.
06:18– On sait, il y avait vos amis d'ailleurs.
06:20– Non, ce n'est pas mes amis, mais c'est vos amis d'ailleurs.
06:22– C'est pour la contagion, fais-moi parler.
06:24– Non mais, qu'ils ne soient pas sanctionnés, ça ne vous choque pas ?
06:26– Non.
06:27– Vous voulez que je vous dise ?
06:29C'est la France du laxisme, c'est votre France, c'est la France qui recule,
06:32la France du radar qui recule, qui va prendre le mur, mais qui ne le voit pas.
06:36C'est exactement votre France, Gilles Vernez, et vous voulez que je vous dise ?
06:38Alors, ça ne m'étonne pas du tout que vous ne soyez pas choqués,
06:40Gilles Vernez, parce qu'une fois de plus, vous êtes dans votre lignée,
06:43qui est votre lignée depuis des années et des années,
06:45qui est la lignée de la France qui est en train, je vous le dis,
06:49d'aller d'échec en échec, et je vous le dis, ça pour moi,
06:51c'est un énorme échec, ce qui m'inquiète.
06:53– Quant au blocage, j'ai salué par le guide social grignard.
06:54– Juste comme vous symbolisez l'échec, je comprends que vous soyez d'accord.
06:57Mais je comprends tout à fait que vous compreniez ça.
06:58– Avec les arguments.
06:59– Avec les arguments, tu vas les entendre.
07:01– Que Aymeric Caron ne me défende pas, ça, ça ne vous choque pas ?
07:03– C'est ça, je n'ai rien…
07:04– Qu'est-ce qui se passe, André, vous avez dit quoi ?
07:05– Que Aymeric Caron ne me défende pas, ça, ça ne vous choque pas ?
07:07– Je n'ai pas encore parlé.
07:08Vous allez commencer en disant que je condamne tout ce qui vous est arrivé,
07:11les menaces physiques, verbales, ben oui, et la passivité.
07:15– Non, non, du tout.
07:16– Physique, il n'y en a pas eu, parce qu'Aymeric Caron dit que je me victimise,
07:19justement, physique, il n'y en a pas eu.
07:20– Et la passivité d'Aymeric Caron, première chose.
07:23Deuxième chose, il y a une tradition de blocage de grandes écoles
07:25et de facultés en France, et les CRS ne peuvent pas intervenir dans l'université.
07:30C'est pour ça que la direction…
07:31– Là, ce n'est pas dans l'université, c'est dans l'institut.
07:33– Non, non, non, c'est à l'intérieur, vous savez, mais déjà.
07:35– Mais là, j'ai fait une leçon de l'univers, c'est n'importe quoi.
07:37– J'ai été bloqué à l'intérieur, c'est pour ça, c'est pour ça.
07:40– Mais le contenu, ça ne t'arrange pas.
07:41– Je ne peux même pas finir.
07:42– Non, mais Gilles, quand c'est à l'extérieur, BG, ce ne sont pas les étudiants.
07:45– Mais il dit des erreurs, il y a énormément de choses,
07:47tu vois bien qu'ils sont à l'extérieur, Audrey, elle est à l'extérieur.
07:49– On est dans la rue, on est sur le trottoir.
07:51– S'il vous plaît, on va demander à quelqu'un d'intégrer sur le terrain,
07:53Audrey, tu vois bien qu'elle n'est pas, elle est dans la rue.
07:55– C'était bien vu, c'est un guillaume, on est d'accord.
07:56– Il y a des gens dedans, mais la majorité sont à l'extérieur.
07:59– Voilà, merci Audrey, donc encore une fois, il dit n'importe quoi.
08:02– Mais non, ce n'est pas le problème des gens dehors,
08:03la majorité, c'est la minorité dedans, on ne peut pas intervenir.
08:05– Les gens enlèvent les gens dehors déjà.
08:07– C'est pour ça que la direction pactisée…
08:09– Je vous explique, pour que la…
08:11– Mais qu'est-ce que tu racontes ?
08:13Les gens enlèvent les gens qui sont dehors, évacuent les gens qui sont dehors,
08:16si après ils t'en restent ici dedans, tu vas te mettre d'accord avec eux,
08:19tu vas les rentrer, ils vont rentrer chez eux.
08:20– Ils sont malhonnêtes parce qu'ils ont pactisé effectivement,
08:23c'était déjà il y a quelques jours,
08:23et ça n'a pas empêché d'encore bloquer à l'intérieur aujourd'hui.
08:26– Oui, voilà.
08:27– Ils sont très bons pour ne pas tenir leurs promesses à n'importe quoi.
08:30– Et aujourd'hui, c'était la sorbonne.
08:31Et moi, Cyril, si vous me demandez,
08:33le blocage des facs et des grandes écoles, c'est une tradition française.
08:37Moi, quand j'étais à Jussieu, on allait bloquer à ça,
08:40s'ils venaient bloquer Jussieu.
08:41– Pour quelles raisons tu bloquais ?
08:42– Pour toutes les raisons.
08:43– Non, non, pour quelles raisons tu bloquais à ça ?
08:45– Les raisons politiques.
08:46– Mais ça n'a rien à voir, c'était pour des raisons d'éducation,
08:49c'était pour des raisons nationales,
08:50c'était parce qu'il y avait des problèmes de moyens dans l'éducation, etc.
08:53Ça n'a rien à voir.
08:54Tu dis n'importe quoi.
08:55– Non, c'est politique.
08:56– Non, mais ça veut dire que nous…
08:57– Toutes les manifestations qu'il y a eu d'étudiants, la plupart du temps…
09:02Écoutez-moi bien, les étudiants, ils sont sortis dans la rue pour la retraite.
09:05Et là, on peut comprendre, voilà, d'accord.
09:07Ils sont sortis dans la rue et ils ont bloqué quoi ?
09:09C'était pour des revendications,
09:12c'était pour des lois qui avaient un rapport avec l'éducation.
09:17Tu me dis, il y a un lycée où il y a des conditions de travail
09:20pour les étudiants qui sont catastrophiques.
09:21Tu descends dans la rue, je dis, allez-y avec grand plaisir
09:24et c'est tout à fait normal.
09:25Mais là, excuse-moi Gilles, ce sont pour des raisons politiques,
09:28ils n'ont pas à bloquer l'université pour quelques raisons que ce soit.
09:32– La violence.
09:32– Et je le dis, ça n'a rien à voir, parce qu'après on va dire,
09:34oui, c'est parce qu'ils défendent la République.
09:36Pour n'importe quelles raisons, ils n'ont pas à bloquer l'université,
09:39je te le dis, voilà, je te le dis, ils n'ont pas à bloquer l'université.
09:42Pour moi, ça, je te le dis, c'est inadmissible.
09:45Et une fois de plus encore, je vous le dis,
09:47c'est encore une forme de laxisme encore en France.
09:50Et les Français, on le voit, et je le vois tous les jours,
09:53je parle tous les jours aux Français qui viennent me voir dans la rue
09:55et qui me disent, Cyril, le laxisme, on n'en peut plus.
09:57Ça, ce genre de réaction, pour eux, c'est catastrophique,
10:00c'est encore un échec et c'est encore une défaite
10:02pour tous les Français qui nous regardent.
10:04Une défaite du système, je vous le dis.
10:06Et Gilles Verden, je comprends tout à fait vos arguments encore une fois,
10:10mais une fois de plus, Gilles Verden, il faut que vous compreniez
10:13qu'aujourd'hui, les Français ne peuvent plus entendre ce discours.
10:16Vous le voyez bien, ils ne peuvent plus entendre ce discours.
10:18Et quand la France Insoumise envoie deux députés là-bas
10:23pour encore récupérer politiquement une situation de chaos,
10:28parce qu'ils ne peuvent être élus que par le chaos,
10:30parce qu'ils ne sont jamais élus dans les urnes,
10:32donc voilà, qu'est-ce qu'ils veulent encore ?
10:34Dès qu'il y a le chaos quelque part, ils se disent,
10:35ah bah tiens, on va profiter de ce chaos pour essayer de faire un buzz
10:39et pour récupérer tel ou tel sujet.
10:41Donc c'est catastrophique.
10:42Audrey, franchement, est-ce que vous avez eu peur à un moment ?
10:46Est-ce que vous vous êtes dit, ouais, c'est...
10:47– Ouais, quand on est encerclé, qu'on se fait filmer, etc.,
10:50oui, on a peur, parce qu'on est deux, je suis seule avec Raphaël,
10:53on est deux face à, je sais pas, je sais combien de jeunes,
10:56et on sentait qu'il y avait vraiment, ouais, cette envie de nous dégager,
11:01mais on ne savait pas par quelle manière, donc non, on s'est fait peur.
11:03– Mais bon, vous n'êtes pas démontée, hein, j'ai vu.
11:05– Bah j'ai essayé, j'ai essayé de me défendre un peu avec mes mots.
11:09– J'ai une question sur l'attitude d'Emeric Caron,
11:11qu'est-ce qu'il fait quand la caméra se tourne,
11:12que ça commence à devenir violent, est-ce qu'il essaie de vous défendre un peu ?
11:14Parce qu'il dit pas de violence un peu au début, mais on voit dans son tweet,
11:16après il a fait un tweet haineux contre CNews, comment il a réagi exactement ?
11:20– Au début, en effet, il dit pas de violence, pas de violence,
11:23il va mettre son bras, mais bon, après on voit,
11:25le jeune, il continue à donner des coups dans la caméra,
11:27et ça continue à s'engrainer, etc.
11:32Mais, en fait, sur Twitter, depuis 48 heures, c'est totalement l'inverse,
11:39il dit que cette foule de jeunes a eu raison de faire ce qu'elle a fait,
11:43moi il dit que je me victimise, alors qu'à aucun moment je me suis victimisée,
11:46enfin, voilà… – Il raconte n'importe quoi.
11:49– Oui, il raconte n'importe quoi.
11:50– Après, pardonnez-moi, mais la présence d'autres éprouvent quand même
11:53qu'on est dans une société super sauvage,
11:55où aujourd'hui les journalistes se font menacer, CNews mais BFM aussi,
11:58où les policiers se font taper, où les profs se font taper,
12:02où les médecins se font taper, où les pompiers se font taper,
12:04donc il y a quand même un vrai, vrai, vrai problème d'autorité et tout ça,
12:07et malgré tout, Gilles, aussi, pour revenir à ce que tu disais tout à l'heure,
12:10on est d'accord que toi, tu aimes la politisation, le débat et tout ça,
12:13mais on est d'accord que c'est parce que, idéologiquement,
12:15t'es d'accord avec ça ? T'es d'accord avec ce qu'il dit ?
12:17T'es d'accord avec ce qui a été dit ? T'es d'accord ?
12:19Ça te choque pas, toi, quand, par exemple, le guide suprême iranien
12:23trouve que c'est fantastique ce blocage ?
12:24– J'ai jamais dit ça. – Mais rien que pour ça,
12:29tu dois arrêter tout de suite ce paquet d'amalgame, en fait.
12:31– C'est un mauvais procès d'intention.
12:33– Eh bien, tout de suite, ils doivent arrêter.
12:34– C'est pas du tout ce que j'ai dit.
12:35J'ai dit que je suis pour le blocage, c'est une tradition française,
12:38et que les étudiants ont le droit de bloquer, voilà.
12:40– Non mais ils ont le droit de manifester.
12:41– Si t'es récupéré par le chef des MOLA, c'est qu'il y a un problème.
12:43– Non mais il n'y a aucun problème, les gens ont le droit de manifester,
12:45mais bloquer une université, je suis désolé,
12:48et bloquer les autres étudiants, c'est inadmissible.
12:50Ils ne doivent pas bloquer les autres étudiants.
12:52Alors, en plus, je vais vous dire, comme d'habitude,
12:54il y a plein de gens qui sont arrivés là-dedans,
12:56qui n'ont rien à voir là-dedans, et qui disent, dès qu'il y a la merde…
12:58– Bien sûr. – Il n'y a pas que eux,
12:59il n'y a pas que des étudiants, là, je peux vous dire.
13:01Les étudiants de Sciences Po, si on les compte vraiment,
13:04s'il y en a 50, je peux vous dire que c'est le bout du monde.
13:07Voilà, je vous le dis.
13:08Donc il y en a beaucoup qui traînent autour, et qui sont…
13:10Vous savez, il y a des mecs, c'est des…
13:13– Suiveurs. – Non, même pas,
13:15c'est des mecs qui viennent mettre de l'huile sur le feu.
13:17– Des casseurs, des black blocs. – Il y en a un qui avait un parapluie.
13:19– Il y en avait, parce qu'à la fin, lui, quand il revient,
13:22il sort son parapluie, et ça, c'est ce que font les black blocs
13:24devant la caméra pour montrer qu'on les reconnaît.
13:26Donc bien sûr qu'il y en avait.
13:27– Je vais vous demander si c'était vraiment un étudiant.
13:29– Non, il y avait des antifas aussi.
13:30– Oui, bien sûr, il y en a qui ont fait tout ça.
13:32– Quand tu me dis qu'il y avait Anas Kazib,
13:33qui est conducteur de train à la SNCF,
13:35quoi le rapport avec le… – Il vient les soutenir.
13:37– Le rapport avec Sciences Po ?
13:39– Il vient les soutenir, il y a déjà pas mal de grèves à la SNCF.
13:41– Il veut peut-être reprendre ses études.
13:42– Mais vous vous étonnez que Gilles défende ce qui s'est passé,
13:44mais il y a l'LFI qui est à tous les niveaux dans ce qui s'est passé.
13:48Quand il crie « c'est news facho »,
13:50Mélenchon a dit exactement les mêmes mots deux jours avant.
13:53Quand il veut Raymond, tu dis « mais pourquoi est-ce qu'ils n'ont pas chargé ? »
13:56Il y a eu l'essommation, et au moment de charger,
13:58les députés, l'LFI, dont Éric Coquerel,
14:01avec sa cocarde, son écharpe, pardon,
14:03s'est interposé entre les deux, entre les deux étudiants.
14:06Donc, excuse-moi, ils sont à tous les niveaux.
14:09– Mais c'est une opération menée par l'LFI,
14:12et ce qui se passe avec les journalistes, c'est l'LFI qui fait ça.
14:16– Une fois de plus, ils ont une responsabilité, je suis désolé.
14:18Gilles Vernez, je me vois hocher la tête.
14:21J'aimerais bien savoir quelle est la réponse de Gilles Vernez
14:23à ce qu'il a dit, mais Daniel a très bien résumé.
14:26Qu'est-ce que vous avez à dire à ça ?
14:28– Je dis que quand Daniel dit « les députés se sont interposés
14:31pour que les CRS ne chargent pas », on ne cherche pas des étudiants.
14:34– Il n'y a pas que des étudiants d'abord, il y a eu des sommations d'usage.
14:38– C'est pas ce qu'elle a dit, la plupart des Français voulaient
14:42qu'ils soient évacués.
14:43– Bien sûr, ils n'auraient pas été violents.
14:45– Ici, vous faites le tour, on va avoir encore le sondage,
14:48une fois de plus, Gilles Vernez.
14:49– Tu crois que ce n'est pas pour faire le chaos ?
14:50– Pendant les Gilets jaunes, ils ont chargé des gens en fauteuil roulant.
14:53En fauteuil roulant, ils ont gazé des gens.
14:55Et il faut se mettre à la place des étudiants aujourd'hui
14:57qui n'ont rien à voir avec ça, les 14.900 qui veulent travailler,
15:00qui se disent « mais que va valoir mon diplôme plus tard,
15:03compte tenu de la dégradation de l'image de marque de Sciences Po ? »
15:06C'est comme que ce soit l'opinion.
15:09– J'ai reçu des messages justement, parce que ça fait beaucoup parler
15:12cette histoire depuis trois jours, et j'ai reçu beaucoup de messages aussi
15:15d'étudiants de Sciences Po qui disent « attention, pas d'amalgame,
15:17nous, on n'est pas tous contre vous, on n'est pas tous à vous traiter
15:21de fachos ou je ne sais quoi, donc voilà, il ne faut pas faire d'amalgame. »
15:24– C'est ce que j'ai dit ce soir, je pense aux pauvres élèves
15:27de Sciences Po qui étaient tellement heureux de rentrer dans cette école.
15:29Et qu'ils se disent aujourd'hui « nous, on a une étiquette sur le dos,
15:32c'est catastrophique pour nous. »
15:33Et même, vous vous rendez compte l'ambiance ?
15:35Franchement, pour 100 personnes, vous vous rendez compte l'ambiance là-bas ?
15:37C'est catastrophique, excusez-moi, c'est catastrophique.
15:39Que les étudiants de Sciences Po aient des revendications,
15:42il n'y a aucun problème, mais qu'ils aillent dans la rue
15:44avec d'autres étudiants et qu'ils fassent une grande manifestation
15:46d'étudiants, mais qu'ils arrêtent de bloquer leur école
15:48et qu'ils arrêtent de bloquer les autres élèves.