Guillaume Bigot, politologue : «L'administration de Sciences Po a totalement capitulé»
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00:00 Ce qui n'est pas banal, c'est que moi je connais bien Sciences Po, c'est quand même un endroit assez feutré.
00:04 Et ce qui s'est passé déjà en mars et ce qui vient de se repasser, il y a des relents d'antisémitisme qui sont extrêmement graves.
00:12 Il y a surtout une minorité qui charrie cet antisémitisme et qui a pris en otage la majorité.
00:17 Il y a plus de 13 000 étudiants à Sciences Po, il y en a un peu moins de 10 000 à Paris.
00:22 Et là, c'est quoi ? C'est une trentaine d'étudiants de ce comité qui s'appelle Comité Palestine Sciences Po Paris,
00:28 qui s'est montré particulièrement vindicatif, qui s'est installé avec des tentes, comme ils ont vu le faire aux Outre-Atlantique,
00:35 et ils ont pris en otage les 10 000 autres étudiants.
00:37 Ce qui n'est pas banal non plus, c'est qu'ils ont été rejoints par des centaines de militants vendredi et samedi.
00:44 Ce ne sont pas du tout des étudiants, ce sont des militants du comité Traoré, ce sont des élus ou des candidats de la France Insoumise.
00:50 Tout ça fait grossir cette voie d'eau pour devenir vraiment un gros fleuve devant Sciences Po.
00:56 Et ce qui n'est pas banal non plus, c'est que l'administration de Sciences Po a totalement capitulé.
01:00 Elle s'est mise à discuter avec ses étudiants, avec cette minorité agressive et agissante, en leur disant
01:06 "écoutez, on va annuler les conseils de discipline qui étaient prévus pour perturbation et on va vous organiser ce que vous demandez,
01:11 c'est un town hall".
01:14 Ça dépend si on prononce ça à l'anglaise ou à l'américaine.
01:16 Mais qu'est-ce que c'est que ça ? C'est ce qu'ils demandent dans les universités américaines.
01:19 C'est un débat.
01:20 Exactement, le 2 mai.
01:21 Oui, le 2 mai.
01:22 [Musique]
01:25 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]