La Sexy News de Flore Cherry : On penserait deux fois au sexe par jour, selon un sondage !

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Transcript

00:00 - Gitla et Sud Radio, c'est l'instant sexy news.

00:04 - Alors Samuel Dock, je ne sais pas si je vous présente encore Flore Chéry.

00:07 Flore Chéry qui tous les vendredis nous fait sa petite chronique

00:11 qu'on retrouve évidemment sur union.fr, qu'on peut retrouver également au Sud Paradise

00:16 pour son spectacle 5 à 7.

00:18 C'est une pièce que vous avez écrite et qui prouve que vous aussi vous ne pensez qu'à ça.

00:21 - Exactement, je suis partie des obsédés sexuels.

00:24 - Ben n'est-ce pas.

00:25 Et donc vous allez nous parler d'un sondage.

00:28 - Oui, parce qu'aujourd'hui évidemment on parle de nos pensées sur le sexe

00:33 et surtout de leur fréquence.

00:35 Pense-t-on vraiment tant que ça au sexe ?

00:37 Il y avait ce best-seller américain sorti il y a une dizaine d'années.

00:40 À quoi pensent les hommes quand ils ne pensent pas au sexe ?

00:44 Qui était composé de 200 pages de feuilles blanches

00:47 démontrant ainsi qu'entre le cerveau et le membre érectile

00:51 les neurones sont étroitement connectés.

00:54 La réalité bien sûr plus modérée.

00:56 C'est ce sondage IFOP qui est sorti en début de cette année

00:59 qui suggère que nous pensons en moyenne deux fois par jour au sexe.

01:03 Donc en fonction de cette state, vous savez si vous êtes un obsédé ou pas.

01:07 Je suis d'accord avec vous, moi je trouve ça assez faible.

01:09 Ce qui est surtout intéressant dans ce sondage, c'est qu'avec la même méthodologie

01:12 la moyenne était d'1,5 dans les années 2000.

01:16 Donc on penserait de plus en plus au sexe,

01:19 en tout cas sur la méthodologie qu'a appliqué l'IFOP pour ce sondage.

01:22 Il y aurait aussi une différence entre les hommes et les femmes.

01:25 Les hommes penseraient trois fois par jour au sexe

01:27 contre une seule fois pour les femmes.

01:29 Alors évidemment comme tout ce qui concerne la pensée,

01:32 cette étude est à prendre avec des pincettes.

01:34 Ce que nous ne dit pas l'étude, c'est la durée et la nature de la pensée sur le sexe.

01:38 Est-ce que l'on pense au sexe parce que...

01:40 - C'était quoi la question en fait ?

01:42 - C'était combien de fois par jour vous pensez au sexe ?

01:44 Donc en fonction de ce que les gens estiment être une pensée,

01:47 et puis la définition est très relative.

01:49 - C'était vraiment du sexe au sexe quoi.

01:51 - Voilà, et de quoi il s'agit.

01:53 Est-ce qu'on pense au sexe parce qu'on est excité ou au contraire

01:55 parce qu'on est angoissé et qu'on nous met la pression pour faire l'amour ?

01:58 Et surtout, est-ce qu'il y a un stimuli qui nous font penser à quelque chose sur le sexe,

02:01 comme un magazine ou une émission de télé qu'on sera en train de regarder ?

02:04 - Ou un beau mec qui passe.

02:06 - Ou un beau mec qui passe, pourquoi pas.

02:07 Ou est-ce que c'est le fruit de notre pensée naturelle quand on rêvasse un petit peu au bureau ?

02:12 Une étude plus sérieuse de 2011, parue dans le Journal of Sex Research,

02:17 annonçait que les jeunes hommes pensaient 18 fois au sexe par jour

02:21 10 fois seulement pour les jeunes femmes,

02:23 comme quoi selon l'âge ou les méthodologies employées, les réponses peuvent radicalement varier.

02:27 - C'est très variable.

02:29 - L'étude révélait d'ailleurs que non seulement les jeunes hommes pensaient plus au sexe,

02:33 mais ils pensent aussi plus à la nourriture et au sommeil.

02:36 En bref, ils sont beaucoup plus connectés à leurs besoins physiologiques que les femmes.

02:40 - Vous vouliez réagir à ça ?

02:41 - Non, ça renvoie à ce que je disais sur l'oralité tout à l'heure,

02:43 donc je rejoins complètement ce que dit Fleur.

02:45 - Bon, oui, alors pourquoi pas.

02:47 Moi je pense que c'est aussi assez intéressant,

02:49 les hommes ont aussi plus de besoins calorifiques,

02:51 donc ils pensent plus au sexe, ils se fatiguent peut-être plus vite,

02:53 ont plus besoin de repos, j'en sais rien, mais ça peut faire sens.

02:55 Personnellement, je trouve assez intéressant que l'on pense de plus en plus au sexe

02:58 dans un monde où l'on fait de moins en moins l'amour,

03:01 comme si la pensée s'était substituée à la pratique,

03:04 comme si faire l'amour régulièrement, fréquemment,

03:07 nous déchargeait la tâche mentale d'y penser.

03:09 Être obsédé, penser au sexe régulièrement, ne me semble d'ailleurs pas si mal que ça.

03:13 Cela fait de nous des personnes plus animées, plus créatives, plus vibrantes,

03:17 des personnes qui attendent sous tension le bon moment, la bonne personne,

03:21 pour pouvoir explorer le temps d'un instant toute leur sensualité.

03:24 - En tout cas, oui, on peut y penser autant qu'on veut,

03:26 je ne vois pas où est le problème.

03:28 Et puis j'ai quand même envie de rappeler une chose essentielle,

03:31 vous savez quel est le mot le plus tapé sur Google ?

03:34 - Bah, sexe, non ?

03:36 - Bah oui, évidemment. Bien avant Dieu, Allah et je ne sais quoi d'autre.

03:40 Donc de toute façon, quoi qu'on en dise,

03:44 ça reste quand même une valeur sûre, je ne sais pas.

03:47 - Oui, ça reste un questionnement.

03:50 Mais derrière le problème de la pensée sur le sexe,

03:53 par exemple quand on fait des méthodologies de sondage,

03:55 on ne sait jamais vraiment quelles sont les motivations des gens.

03:57 Par exemple sur Google, on peut imaginer qu'évidemment,

03:59 ça va être du costume masturbatoire dans une certaine mesure.

04:02 Et puis je pense qu'il y a aussi une vraie curiosité.

04:05 - Bien sûr.

04:06 - Parce que comme ce sont des sujets tabous, ce sont des questions qui fascinent.

04:10 Et on va se poser des questions sur le sexe,

04:13 sur lequel on a parfois du mal à mettre du sens.

04:15 Est-ce que c'est bien ? Est-ce que c'est pas bien ?

04:17 Donc il y a aussi tous ces questionnements-là,

04:19 et ça ne veut pas forcément dire qu'on est obsédé ou excité en permanence.

04:24 - C'est une interrogation sur soi aussi, je pense.

04:27 On s'interroge, est-ce qu'on est dans la norme ? Est-ce qu'on ne l'est pas ?

04:29 Est-ce que tout est OK sur notre manière de faire ?

04:32 Mais je vous rejoins complètement.

04:33 Je pense que quand on tape sexe, il peut y avoir à la fois une recherche d'un film porno,

04:37 je ne sais quoi, il peut y avoir une question médicale.

04:39 On voit beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses.

04:41 Et je suis aussi d'accord sur ce glissement entre l'image, la pensée et le corps.

04:45 Parce que c'est vrai qu'on passe tellement de temps sur les écrans aujourd'hui

04:47 qu'on se décorporeïse, pour reprendre l'expression de David Le Breton, l'anthropologue.

04:52 On perd notre corps sur les réseaux, on est de l'autre côté de l'écran.

04:55 Donc oui, oui, je rejoins ces observations.

04:57 - Oui, et puis il ne faut quand même pas oublier qu'on fait des rêves sexuels.

05:02 C'est pas toujours fréquent de s'en rappeler peut-être,

05:06 mais on a parfois même des orgasmes en dormant.

05:10 Donc on est quand même des êtres sexués, quoiqu'en disent certains.

05:14 Et j'ai envie de dire tant mieux, tant mieux,

05:17 même si aujourd'hui on a séparé la sexualité reproductive de la sexualité ludique,

05:22 et ça c'est bien aussi, mais on est quand même des bêtes au départ.

05:29 - Oui, et puis ça fait partie de notre bon fonctionnement du corps humain.

05:33 Je trouve que ces pensées sont très intéressantes,

05:36 et qu'il ne faut pas justement les censurer,

05:39 parce que c'est là où la frustration peut réapparaître de façon moins sympathique.

05:44 - Absolument. Faites fonctionner votre imaginaire érotique.

05:47 - Et tant que ça se passe dans la tête, personne ne sera au courant.

05:50 - Exactement. Et puis sinon, vous allez voir le spectacle de Fleur Chéry au Suite Paradise 5 à 7,

05:56 c'est donc le jeudi soir, si je ne me trompe.

06:00 - Et ça se trouve 12 rue Marie Stuart dans le deuxième.

06:03 Merci beaucoup Fleur. - Merci beaucoup.

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