les amis, comme on dit ici en Croatie pour dire bonjour. Vous vous souvenez ? En novembre dernier, nous étions aux championnats d’Europe, déjà, à Montpellier, et la France avait fait un carton, notamment chez les féminines avec quatre titres, celui de Luka Mkheidze en -60kg en prime. Merveille du calendrier fédéral, nous voici de nouveau dans un rendez-vous continental, cette fois-ci en avril. Alors que s'est-il passé en ce premier jour à Zagreb ? C'est à revivre dans ce nouvel épisode d'Hajime, le podcast de L'Esprit du Judo.
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00:00 Professeur, entraîneur, expert, champion d'hier et d'aujourd'hui, mais aussi judoka
00:09 anonyme, le podcast de l'esprit du judo, c'est maintenant.
00:13 Hajime.
00:14 Dobro jutro les amis, comme on dit ici en Croatie pour dire bonjour.
00:22 Vous vous souvenez, en novembre dernier, nous étions au championnat d'Europe, déjà,
00:27 à Montpellier, et la France avait fait un carton, notamment chez les féminines avec
00:32 4 titres, celui de Luka Mekidze en moins de 60 kg en prime.
00:36 Merveille du calendrier fédéral, nous voici de nouveau dans un rendez-vous continental,
00:40 cette fois-ci en avril, et aucun des champions hexagonaux de novembre n'est présent.
00:45 Des championnats continentaux d'ailleurs, est-ce vraiment le cas ? Oui bien sûr, car
00:49 il y restera les tablettes, la gloire consistante d'avoir été un jour médaillé à ce niveau.
00:54 Et non bien sûr, car nous sommes à 100 jours des jeux.
00:57 Et alors pensez-vous peut-être ? Alors il faut se mettre en tête que pour comprendre
01:02 ce qui se passe ici en Croatie, il est indispensable d'intégrer une variable incontournable,
01:07 l'éléphant olympique dans un magasin de porcelaine continentale.
01:11 Depuis deux ans, en effet, l'élite de chaque catégorie aspire uniquement à deux choses,
01:16 se classer dans les 17 meilleurs mondiaux pour une qualification directe, ou à défaut
01:21 être tout près d'eux pour espérer obtenir une qualification par quota continentale,
01:25 et pour les meilleurs, entrer dans les 8 têtes de série des jeux dont on sait qu'elles
01:29 sont systématiquement en bonne posture pour amener les médailles olympiques.
01:33 Là encore, il peut y avoir des subtilités comme ne pas rester dans le même demi-tableau
01:36 que le leader le plus fort, comme l'un des épouvantails abbé, Uta et Ifumi par exemple.
01:43 Si vous m'avez suivi jusque là, vous comprenez que ces championnats d'Europe croate arrivent
01:47 au bout d'un long cycle, mais ouvrent aussi une dernière ligne droite, un rush final
01:52 exténué qui comporte encore deux grands chelèmes et un championnat du monde avant
01:56 les Jeux de Paris en juillet.
01:58 Chacun compte ses points et échafaude ses stratégies.
02:02 Le tapis croate est un grand jeu d'échecs où on joue avec son propre corps et ce qui
02:07 lui reste d'énergie vitale.
02:09 Bien sûr, les leaders les plus solides se sont mis à l'abri il y a longtemps à coup
02:13 de médailles d'or, ce sont donc avec ceux du milieu de peloton, là où les hiérarchies
02:18 sont encore imprécises et mouvantes, ceux qui ont le plus à perdre ou à gagner dans
02:22 un bon mouvement de pièces que les choses se jouent.
02:25 Ce n'est encore pas clair ? Malheureusement pour elles, les sœurs Nieto font ce jeudi
02:30 la démonstration du pouvoir péremptoire de la motivation olympique.
02:34 En moins de 52 kg, Astrid Nieto, 28 ans, 14ème mondiale, venue pour prendre sa première
02:40 médaille européenne senior.
02:42 En moins de 57 kg, Priscilla, sa grande sœur, pourtant déjà deux fois médaillée à ce
02:46 niveau.
02:47 L'une comme l'autre sont 15ème à la ranking olympique et auraient été qualifiées
02:52 si deux françaises plus fortes qu'elles ne les devançaient pas, Amandine Bouchard
02:56 en moins de 52 kg et Sarah Leonis-Sizik en moins de 57 kg.
03:00 C'est donc malgré tout dans la peau des reléguées qu'elles avaient fait le voyage
03:05 et cela ne pardonne pas.
03:06 Priscilla Nieto se sentait bien pourtant après un hippon rapide au premier tour, comme elle
03:11 l'expliquait à notre micro.
03:13 Je me sens bien, je me sens confiante.
03:16 Après c'est une fille sur qui il ne faut pas avancer.
03:18 Donc j'étais vraiment dans cette tactique-là.
03:22 Et en fait, je ne sais pas, je n'ai pas senti de moment, je ne sentais pas que j'aurais
03:30 pu faire la différence sur un moment comme elle aussi parce qu'elle est très judo.
03:33 Mais dans les mains et dans le cadre figure qui s'est produit là, je ne vois pas.
03:40 Après on arrive au Golden Score où là en fait ça peut basculer d'un côté comme
03:43 de l'autre.
03:44 Et puis je pense que c'était sur l'action que je ne me sens pas vraiment partir.
03:48 Peut-être un peu d'inattention.
03:51 Et puis voilà, parce que le mouvement était vraiment en deux temps.
03:53 Et puis après quand je vois la caméra, je tombe vraiment.
03:57 C'est vraiment super frustrant parce que débuter un combat avec deux pénalités d'avance,
04:05 j'avais quasiment fait la moitié du chemin.
04:07 Le mouvement qu'elle n'avait pas vu venir, c'était un Sumigeishi brouillon mais plein
04:11 de timing de l'incroyable portugaise Thelma Montero, 38 ans, près de six mois de convalescence
04:18 pour des croisés opérés en novembre et bien décidée à faire ses sixièmes Jeux.
04:22 Oui, vous m'avez bien entendu.
04:24 Elle était déjà là à Athènes il y a 20 ans de cela.
04:28 En battant la française sur ce deuxième tour et en finissant septième, elle entre
04:32 dans la qualification directe.
04:34 C'était plus terrible encore pour la pourtant autoritaire Astrid en moins de 52 kg.
04:39 Elle se faisait étrangler par un sodejime efficace de la hongroise Reka Poupe alors
04:44 qu'elle la tenait entre les jambes et se faisait pousser sur le dos par l'inconnue
04:48 chypriote Sofia Azbetsa.
04:50 Mais la première tenait à consolider sa place dans les huit têtes de série des Jeux.
04:54 Quant à la seconde, pour l'instant qualifiée sur le fragile Strapontin du quota continental,
04:59 elle devait absolument accumuler le plus de points possible.
05:02 Dans la catégorie des moins de 57 kg, on aurait aimé voir briller la très récente
05:08 héroïne du grand chlem de Paris, Fayza Mogdar, mais elle aussi devait s'effacer
05:12 devant la furia olympique de la très rugueuse Georgienne et Thierry Liparteliani, très
05:17 remontée pour rester numéro deux de la catégorie, dominée mondialement par la redoutable
05:22 canadienne Deguchi.
05:23 Le gameplan de la française était pourtant bon et la jeune Fayza Mogdar s'appliquait
05:28 à enchaîner les belles attaques en CE nagué.
05:29 C'est dommage parce que tout le combat j'attaque, j'attaque, j'attaque et au final ça paye pas.
05:39 Sur le seuil, en l'occurrence, je pense que je tourne pas à fond comme ce que j'ai fait
05:44 avant, mais aussi le fait que j'en ai fait plusieurs pendant tout le match, donc à s'y
05:49 attendait forcément.
05:50 J'aurais peut-être dû essayer d'aller plus sur l'arrière ou peut-être de monter
05:53 ma main et d'essayer plus le matin comme je l'ai fait une fois.
05:56 J'aurais peut-être dû rester, enfin alterner en fait, entre un CA et une montée de main
06:02 et je pense qu'après, comme c'est le Golden, il manque la lucidité forcément, donc j'ai
06:08 pas été capable de me le rappeler.
06:11 C'est finalement l'ancienne championne du monde des moins de 48 kg, l'Ukrainienne Daria
06:15 Bilodid qui faisait la plus belle journée dans cette catégorie des moins de 57 kg,
06:19 avec les mouvements de hanche et de jambe de ses plus beaux jours, dominant en finale
06:24 en 50' sloven Kaczer.
06:26 16ème et 18ème au classement, les deux finalistes avaient un besoin vital de ces points pour
06:32 se replacer dans la course.
06:34 Cette logique se décline de catégorie en catégorie.
06:37 En moins de 52, c'est la formidable Kosova Krasniki, numéro 1 mondial, qui a affirmé
06:43 aujourd'hui son autorité sur toutes les autres.
06:45 Mais que faisait-elle là alors que ni la française Buchar ni l'anglaise Giles n'étaient
06:50 là pour la contester ?
06:51 Prendre son premier titre européen en moins de 52 kg peut-être, mais surtout sans doute
06:57 bétonner sa place de numéro 1 mondial alors que la numéro 2, l'Ouzbek Keldirova, vient
07:02 de faire 3ème au championnat de l'Asie.
07:05 Éviter une demi-finale potentielle à Paris contre la française Buchar est une bonne
07:09 motivation, avec tout de même l'inconnue du classement final d'Uta Abe, la japonaise
07:13 absente du circuit, sauf quand elle vient pour gagner comme à Antalya en mars dernier
07:18 et qui sera probablement préservée jusqu'au jeu.
07:20 Pour l'instant encore dans les 8, la japonaise pourrait bien en sortir, ce qui rend légitimement
07:26 nerveux un peu tout le monde.
07:28 C'est le même constat au moins de 66 kg où le géorgien Vasa Marvelajvili était bien
07:33 content d'emporter un second titre européen 8 ans après le dernier, mais aussi de se
07:38 replacer dans les têtes de série d'où il glissait dangereusement.
07:41 Il dominait une jolie finale tout en vitalité et en corps à corps contre le turc Mohamed
07:47 Demirel, le fils de Bektas Demirel, médaillé mondial 95 à Chiba, lequel Mohamed réussit
07:54 un formidable sprint final en partant de loin derrière le peloton.
07:58 Champion d'Europe et médaillé mondial junior en 2022, il réussit avec les 500 points
08:03 qu'il récolte ici à recoller au train de la sélection directe.
08:07 Sur la troisième place du podium, une bataille pour la sélection entre deux italiens Elios
08:12 Manzi qui l'emporte sur Matteo Pirras, mieux classé que lui à la ranking olympique,
08:16 l'improbable hongrois Benchet Pongratz, bien loin lui d'une quelconque chance olympique
08:21 avec sa 80ème place mondiale.
08:23 Un contre exemple ? A vrai dire non.
08:26 Il illustre un autre effet de cette course infernale à la qualification, celle de la
08:30 fatigue.
08:31 Il sort en effet deux combattants qui sont eux en pleine course mais qui arrivent exténués
08:36 sur la ligne, l'Ukrainien Yaidov, sorti 14 fois en deux ans, et l'Espagnol Gatero
08:41 Martin qui est allé lui 17 fois au charbon, dont 13 fois en 2023.
08:46 Ce n'est pas de chance pour l'Espagnol car il est supplanté au final dans cette
08:49 course par son cadet Garcia Thorne, sorti une fois de plus que lui en 2023 et avec assez
08:55 de succès pour se retrouver numéro 4 mondial.
08:59 Dans quel état ? C'est encore une autre question.
09:02 La fraîcheur, c'est ce qui domine dans les résultats en super léger, moins de 60
09:07 kg masculin et moins de 48 kg féminine où les français ont brillé.
09:11 En moins de 48 kg, si Blandine Pond n'avait pas de perspective olympique à défendre,
09:16 et d'eut d'ailleurs bataillé contre la Belge Petit, la Turque Bédère et la Serbe
09:21 Nikolic qui, elle, en avait, elle revenait de blessure et pouvait s'estimer satisfaite
09:25 de cette première médaille européenne, comme le pensait de son côté l'entraîneur
09:29 national Ludo Delacote.
09:31 Déjà, moi je suis très content pour elle, je suis fier d'elle.
09:34 Elle a digéré, mine de rien, cette période sélective.
09:40 Il a fallu rebondir, tout de suite derrière elle se blesse, elle ne lâche pas, elle revient
09:45 de l'opération et elle est sur le championnat d'Europe, elle répond présente.
09:49 Bien sûr qu'elle ambitionnait lors, mais il faut savourer l'argent, en espérant peut-être
09:55 mieux pour elle plus tard, mais en tout cas il faut savourer ce championnat.
09:58 En argent seulement, donc, la médaille, car elle devait s'incliner devant plus en forme
10:03 qu'elle aujourd'hui, la seconde russe de la catégorie, Christina Dudina, c'est 19 ans,
10:09 sa médaille mondiale junior 2023 et son très joli avant-arrière en co-sauto-gacké.
10:14 Honnêtement, je ne me suis pas mis plus de pression que ça, c'était un combat, je m'étais
10:20 dit qu'il fallait que je trouve la solution et que je fasse mon travail, ça ne l'a pas fait.
10:27 Il faudrait que je revoie pourquoi, je n'ai sûrement pas été assez intransigeante, il faudra
10:36 que je me pose objectivement pour voir pourquoi j'ai perdu.
10:41 Je savais que je ne serais pas au pic de ma forme ici, en plus de ça c'est assez proche
10:46 depuis ma reprise des combats, donc je savais que les championnats d'Europe c'était intermédiaire
10:52 pour préparer les championnats du monde. Donc voilà, là j'ai une médaille, ce n'est
10:59 pas encore le top, il y a plein de choses à remettre encore mieux ensemble.
11:05 Mais les entraîneurs de Champigny, Barbara Arel et Samine Zran prenaient la distance
11:10 nécessaire et rappelaient l'essentiel. Blondine Pont a aussi des échéances à défendre
11:16 et ce sera à Abu Dhabi.
11:18 On est partis pour gagner, c'est une compétitrice avant tout, donc elle voulait gagner ce titre.
11:24 En même temps c'était aussi pour prendre un peu ses marques en vue de l'objectif
11:29 des championnats du monde. Elle voulait voir que c'est une compétition de reprise, c'est
11:35 ça qu'il faut bien se mettre dans l'idée, c'est que du coup il fallait qu'elle reprenne
11:40 ses repères, qu'elle reprenne les filles, qu'elle refasse un peu de judo.
11:45 Donc en cela c'est bien et on a vu que c'était une belle compétition de reprise effectivement.
11:50 Après l'objectif ça va être les mondes et on va espérer que sa blessure ne la pénalise pas trop.
11:58 C'était vraiment bien parce qu'elle a été patiente, elle a été vraiment concentrée,
12:03 elle a eu des passages où par exemple elle a été menée de doshido, elle a réussi
12:07 à rester bien mobilisée, pas s'exciter, pas partir dans tous les sens et pas paniquer.
12:15 Donc l'aspect tactique a vraiment été très intéressant.
12:19 Après on a senti qu'elle était quand même un peu sur la retenue parce que même quand
12:24 elle arrive à mettre le rythme, à accélérer, elle n'osait pas encore s'engager pour aller
12:30 faire tomber alors qu'elle est capable de faire tomber très fort.
12:33 Elle est capable de mettre ripons même à des filles très fortes et ça je pense qu'elle
12:38 en a gardé un peu sous le pied.
12:40 Je pense qu'elle avait besoin de faire cette première compétition pour pouvoir se dire
12:45 "ouais j'ai dans les mains de quoi faire tomber".
12:48 Donc l'étape d'après c'est qu'après ces accélérations qu'elle a pu montrer vraiment
12:53 de temps en temps, elle a fait un peu danser les filles, elle aurait pu s'engager, elle
12:58 n'osait pas et quand elle osera je pense qu'elle fera tomber très fort.
13:02 En moins de 60 kg, la bataille des finalistes opposait un autoritaire champion du monde
13:07 en titre, l'Espagnol Garigos, n°4 mondial à la Zerbaïdjanais Palabay Aghaïef, n°5.
13:14 Celui-là était là pour repousser les prétentions de l'autre homme fort de son pays, Touram
13:19 Bayramov, qu'il dominait lui-même dans un combat tendu en quart de finale.
13:24 L'Espagnol quant à lui était manifestement là dans l'objectif de gérer son positionnement
13:29 politique face à l'épouvantail japonais Ryōju Nagayama, actuel n°1.
13:34 Et ses missions accomplies puisque Garigos reprend la première place et laisse celle
13:39 de la mauvaise demi-finale à notre Luka Mekidze national.
13:43 Les championnats du monde seront décisifs, les trois meilleurs y seront.
13:48 Un peu lent à démarrer, le médaillé de l'année dernière romain Valadier Picard
13:52 restait dans les starts et c'est finalement l'envoyé de la dernière heure, le vaillant
13:56 de l'époule, sur la fraîcheur, qui allait chercher une improbable 3ème place dont se
14:01 félicitait son entraîneur national, Guillaume Fort.
14:03 Il a fait une journée absolument magnifique, il a démarré, il est monté en puissance,
14:08 il a été chercher les combats quand il fallait les chercher, sa demi-finale, il a perdu un
14:13 cheveu, et là il va chercher ce qu'il méritait d'avoir, ce qui lui appartient, et de fort
14:19 belle manière.
14:20 Il m'a sorti un haussaut togari stratosphérique, ça c'était pas forcément prévu, mais
14:24 c'est ça qui est bon, c'est qu'il a eu un coup de génie de fou, et que s'il sortait
14:28 de nulle part, c'est un truc qu'il fait absolument jamais, et c'est génial, le génie
14:33 du moment, l'adrénaline qui sort, et puis il me fait un truc de fou.
14:36 Et la 3ème médaille au passage pour un moins de 60 kg français, à ce niveau depuis 2
14:41 ans, ce qui est tout de même à noter.
14:43 Tout simplement heureux de sa médaille sur ce podium qu'il était allé chercher sans
14:47 autre a priori ni cogitation olympique.
14:49 Une belle histoire simple, que Cédric Revol est le mieux à même de nous raconter.
14:54 Il y a deux semaines je suis remplaçant numéro 2 au cheval d'Europe, d'ailleurs je rentre
15:00 chez moi, et ma grand-mère qui est malade, du coup je ne me suis pas entraîné de la
15:04 semaine dernière du tout, enfin une préparation vraiment particulière, je suis auprès de
15:11 ma grand-mère, voilà c'est dur, et mercredi soir, la semaine dernière, je suis avec ma
15:18 copine, on essaie de me changer les idées au bar, on mange bien, on ne fait pas du tout
15:25 en prépa, le lendemain on m'appelle double forfait, je fais mais ça n'arrive jamais,
15:31 je monte sur la balance, je fais 166 kg, c'est jeudi dernier, j'avais rien fait, clairement.
15:38 Je suis parti, j'y vais, tant pis, je suis allé m'entraîner avec des petits jeunes
15:44 de mon petit club de l'Aéroport de Grasse du Vaudan, des petits 46, on a fait des bonnes
15:49 séances pour dégraisser la bête, tout en pensant à ma grand-mère, je pars, je ne
15:58 comprends pas comment je fais pour être au poids, pour être en forme, je suis sûrement
16:04 un peu pour ma grand-mère, pour ça, je suis content.
16:09 Pour ce vendredi, nous suivrons les aventures des deux Olympiens de la sélection française,
16:14 Johann Benjamin Gabart en moins de 73 kg, accompagné d'Orlando Casorla dans cette
16:19 catégorie, et le moins de 81 kg médaillé européen Alpha Dialo.
16:23 Chez les féminines, deux médaillés mondiaux en présence, Manon De Keter en moins de 63
16:28 kg et Margot Pinault en moins de 70 kg.
16:31 [Musique]