L'animateur de la chaîne C8 et auteur de "À quoi tu sers ? Confidences sans détour" aux éditions Leduc, Jordan De Luxe était l'invité de BFMTV ce mardi soir dans BFM Story. Il accuse un ancien "acteur de M6" de viol alors qu'il passait sa première nuit à Paris.
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00:00 Il a fait de ses interviews sur C8 un événement.
00:02 Il a un style décalé, une allure reconnaissable,
00:04 l'entremêle avec ses cheveux courts et son noeud papillon
00:06 pour les plus anciens dont nous faisons partie.
00:08 Il y a un petit air à la Pee Wee Herman pour ceux qui s'en souviennent.
00:12 Oui exactement, il a très mal fini mais oui, on est prêt.
00:15 Est-ce que ça a été une inspiration Jordane Deluxe ?
00:16 Bonsoir.
00:17 Bonsoir, merci, vous êtes encore plus beau en vrai.
00:19 Je tiens à le dire à vos amis, à la téléspectateur, à la téléspectatrice.
00:22 Pas du tout, je ne savais pas qu'il existait avant de créer ce Jordane Deluxe,
00:27 ce personnage avec Geneviève de Fontenay évidemment pour le noeud papillon et le noir et le blanc.
00:31 Alors sur C8, vous interviewez des personnalités chaque jour
00:36 et l'idée c'est d'essayer d'en sortir quelque chose qu'on n'a pas encore entendu ailleurs.
00:40 C'est quoi la patte Jordane Deluxe ?
00:42 C'est poser des questions peut-être qu'on ne pose pas ailleurs et puis s'interdire les limites.
00:46 Et je dois avouer que grâce à C8, la chaîne sur laquelle j'exerce,
00:50 on a vraiment une vraie liberté et c'est vrai que ça me permet d'aller
00:53 dans tous les styles d'interview, notamment tous les styles aussi de questions,
00:59 de la plus simple, la plus complexe.
01:01 La plus osée que vous ayez posée, c'était laquelle ?
01:04 Oh, quand on va sur la sexualité, c'est sûr que des fois ça peut être compliqué.
01:08 Vous allez aussi beaucoup sur l'argent, ce qui est assez tabou en France.
01:11 Oui, c'est très tabou et puis je vais vous dire, j'ai même eu des soucis avec des invités des fois
01:14 qui me rappellent derrière et qui me disent "Jordane, il faut absolument qu'on fasse couper
01:18 parce qu'en fait je n'ai pas du tout déclaré cette somme à l'État
01:21 et je vais me taper un contrôle fiscal". Donc ça, c'est très, très drôle, ça m'arrive.
01:24 Et vous allez aussi sur la vie privée ?
01:26 Oui, bien sûr, parce que je crois que ça intéresse tous les téléspectateurs
01:29 de découvrir la vie privée de Truchaud et Marshall.
01:32 Sincèrement, savoir comment ça s'est passé, est-ce qu'il y a eu rupture,
01:35 est-ce qu'il y a eu divorce, est-ce que vous êtes en couple, est-ce qu'il y a des enfants,
01:38 est-ce qu'il y a eu un père absent ou alors au contraire une vie familiale très riche.
01:43 Je pense que les gens ont envie de savoir.
01:44 Et puis moi, j'étais fasciné quand j'étais petit par les personnalités
01:48 et surtout l'envers du décor.
01:49 Je me disais, mais est-ce que cette personnalité-là, elle est...
01:53 Comment dire ? Est-ce qu'elle est comme ça dans la vie ?
01:55 Est-ce qu'elle gagne bien sa vie ? Est-ce qu'elle mange comme tout le monde ?
01:57 Est-ce qu'elle va faire des courses comme tout le monde ?
01:58 Et la plus grande source d'inspiration, pardon, de mes questions,
02:02 c'est ma mère qui regardait à la maison Claire Chazal.
02:06 On était ensemble, puis elle me disait "Ah là là, Claire, elle est belle,
02:09 mais elle a fait un nouveau brushing, là".
02:10 Je suis sûr, mais je ne le trouve pas, celui-ci à Cora.
02:13 Quand on va même à Géant, Grand Quartier, ils n'ont pas ce brushing.
02:17 Ça me faisait rire parce qu'en effet, on est dans un tout autre monde
02:20 quand on est avec des personnalités.
02:21 - Et c'est pour ça que vous avez décidé vous-même de vous confesser
02:24 parce qu'une autobiographie à... Vous savez quel âge ? 34 ans, c'est ça ?
02:26 - Oui, c'est ça. - C'est jeune quand même.
02:28 - Mais oui, mais alors ça... - Par contre, "Tout ça dit à 34 ans".
02:29 - Je vais vous dire, est-ce que tout le monde me dit ça ?
02:30 - C'est ce livre. - Ça y est, vous êtes devenu mégalo
02:32 maintenant que vous faites de la télé.
02:32 - Mais pas du tout. - "Confidences sans détour".
02:34 - Mais ne m'agressez pas, sinon je sors les dossiers.
02:37 - Ah bah vous avez des dossiers sur Alain, allez-y. - J'ai tout, j'ai tout.
02:39 - Je vais voir si je connais tout. - Oui, oui, bah oui,
02:42 puis il y a des trucs ensemble.
02:43 Mais bref, et donc du coup... Non, je rigole, mais en fait,
02:45 ce qui s'est passé, c'est que pour ce livre, le Duc est venu me chercher,
02:49 donc les éditions, et ils m'ont proposé d'aller sur la base du harcèlement
02:52 parce que c'est vraiment là que tout a commencé,
02:54 c'est là que ma vie a changé, parce que ça m'a donné aussi envie d'avancer,
02:57 même si je ne remercie pas le harcèlement.
02:59 - Harcèlement à l'école. - Voilà, à l'école.
03:00 - À Rennes, vous êtes de Rennes. - Voilà, exactement, je suis de Rennes.
03:02 - Et donc du coup... - Harcèlement homophobe ?
03:04 - Non, c'était pas des histoires de...
03:06 J'étais assez efféminé quand j'étais petit, mais il n'y avait pas d'effet de sexualité,
03:10 c'était plutôt sur tout ce qu'était la façon de s'habiller,
03:13 le fait d'être souvent tout seul, peut-être un peu différent,
03:16 parce que j'adorais m'habiller en costume,
03:18 et donc du coup, c'est vrai qu'à la base, ce n'était pas une autobiographie.
03:19 - Donc une adolescence difficile. - Ah ouais, c'était compliqué, ouais.
03:23 - Un rêve de gamin devenu réalité, parce que dans votre petit village breton,
03:27 vous rêviez d'être à la télévision. - Mais oui, mais je rêvais de ça,
03:30 je vous rendez compte, moi j'habitais à Romillet,
03:32 qui est un petit village en Bretagne, tout petit, où tout se dit à droite et à gauche,
03:37 les petits potins, les trucs comme ça, et je rêvais de la télé.
03:41 Je regardais Marc-Olivier Faugiel sur France 3, si je ne me trompe pas, c'était ça.
03:47 - "Notre patron". - Voilà, "Votre patron".
03:48 Je regardais Jean-Marc Morandini aussi sur Direct 8.
03:53 - Mais vous rêviez aussi de la réussite,
03:55 et la réussite c'est bien sûr l'exposition médiatique, mais c'est aussi l'argent.
03:59 - Oui, exactement. - Ça vous faisait rêver, ça ?
04:01 - Mais ce n'est pas que ça me faisait rêver, il faut dire que quand j'étais petit,
04:03 j'ai eu des soucis avec le racket, et en fait j'ai compris que l'argent
04:06 était une solution très rapidement, c'est-à-dire que je me rendais compte
04:09 que quand je donnais de l'argent, j'étais tranquille.
04:11 J'étais tranquille au moins pour une journée.
04:13 - Vous gagnez combien aujourd'hui ?
04:14 - Je gagne à peu près 4700 euros net par mois avec mon émission.
04:19 - Avec des primes ? - Mais non, je n'ai pas de primes,
04:21 non, parce qu'on vend le programme.
04:22 - Vous devriez en parler à Cyril Hanouna, ce n'est pas normal.
04:24 - Ah mais Cyril Hanouna est exceptionnel, et je lui parle souvent,
04:28 je lui dis "Oh Cyril, comment ça se passe pour la rentrée ?"
04:30 - Et vous êtes en couple ? - Avec qui ?
04:33 - Je ne sais pas, je vous demande. - Ah vous me parlez, je crois que vous parlez de Cyril Hanouna.
04:35 - Non, non, non, non, non, non, est-ce que vous êtes en couple ?
04:37 - Non, non, il n'y a pas une histoire du tout.
04:38 - On est en train de faire une interview, genre d'un deux-lut.
04:39 - Oui, je vois ça, mais il a...
04:41 - Olivier vous a demandé combien vous gagnez, je me demande si vous êtes en couple.
04:43 - Oui, je suis en couple avec une personne, voilà. - Connue ? - Une personne.
04:47 - Une personne connue ? - Je ne sais pas, je vous pose la question.
04:50 - Garçon ou fille ? - Une personne.
04:53 - D'accord, bah alors... - Non, je n'irai pas plus loin, parce que...
04:55 Déjà, voilà, c'est notre vie privée.
04:58 - Ah bah non, bah il faut savoir. - Non, non, mais parce que vous me faites rire.
05:00 Ah mais vous savez, je suis très étonné par vos questions, je ne m'y attendais pas du tout.
05:04 Ah les salopards !
05:06 Non, mais oui, je suis en couple avec une personne depuis trois ans,
05:08 je le dis dans le livre d'ailleurs, même la première lettre du prénom,
05:12 parce que je me dis, voilà, il faut que je me livre un peu,
05:13 mais la personne qui est avec moi, elle n'a pas forcément envie qu'on dise ça à l'antenne,
05:18 et puis voilà, je pense que...
05:19 Voilà, donc il y a un jardin secret de nos deux côtés, et on essaie de garder ça ensemble.
05:23 On vous a fait venir parce qu'il y a aussi un moment plus douloureux
05:27 que vous expliquez, que vous racontez dans ce livre, c'est votre agression sexuelle.
05:31 Vous avez subi cette agression sexuelle par un ancien acteur de M6, c'est ce que vous dites.
05:38 Donc en ce moment, on parle beaucoup de ce qu'on appelle le mouvement #MeToo,
05:42 de ces révélations, de cette libération de la parole.
05:45 C'est important pour vous d'en parler ?
05:47 Qu'est-ce que vous avez vécu en fait, précisément ?
05:49 En fait, en deux petites secondes, ce qui s'est passé, c'est que quand on a fini le livre,
05:53 le Duc me dit, est-ce qu'il y a un événement dont tu n'as jamais parlé, que tu aimerais parler ?
05:56 Et je dis, écoute, en effet, c'est vrai que je pose des questions un peu fortes à chaque fois aux invités,
06:01 il m'est arrivé des histoires aussi, avec Fabienne Thibault, qui avait fait "C'est Armagnac",
06:05 qui m'a raconté un viol...
06:06 Justement, on a un petit extrait, simplement, comme ça vous pourrez compléter ensuite.
06:10 On va voir ce dont vous aviez parlé avec Fabienne Thibault.
06:13 Avec Fabienne Thibault, voilà, bon bah c'est...
06:15 Vous avez été sujet à ça, vous, Fabienne Thibault ?
06:17 Moi, je vais peut-être raconter ça la prochaine fois.
06:20 Ah bon ?
06:23 Ça ne dure rien, vite, je crois qu'on arrive à la fin.
06:26 Vous avez été sujet à ça ?
06:26 Ouais.
06:28 Deux fois. C'était marrant.
06:31 Elle m'a fait...
06:32 Alors ça, elle ne me l'avait jamais dit ?
06:34 Non.
06:35 Mais c'est long.
06:37 Il faut que je le raconte, c'est un peu long.
06:41 Donc, voilà.
06:42 Mais qu'est-ce qui vous est arrivé, Fabienne ?
06:44 On n'a pas le temps.
06:46 Non, c'est dur, on n'a pas le temps.
06:47 Mais si, mais non, faisons-le maintenant.
06:49 Non, mais au contraire.
06:50 Ça vous dérange d'en parler ?
06:52 Non, c'est pas que ça me dérange, mais c'est long, il faut que je fasse les gestes.
06:57 Il faut que je fasse le show.
06:59 Parce que c'était presque un show.
07:01 Elle les a fait les gestes, juste après, elle explique comment ça s'est passé.
07:03 Il y a même une deuxième partie et elle l'expliquera dans une prochaine interview.
07:09 Donc, il y a eu ça, il y a eu ce moment-là.
07:10 Et donc, du coup, j'ai dit aux éditions...
07:12 Elle désignait une personnalité et vous avez bipé le nom.
07:14 Oui.
07:16 Pourquoi ?
07:17 Parce que là, c'était à la demande de tout le monde.
07:21 Je voulais pas aller plus loin.
07:23 Apparemment, oui.
07:24 Je veux dire apparemment, parce que...
07:25 Alors vous, ce que dit Fabienne Thibault, c'était pour vous un électrochoc ?
07:30 Vous dites "moi aussi, je dois parler".
07:32 C'est vrai que ça a eu un impact parce que cette émission a été tournée un petit bout de temps.
07:35 Et je me suis dit "bon, pourquoi pas ? Pourquoi je jouerais pas le jeu moi aussi ?"
07:38 Il y a un moment où il faut dire les choses.
07:39 Et puis, c'est surtout, on parle beaucoup du "me too" pour les femmes.
07:42 Et c'est vrai qu'il faut dire il y a aussi pour les garçons.
07:44 Je veux dire, c'est peu connu dans ce milieu, mais ça existe.
07:47 Et vous êtes arrivé en fait ?
07:48 Je vais vous expliquer, c'est très simple.
07:49 C'est-à-dire que je venais de faire une émission de télé avec Geneviève de Fontenay.
07:54 J'étais intervenu sur un plateau.
07:57 Et puis, il y a une petite soirée qui se prépare.
07:59 Donc du coup, il y a pas mal de personnalités qui débarquent.
08:01 C'est souvent des amis de personnalités qui viennent.
08:03 Puis à cette soirée-là, en effet, je discute.
08:06 Et puis moi, je devais rentrer chez ma cousine qui habite à Bélois en France,
08:08 donc assez loin de Paris.
08:10 Et il n'y avait plus du tout de métro, de transport, de RER.
08:14 Donc du coup, comme un con, cette personnalité-là est venue me voir
08:19 et m'a proposé de rentrer avec elle.
08:22 Bon, moi, je me suis rendu compte de pas grand-chose.
08:24 En fait, c'est vrai que j'étais con, j'aurais pas dû dire oui.
08:26 J'aurais dû appeler ma cousine, dire "est-ce que tu peux venir me chercher ?"
08:28 Bon, moi, j'y étais.
08:29 Et puis, je me rends compte au fur et à mesure que c'est un peu bizarre.
08:32 On arrive à la maison.
08:34 Je me souviens d'un truc assez étonnant.
08:37 - Chez lui, donc ? - Oui, chez lui, oui, bien sûr.
08:39 Et puis, le truc le plus étonnant, c'est qu'on s'assit.
08:42 Et puis là, il y a une petite table,
08:44 une petite table et il y a une bouteille avec une boisson alcoolisée et puis un verre.
08:49 Et donc, je dis "ah bah oui, avec plaisir, pour ce petit verre, quoi."
08:52 Et il prend la bouteille et le verre et il va dans la cuisine
08:56 et il revient avec la bouteille et le verre.
08:58 Et le contenant versé.
09:00 Et là, je me dis "bon, c'est marrant, pourquoi il ne me l'a pas servi devant moi ?"
09:03 Je lui fais juste la question, quoi.
09:04 Mais à ce moment-là, j'ai 20 et quelques années, je bois le verre.
09:07 Et la suite, elle est un petit peu...
09:09 Je ne vais pas raconter ça en plateau, parce que franchement, je pense que c'est un peu...
09:12 Enfin, c'est un peu dur, mais en gros, vous voyez,
09:16 j'ai commencé un peu à être étourdi au bout de...
09:18 quand même quelques... un peu de temps au fur et à mesure de la conversation.
09:21 - Vous vous abroguez, sans doute. - Ouais, voilà.
09:23 Et j'ai senti une main me prendre les cheveux et puis me m'amener...
09:29 - À faire une fellation. - Ouais.
09:30 - Ouais, donc du coup, c'est vrai que ça m'a... - Vous vous réveillez le lendemain matin.
09:33 Je me réveille le lendemain matin dans un lit, dans le lit,
09:37 avec un préservatif usagé à côté de la table.
09:39 Ouais, table de nuit.
09:40 Mais pour raconter ça, vous ne voulez pas dire de qui il s'agit.
09:44 Vous dites que c'est un acteur de M6.
09:46 L'effet remonte il y a 14 ans, c'est ça ?
09:48 Ouais, c'est ça. Et donc, je ne veux pas dire parce que déjà, bon...
09:51 Je l'ai dit dans le livre, mais ce n'est vraiment pas grand-chose dans le livre.
09:53 - Mais bon... - Pourquoi vous ne voulez pas le protéger ?
09:55 Ce n'est pas que je le protège, c'est que je me suis dit que c'est bien qu'il le sache.
09:58 Et là, en l'occurrence, ça va être le cas.
10:00 Je veux aussi dénoncer ces faits-là. Je trouve que c'est important.
10:03 Vous voulez dire que ce type d'agression, ça peut arriver aussi à des garçons.
10:05 Exactement, c'est ça. Pour moi, c'est le plus important.
10:08 - Parce que si je commence à donner... - Du coup, il va se sentir impuni et d'autres diront...
10:11 - Non... - Il y a une espèce d'impunité.
10:14 Il faut protéger les autres victimes, il faut que les agresseurs soient punis.
10:17 Alors oui, je suis d'accord avec vous, mais sincèrement, je crois que j'ai, sur le coup, été lâche.
10:20 J'aurais dû le faire avant. Et du coup, c'est quelque chose...
10:24 Je ne sais pas, moi, je n'ai pas envie d'aller plus loin pour l'instant.
10:27 Je suis désolé et j'espère que ça ne paraît pas trop...
10:30 Voilà, ça ne s'est pas mal vu pour les gens.
10:33 On ne peut pas reprocher à une victime de ne pas se le raconter.
10:35 - Sincèrement, Olivier Alain... - Aujourd'hui, il y a des...
10:37 - Olivier Alain... - On ne sait pas qui est-ce qui parle...
10:38 - Je sais. - 10, 15 ans, 20 ans après.
10:40 Olivier Alain, sincèrement, je n'arrive pas encore à faire ce pas-là.
10:43 Je ne suis pas capable de ça pour l'instant.
10:46 Peut-être plus tard, mais pour l'instant, je ne suis pas...
10:47 - Et peut-être un jour. - Peut-être un jour, je ne dis pas le long terme.
10:50 - Mais vous dites quand même, vous dites "je veux montrer à mon agresseur que vous savez ce qui s'est passé".
10:55 - Bien sûr. Mais oui, c'est important.
10:56 Parce que si je l'avais dit aussi à ce moment-là, tout le monde s'en foutait.
11:01 Je veux dire, je n'avais même pas fait de télé, rien.
11:03 Là, aujourd'hui, j'ai un petit peu de notoriété avec mon programme,
11:07 qui est quand même, je pense, un programme bienveillant.
11:09 Je suis content de ce programme.
11:12 Je suis très heureux sur ces huit.
11:13 Et je me suis dit, voilà, je peux peut-être dire ça.
11:16 - Et comment vous avez passé au-delà de ce que vous avez vécu ?
11:21 Est-ce que c'est quelque chose qui reste en vous ?
11:23 Vous en pensez souvent ?
11:24 - Oui, parce qu'en fait, je me suis retrouvé confronté à cette personne lors d'un dîner.
11:29 Et donc, la personne était à côté.
11:30 Donc, du coup, c'est vrai que là, je me suis retrouvé tétanisé parce que je me suis dit "mon Dieu, il est là".
11:36 Donc, ça m'a vraiment fait peur.
11:37 Je voulais quand même revenir sur quelques petites choses,
11:39 parce que je vois que ça parle pas mal depuis ce matin.
11:41 Et c'est très important.
11:43 Ce n'est pas du tout un acteur actuel qui est sur M6.
11:47 C'est une série qui était sur M6.
11:48 - Il y a 14 ans.
11:49 - Voilà, exactement.
11:50 C'est une série culte où il y avait des acteurs et il fait partie des acteurs.
11:54 - Ça a été un choc pour votre entourage, pour votre famille ?
11:56 - Mais bien sûr, oui.
11:57 Bien sûr, ma mère, mon père et mes soeurs.
12:00 D'ailleurs, c'est pour ça que j'ai demandé vraiment à ma mère de lire le livre avant qu'il sorte.
12:06 Et j'ai dit "maman, si tu veux que je ne le dise pas, je ne le dis pas".
12:08 Et ma mère m'a dit "écoute, mon fils, tu peux le dire".
12:10 C'est assez important.
12:12 Parce que j'avais peur qu'on me prenne pour un menteur.
12:14 C'est ça, quand on dit ça, on a peur qu'on nous prenne pour un menteur,
12:17 surtout quand on ne donne pas le nom.
12:18 - Après, il y a 15 ans, sur M6, ou 14 ans, il n'y avait pas énormément de séries.
12:21 - Il n'y en avait pas énormément.
12:22 - Mais il y avait beaucoup de cameras de capteurs.
12:23 - Il y avait des caméras café, beaucoup d'acteurs.
12:24 - Il y avait beaucoup d'acteurs.
12:24 - Il y avait beaucoup d'acteurs.
12:25 - Le risque, c'est que des noms vont peut-être sortir sur les réseaux sociaux.
12:32 Vous savez comment c'est, les réseaux sociaux,
12:34 ce n'est pas toujours bienveillant.
12:35 On va balancer des noms.
12:36 - Oui, mais franchement, il y a quand même beaucoup d'acteurs.
12:39 Franchement, je n'ai pas vu le nom sortir, en tout cas, sincèrement.
12:43 Donc, il ne faut pas s'imaginer non plus une personnalité.
12:46 - C'est cette personnalité qui vous a dit "vous ne réussiriez jamais à la télé".
12:50 - Non, parce que l'histoire, c'est que j'avais donné un papy à cette personnalité
12:53 pour qu'elle le donne à une autre personnalité.
12:55 Et il se trouve que ce papier-là, il l'a pris quand il m'a redéposé au RER
13:00 pour m'amener chez moi.
13:01 Et il a pris le papier, il l'a balancé derrière la bagnole
13:04 et il m'a dit "de toute façon, je ne le donnerai pas, tu ne réussiras pas".
13:06 - Et là, le futur de Jordan Deluxe, c'est quoi ?
13:10 C'est toujours les interviews ou il y a d'autres projets ?
13:11 - C'est les interviews.
13:12 Je serais ravi de continuer évidemment sur C8 à la rentrée
13:16 avec pourquoi pas un format un petit peu plus avancé.
13:19 J'en ai parlé d'ailleurs avec Cyril Hanouna,
13:20 avec qui on est assez proche parce qu'on travaille ensemble.
13:23 Et puis, Deluxe Productions est au cœur de H2O,
13:26 on partage les mêmes bureaux.
13:28 Et il y a notamment, si tout se passe bien, un petit programme cet été
13:31 qui devrait arriver au bord d'une piscine.
13:34 Voilà, on va mettre les personnalités en maillot de bain.
13:36 J'espère que ça va se faire.
13:37 Voilà, c'est vraiment un projet.
13:39 - Ça me promet !
13:39 - Ouais, j'aimerais beaucoup voir M. Truchot en maillot de bain.
13:43 - Il va falloir que je fasse un summer body.
13:45 - Il a fait son choix.
13:45 - Pas de souci, on peut aller au sport ensemble si vous voulez.
13:48 - D'accord.
13:49 À quoi tu sers Confidences Sans Détour chez aux éditions ?
13:53 Le Duc.
13:53 - C'est la question qu'on me posait toujours quand j'étais à l'école.
13:55 Et voilà.
13:56 - Aujourd'hui, la réponse, elle est là.
13:58 - Je suis là et je suis heureux d'être devant vous
14:00 et de travailler sur ma chaîne et je me sens aimé.
14:02 - Merci Jordan Deluxe, merci d'avoir été avec nous.