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00:00 En une seule journée, des Portugais basculaient dans la démocratie.
00:03 Ces soldats portugais font tomber un demi-siècle de dictature de fer,
00:08 instaurée par Antonio Salazar.
00:10 Un seul mot d'ordre, symbolisé par cet œillet au bout de leur fusil,
00:14 il n'y aura pas d'effusion de sang.
00:16 Dans les rues de Lisbonne, la population les acclame à leur passage,
00:20 ces valoreux capitaines d'avril.
00:22 Une chanson, diffusée à la radio dans la nuit du 24 au 25 avril, donne le signal.
00:28 En quelques heures, les militaires prennent le contrôle de tous les points stratégiques de la capitale.
00:33 Seule la PIDE, la police politique, résistera avant de se rendre.
00:37 Elle ouvre le feu sur la foule et tue trois civils.
00:40 À la tête du soulèvement militaire, le colonel Descarvalo et une poignée d'officiers.
00:45 3 000 soldats les suivent, sans être au courant de l'opération.
00:48 Ils étaient au courant ?
00:50 Non, ils ne savaient pas, mais ils pensaient qu'il y en a quelque chose.
00:53 J'ai commandé les commandants qui ont dit quelque chose.
00:56 Qu'est-ce qu'ils ont dit aux soldats ?
00:57 Ils ont dit que nous allons faire une révolution, maintenant que vous êtes avec nous,
01:02 et nous allons gagner ça jusqu'au bout.
01:05 Le cerveau des opérations, c'est lui, le général en chef, Antonio Despinola,
01:11 partisan d'une révolution modérée.
01:13 Il engagera un bras de fer avec le colonel Descarvalo,
01:16 qui menait une faction ultra-gauchiste et voulait imposer un régime marxiste.
01:20 Mais c'était compté sans l'euphorie populaire.