• il y a 7 mois
Avec Yvon Manach, secrétaire académique SNPDEN, a dirigé trois internats

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##C_EST_A_LA_UNE-2024-04-23##

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News
Transcription
00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Frédéric Brindel.
00:04 Parmi les infos à ne pas manquer aujourd'hui, nous suivrons bien sûr l'ouverture du procès d'un homme
00:14 qui comparaît devant le tribunal correctionnel de Paris. Il est accusé d'avoir menacé de mort sur les réseaux sociaux
00:20 l'ancien proviseur de la cité scolaire Maurice Ravel, qui avait demandé à une élève de retirer son voile
00:26 dans l'enceinte de son établissement. Ce qu'encourt cet homme, c'est jusqu'à 5 ans de prison et 45 000 euros d'amende.
00:34 Une affaire qui remonte au 28 février 2024. Nous voulions en parler avec vous, Yvon Manac. Bonjour !
00:40 - Bonjour !
00:41 - Vous êtes secrétaire académique du SPDEN, c'est le syndicat des directeurs d'établissement.
00:50 Qu'attendez-vous déjà, cher Yvon Manac, de ce procès aujourd'hui ?
00:55 - Écoutez, j'attends d'abord une grande fermeté, parce qu'il est certain que ça a été extrêmement difficile
01:03 et extrêmement violent pour notre collègue. Il faut savoir que les chefs d'établissement résident pour la plupart du temps
01:11 dans les lycées, puisqu'on a une obligation de mobilité et on a souvent une obligation de loger.
01:17 Et lorsque vous recevez des menaces comme cela sur votre travail et sur votre lieu également de résidence,
01:26 c'est extrêmement traumatisant à la fois pour vous et évidemment pour votre famille.
01:29 - C'est comme si en fait les taux se resserraient sur les proviseurs, les chefs d'établissement.
01:35 C'est-à-dire que les profs sont en première ligne, il y a les surveillantes, et puis finalement au bout du compte,
01:41 vous prendrez bien la décision qui fâche, vous monsieur le proviseur ? C'est un peu ça le schéma aujourd'hui ?
01:48 - Écoutez, nous il y a une loi, on applique la loi. Je rappelle, parce que souvent il y a un gros travail d'explication à faire
01:56 sur le principe de laïcité, d'ailleurs qu'il faut faire aussi avec les parents.
02:00 Certains collègues maintenant le font en début d'année et souvent ça démine pas mal de problèmes.
02:06 Mais le principe de laïcité est quelque chose d'extrêmement précieux et je rappelle d'ailleurs,
02:11 je cite d'ailleurs Jean Genvet qui rappelait que les écoles doivent rester l'asile inviolable
02:16 où les querelles des hommes ne pénètrent pas.
02:18 Quand on voit le contexte international actuellement, c'est que c'est quelque chose qu'il faut absolument préserver.
02:23 - Dans ce cas dont nous parlons, ce matin je le rappelle, l'ancien proviseur de la cité scolaire Maurice Ravel de Paris,
02:31 il y a eu des menaces de mort. Est-ce que ce genre de pratiques a tendance à se multiplier aujourd'hui pour vos confrères ?
02:40 - Alors là je ne peux pas vous répondre précisément parce qu'en fait, bon là il y a eu une communication.
02:47 Parfois vous savez, les choses sont un peu étouffées. Là en l'occurrence, voilà, ça s'est su.
02:53 Le syndicat, et il y a d'ailleurs eu une très forte mobilisation de nos collègues de l'Académie de Paris
02:59 qui tout de suite sont intervenus en disant "c'est inacceptable".
03:02 Donc là on l'assure, il n'y a pas toujours communication.
03:06 Donc c'est difficile de messurer.
03:08 Ce qui est certain, c'est que là on est dans une période qui est complexe, c'est ce que je disais tout à l'heure.
03:13 Et bien voilà, il faut rester très vigilant et vraiment on attend la plus grande fermeté par rapport à la décision qui sera prise.
03:22 - Alors Yvon Manac à 7h16 sur Sud Radio, le secrétaire académique du SPDEN.
03:27 Nous avons parlé de la question de la laïcité, mais il y a d'autres questions qui turlupinent nos adolescents.
03:33 Par exemple le assèlement, en ce moment c'est très anxiogène dans les collèges surtout.
03:39 - Oui, disons qu'on en parle.
03:42 En même temps, on avance sur cette question, puisqu'on travaille dans l'ensemble des établissements.
03:48 Il y a des formations qui sont organisées.
03:51 Maintenant on essaie de travailler aussi avec les élèves pour essayer d'avoir aussi des relais et d'avoir l'information le plus tôt possible
04:01 pour pouvoir en faire l'analyse et ensuite pouvoir traiter si nécessaire.
04:05 Parce que des fois on met beaucoup de choses derrière la notion de harcèlement.
04:09 Je rappelle que la notion de harcèlement, il doit y avoir une répétition.
04:12 Donc il faut vraiment d'abord avoir une bonne connaissance du phénomène et ensuite le traiter si nécessaire.
04:21 - Le problème c'est que cet effet répétition, il prend toute son ampleur à cause, notamment des réseaux sociaux.
04:27 Si on pouvait l'interdire aux plus jeunes, ça serait pas mal.
04:30 - C'est une véritable plaie.
04:33 Je suis complètement d'accord, c'est une véritable plaie au niveau des établissements.
04:38 - Moi j'ai ma petite, elle vient de fêter ses 15 ans, il n'y a jamais eu de réseau social.
04:42 Enfin ma connaissance, évidemment, on en a tous au même point.
04:45 Autre question d'actualité sur laquelle je voulais vous faire réagir, Yvon Manac, secrétaire académique du SPD-EN.
04:52 Ces fameux internats que Gabriella Attal a encore mis en avant hier lors de sa visite à Nice,
04:58 pour vous, efficaces, bonnes idées ou pas trop ?
05:01 - Écoutez, on est un peu étonnés parce qu'un internat, ce n'est pas un centre éducatif fermé.
05:08 Donc pour qu'un élève puisse réussir au sein d'un internat, il faut déjà qu'il soit volontaire.
05:15 Ça c'est la première chose.
05:17 Ensuite, ça peut fonctionner, c'est-à-dire que les élèves qui sont, et ça arrive d'ailleurs,
05:24 c'est des choses qui se font, moi j'ai eu sur mon quatrième établissement,
05:29 mes trois précédents j'avais des internats.
05:31 Bon, des fois on accepte que des élèves changent d'établissement
05:36 parce que justement ils ont besoin de sortir d'un milieu où ça a été un peu compliqué.
05:40 Et l'internat est une solution.
05:42 Ceci dit, il faut qu'à la fois la famille, mais surtout que l'élève adhère à la démarche.
05:46 - Oui, c'est ça.
05:47 Enfin, le principe c'est quand même une décision des parents.
05:50 Vous dites "il faut que l'élève soit volontaire".
05:52 Bon, on a vu hier notamment autour de Gabriella Attal, c'est surtout les parents qui étaient volontaires.
05:57 - Tout à fait, il faut à la fois les parents, mais aussi l'élève.
06:01 Parce que vous savez, si l'élève ne l'accepte pas,
06:03 l'internat, il y a des règles de collectivité.
06:08 Donc si vous ne respectez pas ces règles de collectivité, vous ne restez pas très longtemps à l'internat.
06:12 - Oui, et on imagine que s'ils sont plusieurs à ne pas respecter ces règles de vie en collectivité,
06:16 ça devient ingérable. On manque de personnel évidemment en plus pour encadrer ces jeunes.
06:22 - Alors, c'est ce qui interroge en fait dans la mesure.
06:25 En fait pour l'État ça ne coûterait pas grand-chose,
06:28 puisqu'en l'occurrence les internats, le coût c'est la famille en fait qui paie l'internat,
06:33 et puis ce sont les collectivités territoriales.
06:35 Par contre ça nécessiterait des moyens supplémentaires en assistant d'éducation.
06:39 Et la grande question actuellement c'est que,
06:42 eh bien, il est prévu de réduction du nombre d'assistants à l'éducation pour la rentrée prochaine.
06:45 Donc ça interroge.
06:46 - Bon, vous nous avez en tout cas planté le décor, ça sera l'un des sujets de débat tout à l'heure
06:51 avec nos éditorialistes Eric Revelle et Amine Elkatmi.
06:53 Merci beaucoup.
06:56 Yvon Manac, secrétaire académique SPD-EN, il est 7h19, rappel des titres.

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