Dans son édito du 19/04/2024, Gauthier Le Bret revient sur les propos de Gabriel Attal à propos d' «un entrisme islamiste» prônant «les préceptes de la charia dans nos écoles».
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00:00 En tout cas, il fait un diagnostic extrêmement lucide, j'allais dire.
00:04 Implacable, implacable.
00:06 Et c'est très rare que le chef d'un exécutif fasse un tel constat en France.
00:11 J'allais même dire, c'est inédit.
00:13 On n'a jamais entendu un membre du gouvernement français
00:16 reconnaître qu'une forme de charia s'appliquait dans nos écoles.
00:20 J'ai envie de dire, Gabriel Attal, hier soir, il parlait comme Éric Zemmour,
00:23 s'il voulait. Donc, effectivement, c'est totalement inédit.
00:25 Mais force est de constater qu'il a raison,
00:27 puisqu'il y a une forme de police des mœurs qui sévit dans les écoles.
00:31 Samara, il y a l'enquête qui est en cours,
00:33 mais si le témoignage de la mère s'avère vrai,
00:36 elle a été lynchée parce qu'elle ne portait pas le voile.
00:39 Hier, Gabriel Attal, avant de faire cette interview,
00:41 il était à Viré-Châtillon.
00:42 Qu'est ce qui s'est passé à Viré-Châtillon il y a deux semaines ?
00:44 Shem Seddin a été lynchée à mort parce qu'il avait parlé à une fille.
00:50 Voilà, parce qu'il avait parlé à une fille.
00:51 Donc, c'est une vraie police des mœurs.
00:52 Donc, qu'est ce que propose Gabriel Attal ?
00:54 Il va demander à son garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti,
00:58 de prendre une circulaire pour que dorénavant,
01:00 toute personne agressée ou même pire tuée en raison de préceptes religieux,
01:05 eh bien que ce soit une circonstance aggravante
01:08 pour l'agresseur ou pire pour le meurtrier.
01:11 Il faut reconnaître aussi, là, il parlait de l'école,
01:13 il dit notamment dans les écoles, Gabriel Attal,
01:15 parce que ça ne sévit pas que dans les écoles.
01:18 On peut parler de Bordeaux, où un homme algérien a été tué,
01:22 poignardé par un afghan parce qu'il avait bu un verre de rosé à la fin du ramadan.
01:26 On peut parler de ce vendeur de chaussures
01:28 qui a refusé d'embaucher une intérimaire parce qu'elle était voilée.
01:32 Elle n'apparaissait pas voilée sur sa photo
01:34 et quand elle est venue dans le magasin, elle était voilée.
01:36 Elle a filmé la scène et depuis, il est menacé de mort.
01:39 Donc voilà, c'est des mots très forts de Gabriel Attal,
01:42 parce qu'il dit non seulement ça s'applique dans les écoles,
01:44 mais pas seulement en employant le mot "de notamment".
01:46 Et c'est très clair, la semaine dernière, ce qu'on a vécu,
01:49 c'était implacable.
01:50 Le constat est là, une police des mœurs sévit en France,
01:52 une charia, une forme de charia sévit en France
01:54 et c'est Gabriel Attal qui le dit.
01:56 - Voilà, vous citiez la rue, les écoles, la rue, les hôpitaux également,
02:02 dans de nombreux lieux en France, dans plusieurs lieux en France,
02:04 vous avez parfaitement raison.
02:06 Il a aussi dit, Gabriel Attal a aussi dit,
02:08 que le "pas de vague" était terminé.
02:11 - Alors, c'est un vœu pieux.
02:12 On entend ça depuis Jean-Michel Blanquer.
02:13 Il suffit d'aller chercher dans les archives.
02:15 Ils l'ont tous dit depuis Jean-Michel Blanquer.
02:17 Pourquoi je dis que c'est un vœu pieux ?
02:19 Qu'est-ce qui s'est passé il y a quelques semaines au lycée Maurice Ravel ?
02:21 Il y a un proviseur qui a demandé à une élève de retirer son voile
02:24 dans l'enceinte de l'école, simplement en fait de respecter la loi.
02:28 Cet élève a en plus menti en disant que le proviseur l'avait giflé.
02:32 Ça s'avérait complètement faux.
02:33 Mensonge relayé notamment par une députée de la circonscription
02:36 de la France Insoumise.
02:38 Ça ne vous étonnera pas.
02:39 Et qu'est-ce qui s'est passé ?
02:41 Le rectorat a laissé traîner, le gouvernement, la ministre
02:43 a laissé traîner et donc ce proviseur, il a choisi de partir
02:46 en retraite anticipée parce qu'il était menacé de mort.
02:49 Et il est très marqué.
02:50 Je peux vous dire que j'ai eu des témoignages directs
02:52 de personnes qui ont vu ce proviseur, qui ont rencontré ce proviseur.
02:55 Il était extrêmement marqué.
02:57 C'est bien normal.
02:59 Et donc après, le rectorat a en plus essayé de dissimuler
03:02 la véritable raison de son départ.
03:04 Il est bien parti parce qu'il était menacé de mort.
03:06 En réalité, qu'est-ce qui a changé depuis Samuel Paty ?
03:09 Pas grand-chose.
03:10 On voit bien que les rectorats agissent toujours de la même manière.
03:13 Et dans l'histoire de la jeune Samara Lynché,
03:15 parce qu'elle ne portait pas le voile selon sa mère,
03:18 le proviseur n'aurait pas agi selon cette même mère
03:20 puisque le lynchage était organisé plusieurs heures à l'avance.
03:24 Alors, les paroles sont fortes.
03:25 C'est très bien.
03:27 Interdire la baïa, c'était très bien aussi.
03:28 Mais on le voit, ça ne suffira pas.
03:30 Donc après, les paroles fortes, il faut les actes qui soient tout aussi forts.
03:34 Sous-titrage ST' 501
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