Dans son édito du 29/04/2024, Gauthier Le Bret revient sur l'occupation de Sciences Po par des étudiants propalestiniens.
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00:00 Qu'est-ce qui est en train de devenir Sciences Po ? Sciences Po Paris notamment.
00:04 Vendredi dernier des militants pro-palestiniens ont donc bloqué l'école.
00:09 Des journalistes de CNews ont été scandaleusement agressés.
00:13 Gauthier Lebrecht, on va revenir sur CNews.
00:16 Déjà, la direction, on peut le dire, la direction de Sciences Po a cédé
00:21 face aux revendications des militants pro-palestiniens.
00:24 Et oui Romain, Sciences Po est en train de devenir un bastion d'extrême gauche,
00:27 le tout avec une grande complaisance de sa direction.
00:31 La direction qui s'est donc totalement couché devant les élèves pro-palestiniens
00:34 qui veulent en plus cette semaine reprendre les blocages.
00:38 Donc c'est complètement en plus contre-productif.
00:40 Donc la direction a cédé à leurs revendications,
00:42 notamment celle de suspendre les procédures disciplinaires contre les élèves
00:46 qui empêchent les autres tout simplement de suivre les cours.
00:49 Sylvie Rotaillot, la ministre de l'enseignement supérieur,
00:52 dans un en même temps chimiquement pur, a remercié l'administrateur de Sciences Po
00:57 tout en condamnant les blocages et ceux qui les instrumentalisent,
01:00 comme Rima Hassan, qui est 7ème sur la liste de la France insoumise pour les européennes.
01:04 Elle est allée jusqu'à appeler au soulèvement à Sciences Po.
01:07 Après cet accord, l'UEJF, l'Union des étudiants juifs de France, a fait part de ses revendications.
01:13 Leur problème à l'UEJF, c'est qu'ils ne bloquent pas, ils ne dégradent pas,
01:17 ils ne hurlent pas, ils ne crient pas.
01:20 Donc en fait, ils ont très peu de chances de voir leurs revendications satisfaites.
01:24 Alors ils demandent quoi ? Réaffirmer les procédures disciplinaires introduites
01:28 suite aux alertes de l'UEJF concernant les nombreux actes antisémites recensés depuis le début de l'année.
01:34 Ils veulent que ces procédures aillent à leur terme.
01:37 Et puis, ils veulent que l'enquête interne sur cette fameuse étudiante
01:41 qui a été empêchée d'accéder à un amphi parce qu'elle était juive,
01:46 ils veulent que cette enquête interne soit publiée,
01:48 puisque depuis que l'UEJF a dénoncé ces faits,
01:51 ils sont sans cesse attaqués et diffamés, disent-ils, par la France Insoumise,
01:55 qui explique que ça ne s'est absolument pas produit comme ça et que l'UEJF a menti.
01:59 Alors, vendredi à Sciences Po, en fin de journée,
02:01 une des équipes de CNews a été prise pour cible par des manifestants.
02:06 Oui, alors parallèlement à cela, vendredi, une de nos équipes a été effectivement prise pour cible
02:10 sous les yeux d'Emeric Caron, le député LFI,
02:13 qui dira à plusieurs reprises, effectivement, pas de violence,
02:16 qui mettra son bras pendant quelques secondes entre l'individu violent et notre équipe,
02:21 avant de se désintéresser complètement de ce qui pouvait se passer ensuite pour notre équipe.
02:27 Et pire, ensuite, sur les réseaux sociaux, il a insulté comme la foule CNews
02:32 et il a légitimé ce qui s'était passé.
02:35 Regardez d'abord la séquence et puis on voit ensemble le tweet d'Emeric Caron.
02:39 - Laissez-nous dégager, genre vraiment, vous n'êtes pas les bienvenus ici, partez.
02:42 BFM pareil, mais partez, partez en fait.
02:44 - Je ne sais pas pourquoi vous acceptez CNews, sérieusement, mais partez.
02:47 Vous n'avez pas d'importance ici.
02:49 - Vous n'avez pas d'importance.
02:51 - Pas de violence, pas de violence.
02:53 - Pas de violence, pas de violence.
02:55 - Eh CNews, vous êtes ici, on les dégage, ils ne sont pas les bienvenus.
02:58 Il y a un coup de la mer sur nous.
02:59 Ils nous traînent les terroristes.
03:01 - Ils ne sont pas les bienvenus.
03:03 - Cassez-nous, c'est le mouvement.
03:05 - Vous n'êtes pas les bienvenus ici.
03:07 - Cassez-nous, cassez-nous, cassez-nous.
03:10 - Cassez-nous, cassez-nous, cassez-nous.
03:15 - Cassez-nous, cassez-nous.
03:17 - Cassez-nous, cassez-nous.
03:19 - Cassez-nous, cassez-nous.
03:21 - Cassez-nous, cassez-nous.
03:23 - Cassez-nous, cassez-nous.
03:25 - Alors, Emeric Caron a dit qu'il regrettait d'avoir répondu aux questions de CNews,
03:29 qu'il a eu un moment de faiblesse.
03:31 Bref, il se couche complètement devant ses militants d'extrême gauche.
03:34 Et il a ajouté sur Twitter, voyez ce tweet,
03:36 "Je comprends parfaitement cette réaction de la foule d'étudiants."
03:40 C'est un ancien journaliste qui a écrit ça.
03:42 "Deux jeunes journalistes hués et insultés, bousculés.
03:44 "Emeric Caron intervient très mollement.
03:46 "Et puis après, il se range du côté de la foule."
03:48 Vous voyez très précisément ce qu'il dit.
03:50 "Vous êtes vraiment, vous et vos amis de CNews, la lie du journalisme.
03:53 "CNews insulte chaque jour les partisans de la paix à Gaza.
03:56 "Et plus généralement parce que CNews est une gêne de fachos."
03:59 Donc il reprend exactement ce que dit la foule.
04:01 "Je comprends parfaitement cette réaction de la foule.
04:03 "Je boycotte votre chaîne d'extrême droite depuis longtemps.
04:05 "Et je milite pour qu'elle disparaisse de la TNT gratuite."
04:08 Évidemment, Émeric Caron, un amoureux de la liberté d'expression.
04:10 - Voilà. Et on soutient et je soutiens évidemment l'équipe de CNews.
04:15 - Nous, tous.
04:17 - Audrey Bertheau et le GRI.
04:20 Raphaël qui nous raconte ce qui s'est passé.
04:23 Audrey qui sera d'ailleurs chez Pascal tout à l'heure. Pascal Proulx.
04:26 - Alors Raphaël, effectivement, nous a fait parvenir un message.
04:28 Sa version des faits qu'il nous a dit de lire ce matin
04:32 face à ce qu'a dit Émeric Caron sur les réseaux sociaux.
04:36 Alors il dit, je le cite, "J'en ai fait des manifestations du 1er mai
04:39 "contre la réforme des retraites, mais celle-là sera celle qui va le plus me marquer."
04:43 Nous avons vu le député Émeric Caron.
04:45 Nous avons voulu lui donner la parole car nous interrogeons tout le monde.
04:48 Quelques secondes après le début de l'interview, un jeune a coupé l'interview par ses cris.
04:52 C'est à ce moment-là que ça a dégénéré. Il nous a insulté.
04:54 Il a frappé la caméra à plusieurs reprises.
04:57 Nous nous sommes exfiltrés car la situation était très dangereuse et tendue.
05:01 Nous avons reçu de nombreuses insultes, fachos, connards, dégagés.
05:04 Une fois exfiltrés, nous étions en état de choc de ce qu'il venait de se passer
05:08 car c'était assez traumatisant à la fois pour la caméra et pour nous physiquement.
05:11 Un groupe de cinq jeunes, comprenant le jeune qui nous a agressés physiquement
05:15 est resté à me fixer, cagouler type black bloc, pendant plusieurs minutes
05:19 pour m'intimider, me faire ranger la caméra et partir.
05:22 Ce qui me choque le plus est que je n'ai pas l'impression qu'Émeric Caron ait fait quelque chose
05:26 pour nous aider à sortir de cette situation dangereuse pour nous.
05:29 Il n'a pas agi pour nous défendre.
05:31 Ce que j'ai ressenti, c'est que si nous-mêmes, avec Audrey, nous n'étions pas partis,
05:35 nous aurions pu être atteints physiquement plus gravement.
05:38 Je suis choqué de l'ampleur que ça prend sur les réseaux sociaux et des tweets d'Émeric Caron.
05:42 Alors comment ne pas l'être, légitimer la violence quand on est un ancien journaliste
05:45 et ensuite se livrer aux mêmes insultes que cette foule haineuse sur les réseaux sociaux ?
05:49 Émeric Caron est bien définitivement de la France insoumise.
05:52 [Musique]
05:56 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]