Les témoignages se multiplient ces derniers jours, à la suite de la prise de parole de Karine Lacombe. L'infectiologue a dénoncé "le système de violences sexuelles à l'hôpital", encourageant d'autres professionnels de santé à s'exprimer au sujet du harcèlement ou des agressions subis dans le milieu hospitalier.
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00:00Je pense qu'il a demandé si j'étais célibataire avant de demander mon prénom.
00:06C'était il y a 4 ans, 4 ou 5 ans.
00:08J'étais étudiante en médecine en 5e année.
00:12Et en fait, alors que je débutais tout juste ce stage,
00:16il y a un médecin, un super hiérarchie qui a commencé à me prendre à part
00:20pour me poser des questions personnelles directement,
00:22à savoir notamment, je pense qu'il a demandé si j'étais célibataire avant de demander mon prénom.
00:27Et il m'a ajouté sur Facebook très, très rapidement ensuite.
00:31Et puis, en fait, finalement, après les paroles,
00:34il s'en est suivi des gestes à type de cuisse qui était touchée.
00:38Il me plaquait la cuisse.
00:40Il pouvait, dans certaines situations, me toucher le dos par surprise le matin
00:44pour me dire bonjour en disant mais c'est juste pour dire bonjour, t'inquiète pas.
00:47Ou il pouvait me prendre le poignet avec force lorsque je refusais de le suivre
00:50pour le petit déjeuner, par exemple.
00:52Donc ça pouvait donner ce genre de choses.
00:54Il y a une enquête qui a été menée.
00:56L'enquête n'a pas abouti.
00:58Dire que ça n'existe pas, c'est se voiler totalement la face.
01:02C'est admis, c'est permis, c'est très souvent.
01:05Alors, ce n'est évidemment pas tous les médecins comme d'habitude,
01:08mais il faut savoir que c'est un certain nombre de médecins, en tout cas,
01:11qui se permettent, de par la supériorité hiérarchique envers les étudiants,
01:16que ce soit étudiants internes, étudiants infirmiers parfois aussi,
01:20des comportements déplacés.
01:21Et puis, comme ça n'a jamais été dénoncé,
01:24je pense que les choses ont perduré très longtemps.