• il y a 6 mois
Après les actrices et les sportives, de plus en plus de femmes médecins dénoncent les violences sexistes et sexuelles dont elles ont été victimes. Selon une enquête de l’association "Donner des Elles à la santé", 78% des femmes médecins disent avoir été victimes de comportements sexistes, 30% d’entre elles déclarent avoir subi aussi des gestes inappropriés à connotation sexuelle.

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00:00Fini l'excuse de l'humour carabin, il prône ce matin la tolérance zéro dans le système de santé
00:06et il annonce une première série de mesures après cette vague de témoignages initiée mi-avril par le docteur Karine Lacombe,
00:12vous en parliez, le MeToo hôpital, qui révèle donc cet univers où règne le silence.
00:17Pour en finir, donc, un plan en quatre axes élaboré, dit-il, avec les syndicats et des associations,
00:23un des enquêtes plus efficaces, parce qu'elles étaient jusqu'alors menées en interne.
00:27Là, il va falloir faire intervenir des experts extérieurs pour qu'elles aient plus de chances d'aboutir à la fin de l'entre-soi.
00:33Deux, des formations renforcées.
00:35Sensibilisation à ces violences sexistes et sexuelles, ça deviendra obligatoire dans les trois ans,
00:40surtout pour les maîtres de stage, ceux qui encadrent les internes.
00:44On a su, dans différents sondages, que se passait là la majorité de ces violences.
00:49Trois, meilleur accompagnement des victimes.
00:51Et enfin, quatre, plus de transparence.
00:54Chaque établissement devrait bientôt publier, chaque année, les signalements et les sanctions qu'il a délivrés.
00:59On ne pourra plus se cacher, prévient le ministre.
01:02Alors, ces mesures-là, ça n'est que le début, parce que le ministre promet justement d'autres annonces d'ici la fin de l'été.
01:07Oui, suite à ces discussions, pourquoi pas, par exemple, mettre en place des correspondants locaux
01:11auxquels pourraient s'adresser les victimes, puisqu'elles disent que c'est ce qui manque actuellement,
01:15identifier un tiers de confiance dans l'équipe qui ne va pas chercher à étouffer l'affaire.
01:20Alors, qui, comment, tout ça reste à définir.
01:22Pareil pour les fresques pornographiques dont on avait parlé, dans les salles de pause, notamment.
01:26Jusque-là, charge à chaque établissement de les faire disparaître.
01:30Est-ce qu'il n'y a pas un moyen plus efficace et général d'y mettre fin ?
01:34Autre demande des associations, la mise à l'écart préventive des soignants visée par un signalement.
01:39Là, pour le coup, le ministre est beaucoup plus réservé, parce qu'il rappelle qu'il y a quand même la justice qui s'applique.
01:45Et pour le coup, la présomption d'innocence qui est aussi en vigueur à l'hôpital.
01:50Une procédure disciplinaire ne peut être engagée que si les faits sont avérés.
01:54Prudence, donc. Mais on voit bien que cette libération de la parole,
01:56l'APHP et les hôpitaux de Paris parlent de plus de 29% de signalements chaque mois,
02:02doit non seulement être encouragée, mais se traduire concrètement par des sanctions.
02:06Il y a trois jours, le président de l'Ordre des médecins annonçait pour sa part
02:09que les étudiants qui, au cours de leurs études, seraient sanctionnés pénalement pour ce genre de crime
02:14ne pourront pas exercer la médecine.
02:16Tout simplement radier avant même d'exercer.
02:19Et je voulais vous montrer pour finir ce qui circule en ligne,
02:22la version hôpitale de ce que vous avez peut-être déjà croisé, le violentomètre.
02:25Là, c'est le violentospitomètre.
02:27Alors, ça permet de savoir dans quel environnement vous évoluez.
02:32Ça va de égalitaire à hostile, d'une simple remarque blessante à une fellation forcée,
02:37en passant par la main aux fesses dans l'ascenseur.
02:39Ça peut sembler évident, mais ça permet, disent les associations,
02:42de se situer sur l'échelle de ce qui est acceptable et de ce qui ne l'est plus.
02:46De ce côté-là, tous les témoignages sont d'accord.
02:49L'hôpital a encore beaucoup, beaucoup de chemin à faire.

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