Dans un message publié hier sur Instagram, l'urgentiste Patrick Pelloux réagit aux accusations de harcèlement moral et sexuel de la part de l'infectiologue Karine Lacombe. Cette dernière évoque dans son livre" Les femmes sauveront l'hôpital" un médecin "prédateur". Elle a confirmé dans une enquête de Paris Match publiée mercredi dernier qu'elle faisait bien référence à Patrick Pelloux.
Un texte court de quelques lignes seulement dans lequel il affirme : "J'ai été sidéré d'apprendre par la journaliste de Paris Match les accusations de Karine Lacombe et les rumeurs relayées dans cet article, que je conteste avec force. Je ne souhaite pas réagir davantage aujourd'hui afin de préserver la sérénité des débats utiles autour du sexisme et des violences sexuelles".
L'infectiologue Karine Lacombe affirme avoir reçu plusieurs dizaines de mails, de témoignage de femmes disant avoir "vécu les mêmes choses", "avec Patrick Pelloux et d'autres, dans d'autres hôpitaux".
"Pour faire bouger le système, il faut que l'on montre du doigt, que l'on nomme ce qu'il se passe", déclare Karine Lacombe. Si elle estime qu'il "n'y a pas d'intérêt à aller sur le terrain judiciaire", elle explique avoir parlé pour qu'il "y ait une prise de conscience" sur le "caractère systémique des violences sexuelles à l'hôpital" qui à "l'époque étaient considérées comme une normalité".
Un texte court de quelques lignes seulement dans lequel il affirme : "J'ai été sidéré d'apprendre par la journaliste de Paris Match les accusations de Karine Lacombe et les rumeurs relayées dans cet article, que je conteste avec force. Je ne souhaite pas réagir davantage aujourd'hui afin de préserver la sérénité des débats utiles autour du sexisme et des violences sexuelles".
L'infectiologue Karine Lacombe affirme avoir reçu plusieurs dizaines de mails, de témoignage de femmes disant avoir "vécu les mêmes choses", "avec Patrick Pelloux et d'autres, dans d'autres hôpitaux".
"Pour faire bouger le système, il faut que l'on montre du doigt, que l'on nomme ce qu'il se passe", déclare Karine Lacombe. Si elle estime qu'il "n'y a pas d'intérêt à aller sur le terrain judiciaire", elle explique avoir parlé pour qu'il "y ait une prise de conscience" sur le "caractère systémique des violences sexuelles à l'hôpital" qui à "l'époque étaient considérées comme une normalité".
Category
📺
TVTranscription
00:00 Oui, effectivement, la journaliste de Paris Match a remonté un peu le fil des petits cailloux que j'avais pu semer dans mon livre.
00:12 Et effectivement, quand elle m'a contactée en me demandant de confirmer, oui, j'ai confirmé.
00:18 Parce que vous racontiez aussi, il y a plusieurs scènes qui sont racontées dans ce livre, notamment un jour, une interne est de dos,
00:24 il la saisit par le cou et frotte son bas-ventre contre elle, il dit "Hm, te mets pas comme ça, c'est trop tentant, putain, ce qui fait chaud".
00:31 Ce que vous décrivez à ce moment-là, c'est une agression sexuelle devant tout le monde, on a l'impression que ça choque personne.
00:37 En fait, il faut se remettre dans le contexte, 2003, c'était une époque où on ne parlait pas du tout de ce que l'on appelle maintenant des agressions sexuelles,
00:45 ça passait plutôt pour la grivoiserie, des mains baladeuses, une situation qui était très commune à l'hôpital,
00:52 qui d'ailleurs dans certains hôpitaux persiste, dans certains contextes persiste encore maintenant,
00:57 et c'est vrai que ça a mis beaucoup de temps pour mettre des mots, et pour vraiment appeler ce type de comportement des agressions sexuelles.
01:04 À l'époque, évidemment, on n'en parlait pas, et c'était quelque chose qui était un peu considéré avec une certaine normalité dans le milieu hospitalier.
01:13 Et maintenant, on le regarde différemment, il y a aussi ce que vous avez subi, vous parlez de harcèlement,
01:18 vous décrivez des coups de fil répétés tard le soir venant de Patrick Peloux, il s'agissait de quoi ?
01:24 On va dire de dragues très lourdes, de quelqu'un qui met du temps à comprendre que quand c'est non, c'est non.
01:35 Probablement que la situation maintenant serait différente, là aussi, dans le contexte hospitalier de l'époque,
01:42 ce type d'attitude, c'était vraiment une espèce de domination masculine qui s'exprimait beaucoup dans le contexte hospitalier par la sexualité,
01:55 et qui même à l'époque était intolérable, mais difficilement exprimable par les femmes qui la subissaient.