• il y a 8 mois

Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent du virage à 180° politique et idéologique pris par Jean Luc Mélenchon, après la passe d'armes entre un député de la NUPES et un policier.
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Transcription
00:00 Je voulais vous faire écouter une séquence que je trouve vraiment très parlante,
00:03 qui se passe dans un conseil municipal à Besançon,
00:05 où un élu de la NUPS, qui est un adjoint au maire,
00:09 reproche au directeur de la police du TOUD
00:11 d'être venu armer.
00:12 Écoutez la réponse, elle est cinglante, elle est parfaite.
00:15 Je regrette que vous soyez présent aujourd'hui en armes
00:18 dans une assemblée républicaine,
00:21 comme le veut normalement la règle.
00:24 Je suis un policier de la République et je suis armé par la République.
00:30 Et comme je suis policier, je porte mon arme.
00:32 Et le 19 mars 2002, au conseil municipal de Lanterre,
00:35 un individu est entré, qui a tué huit conseillers municipaux,
00:38 qui en a blessé 19.
00:39 Peut-être que s'il y avait eu un policier armé,
00:40 ça ne serait pas arrivé.
00:42 Voilà, masterclass de Yves Cellier,
00:44 directeur de la police départementale du TOUD.
00:46 - Masterclass. - Il n'y a pas eu un mot de trop.
00:47 Mais c'est toute la NUPS là-dedans, Éric Nolot.
00:49 Et c'est vraiment le thème de votre livre.
00:51 C'est toute l'idéologie de la NUPS et de la France Insoumise.
00:54 Il faut, toute la journée, casser du sucre sur le dos de la police.
00:58 La police tue, la police est votre ennemi.
01:00 Or, dans les faits, la police nous protège.
01:02 Et la preuve par Bordeaux, la preuve par une autre ville,
01:05 la preuve par ceci, ceci, la preuve par mille, par dix mille.
01:08 Par dix mille, bien sûr.
01:09 Alexandre de Vécu, ça vous a fait réagir, cette réponse ?
01:12 Non, très, très, très juste.
01:14 C'était en voyant les images, en disant...
01:16 On a connu ça dans les salles de rédaction,
01:19 d'ailleurs aussi, Charlie Hebdo.
01:21 Il ferait mieux de ne pas parler ainsi,
01:24 parce qu'on ne sait jamais aujourd'hui ce qui peut arriver.
01:27 - Céline ? - Ce que je trouve très, très choquant,
01:31 c'est cette façon, en plus, extrêmement prétentieuse.
01:34 C'est-à-dire, monsieur parle en majesté, en disant,
01:37 "Moi, le Républicain, je me permets de vous faire une remarque,
01:39 comment ose-t-on arriver armé ?"
01:41 Et la personne le remet à sa place en lui disant,
01:43 "Je vous rappelle qu'en fait..."
01:45 Et ça dit toute l'incompréhension de la NUPS.
01:47 Autrement dit, qu'est-ce que c'est la police ?
01:49 Le monopole de la violence légitime.
01:52 Ils sont les seuls à pouvoir exercer la violence,
01:54 parce qu'ils le font, au nom des principes et des idéaux
01:58 qui ont créé notre société politique.
02:00 Et elle est là, leur légitimité.
02:02 Et celui qui devrait défendre cette légitimité-là
02:06 est même incapable de la comprendre.
02:08 - François Péponnier ? - Ce qui est surréaliste,
02:09 visiblement, ce policier était invité par la municipalité
02:12 à venir parler de sécurité.
02:14 Il vient armé, parce qu'il est tout le temps armé.
02:18 Et donc, ça veut dire qu'on dit à des policiers,
02:20 quand vous rentrez dans un lieu de la démocratie,
02:22 le conseil municipal,
02:24 vous êtes suspecté d'être éventuellement une menace,
02:26 et donc, il faut laisser l'arme.
02:27 - Au nom de quoi ? - Au nom de quoi ?
02:29 Ils sont là pour nous protéger.
02:31 Soit on considère que la police est républicaine
02:32 et qu'elle est là pour protéger le citoyen...
02:34 - Soit non. - Soit non.
02:35 Et donc, on s'en méfie.
02:37 Donc, qu'un élu de la République, soit un policier,
02:39 selon les endroits, vous n'êtes pas armé,
02:41 parce que vous me faites peur, entre guillemets,
02:44 et je n'ai pas confiance en vous,
02:45 c'est tout révélateur de l'état d'esprit de la NUVESC.
02:47 Et ça révèle, je trouve, Éric Nolot,
02:50 une des nombreuses dérives de la gauche,
02:53 ou plus précisément de la France insoumise,
02:54 sous l'impulsion de Jean-Luc Mélenchon.
02:56 C'est vraiment le thème de votre livre.
02:57 Vous dites "grandeur et décadence du camarade Mélenchon".
03:00 - D'échéance, même. - D'échéance.
03:01 D'échéance, vous avez raison.
03:03 - Mais "décadence", ça va aussi. - Ça va aussi.
03:05 Il y a eu une dérive de Jean-Luc Mélenchon ?
03:07 - Oui. - A déviser "électoraliste" ?
03:08 Exactement. Il se trouve que j'étais aux premières loges,
03:11 puisque j'ai pu voir, j'étais chroniqueur,
03:12 on n'est pas couché, et j'ai vu le même homme,
03:14 à quelques années de distance,
03:15 tenir des discours radicalement opposés.
03:17 La première fois, c'était même très étonnant
03:19 à quel point il tenait des propos durs sur l'islam,
03:22 sur le voile islamique, sur l'islam en général.
03:24 On a le droit d'être islamophobe, le voile islamique,
03:27 c'est un vêtement obscène, etc.
03:28 Et puis, petit à petit, en effet, pour des calculs électoralistes,
03:31 celui qu'on considérait comme un laïcard,
03:33 quelqu'un de presque trop dur, est devenu un islamo-gauchiste.
03:36 C'est-à-dire qu'il a bradé toutes ses convictions
03:38 contre la pêche aux voix islamo-gauchistes.
03:40 Après, voilà d'où ça vient.
03:42 Moi, ce qui m'inquiète beaucoup, c'est jusqu'où ça va aller.
03:45 Parce que Jean-Luc Mélenchon coalise deux des projets
03:48 les plus sophistiqués de destruction de la civilisation,
03:51 qui est d'un côté le gauchisme et de l'autre l'islamisme.
03:53 Et comme M. Coquerel a dit qu'il avait manqué 400 000 voix,
03:57 qu'il fallait aller chercher dans les banlieues islamisées,
03:59 comme ce sont des gens qui ne votent pas beaucoup,
04:00 il faut envoyer des signaux de plus en plus forts.
04:03 Et maintenant, je le dis, je le résume en une formule,
04:06 l'antisémitisme est devenu l'outil de conquête du pouvoir
04:10 de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise.
04:12 C'est inquiétant.
04:13 On aurait pu croire que les événements du 7 octobre
04:16 allaient freiner cette tendance.
04:17 Au contraire, ils les ont accélérés.
04:18 Maintenant, c'est la Palestine, ce sont des victimes,
04:22 le Hamas est un mouvement de résistance.
04:24 Ils ont quand même pris sur leur liste
04:25 une candidate pro-palestinienne
04:27 qui milite quand même pour la Palestine,
04:28 de la rivière à la mer, c'est-à-dire pour la disparition d'Israël.
04:32 Ils poussent le curseur de plus en plus loin.
04:34 Il n'y aura aucune limite.
04:36 Et je pense que ça peut même aller jusqu'à une forme de guerre civile,
04:39 puisque c'est ce qu'il veut à la fin, Jean-Luc Mélenchon,
04:42 arriver au second tour contre Marine Le Pen,
04:44 être défait et ensuite jouer le fantasme révolutionnaire qu'il veut l'heure.
04:49 On va juste l'écouter, Jean-Luc Mélenchon.
04:50 Il s'est exprimé hier à Nantes,
04:53 notamment à propos de la situation à Gaza.
04:55 Écoutez-le.
04:56 Aucun crime ne justifie qu'on en commette un autre.
04:59 Il y a une guerre pour le contrôle politique.
05:01 Qui contrôle politiquement, c'est-à-dire militairement, la région ?
05:05 Voilà le sujet.
05:06 Et nous sommes menacés d'une contagion de la guerre.
05:10 Tout à l'heure, quand j'ai parlé d'Ukraine,
05:12 vous vous dites "ça, ça nous concerne directement".
05:14 Mais là-bas aussi, ça vous concerne directement.
05:17 Et quand on vous raconte l'histoire
05:19 que la liberté de la France se jouerait à Kiev,
05:22 oh oui, bien sûr, le coup d'avance était à Kaboul,
05:25 le coup d'avance était je ne sais pas où.
05:27 La liberté, les grands mots, le blabla,
05:30 et on se gorge, on se gonfle,
05:32 on est important parce qu'on va faire la guerre,
05:35 et on vient sur le plateau vous expliquer
05:37 que tel missile est capable de vous arracher la tête
05:39 sans vous enlever les bras, et tel autre, etc.
05:41 Les frappes sont chirurgicales.
05:44 Et ils sont là, blabla, blabla, blabla.
05:48 Et ils cachent la vérité comme ça.
05:50 Elle est enfouie sous des monceaux de paroles qui n'ont pas de sens.
05:53 La guerre au Proche-Orient,
05:56 elle contient un risque de contagion
05:58 dont personne ne sait où ça s'arrêterait.
06:01 C'est pourquoi, après avoir dit
06:03 qu'il fallait arrêter immédiatement par un cessez-le-feu,
06:07 l'extermination des Gazaouis,
06:09 je dis, pas touche au Liban, n'entrez pas au Liban,
06:13 et nous avons, nous, le devoir de défendre le Liban.
06:17 – Jean-Luc Mélenchon.
06:18 – On ne peut pas rêver de meilleure illustration de ce que Jean-Luc dit.
06:21 Il n'y aura pas de limite en réalité,
06:23 et en plus, il dit, on essaie d'importer le conflit,
06:26 mais qui importe le conflit sinon la nupèce ?
06:28 Qui défile avec les islamistes
06:31 et qui refuse de marcher contre l'antisémitisme
06:33 en disant que ceux qui marchent contre l'antisémitisme
06:35 soutiennent des massacres à Gaza ?
06:37 Et ça va beaucoup plus loin puisqu'en fait, ils expliquent aux banlieues
06:40 qu'ils ne vivent pas en banlieue, mais qu'eux sont les Gazaouis
06:42 et qu'en fait, la France, c'est Israël,
06:44 et que les gens qui vivent dans les banlieues
06:47 sont les victimes d'une forme de colonisation
06:49 d'un pays qui s'appelle la France.
06:50 Donc, il a absolument transposé la guerre
06:53 entre Israël et le Hamas en France.
06:56 Moi, cet homme m'inquiète, cet homme est un danger.
06:58 Alors, pour la gauche, il a éradiqué la gauche,
07:00 il a été remplacé par l'extrême gauche,
07:02 mais c'est un danger pour la République
07:03 et c'est un danger pour la France.
07:04 Mais qu'on n'en prenne pas la pleine mesure m'inquiète encore plus.
07:07 - Prends ça, Bébéni. - Dire, ne touchez pas au Liban,
07:10 quand on sait que le Liban est aux mains du Hezbollah,
07:12 que l'objectif du Hezbollah, c'est d'attaquer Israël
07:15 pour faire disparaître Israël,
07:18 et qu'on dit, non, ces gens-là, il faut les laisser tranquilles.
07:21 Les États-Unis eux-mêmes disent,
07:24 il est imminent que les Iraniens attaquent Israël en masse, fortement.
07:28 Donc, on est au bord de l'embrasement.
07:29 Et au lieu de défendre le monde libre
07:32 contre le terrorisme et l'islamisme,
07:35 ils nous expliquent qu'il faut laisser les terroristes tranquilles.
07:37 - C'est ça, Alexandre de Léquiau.
07:39 - Non, mais c'est exactement le but,
07:41 c'est effectivement d'aller chercher des voies dans les banlieues,
07:44 quitte à dire aux jeunes de banlieue,
07:46 qui peuvent avoir des problèmes sociaux, du ressentiment déjà,
07:49 leur dire, en fait, vous êtes colonisés dans votre propre pays,
07:54 les Français sont soit des racistes, soit des sionistes,
07:57 soit le gouvernement, l'État français,
07:59 met en place une politique systémique d'apartheid et révoltez-vous.
08:03 C'est ça qu'il est en train de leur dire.
08:06 Donc, on parlait des émeutes tout à l'heure.
08:07 Oui, il met l'étincelle, l'allumette,
08:11 pour déclencher le feu.
08:13 - Le bidon d'essence. - Voilà.
08:15 - Sarah, ferme-la.
08:16 - En 2022, 64 % des musulmans à la présidentielle
08:19 ont voté pour Jean-Luc Mélenchon.
08:20 Donc, qu'est-ce qu'il fait ? Il s'adresse à son électorat,
08:23 quitte à faire monter l'antisémitisme de façon directe ou indirecte.
08:26 Ça, il s'en fiche complètement.
08:27 Son but, c'est de parler à son électorat
08:29 et d'avoir le maximum de voix.
08:31 Ce qu'il fait est extrêmement dangereux,
08:32 puisque ça infuse, je sais, parfois,
08:34 dans le public, les plus fragiles et les plus vulnérables.
08:36 Et parler aux abstentionnistes.
08:38 - Ça, c'est son but. - Dans ces quartiers,
08:40 ils votent à 30 %.
08:42 Donc, ils savent, ils savent qu'il a un réservoir de voix exceptionnel
08:45 qui lui permet d'atteindre les 400 000 qui lui manquent.
08:47 Éric Nolot, dans ce livre, "La République s'est oubliée",
08:49 vous dites, "Mélenchon et les Juifs, l'antisémitisme de gauche,
08:52 c'est l'internationalisme à la portée des caniches."
08:55 Oui, parce que les événements du XXe siècle
08:57 ont fait qu'on a associé, à juste titre, d'ailleurs,
09:01 l'antisémitisme à la droite ou à l'extrême droite.
09:03 Mais l'antisémitisme est de gauche, à l'origine.
09:04 Jaurès était quand même furieusement antisémite,
09:07 il a même été exclu de l'Assemblée nationale pour ça.
09:09 Marx a fait des diatribes antisémites.
09:11 Et à ma connaissance, Jean-Luc Mélenchon
09:13 est le seul qui pratique tous les antisémitismes.
09:15 Il y a 50 nuances d'antisémitisme.
09:17 Il pratique alors l'antisémitisme d'extrême gauche,
09:19 les Juifs, c'est la finance.
09:21 Il pratique l'antisémitisme, évidemment, islami.
09:24 Ces gens-là sont élevés à l'antisémitisme
09:26 avec le lait de leur mère.
09:28 Il pratique absolument toutes les formes...
09:31 Il a même réactivé quelque chose d'incroyable,
09:33 c'est le vieil antisémitisme catholique.
09:35 - Le peuple déicide. - Le peuple déicide.
09:38 Il a même sorti ça.
09:39 Et quand il parle de mon ami Éric Zemmour,
09:41 il dit "C'est pas étonnant qu'il soit contre la créolisation.
09:44 Les Juifs refusent de s'assimiler, ils aiment bien vivre entre eux."
09:46 Écoutez, si on n'a pas compris, à travers ces quatre exemples,
09:49 que c'est un antisémite endurci,
09:52 qui est prêt à tout pour arriver au second tour de la présidentielle
09:55 et de mettre le bordel dans le pays,
09:57 et jouer le fantasme, qui est le fantasme par excellence
09:59 de la France insoumise, c'est-à-dire la Révolution française,
10:02 on n'a pas pris la mesure de ce danger.
10:04 Et ce dont on ne se rend pas compte,
10:06 c'est que l'antisémitisme ne peut mener qu'au massacre.
10:10 Pourquoi ? Parce que quelqu'un que vous méprisez,
10:12 dans le racisme, il y a une infériorisation de l'autre.
10:15 Si l'autre vous est inférieur, il peut toujours vous être utile,
10:18 ne serait-ce que comme bête de somme, ne serait-ce que comme utilitaire.
10:22 En revanche, dans l'antisémitisme, on voit le juif comme supérieur,
10:26 il est plus puissant, il est mieux organisé, etc.
10:29 Donc, dans ce cas-là, vous ne pouvez pas l'utiliser,
10:32 vous ne pouvez pas le soumettre, il est un danger pour vous,
10:34 donc vous ne pouvez que l'éliminer.
10:37 Et en fait, cette partie qui n'est pas assumée du discours,
10:39 mais qui se déduit de la façon
10:42 dont la projection est faite sur l'image du juif,
10:46 amène à la violence extrême et à ce que toutes les limites tombent.
10:50 Donc ça aussi, c'est effrayant,
10:52 dans le fait de choisir l'antisémitisme
10:54 comme moyen de ralliement et objet d'action.
11:00 J'ajoute une chose, c'est que l'antisémitisme,
11:01 qui était limité à certains milieux...
11:03 Parce qu'il y a toujours un antisémitisme d'extrême-gauche
11:05 au nom de la lutte contre le capitalisme.
11:07 Mais là, on a vu quand même des dames bien propres sur elles
11:10 descendre de leurs bicyclettes pour arracher les affiches des otages.
11:13 C'est des bobos.
11:15 Donc en fait, cet antisémitisme qui était à la marge
11:17 est devenu un antisémitisme central.
11:19 Même des bobos, vraiment, on ne s'attendait pas à ça.
11:22 Descendre de leurs bicyclettes...
11:23 Quoi qu'on pense de ce qui se passe en Israël, à Gaza,
11:26 descendre de sa bicyclette
11:28 pour arracher les affiches d'un gamin de quelques mois...
11:32 - Avec une haine. - Une haine.
11:34 Et ça, c'est le résultat de Jean-Luc Mélenchon et de ses amis
11:36 qui instillent ce poison antisémite
11:39 en dehors des cerveaux les plus vulnérables.
11:40 Il y a aussi, et c'est un aspect important,
11:42 un anti-américanisme de base.
11:44 - Tout ça, parce qu'il faut regarder ça
11:46 du côté de l'Amérique latine, évidemment.
11:48 - Bien sûr. - Ses amis Chavez et Castro.
11:51 Ça fait partie des fantasmes.
11:54 On s'empare du pouvoir par la violence.
11:57 Ce qui les intéresse, c'est la violence.
11:58 - C'est le chaos. - Il y a quand même un fait,
12:00 ça peut paraître anecdotique,
12:02 mais deux des lieutenants de M. Mélenchon,
12:03 Mme Garrido et M. Corbière,
12:05 ont un portrait de Lénine dans leur salon.
12:07 - C'est intéressant. - Ils ont été un peu écartés.
12:09 Oui, mais enfin, c'est pas pour cette raison, croyez-moi.
12:12 Parce que vous n'avez pas le portrait de Staline.
12:15 - Oui. - Ils étaient trop gentils.
12:17 C'est l'inventeur du goulag et de l'extermination de masse.
12:20 C'est intéressant.
12:21 Imaginons que ce soit le portrait d'Hitler à la place.
12:24 Je pense qu'il y aurait quand même des protestations.
12:27 Non, ils vivent quand même sur ce fantasme
12:28 de la violence révolutionnaire.
12:30 Alors, évidemment, l'Amérique du Sud,
12:31 c'est vraiment quelque chose qui est pour eux un modèle.
12:34 C'est le modèle absolu. Alexandre de Vecchio ?
12:36 Oui, et c'est aussi une gauche,
12:38 Eric le rappelait d'une certaine manière
12:40 en parlant des bobos,
12:42 qui a aussi oublié totalement les classes populaires.
12:44 Et même les classes populaires des cités,
12:47 parce que tous, heureusement, ne sont pas antisémites.
12:50 Et il y aurait un projet politique à leur proposer,
12:53 un projet social.
12:55 On n'entend pas du tout Mélenchon là-dessus.
12:57 Il est vraiment sur des délires sociétaux,
13:00 sur un logiciel Woke
13:03 qui ne ressemble pas à la gauche, même marxiste.
13:07 On parlait de Marx tout à l'heure.
13:09 Marx vomissait ce qu'il appelait le lumpenprolétariat.
13:12 Aujourd'hui, Jean-Luc Mélenchon
13:14 est le candidat de la petite bourgeoisie
13:16 des grandes villes d'un côté
13:17 et du lumpenprolétariat des cités de l'autre.
13:21 Donc je crois qu'il n'a pas tellement...
13:23 Il y a une chose.
13:24 Le humour noir, pardon,
13:25 c'est que l'alliance des Wokistes et des islamistes
13:27 est vraiment contre nature,
13:29 parce que les seconds ne rêvent que d'égorger les premiers.
13:30 Tout ça en étant anti-américain.
13:32 Je rappelle que le Wokiste n'est d'importe à ce point d'avis.
13:34 Aujourd'hui, il utilise, sans vergogne,
13:36 les militants, les seuls militants qui existent
13:38 dans les quartiers populaires,
13:39 ce sont les militants de l'islam radical.
13:41 Il a passé un deal avec eux.
13:43 Et je répète, il n'est pas loin.
13:45 Quand on fait le total des voix qu'il a pu obtenir
13:48 à une présidentielle, il n'est pas loin.
13:49 Il n'est pas au second tour non plus.
13:51 - Comment ? - Il n'est pas au second tour.
13:52 Ah oui, mais...
13:53 Lui, il veut être au deuxième tour, il ne veut pas gagner.
13:57 Ce qu'il veut, c'est que ce soit le chaos,
13:58 comme effectivement il a éclaté tout à l'heure.
13:59 Et donc, si le candidat, entre guillemets, de la Macronie
14:02 fait un score moins bon que celui de Macron
14:05 et que Mélenchon continue à être au niveau où il est,
14:07 on verra bien.
14:08 D'autant plus que le bloc irréel peut partir divisé.
14:11 Ah oui.
14:12 C'était pour les Européennes.
14:13 C'est la fin de l'émission. Merci, Eric Nolot.
14:15 La République, c'était une grandeur et d'échéance
14:17 du camarade Mélenchon aux éditions Léo Cher.
14:19 On recommande.
14:20 Merci, Céline Pina, Alexandre Devecchio, François Pipponi,
14:23 Sarah Salman.
14:24 Dans un instant sur Europe 1, Hélène Zellani pour l'information
14:26 et Christine Kelly sur CNews pour Finster Info.
14:28 Bonne soirée à vous sur nos deux antennes.
14:30 Punchline.
14:31 18h-19h sur CNews et Europe 1.

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