Sous la menace de la loi Darmanin, le “nettoyage social” pour les Jeux olympiques et face à l’absence de proposition de logement et de droits dignes, plus de 250 mineurs non-accompagnés occupent depuis samedi 6 avril la Maison des Métallos, située dans le 11ème arrondissement parisien.
Le rez-de-chaussée de la Maison des métallos est devenu le dortoir de plus de 70 jeunes à la rue. Le samedi 6 avril, le collectif des Jeunes du parc de Belleville, formé il y a un an par des mineurs isolés, s’est emparé de cette ancienne manufacture d’instruments, aujourd’hui établissement culturel et office de syndicats métallurgistes.
Alors que s’enchaînent les expulsions des camps à l’approche des jeux Olympiques, les jeunes resteront jusqu'à ce que soient trouvées de réelles solutions d’hébergement.
“L’heure est grave. Pas de logement, pas de JO. On reste à Paris.”
Devant le grand portail métallique, malgré la présence de la sécurité qui filtre les allers-venus et interdit l’entrée aux journalistes, se joue un balai d’arrivage de dons, d’entrées de soutiens et de discussions.
Une salariée de l’ordre des avocats du barreau de Paris, chargée de l’accès aux droits et qui tient une fois par semaine une permanence avec Médecins du monde et la Croix rouge, discute avec quatre jeunes à l’entrée.
“Ces dernières semaines, il y a beaucoup d’évacuations de camps de mineurs qui sont à la rue. Ils sont installés à un endroit, et puis la police les déloge sous prétexte de crue de la Seine parce qu’ils sont sous un pont. Nous, on ne conteste pas le fait qu’ils doivent être déplacés, sauf qu’ils devraient être déplacés dans un endroit où ils peuvent dormir, dans un lieu d’hébergement digne où ils peuvent se reposer. La solution n’est pas de les pousser à l’errance pendant des semaines”, souligne l’avocate. “Beaucoup de jeunes attendent leur recours, car leur demande d’asile n’a pas été retenue. Mais un recours peut prendre 3 à 6 mois, et pendant ce temps-là ils sont livrés à eux même, dehors”, s’insurge la salariée qui explique aux jeunes les différentes procédures de recours et étapes administratives à suivre.
Des militants venus en soutien ouvrent la grille, sac cabas à la main. Ils s’en vont faire les courses. Ce soir c’est l’Aïd, une fête importante pour de nombreux jeunes présents. La mosquée d’à côté à offert plusieurs dons, et une petite célébration est prévue dans la Maison des métallos pour l’occasion. “La Maison des métallos est en train de devenir un vrai accueil de jour” se réjouit Elias, militant et étudiant, présent à l’occupation depuis samedi.
Le rez-de-chaussée de la Maison des métallos est devenu le dortoir de plus de 70 jeunes à la rue. Le samedi 6 avril, le collectif des Jeunes du parc de Belleville, formé il y a un an par des mineurs isolés, s’est emparé de cette ancienne manufacture d’instruments, aujourd’hui établissement culturel et office de syndicats métallurgistes.
Alors que s’enchaînent les expulsions des camps à l’approche des jeux Olympiques, les jeunes resteront jusqu'à ce que soient trouvées de réelles solutions d’hébergement.
“L’heure est grave. Pas de logement, pas de JO. On reste à Paris.”
Devant le grand portail métallique, malgré la présence de la sécurité qui filtre les allers-venus et interdit l’entrée aux journalistes, se joue un balai d’arrivage de dons, d’entrées de soutiens et de discussions.
Une salariée de l’ordre des avocats du barreau de Paris, chargée de l’accès aux droits et qui tient une fois par semaine une permanence avec Médecins du monde et la Croix rouge, discute avec quatre jeunes à l’entrée.
“Ces dernières semaines, il y a beaucoup d’évacuations de camps de mineurs qui sont à la rue. Ils sont installés à un endroit, et puis la police les déloge sous prétexte de crue de la Seine parce qu’ils sont sous un pont. Nous, on ne conteste pas le fait qu’ils doivent être déplacés, sauf qu’ils devraient être déplacés dans un endroit où ils peuvent dormir, dans un lieu d’hébergement digne où ils peuvent se reposer. La solution n’est pas de les pousser à l’errance pendant des semaines”, souligne l’avocate. “Beaucoup de jeunes attendent leur recours, car leur demande d’asile n’a pas été retenue. Mais un recours peut prendre 3 à 6 mois, et pendant ce temps-là ils sont livrés à eux même, dehors”, s’insurge la salariée qui explique aux jeunes les différentes procédures de recours et étapes administratives à suivre.
Des militants venus en soutien ouvrent la grille, sac cabas à la main. Ils s’en vont faire les courses. Ce soir c’est l’Aïd, une fête importante pour de nombreux jeunes présents. La mosquée d’à côté à offert plusieurs dons, et une petite célébration est prévue dans la Maison des métallos pour l’occasion. “La Maison des métallos est en train de devenir un vrai accueil de jour” se réjouit Elias, militant et étudiant, présent à l’occupation depuis samedi.
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