CRACK ET PROSTITUTION _ REPORTAGE CHOC À MARSEILLE !

  • il y a 5 mois
S’il fallait un exemple de la défrancisation de notre pays, Marseille en est assurément un. La cité phocéenne, jadis capitale de lumière pour toute la Méditerranée, est devenue en quelques années le laboratoire de tous les malheurs français : pauvreté, trafics de drogue, immigration de masse, islamisation, prostitution, en bref grand remplacement.

En quelques heures seulement sur place il y a quelques jours, notre équipe a été témoin de tous ces symptômes, à commencer par une agression survenue place Labadié. Sur des images transmises par un riverain, on peut y voir l’agresseur. Les badauds sous effets du crack tentent de le rattraper. Sur place, la police tente de saisir le délinquant.

« On voit ça tous les jours » nous témoignent alors les habitants fatigués de Marseille. Tous les jours, ce sentiment de dépossession face à une paupérisation rampante de leur ville et de leur pays, l’arrivée toujours plus nombreuse d’immigrés imposant leurs codes, leurs commerces, leurs valeurs, leurs voiles.

Pourtant, en face et à côté de cette islamisation rampante de la ville de Marseille, nous avons pu enquêter sur place sur un phénomène qui survit depuis des dizaines d’années, la prostitution, notamment place Labadié, peu compatible avec les moeurs islamiques… En plein coeur du 01 arrondissement, des réseaux s’arrangent et s’organisent pour faire vivre cette économie locale parallèle, des femmes y sont même seins nus, devant un parc souvent fréquentés par des familles et enfants.
Transcript
00:00 [Musique]
00:28 C'est pas le Marseille pour lequel vous êtes venu vivre ici ?
00:30 Déjà c'est pas le Marseille pour moi personnellement, pourquoi j'ai voté ?
00:33 Vous savez ce qu'il se passe ici dans cette place ?
00:35 Le drogué, le...
00:39 Le de tout quoi !
00:40 C'est la plaque de tout le monde, un peu de tout, de la prostitution, du crack, des alcoolos, des âmes perdues !
00:45 Si vous avez vécu une demi-heure, c'est tous les jours !
00:48 La coque, elle est bonne la coque, c'est bon la coque !
00:50 C'est fantastique ce que tu as fait !
00:52 [Musique]
01:06 Voilà !
01:08 [Musique]
01:31 [Musique]
01:41 Là, nous avons un journaliste qui a fait un reportage sur le crack à Marseille.
01:44 On dit que depuis un an, ça explose le crack à Marseille.
01:46 Je me trouve ici à la place Alexandre Labadier, dans le premier arrondissement de Marseille.
01:50 Un arrondissement, je le dis parce que c'est important, qui vote à 56% pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle.
01:55 Et vous l'avez vu sur ces images, nous venons d'assister à une violente agression.
01:58 C'est le quartier où il nous a envoyé parce qu'il y aura un nouveau phénomène ici depuis plus d'un an.
02:03 C'est l'arrivée du crack, cette drogue de synthèse, utilisée, vendue, consommée ici à Marseille.
02:07 On est venu pour enquêter.
02:08 Donc, regardez la suite de ce reportage.
02:09 Merci de nous soutenir.
02:10 Likez, partagez, commentez cette vidéo.
02:12 A très bientôt sur Bevolter.fr
02:14 [Musique]
02:22 S'il fallait un exemple de la défrancisation de notre pays, Marseille en est assurément un.
02:27 La cité phocéenne, jadis capitale de lumière pour toute la Méditerranée,
02:31 est devenue en quelques années le laboratoire de tous les malheurs français.
02:35 Pauvreté, trafic de drogue, immigration de masse, islamisation, prostitution, en bref, grand remplacement.
02:41 En quelques heures seulement, sur place il y a quelques jours,
02:44 notre équipe a été témoin de tous ces symptômes, à commencer par une agression survenue classe Labadie.
02:50 Sur cette image transmise par un riverain, on peut y voir l'agression.
02:56 [Bruits de pas]
03:16 Les bagnoles sous effet du krach tentent de le rattraper.
03:19 [Bruits de pas]
03:43 [Bruits de pas]
03:56 [Bruits de pas]
04:09 [Bruits de pas]
04:21 Il s'est passé quoi ?
04:23 Je ne sais pas, j'ai vu un mec qui lui donnait des coups de poing au visage.
04:26 Et quand j'ai commencé à hurler que je venais, le jeune homme aussi est parti.
04:30 C'est un homme, deux hommes qui discutaient, apparemment quand même c'était assez violent.
04:37 Et puis il y en a un qui s'est jeté sur l'autre, lui a donné des gros coups de poing au visage.
04:41 Donc il est tombé sur la tête et quand j'ai hurlé que je suis arrivé vers lui,
04:45 donc il s'est enfui, d'autres personnes sont arrivées.
04:48 C'est l'homme qu'on a vu partir en courant ?
04:50 Exactement, ils ont essayé de le rattraper et puis effectivement il est parti.
04:54 Le monsieur il était par terre, l'autre il a été arrivé et bam bim boum boum, sur la tête, coup de pied.
05:02 Qui était l'agresseur, quel type d'homme ?
05:04 C'est un black, c'est un black.
05:06 Qu'est-ce qui s'est passé, pourquoi il l'a agressé ?
05:08 Ils sont comme ça, ils se disputaient, l'autre il s'est bourré.
05:13 Mais pas méchamment, tranquille, il s'est aidé, mais c'est pas un homme qui est méchant.
05:21 C'est un bon ami à moi.
05:23 De toute façon il est parti en courant, comme un fada, par là, cette rue qui est là-bas.
05:29 Sur place, la police tente de saisir le délinquant.
05:32 Là-bas, là-bas, là-bas, là-bas, là-bas, là-bas, là-bas, là-bas, là-bas, là-bas.
05:37 Vous avez vu l'agression, racontez-nous.
05:56 Oui, exact, j'ai entendu du bruit, du coup j'ai regardé par ma fenêtre, on a vu par la fenêtre,
06:05 et puis voilà, encore une fois une personne s'était fait frapper.
06:09 Le pire c'est que 5 minutes avant, cette même personne s'était déjà fait frapper,
06:13 était KO par terre, je pensais qu'elle était morte presque.
06:15 Et donc 5 minutes encore après, elle s'était relevé, elle s'est repris un coup de poing,
06:19 et là elle était en sang, et ensuite les pompiers, les policiers sont arrivés.
06:23 Là, le gars qui s'est fait frapper, c'est une personne alcoolique qu'on croise tous les jours.
06:29 La personne qui l'a frappée aussi, je pense que je l'ai déjà vue auparavant,
06:33 donc voilà, c'est un peu des règlements de compte entre eux.
06:35 Malheureusement, c'est pas étonnant dans ce quartier-là.
06:38 Vous avez vu cette agression il y a 30 minutes, dans ce quartier-là, est-ce que ça vous choque ?
06:41 Est-ce que ça vous surprend ?
06:42 Pas trop, c'est assez… il y a de tout ici, et c'est vrai qu'on est sur la place des prostituées,
06:47 donc oui, il y a beaucoup de passages, et pour le mieux…
06:52 Enfin non, c'est pas terrible !
06:53 Il y a de l'insécurité aussi, et pareil, il y a du trafic de craques aussi ici, il y a de l'insécurité.
06:57 Je l'avais pas vu, mais c'est vrai que chez nous, on a déjà eu des stringues dans la boîte aux lettres,
07:00 on a déjà eu de la cocaïne dans le hall, on a déjà les prostituées qui viennent sur le palier.
07:04 Et vous habitez où ?
07:05 Juste là, au niveau de Joseph Thiry.
07:07 Donc ça vient jusque dans votre hall d'immeuble ?
07:09 Oui, mais il y a pas mal d'immeubles où il y a des affiches où il y a écrit "pas de prostitution, on s'est filmé".
07:15 Donc oui, c'est quelque chose qui est à monnaie courante depuis pas mal d'années.
07:17 Sport à Lavadier, une place donc très mal réputée et très mal fréquentée,
07:22 comme nous le confirmera le gardien du parc que nous avons pu rencontrer.
07:25 Merci !
07:26 Je fais des ouvertures, le nettoyage du parc, et c'est vraiment invivable.
07:33 Le quartier, il est invivable pour les gens qui y habitent, moi j'ai l'occasion de parler avec eux.
07:37 Donc c'est invivable, on en a la drogue, les alcooliques, on a les migrants qui viennent agressivement,
07:43 ils sont agressifs, je veux dire si c'est des migrants parmi tant d'autres, mais ceux-là ils sont vachement agressifs.
07:48 C'est vraiment les habitants...
07:49 Du coup ça vous arrive de ramasser des seringues ?
07:51 Ça m'est arrivé de ramasser des seringues, récemment en plus.
07:55 La ville est consciente de ça, vous vous êtes échippé, protégé ?
07:57 Moi je fais un compte rendu à mon responsable, qui lui après par la suite fait un compte rendu à la police.
08:04 À un moment on avait souvent la police municipale qui passait, donc là ça fait un petit moment que je les ai pas vus.
08:09 Vous-même vous avez vu qu'il y avait une agression il y a quelques minutes, mais c'est tous les jours comme ça.
08:14 Ce que vous avez vécu il y a une demi-heure, c'est tous les jours, tout le temps, tout le temps.
08:18 J'ai du mal à les faire sortir pour fermer le parc, donc ils sont agressifs envers moi, ils me parlent d'une langue que je comprends pas.
08:24 Oui vous parlez de migrants aussi.
08:26 Migrants, beaucoup de migrants, on a les prostituées aussi.
08:29 Ouais elles sont à côté là.
08:30 Les prostituées elles sont pas trop gênantes, elles sont plus gênantes pour le public.
08:34 La plupart, regardez, la plupart des prostituées c'est des migrants.
08:38 Au milieu des femmes il y a des jeunes hommes aussi apparemment.
08:40 Oui il y a tout, homosexuels, il y a toutes sortes de prostitution, il y a comme vous avez dit les ballons.
08:46 On a beaucoup de jeunes mineurs qui tapent les ballons, la nouvelle drogue à la mode.
08:50 C'est vraiment le quartier...
08:52 Ça s'est aggravé là ces derniers mois ?
08:54 Oui oui oui, totalement.
08:55 Donc vous, vous avez vu une autre agression juste à côté là ?
08:57 À 5 avenues, juste devant la poste, il y a un monsieur aussi avec sa moto et tout, il était plein de sang et tout.
09:02 Je vous jure, même pas 20 minutes j'étais en train de faire les courses à les deux à la côtière.
09:07 J'ai venu à Marseille, ça fait 24 ans que j'habite à Marseille.
09:09 J'habite ici 16 ans, je suis parti à Gardanne et là je suis revenu, ça fait deux jours que j'ai pris un appartement juste sur la rue de la Liberté.
09:15 Et je connais plein ici, il y a les putes, il y a tout ce qu'il faut, il y a tout, tout, tout.
09:19 Il y a le toxicomane, il y a les gens qui piquent, il y a tout, il y a les travelos, il y a tout.
09:24 Ici il y a tout.
09:25 Mais il faut quand tu habites ici, tu ne parles avec personne, tu es seul, ni bonjour ni bonsoir.
09:28 Ça s'est dégradé là en un an, c'est ça ?
09:31 A priori il y a du trafic de trafic de trafic.
09:34 Il y a tout. Des enfants de 20 ans jusqu'à 27 ans.
09:36 Ça veut dire que j'ai peur pour mes enfants comme pour les enfants des autres aussi.
09:39 Vous n'avez pas trop peur de ce que je vois, de vous atteindre, vos enfants, dans le parc, ici ?
09:42 On n'a jamais eu de problème.
09:44 Donc c'est vrai que je n'ai jamais eu le sujet d'être inquiétée.
09:48 Après je fais attention, enfin on fait attention aussi, si on rentre à 4h du matin ou autre.
09:54 Mais c'est vrai qu'on a déjà vu pas mal de gens, même devant la maison, en état un peu...
09:59 Mais c'est pas pour autant que je me sens en sécure.
10:01 Mais après on vient aussi de grandes villes, donc je pense qu'on est à côté de la gare.
10:05 On s'habitue pas mal.
10:06 Ouais, je pense qu'on s'habitue un peu.
10:09 La place Labadier, elle est réputée, c'est la place des prostituées.
10:13 Mais aussi des alcooliques et des gens qui se piquent.
10:16 Moi ça fait deux ans pour ma part que je suis dans le quartier.
10:20 Et on est un peu habitués à toutes ces violences.
10:22 Moi ça fait trois ans que j'habite là.
10:24 C'est vrai qu'au départ il y avait pas mal de familles avec des enfants qui jouaient.
10:27 Ils ont refait tout le parc.
10:28 Et là il y en a de moins en moins. Avant c'était surtout des prostituées qu'on avait.
10:32 Donc bon, c'était pas forcément trop gênant comme voisinage.
10:35 Mais depuis on a surtout beaucoup de migrants qui arrivent ces derniers mois.
10:38 Depuis qu'ils ont été évacués, notamment sous l'escalier de la gare où ils logeaient tous.
10:43 Du coup on en a de plus en plus et ça ramène vraiment une mauvaise fréquentation.
10:46 On assiste à des bagarres quotidiennes, même la nuit on se fait réveiller la nuit par des bagarres, etc.
10:51 Du coup voilà, c'est devenu un petit peu le quotidien.
10:53 Nous, les personnes plus ou moins du coin, on s'est jamais fait trop embêter.
10:57 Par contre on voit ça tous les jours.
10:59 On voit ça tous les jours, démoignent alors ces habitants fatigués de Marseille.
11:04 Tous les jours, ce sentiment de dépossession face à une paupérisation rampante de leur ville et de leur pays.
11:09 L'arrivée toujours plus nombreuse d'immigrés imposant leurs codes, leurs commerces, leurs valeurs, leurs voiles.
11:15 [Musique]
11:35 Pourtant, en face et à côté de cette islamisation rampante de la ville de Marseille,
11:40 nous avons pu enquêter sur place sur un phénomène qui survit depuis des dizaines d'années,
11:44 la prostitution, notamment au place d'Abadieh, peu compatible avec les moeurs islamiques.
11:49 En pleinture du premier arrondissement, des réseaux s'arrangent et s'organisent pour faire vivre cette économie locale parallèle.
11:58 Des femmes y sont même scindues devant un parc souvent fréquenté par des familles et enfants.
12:03 [Musique]
12:22 Je travaille ici. Non, non, maintenant je ne travaille plus ici, je travaille à Pender Campagne.
12:25 Et vous faites quoi ?
12:26 Je fais la prostituée. Ça fait 20... Voilà, le plus vieux métier du monde. Ça fait 20 ans que je travaille.
12:30 J'ai travaillé dans les années 90 ici. Je suis partie dans les années 2002 à Pender Campagne.
12:35 Vous avez quel âge ?
12:36 J'ai 56 ans.
12:37 Et ça fait 30 ans que vous faites ça ?
12:38 Ça fait 30 ans que je fais la prostituée.
12:40 Et vous parlez du quartier qui s'est dégradé, c'est ça ?
12:42 Dégradé, dégradé, il se dégrade de plus en plus.
12:44 Contez-nous un peu.
12:45 L'agression, les agressions, je ne vais pas vous raconter la vie des gens, mais il n'y a que d'agression.
12:49 À la base, c'est à cause de quoi ? C'est à cause du crack. Le crack, il a tout niqué.
12:53 C'est nouveau, ça s'est arrivé récemment ?
12:54 Ça s'est arrivé maintenant, on n'a pas connu ça, nous. On connaissait la coque, on connaissait les toxicos, mais c'était discret.
12:59 Ils faisaient leur argent, ils rentraient à la maison et se droguaient.
13:01 Et ce n'était pas comme ça au début ?
13:02 Ce n'était pas comme ça dans la rue, devant tout le monde, fumette, aller-retour dans les quartiers.
13:06 Ils ne travaillent que pour ça, les filles. Voilà, ils se sont mis dedans.
13:09 Le crack, c'est de la merde. Moi, je ne touche pas ça. J'ai touché la coque avec modération.
13:14 J'ai toujours su la gérer. La coque, elle est bonne, c'est bonne la coque, mais il faut savoir la gérer.
13:19 Là, j'ai tout arrêté, moi.
13:20 C'est beaucoup plus tranquille au début, vous disiez ?
13:22 Plus tranquille, là, le tapinage, ça devient grave.
13:24 Qui est-ce qui se prostitue ici ?
13:26 C'est des jeunes, il y a des mineurs, il y a tout. En bas, il y a des mineurs, à la rue du coq.
13:29 Des hommes aussi ?
13:30 Il y a des hommes aussi, des pédés. Moi, j'ai vu des hommes comme vous.
13:33 Moi, je ne me prostitue pas, du coup, mais…
13:34 Comme vous, la dégaine, comme vous. Ce n'est pas marqué là, que les pédés ou qu'ils se tapinent.
13:38 Ils tournent, qu'est-ce que tu fais là ? Je travaille. Et la demande, il y en a.
13:42 S'il y a des hommes ici, c'est qu'il y a la demande.
13:43 C'est un enfer, cette place, alors.
13:45 Les voisins, ils n'en peuvent plus, ils appellent les condits, ils ont dit « il n'y a plus de travail ».
13:49 Bonjour, vous habitez ici ?
13:51 Non, monsieur, en fait, on fait un petit reportage sur… Vous avez vu, là, il y avait une agression, il n'y a pas d'autre chose.
13:55 Plus loin, nous rencontrons d'autres riverains, surpris par notre présence et semblent cacher certaines activités.
14:01 Là, il y a un monsieur qui s'est fait agresser.
14:11 Là, il y a genre 30 minutes.
14:13 Je ne sais pas si vous êtes venu, monsieur.
14:15 Mais par qui, pourquoi ?
14:17 Il y a un jeune qui est passé, qui l'a agressé, il l'a foutu en son planté.
14:22 Il est comment, le mec ?
14:24 Un petit peu nord-africain, mais je ne saurais pas vous dire.
14:26 Faisant mine de rien, ces habitués de la place remarquent quand même les caméras cachées.
14:31 Et vous, vous venez pourquoi, du coup ?
14:36 Non, moi, j'attends ma copine, elle travaille, je l'attends.
14:39 Je l'attends.
14:41 Là, il y a beaucoup de trafic de craques apparemment.
14:48 Il y a toujours du craque ici.
14:50 Pas ici, pas ici, monsieur.
14:51 Si, il craque toute la nuit.
14:53 Il n'y a pas de craque, il n'y a pas de craque.
14:55 Il ne craque pas.
14:57 Il ne craque pas.
14:59 Il craque pas.
15:01 À Marseille, personne ne craint la nuit, et encore moins les tigers,
15:20 vendeurs de craques et ceux qui les protègent, et chouffent.
15:23 Nous tentons de pénétrer, après 23 heures, dans la cité de la Chastemaine.
15:28 [Bruit de vent]
15:30 Ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais !
15:54 [Bruit de vent]
15:56 Alors, bonjour, je vous invite à vous présenter d'abord.
16:06 Je m'appelle Rudy Manat, je suis le porte-parole national d'Alliance Police Nationale.
16:11 À la suite de notre reportage, nous avons pu interroger Rudy Manat,
16:14 responsable local du syndicat Alliance Police,
16:17 lequel confirme tout ce que nous avons pu voir.
16:20 Je vis sur Marseille trois quarts de l'année, donc je connais extrêmement bien cette ville.
16:25 Vous travaillez là depuis combien de temps ?
16:27 Je travaille à Marseille depuis 22 ans.
16:29 OK. Vous avez vu la situation se dégrader en 20 ans.
16:32 Qu'est-ce qui se passe sur Marseille ?
16:34 Vous avez raison de dire que la situation s'est dégradée.
16:37 On atteint depuis 3-4 ans une situation paroxystique, il faut se dire les choses.
16:42 On a un centre-ville qui part en totale déliquescence.
16:45 Effectivement, on est touché par ce phénomène de MNA.
16:51 Les mineurs non accompagnés, ces fameux jeunes qui arrivent beaucoup de la frontière italienne,
16:57 de Menton, qui arrivent aussi de Montgenèvre et de Brianson en train.
17:00 Ils arrivent dans le centre-ville de Marseille.
17:02 On n'arrive pas à les loger, ça coûte extrêmement cher,
17:05 parce que c'est le conseil départemental qui doit s'occuper de ces mineurs isolés.
17:08 Déjà, on n'est pas tous sûrs qu'ils soient mineurs.
17:10 Et ça coûte extrêmement cher, je crois que ça a coûté 7 millions d'euros.
17:14 Il y a 6 ans, aujourd'hui ça coûte 67 millions d'euros.
17:18 Et ils sont logés dans des hôtels, des bâtiments municipaux.
17:20 Exactement, ils sont logés dans des hôtels et c'est payé par le conseil départemental.
17:25 Donc nos impôts n'ont pas le choix que de faire autrement, sinon ils sont condamnés.
17:29 Donc on se retrouve avec un afflux de ces jeunes mineurs, qu'il faut le reconnaître.
17:34 Il faut augmenter la délinquance en centre-ville, malgré une présence de plus en plus accrue des policiers.
17:39 On a recréé une présence importante en centre-ville.
17:43 Malheureusement, il est évident qu'on a besoin d'aide extérieure.
17:46 Ça fait plusieurs mois, même presque plusieurs années,
17:51 depuis le début de cette nouvelle municipalité avec Benoît Payens à sa tête.
17:57 Nous on demande des caméras de vidéoprotection.
17:59 Le ministre de l'Intérieur était prêt à mettre la main à la poche.
18:02 Le conseil départemental, le conseil régional sont prêts à mettre la main à la poche.
18:06 Et pourtant, cette municipalité ne met toujours pas de caméras de vidéoprotection en centre-ville.
18:12 Alors, est-ce que c'est par électoralisme ? Est-ce que c'est par intérêt personnel ? Je ne vois pas.
18:18 En tout cas, il n'y a pas de priorité sur la sécurisation.
18:21 Vous m'avez parlé aussi d'un nouveau phénomène, l'arrivée du krach à Marseille, qui est un dérivé de la Côte.
18:26 Expliquez-nous un peu comment ça se passe.
18:28 Effectivement, on connaît particulièrement bien le krach à Paris.
18:31 Ça fait plusieurs années et on voit que les pouvoirs publics sont particulièrement embêtés par ce phénomène.
18:37 Parce que ça crée chez les consommateurs des zombies, qui sont hyper difficiles à gérer.
18:42 C'est des images qu'on voit d'habitude à San Francisco, aux États-Unis.
18:45 Exactement. Maintenant, les États-Unis sont touchés par une endroit qui s'appelle le fentanyl, qui tue énormément de personnes.
18:52 Ça, vous en avez à Marseille ?
18:53 Pour l'instant, Dieu merci, on n'en a pas encore. Mais c'est un phénomène qui risque d'arriver prochainement.
18:58 Il va falloir être extrêmement vigilant parce qu'il y a énormément de morts à New York à cause de cette merde de fentanyl.
19:04 Si ça vient en France, ça va créer un raz-de-marée.
19:07 En ce qui concerne le krach, effectivement, à Marseille, on n'était pas tellement touchés.
19:11 Et il s'avère que depuis un an et demi, on commence à voir arriver du krach.
19:16 Et malheureusement, quand vous commencez à voir arriver du krach, c'est un phénomène qu'on a du mal à enrayer.
19:21 Au contraire, il se développe parce qu'ils sont tellement accros, les consommateurs.
19:26 Il suffit qu'il y en ait un ou deux de plus tous les jours.
19:28 Ils n'arrivent pas à sortir de ce phénomène du krach. Et du coup, il y en a de plus en plus dans les rues de Marseille.
19:35 Notamment en centre-ville, à proximité de la gare Saint-Charles.
19:39 Alors, vous nous avez conseillé d'aller place Alexandre Labadier, non loin de la gare Saint-Charles.
19:44 Précisément, au moment où on est arrivé, justement, on a assisté de nos propres yeux à une agression.
19:48 Un homme, je vous montre les images, ensanglanté au sol.
19:51 Il aurait été lâchement frappé au visage de plusieurs coups de poing par un jeune profil Afrique du Nord.
19:56 Qui s'est ensuite sauvé en courant. Est-ce que ça vous surprend ce type d'événement dans cette place ?
20:01 Vous savez, quand vous avez passé 23 ans en tant que flic à Marseille, ça ne vous surprend plus.
20:08 Effectivement, je vous avais dit que cette place était devenue de plus en plus compliquée.
20:13 C'est quand même le cœur de Marseille, cette place Labadier.
20:16 C'est vraiment le cœur de Marseille, à 100 mètres de la gare Saint-Charles, à 100 mètres de la porte d'Aix et à 100 mètres de la Canobière.
20:24 Avec des beaux bâtiments plutôt aisés, plutôt conjoints.
20:26 Avec des beaux bâtiments anciens, historiques, plutôt aisés.
20:31 Mais malheureusement, cette place est devenue la place des toxicaux.
20:36 On a affaire à un nombre considérable d'agressions.
20:39 On a affaire à un nombre considérable de vols à l'arraché.
20:42 On a des vols à l'intérieur des véhicules, les fameux vols roulottes.
20:46 Et puis en plus, maintenant, on a ce phénomène des consommateurs de craques.
20:51 Des craqueurs qui sont presque des zombies et qui déambulent dans ces petites rues autour de la place Labadier, donc dans le cœur de Marseille.
20:59 Et au milieu, des migrants et prostituées, et parfois même des jeunes hommes, pas que des femmes.
21:04 Ça, c'est un phénomène qui a 30 ans à Marseille.
21:06 Oui, oui. Alors ça, c'est un phénomène qui est extrêmement ancien.
21:09 Les prostituées dans ce secteur-là, on a toujours connu.
21:12 Moi, j'ai toujours connu, en 23 ans, j'ai toujours connu ça.
21:15 Mais ça ne posait pas de problème majeur pour la sécurité des concitoyens, pour la sécurité des habitants du secteur.
21:22 Alors que là, ces craqueurs créent un problème majeur, tout simplement parce qu'ils n'ont tellement pas de lucidité qu'ils sont capables de tout.
21:30 Ils sont capables d'agresser pour 5 euros.
21:33 C'est ça, la réalité du craque.
21:35 Et on l'a vu à Paris, comme ça a dégénéré.
21:38 Et on ne veut certainement pas que ça dégénère à Marseille.
21:41 Alors, hier soir, on a voulu rentrer dans la cité de la Castellane.
21:43 Il était tard, 23 heures, il pleuvait, il faisait nuit, mais pourtant, les choufs sont quand même devant, les gaiters.
21:48 Il y a vraiment des zones à Marseille où on ne peut plus rentrer.
21:50 Comment font les habitants ? Il y a des barrages, les policiers.
21:52 Qui peut rentrer dans ces cités ?
21:54 Alors nous, c'est ce qu'on dit depuis de nombreuses années.
21:56 On a toujours eu des barrages, on a toujours eu des checkpoints, on a des gaiters.
22:00 La police rentre dans ces cités.
22:02 Ça, je le dis de manière très claire.
22:04 À ces risques et périls ?
22:05 Bien sûr que ce n'est jamais anodin, c'est toujours compliqué.
22:09 On prend des vrais risques en rentrant dans ces cités.
22:11 Puisqu'on a des individus qui nous considèrent comme leurs principaux ennemis.
22:16 Il faut se dire les choses.
22:17 Plus personne ne rentre dans ces cités, si ce n'est les policiers.
22:20 Donc, ils nous prennent pour leurs principaux ennemis.
22:22 Ils sont prêts à tout pour nous empêcher, pour nous éviter de revenir à nouveau.
22:27 Donc, ils nous jettent tout ce qu'ils ont sous la main.
22:29 S'ils peuvent se faire des flics, ils n'hésitent pas à se le faire.
22:33 En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'à l'intérieur, prospèrent des marchés de trafic de stupes.
22:37 Et nous, on lutte contre ça efficacement.
22:39 On a vu la paternelle il n'y a pas très longtemps, où on a réussi à péter un petit peu ces réseaux.
22:45 Le problème, c'est que la drogue, ça ramène des millions d'euros.
22:48 Est-ce que toutefois, malgré ce constat qu'on peut établir sur Marseille,
22:52 est-ce que vous avez encore un espoir pour cette ville de ressurgir ?
22:55 Nous, on est des Marseillais, donc on a toujours espoir.
22:58 Quand on est Marseillais, quand on aime sa ville, on espère que ça va évoluer.
23:01 Mais ce que je dis aujourd'hui, c'est que la police seule, elle n'y arrivera pas.
23:05 Ça, c'est une certitude absolue.
23:06 Maintenant, on en est définitivement convaincus.
23:08 On ne pourra pas résoudre tout seul tous ces problèmes d'insécurité.
23:12 Donc moi, j'en appelle à des municipalités qui soient auprès des fonctionnaires de police.
23:16 Quand on demande des caméras de vidéoprotection, il faut mettre des caméras de vidéoprotection.
23:20 Il faut que les policiers municipaux, qui sont des gens formidables à Marseille,
23:23 qui ont envie peut-être de s'investir davantage dans l'insécurité au quotidien,
23:27 ces policiers municipaux travaillent main dans la main avec les policiers nationaux.
23:32 On a besoin aussi d'une justice un petit peu plus sévère.
23:35 Il est évident, alors on sait qu'il y a un vrai manque de places de prison ici.
23:38 On a une grosse prison au Beaumet, on a une prison près d'Aix-en-Provence à Luine.
23:42 Mais il faut trouver des solutions pour apporter des réponses fortes, des réponses pénales fortes.
23:48 Et peut-être qu'on ne va pas résoudre tous les problèmes,
23:51 mais peut-être qu'on vivra un petit peu mieux en tout cas dans ces quartiers-là de Marseille.
23:55 Et pour finir, et j'en terminerai clairement là-dessus,
23:57 c'est qu'on est touché par ces phénomènes de migrants qui viennent par dizaines, voire par centaines,
24:04 et il faut qu'on arrive à trouver la solution pour les expulser.
24:09 On n'a plus le droit d'avoir des individus avec des OQTF en France
24:13 qui circulent librement dans le centre-ville et qui commettent des délits.
24:17 Merci beaucoup.
24:18 Merci à vous.
24:19 [Générique]

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