• il y a 6 mois
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##REGARDS_DE_FEMMES-2024-04-06##

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News
Transcription
00:00 Sud Radio Regarde Femmes, Michel Viannes.
00:03 Bonjour Michel.
00:05 Bonjour Jean-Marie.
00:06 Présidente de l'organisation non gouvernementale Regarde Femmes,
00:09 alors cette semaine évidemment, vous ne pouviez pas,
00:12 ne pas revenir sur l'agression, que dis-je,
00:15 le lynchage subi par la jeune Samara à la sortie de son collège.
00:19 Oui, selon les propos de sa mère, donc Samara qui a 14 ans,
00:23 voulait vivre et se déplacer dans l'espace public,
00:26 tête libre et cheveux au vent, mais autour d'elle,
00:31 d'autres jeunes filles qui sont soumises aux dictates des islamistes,
00:35 n'acceptaient pas de voir ses cheveux.
00:38 Et c'est gérer une jalousie de fille face à celles qui ont le courage
00:41 de s'émanciper du patriarcat religieux.
00:44 Et pour la faire céder, prêt à tout, donc,
00:46 Samara subissait un harcèlement verbal sans limite.
00:51 Sa photo publiée sur les réseaux sociaux en demandant de la violer,
00:56 carrément, et puis, bien sûr, ce tabassage et ces terribles violences physiques.
01:01 Trois jours dans le coma pour avoir montré ses cheveux en France en 2024.
01:06 À 14 ans, effectivement. Alors, en quoi consistait ce harcèlement verbal ?
01:13 Eh bien, toujours le même depuis des années.
01:16 Les mêmes injures, mécréantes, comme si le blasphème existe en France.
01:22 Je rappelle quand même que le mouvement "Ni putes ni soumises"
01:26 a été créé en 2003 pour que les filles de filiation musulmane
01:30 soient protégées par la République.
01:32 Alors, moi, je me demande où est la protection de la République
01:35 pour ces fillettes et jeunes filles, lorsqu'elles laissent, en particulier les parents,
01:39 les enfermer dans le voile islamique.
01:41 Dès qu'elles sortent dans l'espace public,
01:43 le voile islamique, cet étendard séparatiste.
01:46 Alors, bien sûr, entre les filles et les garçons,
01:48 mais aussi entre les filles, entre elles, celles qui seraient de bonnes musulmanes,
01:52 et les autres. Et ces autres, il faut les convaincre par tous les moyens,
01:57 y compris la violence physique, de porter ce symbole de la soumission
02:01 et de cacher leurs cheveux.
02:03 Alors, vous, vous vouliez nous citer les réactions au communiqué, je cite,
02:08 "Le crime de Samara, ne pas porter le voile".
02:11 C'est un communiqué que vous avez rédigé avec la Ligue internationale du droit des femmes
02:15 et Libre Marianne.
02:17 Oui, alors il y a eu un certain nombre de réactions.
02:20 Je vais en citer deux.
02:22 L'une, que j'ai beaucoup appréciée,
02:24 "Merci madame de nous soutenir, nous les maghrébines qui voulons juste être des filles libres".
02:30 J'ai répondu que nous avons soutenu leur mère,
02:33 nous les soutenons et soutiendrons,
02:35 qu'on a nous aussi le temps long pour sortir de toutes ces oppressions.
02:39 Et puis un autre, peut-être plus drôle,
02:42 qui commence par "putain" et qui se termine,
02:45 et qui se termine, j'écris en grosses lettres majuscules,
02:48 "Le communiqué mérite d'être placardé dans toutes les rues de France".
02:52 Donc voilà, donc heureusement qu'on est là pour qu'elle comprenne
02:56 qu'elle ne soit pas toute seule d'abord.
02:58 Et puis je voudrais rappeler quand même qu'il y a des ministres qui sont là pour ça.
03:02 Et la ministre Sarah El Haïry a dénoncé justement cette assignation identitaire.
03:07 Elle a bien dit que c'était la République qui était attaquée,
03:10 quand Samara a été attaquée.
03:12 Et Aurore Berger, lorsqu'elle était députée,
03:15 avait souhaité interdire aux parents de voiler leur petite fille.
03:19 Alors mesdames les ministres, je vous demande de protéger nos jeunes filles.
03:24 Et bien cet appel aura été lancé ce matin sur Sud Radio.
03:27 Merci beaucoup Michel, on vous retrouve samedi prochain.

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