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Samedi 6 avril 2024, PLACE AUX FLAMMES reçoit Kenza Diab (coach sportif et fondatrice, Meneuses de jeu)

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00:00 [Musique]
00:06 Bonjour Kensa !
00:07 Bonjour Camilla !
00:08 Bienvenue à Place aux Flammes, c'est l'émission qui donne la parole aux femmes avec des parcours inspirants.
00:13 Nous nous trouvons aujourd'hui dans le Centre Sportif d'Idô, dans le 14ème arrondissement de Paris.
00:19 Et c'est un lieu qui te tient à corps, donc merci beaucoup de nous accueillir ici.
00:23 Pour commencer, j'aimerais que tu te présentes, que tu nous racontes ton parcours, tes projets et ce que tu fais en ce moment.
00:33 Bien sûr, merci Camilla.
00:35 Du coup, moi c'est Kensa, j'ai 29 ans.
00:38 Je viens du nord de la France, donc de Roubaix à côté de Lille.
00:41 J'ai commencé à jouer au foot à l'âge de 14 ans, en club.
00:45 J'ai toujours joué mais avec mes frères dans la cour et à l'âge de 14 ans, j'ai enfin pu m'inscrire dans un club.
00:50 Ce qui a complètement changé ma vie, parce que c'est la première fois que je me suis retrouvée avec d'autres filles qui étaient comme moi,
00:56 qui partageaient la même passion et les mêmes envies.
00:59 J'ai fait des études de commerce dans une école dans le nord aussi.
01:04 Et à la fin de mes études, j'ai intégré la Fédération Française de Football pour travailler sur le développement du football féminin et la féminisation.
01:11 C'était mon rêve.
01:13 Entre mes études et ma passion pour le foot, j'ai très vite compris que je voulais travailler dans ce domaine,
01:20 utiliser le sport pour parler d'égalité, pour parler de stéréotypes.
01:26 C'était un peu le job de mes rêves.
01:29 J'ai eu la chance de travailler sur la Coupe du Monde 2019, qui avait lieu en France.
01:34 Et après cinq ans à la Fédération, en 2021, j'ai choisi de quitter mon poste pour lancer mon propre projet,
01:42 qui s'appelle Meneuses de Jeux.
01:43 Donc, me lancer sur des projets encore un peu plus proches du terrain,
01:46 travailler avec des associations et avec d'autres acteurs et actrices du sport.
01:51 D'accord. Et maintenant que tu es à fond sur Meneuses de Jeux, est-ce que tu peux nous parler un peu plus de cette initiative ?
01:58 Quelles sont les actions ? Où intervenez-vous ?
02:02 Bien sûr. Meneuses de Jeux, en gros, l'idée, c'est d'utiliser le sport et le jeu.
02:08 On travaille sur les inégalités femmes-hommes, sur les stéréotypes de genre.
02:12 Et en fait, on travaille sur deux axes.
02:15 D'un côté, on intervient auprès des publics plutôt jeunes, donc des écoles, des associations, des clubs,
02:19 où là, on a un jeu de société, donc vraiment un jeu de société physique, qui s'appelle Meneuses de Jeux, qu'on propose.
02:24 Et on a aussi des ateliers qu'on propose, où c'est autour du sport, où on met vraiment en avant les valeurs du sport,
02:29 les mécanismes qu'on retrouve dans le sport collectif, et aussi les mécanismes de jeu,
02:34 pour faire réfléchir sur les valeurs du sport et l'égalité femmes-hommes.
02:39 Et en parallèle, on intervient aussi auprès d'entreprises, où là, c'est sous la forme d'ateliers ou de séminaires,
02:45 où c'est un peu les mêmes mécanismes. On reprend des mécanismes de jeu et l'univers du sport.
02:52 L'idée, c'est que ce soit accessible à tous et toutes, qu'on aime faire du sport ou pas, qu'on s'y connaisse en sport ou pas,
02:57 mais qu'on reprenne les valeurs du sport, comme le travail sur la communication, l'esprit d'équipe, la prise de décision,
03:04 la gestion du stress, tout en abordant les sujets de la place des femmes, de la place des hommes, l'égalité.
03:10 C'est génial, c'est vraiment très intéressant. Et vu tout ce que tu viens de nous raconter,
03:16 ta passion pour le sport et l'engagement s'est manifestée assez tôt dans ta vie, j'imagine.
03:22 C'est ça ce qui t'a vraiment poussée à la création de ce projet. Est-ce que tu pourrais nous raconter d'où vient cette flamme
03:30 pour l'envie de lutter contre les inégalités et les stéréotypes ?
03:33 Oui, bien sûr. Je pense qu'en effet, c'est venu assez tôt, qu'il y a plusieurs sources à cette flamme.
03:40 Comme je l'ai dit tout à l'heure, quand j'ai pu intégrer un club de football à l'âge de 14 ans, je pense que ça a beaucoup joué
03:47 parce que c'est les premières fois où je me suis retrouvée sur le terrain et j'ai pu voir d'autres filles dans ma situation
03:54 ou dans d'autres situations qui traversaient les mêmes, qui devaient faire face aux mêmes stéréotypes,
03:58 qui n'avaient pas forcément le droit de jouer au foot pour telle ou telle raison.
04:02 J'ai pu vraiment voir par moi-même et vivre par moi-même la violence des stéréotypes et des inégalités par le sport.
04:09 Et en même temps, j'ai pu vivre aussi comment on pouvait les contrer et que c'était possible,
04:14 même si on pouvait prendre des remarques sur le terrain ou s'il y a des parents qui ne voulaient pas que leur fille joue,
04:19 elle devait se cacher, mais qu'au final, on pouvait quand même y arriver et que ça menait quelque chose de beau.
04:24 Et je pense qu'au-delà de ça, même avant ce moment où j'ai pu être sur le terrain et y avoir le foot pour me permettre de comprendre mon engagement,
04:33 je pense que la flamme vient vraiment de ma famille et des femmes dans ma famille.
04:39 Ma maman, ma grande sœur et mes grands-mères, ce sont des personnes qui ont été très importantes dans ma vie et dans ma croissance.
04:47 Je les ai toujours vues comme des femmes un peu rebelles qui ont parfois été bloquées par l'écarcan de la société,
04:54 qui ont parfois été bloquées par les normes, mais qui avaient tout un caractère fort, une envie de liberté.
05:02 Pour moi, elles ont été vraiment des modèles de combat dans la société et d'engagement qui m'ont fait naître cette envie de me lancer sur ces causes-là.
05:13 Donc, tu t'es denturée dans un milieu où, dès le début, ce sont des femmes qui t'ont accompagnée jusqu'à maintenant.
05:22 Oui, exactement. Je pense que tout au long de mon parcours, j'ai eu la chance de rencontrer à chaque fois des femmes qui m'ont inspirée et qui me montraient l'exemple.
05:34 Même quand je suis arrivée notamment à la Fédération française de football pour travailler sur le football féminin,
05:40 j'ai eu la chance de travailler au contact d'hommes et de femmes qui étaient super et très inspirants.
05:44 Mais notamment, je prenais beaucoup d'inspiration sur les femmes qui m'ont accueillie, ma directrice, la vice-présidente de la Fédération à l'époque,
05:52 d'autres collègues qui avaient des années d'expérience.
05:54 Le fait de voir d'autres femmes qui avaient réussi à avoir un certain parcours, qui elles-mêmes ont déjà eu des expériences dans un milieu d'hommes, qui est le foot,
06:03 c'est très inspirant à la fois de voir que c'est possible et de voir comment c'est possible, comment vous avez surmonté ces obstacles-là et comment vous en êtes arrivée là.
06:13 D'accord. Donc, c'est vraiment l'impact que les femmes de ta famille ont eu sur ton parcours, ainsi que toutes les femmes que tu as pu rencontrer au fur et à mesure de ces années-là,
06:23 qui étaient vraiment fondamentales pour ta formation, j'imagine.
06:28 Alors, si nous imaginons des femmes ou des personnes dans des cas un peu plus isolés, qui n'ont peut-être pas eu cette occasion d'entretenir cette flamme-là,
06:40 que souhaites-tu éclairer, encourager ou porter à connaissance avec ta flamme ?
06:46 Je pense que justement, je cherche un peu à perpétuer ce que moi j'ai reçu de parler par les femmes de ma famille,
06:54 qui est d'abord la confiance et la recherche de liberté, le fait de donner confiance à toutes les filles et les femmes qui ne vont peut-être pas avoir une personne dans leur entourage
07:04 qui leur ont donné, donc de leur donner confiance dans le fait qu'elles peuvent faire tout ce qu'elles ont envie de faire, que tout est possible,
07:12 qu'elles en ont la capacité et qu'elles peuvent donner cette recherche de liberté, cette envie de plus, de ne pas s'arrêter à ce qui semble juste visible,
07:20 à ce qu'on accepte de leur donner. Mais j'ai un peu envie de faire naître cette volonté d'aller chercher plus loin et de se sentir capable d'aller faire plus que ce qu'on nous autorise.
07:31 Je pense que c'est ça. Moi en tant que coach de la Côte-des-Meunes de Jeux, je suis aussi coach de football, notamment ici à Didot,
07:38 c'est déjà ce que j'essaye de faire avec les joueuses que j'encadre au quotidien. Et aussi grâce à Meunes de Jeux, avec tous les ateliers,
07:45 il y a vraiment d'essayer de pousser à aller plus loin, les filles et les femmes, mais aussi les garçons, de les pousser à aller plus loin,
07:52 parce que le stéréotype de genre, c'est pour les deux, enfin pour tout le monde. Et ça les enferme eux aussi.
07:57 Ça les enferme dans leur rapport aux femmes, mais ça les enferme aussi dans leur rapport à eux-mêmes.
08:01 Et donc, Meunes de Jeux, l'objectif, c'est vraiment de libérer tout le monde, et donc les garçons y compris, de toutes ces normes,
08:07 pour leur permettre d'être juste plus, d'être eux-mêmes et d'aller au bout d'eux-mêmes.
08:11 Et pour toi, c'est quoi la raison pourquoi les filles ont peur de se lancer ou se pousser ?
08:20 Je pense qu'il y en a beaucoup, et que c'est surtout dans une société qui ne facilite pas, dès le plus jeune âge,
08:30 qui ne pousse pas les filles à se lancer justement, et qui au contraire, par plein de petits moyens, parfois insidieux,
08:36 et parfois qu'on a du mal à reconnaître ou à voir, on pousse les filles à justement pas trop oser, à rester plus dans leur zone de confort.
08:45 On leur fait comprendre inconsciemment qu'elles sont peut-être moins capables, que c'est risqué, qu'il ne faut justement pas prendre ces risques-là.
08:54 Donc je pense qu'elles intègrent beaucoup de ces facteurs-là très tôt, et du coup, ça perdure au fil des années.
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10:16 Au fil du temps, la question des inégalités entre les hommes et les femmes, que ce soit dans le sport, dans le travail, dans la vie,
10:28 c'est devenu une véritable préoccupation sociétale, mais nous continuons à constater quand même des échecs dans de nombreux domaines, y compris le sport.
10:37 Pour ne citer qu'un exemple, ce qu'on a eu pendant la Coupe du Monde féminin avec l'entraîneur de l'équipe nationale espagnole,
10:45 la grande différence entre les salaires entre les équipes féminins et masculins. Malgré tout ça, et avec l'évolution que nous voyons, quelles sont tes raisons d'espérer ?
10:55 Je pense qu'il y en a beaucoup. Comme tu dis, il y a beaucoup de choses qui sont assez attristantes et assez difficiles, notamment les exemples que tu cites.
11:05 Mais pour moi, le fait qu'on parle de ces exemples, c'est une raison d'espérer. Je pense qu'il y a 10 ans, voire même peut-être il y a 5 ans,
11:16 ce qui s'est passé à la fin de la Coupe du Monde avec l'entraîneur espagnol, je pense qu'on n'en aurait pas parlé et que rien n'aurait changé derrière.
11:24 Pareil, tous les combats des différentes équipes nationales sur l'égalité salariale dans le foot ou dans le sport.
11:31 C'est déjà une victoire de dire qu'aujourd'hui on parle de ces combats-là, qu'on parle de ces problèmes-là, qu'on les médiatise,
11:37 parce que ça n'aurait pas été le cas il y a 5 ou 10 ans. Pour moi, ça, c'est une vraie raison d'espérer.
11:43 Et aussi, le fait d'en parler, le fait qu'il soit médiatisé, que le sport féminin aussi se développe, que les athlètes aient de la notoriété,
11:51 ça permet aussi de résoudre certaines des solutions. Il y a notamment les Américaines qui ont obtenu l'égalité salariale dans l'équipe de foot.
11:58 Ça a été le cas en Écosse, aux Pays-Bas, si je ne me trompe pas. Ce qui s'est passé suite à la Coupe du Monde,
12:05 ça a permis justement de renvoyer le président de la Fédération espagnole. Tout ça, c'est des victoires qui peuvent sembler anodines ou évidentes,
12:13 mais qui ne le sont vraiment pas quand on parle de violences sexuelles ou d'inégalité femmes-hommes, et notamment dans le sport.
12:19 Donc pour moi, ça, c'est vraiment des raisons d'espérer, de me dire et de voir que ça va mieux, que ça avance doucement, mais ça avance.
12:27 Et après, sur une échelle un peu plus personnelle ou micro, franchement, c'est mon contact au quotidien avec les enfants, avec les jeunes,
12:36 avec les personnes avec qui on fait les ateliers, et surtout sur les publics jeunes, de voir l'évolution des mentalités,
12:43 de voir leur réaction face à ces problèmes, de voir leur envie, leur détermination. Quand je vois certaines jeunes filles avec qui on travaille,
12:51 ça me rassure sur le fait qu'il y a des belles choses à faire et que surtout il y a des jeunes qui vont prendre la relève et qui sont prêtes à continuer ces combats.
13:02 Donc l'espoir, il est là.
13:04 Si on parle d'un sujet très important qui arrive cette année, les JO, j'aimerais savoir quelle est ta vision des jeux qui arrivent très bientôt,
13:15 et aussi quel est l'héritage qui va rester dans le sport, que ce soit dans l'inégalité hommes-femmes ou la visibilité des sujets de genre. J'aimerais bien avoir ton avis.
13:31 Je pense qu'en effet, les JO, comme tous les grands événements, c'est vraiment une occasion pour avoir un impact et pour laisser un héritage, comme tu l'as dit.
13:40 Surtout que ces JO à Paris, ils ont vraiment la volonté d'agir et de s'ancrer dans la lutte contre les inégalités.
13:49 Si je ne me trompe pas, c'est les JO qui sont là pour la première fois. Il y a autant d'athlètes féminines que masculines.
13:54 C'est déjà un message fort qui est envoyé dans l'histoire des JO. Je pense qu'à toute échelle, soit auprès des filles ou des garçons,
14:05 les JO vont permettre de démocratiser la pratique du sport, d'amener certains jeunes vers la pratique du sport, vers la connaissance de certains sports qu'on connaît peut-être moins.
14:15 Et auprès des filles encore plus parce que le fait de voir des boxeuses, des esprimeuses, des footballeuses, des joueuses de rugby, ça va forcément inspirer.
14:26 C'est ce qui s'est passé notamment sur les différentes Coupes du monde de football qu'il y a eu auparavant, et notamment les Coupes du monde féminines.
14:32 Derrière, il y a à chaque fois eu un impact sur le nombre de licenciés féminines dans les clubs.
14:38 Je pense que les JO peuvent apporter ça parce que ça va fédérer, parce que ça va inspirer.
14:45 C'est vraiment le côté inspirationnel de voir sur sa télé une femme qui fait un sport qu'on n'a pas forcément vu avant,
14:52 et de se dire "ça existe, c'est possible, et ça me donne un peu envie, et donc on peut le faire".
14:57 Et moi aussi je peux arriver à être cette femme-là.
15:00 C'est ça, exactement. Et avec le côté en plus qui fait rêver, c'est-à-dire que ce n'est pas juste "je peux jouer au foot", mais c'est...
15:07 Oui, parce que je peux arriver loin.
15:09 Voilà, c'est ça exactement. Il y a plein de petites filles qui jouent au foot, qui jusqu'à très récemment, leur modèle de réussite et de meilleure, c'était Kylian Mbappé, qui est très bien.
15:18 Mais c'est parce qu'elles n'avaient pas la vision que c'était possible pour une fille.
15:21 Je pense que là, depuis récemment, avec la Coupe du monde de cet été, elles commencent à avoir un peu plus d'autres modèles, avec Sakina Karchaoui, Wendy Renard,
15:28 et se dire "il y a des femmes aussi qui sont arrivées de très haut, qui sont vraiment les meilleures des meilleures, et moi je peux aspirer à être comme ces rôles modèles-là".
15:37 Donc nous nous trouvons à la fin de cet épisode.
15:40 Et pour terminer sur une bonne note, quel est le message que tu souhaites transmettre à ceux qui m'en regardent ?
15:47 Il faut bien finir. Je pense que je passerai deux messages.
15:53 Le premier, c'est ce que j'ai dit tout à l'heure un peu, ça se répète, mais c'est vraiment passer le message à tout le monde que tout est possible.
16:00 Il y a des obstacles, que oui on n'atteint peut-être pas tous et toutes nos rêves absolus, mais qu'en tout cas le fait d'y croire et d'y aller nous amènera toujours là où on doit être.
16:13 Et que surtout il ne faut pas laisser les autres personnes décider pour nous de ce qu'on est, de ce qu'on peut être, de ce qu'on peut faire.
16:19 Et je pense que le deuxième message, ce serait un message surtout de bienveillance.
16:24 C'est ce qu'on porte beaucoup avec Menos de Jeux dans nos ateliers.
16:27 On n'est pas là pour apporter une vérité, je pense qu'il n'y a pas de vérité absolue.
16:31 On n'est pas là pour dire ça c'est bien ou c'est pas bien, mais juste que si tout le monde garde un message de bienveillance envers les autres, on ne peut qu'avancer.
16:40 Et donc oui, je pense que ce serait ça.
16:44 C'est parfait, je tiens à te remercier Kierza pour cette conversation très enrichissante, d'avoir pris le temps d'échanger avec nous, de nous raconter ton parcours et tes visions qui sont très importantes.
16:55 Nous sommes témoins de ta passion contagieuse pour la lutte contre les inégalités hommes-femmes à travers le pouvoir du sport et de l'engagement.
17:04 C'est un véritable appel à l'action pour construire un avenir où l'égalité devient une réalité indiscutable.
17:11 Donc j'invite tous ceux qui sont en train de nous regarder à découvrir aussi une menace de jeu, que ce soit pour le travail ou pour leur vie perso.
17:19 Merci.
17:20 Merci à toi Camilla, merci beaucoup.
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