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00:00 Bonjour Bruno Alfandari. Bonjour. Est-ce que votre clinique à vous en fait partie de ces 60% d'établissements déficitaires ?
00:07 Oui, elle fait partie des établissements en difficulté.
00:11 Comment vous expliquez justement qu'il y en ait autant qui sont aujourd'hui en difficulté ?
00:15 Les tarifs sont des tarifs qui ont toujours été historiquement bas.
00:19 Les dernières années ont subi une très forte inflation, qui est peu ou pas compensée.
00:24 Là, il n'est pas du tout par les nouveaux tarifs qui ont été annoncés.
00:27 Sur quoi ? L'inflation ?
00:29 Comme le vivent tous les Français sur l'électricité, l'énergie, faire de la santé, c'est extrêmement énergivore.
00:36 Les bâtiments, les loyers qui augmentent, tout le matériel qui est utilisé dans la santé est extrêmement coûteux.
00:43 Pour vous, il y a une différence de traitement aujourd'hui trop importante avec l'hôpital public ? On parlait de cette augmentation de 4,3% ?
00:49 Je crois que les chiffres parlent d'eux-mêmes. En pourcentage, c'est 14 fois plus, mais en valeur, c'est de temps en temps entre 20 et 100 fois plus.
00:57 On peut rétorquer qu'il y a plus d'urgence, plus d'actes qui nécessitent une hospitalisation aussi dans le public ?
01:03 Non, globalement, c'est les mêmes actes, à part quelques missions très particulières comme la greffe ou des choses comme ça.
01:09 Ils ont d'autres missions, mais en tout cas, mission égale, de toute façon, les tarifs sont extrêmement différents.
01:16 Il est 7h16 sur France Bleu Gironde avec nous ce matin, vous l'entendez, le PDG de la nouvelle clinique du Tondu à Florac, Bruno Alfandari.
01:23 Il y a 5 ans, au printemps 2019, la clinique du Tondu quittait le quartier Saint-Genès à Bordeaux, elle y était depuis plus de 100 ans,
01:29 pour s'installer sur la rive droite à côté de l'Arkea Arena. Qu'est-ce qui a changé au quotidien pour vous dans ce nouveau quartier ?
01:36 D'abord, c'est un nouveau quartier, une nouvelle population, je crois qu'il y avait un vrai déficit sur la rive droite d'établissements de santé,
01:44 avec déjà des établissements qui étaient très bien, mais effectivement, tout était plus centré sur la rive gauche.
01:49 On a investi un quartier dans un établissement entièrement neuf, et effectivement, on voit que le succès est au rendez-vous,
01:55 puisque les patients et les praticiens viennent dans ces nouveaux établissements, et c'est vrai qu'on recrute de plus en plus de praticiens,
02:04 avec des activités qui augmentent de façon importante sur cet établissement.
02:08 Ça veut dire des locaux plus grands aussi, donc plus de patients accueillis ?
02:11 Ah oui, des locaux beaucoup plus grands, beaucoup plus adaptés, il faut imaginer, vous l'avez dit vous-même, 100 ans.
02:16 Même si les établissements de santé évoluaient avec le temps, évidemment, au bout de 100 ans, il n'était plus du tout adapté,
02:21 l'établissement dans le centre-ville, et aujourd'hui, effectivement, on a un établissement qui est à la pointe, comme on l'est reconstruit aujourd'hui.
02:27 Vous accueillez combien de patients aujourd'hui par an ?
02:29 Il y a plus de 30 000 séjours par an.
02:31 Côté recrutement, vous en parliez juste avant, vous êtes combien aujourd'hui, et est-ce que vous avez des difficultés de recrutement,
02:38 comme tout le secteur de la santé plus globalement ?
02:40 Plus de 300 soignants, en tout cas les collaborateurs.
02:43 Oui, là, pour ça, ce n'est pas un problème de tarif, on a les mêmes problèmes que ce soit les hôpitaux et les cliniques privées,
02:51 les difficultés de recrutement, c'est plus difficile aujourd'hui de recruter, tout particulièrement sur certains secteurs,
02:56 le secteur de la nuit, par exemple, les infirmières de nuit, les personnels de nuit, c'est plus compliqué,
03:00 mais bon, c'est en train de se détendre doucement, en tout cas, on voit des petites améliorations, mais c'est difficile.
03:07 Parmi les causes identifiées, il y avait les salaires, notamment, vous avez augmenté, il y a deux ans, je crois,
03:12 il y a eu des hausses de salaires au sein de votre établissement.
03:14 Oui, alors en fait, il y a des hausses de salaires quasiment chaque année.
03:17 Mais qui étaient particulières suite à un grand mouvement de l'État ?
03:19 Oui, il peut y avoir des moments importants dans une entreprise, mais effectivement, il y a les salaires, il y a les conditions de travail,
03:26 on en parlait par exemple sur le travail de nuit où c'est plus difficile,
03:30 effectivement, il y a des adaptations du monde du travail qui, de temps en temps, sont difficiles à faire dans des établissements
03:38 qui, eux, assurent des soins, des permanences de soins 24/24.
03:41 Et malgré tout, vous dites que ça va légèrement mieux d'un point de vue du recrutement ?
03:44 Ça va légèrement mieux, après, ça peut dépendre des établissements, mais en tout cas, ça va légèrement mieux.
03:50 Merci beaucoup Bruno Alfandari, PDG de la nouvelle clinique du Tendu à Florac. Belle journée à vous.
03:55 Merci, à vous aussi.
03:56 Et vous réécoutez les codes ici sur francebleu.fr