• il y a 7 mois
Les « QAG » vont-elles devenir les « QPM » ou les « QAGA » ? Gabriel Attal s’est prêté, ce mercredi 3 avril, au test d’une nouvelle formule pour les traditionnelles questions au gouvernement. Exit tous les ministres au banc, seul le chef du gouvernement a répondu aux députés durant 45 minutes. Cette expérimentation de cinq semaines a encore beaucoup de députés à convaincre car ce numéro un est loin d’avoir fait l’unanimité.

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Transcription
00:00 Gabriel Attal s'est prêté à un exercice inédit.
00:02 L'ordre du jour appelle les questions au Premier ministre.
00:05 Le Premier ministre a répondu seul aux questions des députés durant 45 minutes
00:09 lors des traditionnelles questions au gouvernement.
00:12 Il s'agit d'une expérimentation qui devrait durer jusqu'à fin mai.
00:15 Mais qu'en pensent les députés ? On leur a posé la question.
00:18 On n'est pas là pour faire la propagande du gouvernement,
00:21 et encore moins celle du Premier ministre.
00:24 Si M. Attal veut être candidat à l'élection présidentielle,
00:26 il n'est pas obligé d'utiliser l'Assemblée nationale pour lancer sa campagne.
00:29 Ce n'est pas un sous-secrétaire d'Etat au chauffard-ci qui répond,
00:31 c'est le Premier ministre, donc forcément ça donne plus de poids à la réponse.
00:34 Les engagements qui sont pris, on estime que ce sont des engagements qui seront tenus.
00:38 Maintenant, il faudra voir dans la longueur de l'exercice que ça va donner.
00:42 Pour les ministres, pour le coup, le Premier ministre est collaborateur,
00:45 mais les ministres sont quoi ?
00:48 Ce sont les sous-secrétaires d'Etat,
00:49 le charge de la direction de l'appui et du botan.
00:53 Enfin, je m'interroge sur le rabaissement que ça implique à tous les niveaux
00:59 des responsabilités institutionnelles.
01:01 Il est toujours plus intéressant d'avoir la réponse du Premier ministre,
01:04 qui est celui qui arbitre, que de certains sous-secrétaires d'Etat
01:08 ou personnes qui sont juste là pour évacuer un certain nombre de sujets.
01:12 Il y a une marge de progression côté Premier ministre,
01:14 pour qu'il réponde précisément aux interrogations de la représentation nationale.
01:17 Il va falloir qu'il comprenne.
01:19 J'étais intéressé parce que je trouve que toute initiative visant à moderniser
01:25 un petit peu le fonctionnement du Parlement était intéressante.
01:28 L'interrogatif est à l'issue de cette première séance de questions.
01:32 Je me demande si ça ne va pas faire chute.
01:34 C'est souvent des réponses très politiques.
01:36 On assiste à nouveau à des parties de ping-pong
01:39 entre l'extrême droite et l'extrême gauche.
01:41 Monsieur Maillard, s'il vous plaît.
01:57 La question au gouvernement, c'est le contrôle des parlementaires, des politiques publiques.
02:02 Les politiques publiques ne sont pas menées par un seul homme.
02:05 C'est déjà le vrai sujet de notre démocratie,
02:09 très concentré, trop concentré.
02:11 Cette formule participe encore à plus de concentration.
02:14 Je trouve ça dommage.
02:15 Les Français ont besoin de savoir qui est ministre de quoi,
02:18 qui est ministre de la Justice, on le sait à peu près,
02:20 qui est ministre de l'Agriculture, qui est ministre de la Santé,
02:23 qui est ministre des Outre-mer, etc.
02:25 C'est important d'avoir ce lien.
02:27 Je trouve ça vraiment très dommage.
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